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 There's a river in your eyes (Logan)

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William Stones
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MessageSujet: There's a river in your eyes (Logan)   There's a river in your eyes (Logan) EmptySam 7 Mar - 21:17

William est resté relativement silencieux durant tout le trajet les rapatriant aux états unis. Une pointe d’appréhension et de nervosité à l’idée de retrouver après tout ce temps et toutes ces épreuves, sa patrie, son pays mais surtout l’agence. La CIA a bien essayé à de multiples reprises de le contacter en apprenant sa survie et sons sauvetage, mais William a toujours décliné toute communication. Logan a été son médiateur et lui a offert la distance nécessaire pour se reconstruire. Ces nombreux mois passés au fin fond de l’Angleterre ont permis à l’homme de se retrouver, laissant l’agent de côté. William a avant tout été lui même, à savourer la quiétude d’un mode de vie qui lui a fait le plus grand bien. Même si, au fond de lui, les blessures n’ont pas véritablement guérit. Il conservera toute sa vie une part bien plus sombre laissée au coeur du désert et des épreuves. Insomnies qui demeurent et douleurs latentes qui écorchent son âme. Et pourtant, les doigts de Logan pressant les siens dans le jet privé surplombant les nuages, ses paroles douces et ses sourires chaleureux sont un ancre avec la réalité. Sa réalité.

La présence d’Edgar, couché sur la moquette claire du jet est également un réconfort, alors que les yeux clair du quarantenaire se pose sur lui. Petite créature offert par sa belle-mère en guise de cadeau d’installation et de remise en état de William, peu de temps après avoir emménagé dans ce cottage éloigné de tout. Il en gardera un souvenir impérissable tant la vie là-bas lui semblait douce, loin de ses traumatismes encore enfouit à l’intérieur de sa carcasse abimée.

Observateur, toujours, mais surtout terriblement sur la défensive, la paranoïa de William, renforcé par sa prudence naturelle du fait de son métier, n’en est que renforcé. Il se retrouve à tout analyser, à tout observer, alors qu’il tient sagement la laisse d’Edgar d’une main et la bandoulière de son sac monogrammé de l’autre. Quelques bagages qui s’entassent, rapidement prises en charge par le personnel envoyé par la mère de Logan à leur rencontre, pour les reconduire jusqu’à chez eux. Cet apparement, originellement à son fiancé, mais dans lequel il s’est progressivement installé à son tour, jouissant même d’une pièce lui appartement, servant de bureau comme de cache. Dans la voiture, Logan pianote sur son téléphone, enchaine quelques coups de fils, alors que le regard de William dérive sur le ville qui défile sous la vitesse de la voiture et s’évaporent à mesure que les kilomètres sont avalés.
Ce n’est qu’une fois devant la porte de l’appartement que l’anglais déglutit. Revenir ici c’est renoué avec lui même, avec sa véritable identité. Sortir de cette bulle qu’était la vie en Angleterre là où personne ne les attendait. C’est revoir ses blessures et accepter ses démons. Son regard azur accroche celui de Logan. Ils ont vécu tant de choses entre ces murs. Tant d’épreuves comme de joies, d’étreintes enflammés comme de cris ou de larmes. Réminiscences du fait que les deux hommes n’ont pas savourés la chair l’un de l’autre depuis longtemps. Mais William était trop brisé pour accepter d’offrir son corps, même à celui qu’il aime le plus sur cette terre. Celui qui a parcouru le monde pour le retrouvé et le sauver. Sauver sa pauvre carcasse abimée, qui ne demandait qu’à s’éteindre entre les mains de terroristes.

Il passe la porte le premier, incité par le regard posé et calme de Logan alors que le frappe la vision si familière de ce « chez eux », construit au fil du temps. William relâche Edgar qui s’élance déjà dans son nouvel environnement, alors qu’il accroche la laisse au porte manteau. Retirant son sac, il le laisse s’échouer à ses pieds, alors que son regard azur détaille le lieu dont ressurgissent tant de souvenirs.
Valises délaissées dans l’entrée, alors qu’il s’avance de quelques pas et termine par se tourner vers Logan. « J’ai du mal à croire qu’on soit rentré » Rentré chez eux, rentré ici.
Du mal à croire d’être encore en vie et de se tenir sur les braises rougeoyantes de ce qu’ils ont toujours été. Il se sent encore terriblement fébrile, mais la présence de son compagnon est un baume sur son coeur abimé. Sa main cherche naturellement la sienne, alors qu’il presse ses doigts contre les siens, tout en soutenant son regard.
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Logan Yates
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MessageSujet: Re: There's a river in your eyes (Logan)   There's a river in your eyes (Logan) EmptyDim 8 Mar - 13:26

Dans les yeux de Will, il faisait sombre parfois. C'était comme un poème dont on aurait oublié quelques vers, comme une mélodie avec une dissonnance au milieu. C'était Will, du moins Will maintenant et cela changeait du Will d'avant mais ainsi étaient les hommes, non?
Logan savait qu'il ne posait pas vraiment de question, du mopins pas assez. Sa nature à lui se trouvait différente, il observait, se tenait en retrait, serrait la main de son compagnon aussi. Quelques fois. Quelques fois il n'y avait rien, simplement, ils étaient simplement au même endroit, au même moment.
La même pièce à la même seconde.
Et puis le chien aussi.
Ashton faisait plus de choses avec Will, même sans être tout le temps présent. Ashton était un bon ami pour le plus vieux, ce depuis le début. Il comprenait les choses quand Logan, pas toujours.
Logan, il se contentait de savoir.
Des traumatismes, il en portait lui aussi. Pas les même (aucun ne se ressemblait), pas de la même façon, mais il savait la nécessité de parcourir un chemin seul, de ne surtout pas avoir quelqu'un à côté de vous avec ses bousculades, ses encouragement pressants pour quelque chose que vous n'arriviez pas encore à faire ou bien plus du tout.
Il y avait des barrières, mais il revenait à Will de les bouger, pas Logan. De les recler comme de les rapprocher, car tout traumatisme possède des hauts et des bas.

La campagne leur avait fait du bien, Logan savait qu'en tout cas à lui, ça ne lui avait pas déplut. Will souffrait peut-être encore trop pour comprendre lorsqu'il aimait quelque chose, parfois Logan lui-même ne se rappelait pas du sentiment.
C'était une complicité, du moins une certaine forme de complicité. Logan n'avait pas pu prendre en main tout seul, dans le cottages plusieurs poeles étaient mortes sous les efforts du plus jeune pour une simple omelette du petit déjeuner, sans compter les départs d'incendie, mais il n'avait pas demandé d'aide à Will, laissant l'autre à ses silences, à ses démons.
C'était à Logan seul de gérer quand il arrivait à faire quelque chose tout autant que lorsque il n'y arrivait pas.
Parfois, le soir, ils s'endormaient dans les bras l'un de l'autre. Parfois, Logan dormais sur le canapé, là encore il n'y vit pas une preuve d'éloignement mais simplement les aléas de blessures qui n'étaient pas les siennes.
Lui-même se contentait de peu (il détestait trop son corps comme son apparence en vérité) et si William lui avait appris à être tactile à un moment, au fond ce n'était pas dans la nature du plus jeune.
A vrai dire, de nature il n'en possédaitpas vraiment, coquille vide lui aussi, mais coquille différente. Quoi qu'il en soit, il ne demandait pas à Will de lui ressembler ou de réagir comme lui. Il acceptait que d'autres s'y prennent également mieux que lui-même avec son propre compagnon.
Il laissait sa place, restait présent. Il n'attendait pas, il était là, il existait (et pour Logan, exister demandait beaucoup).
De temps en temps, il travaillait par correspondance.
Dans le cottage, le bureau fermé lui appartenait à lui lorsque à l'appartement de Virginia Beach cela avait toujours été le territoire de William.

Les choses changeaient, les gens partaient.
Eux aussi ils partaient, disaient adieu à l'Angleterre. Revenaient.
Ils revenaient avec un chien, avec une promesse aussi (et Logan détestait le simple mot de “promesse”). Dans l'avion (le jet privé), quelques coups de fils. La main de Will dans la sienne de temps en temps (ou la sienne dans la main de Will?), ensuite l'atterrisage, la voiture.
La maison.
Sauf que ce n'était pas une maison mais un appartement.

Edgar-le-chien (aussi connu comme Edgar-le-corgi ou J-Edgar-Woofer) regardait partout, reniflait partout, manquant se coincer sous un des grands buffets du salon sans savoir comment en ressortir. De temps en temps, il piaillait. C'était un chien qui faisait des bruits de pigeon, on s'y habituait avec le temps...
A nouveau, la main de Will, à nouveau un regard qu'ils échangeaient. Regarder quelqu'un, une action compliquée pour Logan mais pour Will il le faisait.

”Je crois que c'est le bon moment pour changer de canapé, je ne me le rappelais pas aussi moche.”

Parfois, Logan voyait les choses d'une autre couleur que la réalité. Sa mère disait de lui qu'il avait une lentille au coeur, c'était peut-être vrai.
Will, il le voyait avec ses couleurs à lui, cela n'avait jamais changé.

”Prend une douche si tu veux, je vais nous préparer un café.” Pause. ”Sans foutre le feu”. Autre pause. ”Promis”

Et Logan détestait les promesses...
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William Stones
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MessageSujet: Re: There's a river in your eyes (Logan)   There's a river in your eyes (Logan) EmptyDim 8 Mar - 13:28

Progressivement, revient à ses narines les effluves familières de cette appartement. Son regard se pose sur les cadres photos, ici et là, sur les décorations, dont il se souvient en avoir choisi bon nombre. Gout prononcé pour le visuel, qu’il soit dans les vêtures comme dans l’ameublement. Revenir ici, c’est retrouver ses repères, sa vie. C’est embrasser l’homme qu’il était, avant que sa dernière mission ne le brise.
William s’est apprêté. Cheveux coupés, tenue élégante, même si détendue. D’un pull, d’un pantalon sombre. Il a de l’allure. S’émane de lui des relents de son parfum singulier. Mais au delà de son apparence et de ses yeux clairs, d’ordinaire couleurs d’été, se teintent ici d’un voile plus nuageux. Au creux de ses prunelles, la flamme de vie ne brule plus. Pas comme le devrait.
Pas comme elle le faisait, avant.
Avant sa propre fin.
Il a laissé une partie de lui dans ce désert, à l’autre bout du monde, persuadé de terminer battu à mort, ou simplement abattu. La fin, pour de bon. Pour un patriotisme singulier, à l’abris des regards.
Rien de plus qu’un agent oublié.
Terminé.
Abandonné à son sors.

Logan referme la porte derrière eux, alors que le regard de William est encore perdu sur tout ce qui les entoure. Il re-dessine les contours de leur vie, embrasse les souvenirs, de ses prunelles curieuses et émues.
Un sourire en coin étire ses lèvres, à la réflexion de son fiancé.
Fiancé.
Comme la bague gravée, trônant à son annulaire. Promesse d’engagement et d’éternité.
Il tourne le visage vers lui, accepte de délaisser sa main pour lui rendre sa liberté. « Je crois qu’on n’y faisait plus tellement attention » Déclare t-il d’abord, alors qu’Edgar grimpe justement sur le dit canapé. « On peut tout aussi bien tout redécorer » Dit-il, le regard perdu sur les meubles, qui vient finalement s’accrocher à celui de Logan. Ses yeux retrouvent un peu plus de leur lueur douce et enjoué. L’idée de se ré-approprier cet appartement pour y construire une autre salve de souvenirs, lui parait soudain alléchante.
Ici, il ne s’agissait que de territoire de Logan, qu’il s’est permis d’envahir, au fil du temps et des rapprochements. Mais aujourd’hui, ce n’est plus seulement l’appartement de l’autre, mais bel et bien le leur.

L’équilibre interne de William est encore parfois précaire, mais l’homme désire offrir à celui pour qui il se destine totalement, une version bien meilleure de lui même. Aussi, il tourne le visage vers lui, après avoir observer Edgar se coucher sur le canapé. « Oui tu as raison, je vais faire ça » Déclare t-il en grognant presque, alors qu’il peut sentir son corps un brin endolori des longues heures au dessus de l’atlantique. Le décalage horaire cogne durement, alors qu’ici, la matinée s’entame à peine. Il peut sentir qu’il accuse le choc.
Regard plus insistant, alors que Logan marque une pause et que William le regarde en fronçant les sourcils, avant de sourire davantage plus amusé soudain. « J’espère bien » Dit-il en s’approchant de lui, tandis que ses lèvres s’échouent légèrement contre les siennes. Un baiser succinct, alors que sa main se pose contre son torse. « Ça va, ici tu n’as qu’à mettre la capsule et tout se fait tout seul, aucun risque » S’amuse t-il à le taquiner, alors que déjà, le voilà qui s’éloigne pour gagner la salle de bain.

Sa nudité s’affiche face au large miroir au dessus du lavabo, alors que la douche coule déjà et empli progressivement la pièce de sa chaleur. Les yeux de William s’échouent le long de son torse musculeux et pourtant, défiguré par les années. Les cicatrices, ici et là, véritable champ de mines, alors qu’il en connait presque les circonstances de chacune. Un peu plus qui s’accumulent sur sa peau claire, à chaque retour de mission. Des coups de couteaux, aux balles, en passant par les tortures.
Il déglutit.
Il ne se souvient que trop bien, de la douleur et des grognements. Des cris contenus. Des sévices qu’il élude brutalement en se frottant le visage avant de gagner la douche, sous laquelle il s’échoue avec délice.
Yeux fermés, visage penché vers l’arrière pour savourer les multiples gouttes cognant contre sa peau et ruissellent le long de son corps.
Abandon.
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Logan Yates
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MessageSujet: Re: There's a river in your eyes (Logan)   There's a river in your eyes (Logan) EmptyDim 8 Mar - 15:20

Ca va, disait Will. Il se trompait, parce que les gestes simples pour le soldat ne l'étaient pas pour Logan.
Qu'importe, l'autre avait appris à ne plus craindre son esprit, ses mains. Du moins à faire semblant de cela, ne pas avoir peur, y compris pour un café, un simple putain de café. Avant Will, la vie à deux, en couple (et les longues absences que cela comportait), Logan peinait à gérer sa colère, inadapté face à un monde ne voulant pas de lui. Depuis tout jeune il ne souvenait avoir hurlé parfois, avoir brisé des choses souvent parce que là était la seule emprise qu'il possédait sur le monde : en le brisant.
Ses jouets à lui toujours, pas ceux de ses frères. Il respectait le droit de propriété (un miracle, avec son slave de père aux fortes racines communistes).
La douleur, parfois il y avait des mots dessus et parfois non. Parfois les mots servaient à rien de toute façon, ne restait que le sentiment, la colère aussi.
Est-ce que Will se mettait en colère? Non, Logan le préférait de soupçonner le silence.

Edgar commençait à ronfler sur le canapé, heureux. Logan faisait face à lka cafetière Nespresso, oui. Une capsule, uen tasse, un bouton...comment savoir si la tasse avait le bon contenant, s'il appuyait dans l'ordre adéquat?
S'il n'avait pas bloqué la capsule avec ses gestes malhabiles?

Dix minutes, dix putains de minutes pour un simple café. Il n'en fit qu'un, refusant de pousser sa chance un peu plus. Mentalement, Logan était épuisé comme à chaque fois qu'il dépassait ses limites à lui. Ca aussi, il apprenait de mieux en mieux à le cacher, refusant que Will ne s'inquiète, ne prenne sur lui et ne se fatigue encore plus.
Un instant, il faillit dérailler, ranger le café encore fumant das le frigo. Logan se reprit néanmoins, la porte ouverte. Il n'eut aucun frisson mais sentit son esprit trembler, comme si encore une fois il ne pouvait coordonner complètement mental et corps.
Des sensations étranges, il n'en parlait jamais, les éprouvait juste.

Un effort surhumain le ramena à Will. Will, William, le café était pour William. Alors, sans (presque) en reverser, Logan alla jusqu'à la salle de bain.
En vérité, on pouvait le suive à la trace, gouttelettes par gouttelettes. Qu'importe.

”Je te le pose sur le lavabo?”

Il avait parlé fort pour couvrir le bruit de l'eau. Ses lunettes (il portait des lentilles de plus en plus mais aujourd'hui, avec le voyage, non) s'embuèrent aussitôt, l'empêchant de voir quoi que ce soit. Avec le pose de douceur possible, il posa la tasse contre l'émail, attrapant une serviette pour essuyer ses verres.

”j'arrive pas à nettoyer.” Encore une chose simple, encore une chose que Logan ne réussissait pas.
Et évidemment, il emmerdait Will avec.

”Tu vois ta fille quand, t'as pu décider? Je peux te laisser l'appart si tu veux l'inviter à manger ici...”
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William Stones
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MessageSujet: Re: There's a river in your eyes (Logan)   There's a river in your eyes (Logan) EmptyLun 9 Mar - 0:00

Perdu sous l’eau chaude, William a les yeux fermés, la tête penchée cette fois-ci vers l’avant et savoure la caresse des gouttes d’eau brulante qui glissent contre sa peau. Il y a ces moments où l’ex-agent est comme hors du temps, totalement déconnecté de la réalité. Ces moments où son regard se perd dans le vide, dans une forme de transe ou de contemplation silencieuse. Plusieurs fois, Logan s’est adressé à lui, greffant un geste à ses paroles pour le faire revenir sur terre, le sortir de ses torpeurs et du flot violent de ses pensées. Parfois, William sursaute, prêt à réagir au quart de tour, prêt à se lancer dans un réflexe presque violent. Paranoïa devenue machinale, contre laquelle il ne parvient pas à lutter.
Il n’aurait pas pu parler à qui que ce soit, en Angleterre car toutes ses blessures riment avec des dossiers secret-défense et des opérations secrètes. À croire qu’il est condamné à souffrir seul, ou presque, luttant farouchement contre ses propres souvenirs, comme les démons immiscés dans sa tête.

Il sursaute presque, lorsque la voix de Logan le sort de ses pensées et qu’il tourne la tête au travers de la large vitre de leur douche à l’italienne, pour apercevoir le brun s’approcher du lavabo. « Oui c’est parfait, j’ai finis de toute façon » Prétexte t-il, alors que le corps propre, le voilà qui éteint la douche pour se saisir d’une serviette trônant juste à côté. Il se sèche sommairement, avant de l’enrouler autour de sa taille et de sortir, pour faire face à Logan. « Merci » Lance t-il en se saisissant du café, alors qu’il avise ses lunettes retirées pour en faire disparaitre la buée qui petit à petit, s’échappe, maintenant que la douche a cessé.

Savourant la première gorgée de son expresso, William s’appuie contre le meuble de salle de bains, avant de tourner le visage vers son fiancé. « Pas encore je… » Il marque une pause, chercher ses mots. Lui d’ordinaire si éloquent, s’en trouve bien plus hésitant. « Il faut que je la contacte, je lui ai simplement dit qu’on rentrait » Explique t-il, les sourcils froncés, alors que son regard se perd dans le noir du café présent dans la tasse de céramique qu’il tient de ses deux mains. « Tu n’as pas besoin de me laisser l’appartement, tu fais partie de ma vie » Lâche t-il, énonçant ce qui lui apparait comme une évidence, mais que Logan peine parfois à saisir. L’impression, toujours, de pouvoir gêner. D’être une épine dans sa normalité. Mais le quarantenaire ne l’a jamais vu de cette façon et ne daigne pas commencer, surtout alors que brille désormais à leurs annulaires, les bagues de leurs fiançailles. Importance capitale.

« Mais déjà demain, je dois me rendre à l’agence » Avoue t-il avec gravité, alors qu’il termine son café pour en reposer la tasse vide derrière lui, sur le meuble et tourner le regard vers Logan. La CIA l’a contacté en apprenant (évidemment), son retour au pays. Des mois durant, en Angleterre, William avait sciemment ignoré tous leurs appels, leurs mails. Quelque soit les manières de le contacter, il s’était coupé de tout, mais surtout d’eux. Il ne voulait plus de ça, de cette réalité sombre et passée sous silence. S’il avait hésité à plusieurs moments, Logan était intervenu pour l’en dissuader, expliquant qu’il se chargerait de leur expliquer la situation et qu’il devait se recentrer sur lui même. Chose que William avait fait.
Mais désormais, alors qu’ils se retrouvent de nouveau dans leur réalité, il ne peut plus fuir ses responsabilités. Même s’il peut sentir, au travers de l’énonciation de cette évidence, l’inquiétude de son compagnon. « Ils ont demandé à me voir, j’imagine que c’est pour me terminer une bonne fois pour toute et me mettre en retraite anticipé » Déclare t-il d’un sourire en coin, rictus amer, alors que ses yeux clairs se redressent vers ceux de Logan. Mais dans le fond, n’est-ce pas mieux ainsi ?
Presque vingt-ans de vie offert à la CIA, qu’est-il capable de faire, au delà de ça ? Il doute de tout désormais, surtout de lui même. Même si la perspective de retourner en terre hostile l’effraie plus qu’il n’est capable de l’admettre.
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Logan Yates
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MessageSujet: Re: There's a river in your eyes (Logan)   There's a river in your eyes (Logan) EmptyVen 13 Mar - 15:52

Il ne remit pas ses lunettes, préférant les poser elles aussi. Flou du regard, flou des pensées, et parfois le premier était préférable au second. C'était comme un haussement d'épaule mental, rien de plus, une impression difficile à décrire, n'intéressant personne, pas même Logan. Quelque chose était plus fragile en lui aussi, plus ténu. Plus ténu et en même temps plus grand. C'était un barrage gigantesque face auquel il se tenait, et un jour ce barrage se romprait, une évidence.

Pour le moment, une salle de bain. La sienne, la leur, Will à moitié nu (ou complètement, si la serviette ne comptait pas) et lui, Logan, habillé. Il faisait chaud dans cette salle de bain, peut-être pas le meilleur endroit pour parler de choses graves sauf que lui, il s'en foutait.

”Lorsqu'ils ont voulu terminer ma mère, celle-ci s'est présentée aux prochaines présidentielles, a gagné haut la main et est devenue leur boss à tous alors je pense qu'ils y réfléchissent à deux fois maintenant.”

Un haussement d'épaules, un vrai cette fois-ci. Pour laisser à Will la pudeur de se rhabiller, Logan retourna au salon. Evidemment, il oublia ses lunettes sur le lavabo. Cela n'avait pas d'importance au fond, un oubli, pas le premier, pas le dernier.
Will n'avait pas de quoi redevenir l'homme qu'il était avant, pas avec les traumatismes subis, les douleurs, les souvenirs. Son PTSD n'était plus le même, il ne s'agissait plus de cauchemars au milieu de la nuit. Certains jours, Logan ne pouvait même pas l'effleurer sans que ça n'aille pas.
Will ne pouvait pas redevenir le même, pas même ici.
Logan en revance...Et c'était cela qui l'inquiétait car il n'avait rien d'un être humain normal avec tous les gestes qu'il ne maîtrisait pas, avec toute sa propre douleur...
Ici, Logan avait été dorloté, choyé entre deux phases de solitudes. Au côttage, il avait pris soin de Will de la même manière que Will avait pris soin de lui à Virginia Beach.
Ce n'était plus le cottage, et Logan savait combien ses efforts à lui ne duraient jamais quand ceux de Will duraient toujours. Will n'avait pas besoin d'un “toujours”, Will n'avait pas besoin d'un handicapé en fait. Pas quand il ne pouvait s'occuper de ses propres blessures.
Logan l'avait demandé en mariage comme un homme normal, est-ce que les choses changeaient ici? Oui, non, peut-être.

Il pouvait soupirer au diable, il pouvait hausser les épaules au vent. Qu'importe...
Un léger bruit lui indiqua que l'autre homme l'avait rejoint. Et Logan repensa aux preuves d'amour, sut que cela était le bon moment pour en donner une à Will, là.
Mais laquelle?

”C'est dur la vie”, soupira-t-i avant d'abandonner. De se laisser aller sur le canapé et de faire signe à Will de s'asseoir là, avec lui. ”J'ai failli trop réfléchir et me faire mal au crâne...Tu viens dans mes bras puant d'homme qui a la flemme d'aller sous la douche?”
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MessageSujet: Re: There's a river in your eyes (Logan)   There's a river in your eyes (Logan) EmptyLun 23 Mar - 21:49

La réflexion de Logan quant à la fatalité de sa carrière, lui arrache un sourire en coin. Entre amusé et amer. William n’a pas osé penser une seule seconde à la suite de sa vie, même là bas, dans le fin fond de cette Angleterre calme, dans un cottage tout ce qu’il y a de plus typique. Il s’est abandonné à vivre au jour le jour et à soigner ses blessures. Panser ses plaies. Seule la demande en mariage de Logan, dans une neige immaculée, au milieu d’une calme profond et d’une atmosphère douce, a été son premier espoir d’avenir.
Là, dans cette salle de bain, nu sous cette seule serviette qui offre sa peau humide et emplie de cicatrices, se trouve soudaine une atmosphère plus douce. Le regard de Logan n’est plus irrémédiablement attiré par les marques ornant sa peau, comme au début de leur histoire, curieux de savoir tous ce qu’avait pu subir son petit-ami, aujourd’hui fiancé. Désormais, les stigmates de ses missions font partie de lui, même si se dessine quelques uns plus profonds, plus violents encore.
Les plus récents.
« Tu insinues que je devrais me mettre à la politique ? » Lance t-il en souriant légèrement, alors qu’il retire la serviette d’autour de sa taille pour la passer dans ses cheveux et les sécher, offrant sa nudité à celui qui la connait par coeur depuis tant d’années.

Lorsque le brun quitte la pièce, William entame de se rhabiller, enfile un boxer propre et revêt son peignoir clair Burberry, brodé à ses initiales, cadeau de sa belle-mère, avant de se regarder dans le miroir. Ses yeux clairs brillent toujours d’une teinte douce, ses cheveux ont trop poussé par rapport à son apparence habituelle, son visage affiche une barbe mal taillée. Il n’a plus l’allure impeccable et lisse qu’il porte pourtant à la perfection et une part de lui ressent le besoin de renouer avec cette identité là. L’impression de pouvoir se retrouver lui même. Tenter petit à petit, de renouer avec ce qu’il était avant de partir. Malgré les douleurs et les sévices inscrits sur sa chair.
Lawrence.
Identité de l’agent, parcelle de celle de l’homme. Partie de lui, depuis si longtemps que parfois, l’agent se mêle à l’homme, lorsque le contraire lui, n’existe pas. Professionnalisme hors pair mais réflexes qui perdurent, même dans cette vie si calme auprès de celui qu’il aime et dont il avise la présence sur le canapé, en s’approchant.

Lunettes saisit au vol, puisqu’il sait comme Logan en a besoin mais les oublies tout le temps. Posées, ici et là, rapidement perdues, trop vite demandées. S’approchant du canapé, le contournant pour poser ses pieds nus sur le tapis et s’approcher, William ne se penche que pour déposer les lunettes sur la table basse, avant de gagner le canapé et la proximité de son amant, contre lequel il se cale, s’asseyant à ses côtés. Dos qui rejoint son torse, main qui se saisit de la sienne, doigts qui s’entrelacent. « Tu sais si Steven exerce encore ? J’aimerai bien passer le voir avant d’aller à l’agence, je crois que j’en ai besoin » Esquissant un sourire. Steven, ce coiffeur et barbier du coin de rue de leur beau quartier de résidence. Un artiste, efféminée, probablement cliché, mais toujours aux petits soins du couple, fidèles clients depuis toujours. Peut être aussi, et surement, puisqu’ils les sait porter sur les hommes tous les deux. Communauté commune.
« Je n’ai plus aucun numéro dans ce foutu téléphone » Déclare t-il en avisant son nouvel iPhone dernière génération, déposé sur la table basse. Depuis que le sien, son véritable smartphone, est resté à l’agence avant qu’il ne parte à l’autre bout du monde pour y mourir, si Logan et Ashton n’étaient pas venu à son secours.

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MessageSujet: Re: There's a river in your eyes (Logan)   There's a river in your eyes (Logan) EmptyJeu 9 Avr - 14:03

”Je l'ai appelé tout à l'heure”, murmura Logan, le poids de Will contre sa poitrine.
Appeler des gens au téléphone pour autre chose que le boulot, là où il pouvait se cacher derrière une voix, un silence et un secret, quelque chose de difficile pour l'homme, d'éreintant. Qui en demandait beaucoup, qui en demandait trop, un “trop” difficile à expliquer puisque malgré tout Logan le faisait quand même. Alors s'il le faisait, c'est que c'était possible, non? “Possible” et “tout le temps”, ce n'était pas la même chose...
Il avait appris au cottage, alors même que taper sur les touches du clavier tactile était une épreuve. Les chiffres se mélangeaient dans sa tête, une ironie alors que Logan pouvait en retenir tant, voir des logiques dans des séquences abscons, comprendre ce qui s'exprimait par formules et non par mots.
Ashton avait du venir en urgence une fois. Will dormait, se reposait, c'était une période où son amant avait besoin de sommeil plus qu'autre chose. En pleine crise, Logan avait contacté l'Anglais pour ne pas avoir à réveiller William. Quelque chose qui l'avait déchiré d'une certaine manière, car cela lui demanda de laisser une personne étrangère” l'approcher alors que Logan était au plus mal.
Ashton était l'ami de Will, non le sien et Logan respectait les distances et les frontières toujours.
D'ami, il n'avait qu'Inigo. L'homme allait bien, il vivait en trouple désormais. Apparemment, son ex-femme avait accepté de le reprendre et le vendeur de tacos ne gênait personne, alors....

Ashton avait été gentil, prévenant. Il ne rassura pas Logan (bien peu de personnes le pouvaient) mais il fut là. Il était difficile pour Logan de comprendre que quelqu'un pouvait l'apprécier autrement que parce qu'il était le compagnon de Will, Ashton essaya de le lui expliquer. En vérité, il n'essayait pas, il expliquait juste à chaque fois, patiemment, sans jugement particulier, comprenant que l'esprit de Logan marchait ainsi. Peut-être avait-il du parler de lui quelque fois avec Will, avant...
Des souvenirs, la vie du cottage, tout ce que Logan avait fait là bas, lka sensation de murs écroulées parfois aussi. Ashton qui surveillait, Will que Logan souhaitait protéger...
Des souvenirs.

”On remettra celui du japonais à emporter dedans, et de Steven, et de maman aussi. Mon père pour que tu saches que c'est lui qui t'appelle parce qu'il a trop bu. Ta fille aussi évidemment, ton ex... Scott.”

Une énumération comme une autre. Contre lui, William bougea un peu et Logan en profita pour caler son bras plus confortablement. Par la fenêtre, un rayon de lumière entrait. Ils étaient trop loin du front de mer pour sentir un parfum d'iode et d'ailleurs en l'ouvrant, mais l'air était différent malgré tout.
Du bout des doigts, Logan effleurait le peignoir de Will, le dos en dessous. Une peau marquée de cicatrices ne l'effrayait pas, lui-même avait les siennes. En voir de nouvelles, même chez son amant lorsque celui-ci partait en mission, cela ne l'avait jamais ému. S'émouvoir, une chose difficile encore une fois, Logan le faisait à sa façon.
Les cicatrices se recousaient parfois, feignaient de disparaître (en réalité elles se faisaient toujours sentir), étaient douloureuses lorsque le temps était trop humide, trop venteux, réagissaient à bien des nuances aussi.
La peau de Will était marquée, cela voulait dire que bien des nuances pouvaient arriver lors d'un geste, d'un contact, de la même manière que cela se faisait parfois avoir l'esprit fragmenté de Logan. Il ne jugeait pas, les choses étaient ainsi, la vie se passait.
On ne surmontait pas les obstacles, on les contournait juste.

”Tu veux que je demande à Steven de te faire la boule à zéro? Maintenant que je sais téléphoner de temps en temps... ”
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