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 Mercy Wayland ☠ “Life's a bitch, and then you die.”

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M. Mercy Wayland
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MessageSujet: Mercy Wayland ☠ “Life's a bitch, and then you die.”   Mercy Wayland ☠ “Life's a bitch, and then you die.” EmptySam 21 Avr - 23:42



Mercedes “Mercy” Séraphe Wayland“We accept the love we think we deserve.”

Nom : Wayland, le nom de ton père et d’une longue lignée de militaire avant lui et toi. Un patronyme plutôt bien connu dans l’armée de Terre, une des raisons, sans doute, pour laquelle tu as rejoint la Navy. Prénom(s) : Mercedes, comme les voitures oui, mais tu as rapidement préféré te faire surnommer Mercy, un surnom qui a pris un côté humoristique après que tu aies rejoint l’armée. No mercy for the enemies. Séraphe ton second prénom, un prénom que tu n’as jamais utilisé, tu l’as toujours trouvé trop lourd à porter, trop angélique, trop lisse, trop “parfait”. Très peu de personne, d’ailleurs, sait que tu possèdes un second prénom. En fait en dehors de ton cercle familial, personne n’est au courant. Âge : Tu as fêté tes trente-deux ans en janvier. Date & lieu de naissance : Tu as poussé ton premier cri la nuit du cinq janvier dix-neuf cent quatre-vingt-neuf à San Francisco. État civil : Officiellement célibataire, ton cœur est doucement en train de se rallumer pour un certain militaire de l'ONU. Orientation sexuelle : Hommes, femmes, tu as soigné ton cœur et ton âme dans des corps à corps avec les deux sexes. Métier/occupation : Lieutenant dans l’escadron des “Pirates” de la Team SEAL 6, même si tu ne vois pas vraiment ton engagement dans l’armée comme un travail, tu y as trouvé une seconde famille en leur sein. Groupe : Army Scénario, PVs ou inventé ? Tout droit sorti de mon cerveau dérangé. Avatar : Jaimie Alexander Crédits : Les gifs proviennent de différents Tumblr.


Caractère Control freak, un trait de caractère hérité de ton enfance, dès lors que tu as commencé à devoir t’occuper de tes plus jeunes frère et sœur tu as ressenti ce besoin de tout contrôler, t’assurer que tout se passait bien. Plus le temps passe plus ce trait de caractère s’affirme. Respect, une valeur avec laquelle tu as grandi depuis toujours, ça t’a permis de supporter la chaîne de commandement dans l’armée. Cela dit, même si tu as un profond respect pour l’autorité, tu es loin de suivre tout ordre aveuglément, surtout quand tu les trouves stupides. Loyale envers ta famille – ou en tout cas envers tes frères et sœurs – qui a toujours passé avant tout le reste, avant toi-même. Mais aussi envers ta famille de cœur, tes frères et sœurs d’armes, ceux avec qui tu passes des mois en mission, ceux à qui tu confies ta vie tous les jours et qui savent qu’ils peuvent en faire de même. “On part ensemble, on rentre ensemble” pourrait être ta devise, ou “Semper Fi” comme disent les marines. Affirmée et c’est un euphémisme. Tu es clairement une personne dominante qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Tu es capable de suivre quelqu’un bien sûr, mais tu n’as pas peur de t’imposer et de diriger quand une situation le réclame. Franche tu n’es pas du genre à tourner autour du pot pendant très longtemps. Tu préfères toujours dire les choses telles que tu les penses, même si, bien souvent, tu ferais mieux de la fermer. Menteuse et même une excellente… c’est la vie qui t’as appris à mentir avec tes mots, ton timbre de voix, avec ton corps, tes yeux… Tu as commencé avec ton petit-frère et tes petites sœurs, pour leur épargner la souffrance de voir leur mère dans l’état déplorable où elle se trouvait souvent. Puis tu as menti à ton père, par omission, en ne lui racontant pas ce qu’il se passait en son absence. À force c’est devenu plus facile, comme une habitude. C’était presque naturel pour toi d’enfouir tes sentiments au fond de toi. Ta capacité à mentir, même sous la torture, a été un de tes gros points forts lors de ton admission chez les SEALs où cette faculté s’est exacerbée. Tatouée de la tête aux pieds. Tu es bardée de tatouages un peu partout sur ton corps, certains pour cacher d’anciennes blessures, certains avec une signification bien précise, comme ce corbeau qui orne ton cou. Athlétique une qualité bien utile dans ton domaine d’activité. Chez les SEALs il vaut mieux être en très bonne forme physique. Mais tu as toujours été du genre à prendre soin de ta santé de toute façon.
Anecdotes, tics, manies Tu as toujours été fascinée par les arts martiaux mixtes. Tu as commencé très jeune. Avec l’armée tu t’es d’autant plus perfectionnée. Il n’est d’ailleurs pas rare que tu aies le dessus sur des hommes plus fort que toi, physiquement parlant. Ce qui en a souvent agacé plus d’un. Mais bizarrement, ils n’ont jamais essayé d’avoir leur revanche… En tant qu’adepte des combats au corps à corps, tu préfères souvent les armes blanches aux armes à feu. Tu trouves ça plus personnel, plus silencieux, une qualité plutôt indispensable sur certaines de tes missions. Tu as d’ailleurs bien plus d’armes blanches chez toi que d’armes à feu, et tu es capable de lancer – et de toucher ta cible – avec à peu près n’importe quelle lame. Une passion un peu étrange, mais il faut bien s’occuper dans la vie. Aussi loin que tu puisses t’en souvenir, tu t’es toujours faite appeler Mercy. Mercedes c’était trop long à dire et à écrire. Et puis ton diminutif signifie pitié, ce dont tu fais rarement preuve, c’est un sentiment que tu trouves faible. C’est d’ailleurs devenu une blague auprès de tes camarades Navy. Tu adores jouer de la guitare, dont tu joues plutôt bien, et pousser la chansonnette, surtout avec ton équipe. Tu n’es pas la meilleure des chanteuses, mais tu sais poser ta voix et tu as du coffre comme on dit, de toute façon tu n’as jamais rêvé d’une carrière d’artiste. Tu sais chanter juste et ça suffit bien à tes camarades tout comme aux habitués du bar de la base qui t’ont déjà entendu chanter – à la demande du propriétaire. Le chocolat et le café sont tes deux drogues favorites et les seules que tu consommes d’ailleurs. Tu ne peux commencer la journée sans l’un et l’autre. En dehors de ça tu fais très attention à ce que tu manges et bois, ne serait-ce que pour ta santé et ta forme physique. Il est rare que tu achètes tes plats tout fait, tu préfères prendre du temps pour te préparer des plats que tu pourras te faire en portions plus tard. Un psy’ y verrait probablement une manifestation de ton besoin de tout contrôler, même ce que tu ingurgites, mais tu leur dirais probablement d’aller se faire foutre. Tu viens d’une famille relativement nombreuse puisque tu as un frère aîné, un cadet et des jumelles en petites dernières. Souvent ton grand-frère et toi avez dû prendre soin et veiller sur les plus jeunes. Ces responsabilités vous ont fait mûrir plus vite et vous ont, en quelque sorte, privé d’une enfance normale. Si tu as de la rancœur envers ta mère d’avoir fait peser ce poids sur vos épaules, tu ne regrettes pas les sacrifices que tu as fait pour tes frères et tes sœurs que tu aimes plus que tout. Tu n’as jamais cru au grand amour, jusqu’à ce qu’il te tombe dessus sans crier gare. Malheureusement, tu as dû le quitter, mais tu n’as jamais pu l’oublier… Malgré toutes tes aventures qui ont suivi, ton cœur n’a jamais cessé de battre pour lui.

Pourquoi ce choix de carrière ? Fille d’un père militaire, un père qui a sacrifié sa vie au combat pour sauver celles de plusieurs innocents. Un nom lourd à porter dans ce milieu, mais qui fait que ton choix de carrière semble évident à tout le monde. Et pourtant…  Tu n’avais jamais imaginé t’engager dans cette voie. Tu avais bien trop vu ce que l’armée avait fait à ton père. Il ne rentrait jamais vraiment lui-même après de longues missions. Et lui-même ne voulait pas spécialement de cette vie pour vous, il aurait été fier, bien sûr, mais jamais il n’avait fait quoique ce soit pour vous guider dans ses pas. Ce choix que tu as fait, tu l’as fait pour ta famille, pour tes frères et sœurs, tu as choisi de sacrifier ta vie, tes rêves, ton bonheur pour qu’ils n’aient pas à le faire. Tu voulais leur assurer un avenir meilleur. Néanmoins tu ne voulais pas avoir le poids de ton nom sur les épaules, alors l’armée de Terre était un choix inconcevable. Tu as donc jeté ton dévolu sur la Navy, sur les SEALs. Et tu ne regrettes pas un seul instant, tu y as trouvé une famille, des amis qui te sont cher et sur lesquels tu sais que tu pourras toujours compter.

Derrière l'écran
Pseudo / prénom : Luiyna, don’t ask What a Face Âge : Ça se fait pas de demander l’âge d’une lady ! Boude Fréquence de connexion : Trop souvent pour ma vie sociale Ange les horaires sont variables quant à eux Mdr Comment tu as connu le forum ? C’est une licorne qui m’a amenée sur son dos. Unicorn Un dernier petit mot ? Fondue savoyarde Drunk
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MessageSujet: Re: Mercy Wayland ☠ “Life's a bitch, and then you die.”   Mercy Wayland ☠ “Life's a bitch, and then you die.” EmptySam 21 Avr - 23:42


“I would die for you. But I won't live for you.”

Baby MercyTu as poussé ton premier cri lors d’une nuit froide d’hiver, le cinq janvier dix-neuf cent quatre-vingt-neuf à San Francisco. Un beau bébé en pleine santé aux joues roses et un petit duvet brun sur le crâne. Ton père avait eu la chance de ne pas être en mission pour ta naissance, une chose qu’il regrettait énormément d’avoir loupé avec ton aîné de quatre ans, Matthew. Ce dernier t’a d’ailleurs accueillie avec la plus grande joie dans la famille. Avec l’aide de ton père il t’a prise dans ses bras, avec des gestes doux et calme, toi qui pleurais depuis quelques minutes t’es instantanément tue dans ses bras. Vous vous êtes regardés et vous êtes souris, toi avec un de ces légers gazouillis de bébé. Depuis ce jour Matthew s’est promis de toujours veiller sur toi et de te protéger autant que possible.
Si ton père eut la chance d’assister à ta naissance, il dût malheureusement repartir au front à peine un mois plus tard, un des inconvénients de vivre avec un membre de sa famille dans l’armée, celui-là et les nombreux déménagements au fil de ses changements d’affectation d’une base à l’autre. Des inconvénients auxquels tu t’habitueras avec le temps puisqu’au fond, c’est tout ce que tu auras toujours connu et puis tu comprenais le sacrifice qu’il faisait en vous quittant, pourquoi il le faisait et tu l’aimais plus que tout pour cela. Quant aux déménagements, si se refaire des amis à chaque fois était parfois contraignant, découvrir une nouvelle ville était toujours quelque chose de plaisant pour toi. Mais revenons à nos moutons et ton maigre mois de vie. Ta mère était aimante, s’occupant avec soin de toi et de ton aîné, prenant très au sérieux son rôle de mère et d’épouse tout en travaillant dans une petite épicerie du coin comme assistante du gérant. À cette époque tout allait bien pour vous. Vous grandissiez et vous épanouissiez dans un foyer empli de joie, d’amour et d’affection – si les deux derniers points n’ont jamais tout à fait changé, le premier point en revanche…

Les missions s’enchaînaient avec les périodes de repos où ton père était là avec vous et vous couvait de tout son amour, de sa fierté de vous compter dans sa vie et de sa reconnaissance aussi pour ça, pour lui donner des raisons encore plus nobles, plus pures pour son engagement. C’était un métier de famille évidemment, mais votre présence dans sa vie rendait cela presque plus légitime. Tu étais trop jeune pour te rendre compte de tout ça, mais Matthew commençait à comprendre.
Tu avais deux ans, Matthew six, lorsque votre mère commença réellement à sombrer. Elle supportait de moins en moins les absences de son mari, ton père et pire se reposait sur son fils parfois pour les petites choses du quotidien. C’est là que le rôle de Matthew dans la famille changea, il devenait un peu l’homme de la maison en l’absence du chef de famille. Un peu critique pour un enfant d’à peine six ans… Mais c’est sans doute ce qui forgea son caractère naturellement calme et doux, il devint de plus en plus débrouillard aussi et autonome, prenant parfois les devants quand il fallait s’occuper de toi.
En grandissant tu te rapprochas un peu plus de ton aîné malgré les quatre années qui vous séparaient, le suivant partout, cherchant à le prendre en modèle. Votre mère, elle, continuait doucement mais sûrement à sombrer, se transformant de plus en plus en fantôme lorsque votre père n’était pas là… se mettant en mode automatique, reproduisant les gestes et les habitudes qu’elle avait prises au fil des ans. Mais plus question de jouer avec vous, de rire ou encore ne serait-ce que vous lire une histoire pour vous endormir le soir… Vous étiez un peu livré à vous-même. Quand on a à peine neuf ans pour Matthew, cinq pour toi c’est un peu limite. En revanche, dès que votre père rentrait, elle redevenait cette femme souriante et heureuse de vivre qu’elle avait toujours été. Comme si les mois d’absence où elle n’était que l’ombre d’elle-même n’avaient jamais existé. Alors vous en profitiez, emmagasiniez tous ces souvenirs heureux pour les jours plus sombres.


little WaylandCinq années après ta naissance naquirent des jumelles Madyson et Makenzie. Ton père faisant une improbable fixation sur la lettre M pour vos prénoms. Pourquoi ? Personne ne l’a jamais su, et il est mort avec ce secret. Étrangement, durant la grossesse, ta mère était presque redevenue elle-même … sans doute parce que votre père avait fait pression sur son commandement pour être détaché à la base le temps de cette grossesse. Il voulait, pour une fois, être présent le plus possible. Vous aviez presque retrouvé un foyer normal, avec vos éclats de rire, les haussements de voix lorsque vous faisiez des bêtises, les pleurs quand il y avait des petits bobos, une famille épanouie.

Cela n’a malheureusement pas duré. Il a bien fallu que votre père reparte en mission, il n’avait pas pris sa retraite, juste un congé prolongé et six mois après la naissance des jumelles, il retourna au service actif. Et ce fût la descente aux Enfers pour votre mère. Bien plus souvent c’était Matthew qui s’occupait des jumelles, t’envoyant parfois demander de l’aide aux voisins. Comme vous viviez toujours sur les bases militaires le soutien entre familles étaient bien plus fort que dans n’importe quelle communauté d’habitants.
Et les choses ne firent qu’empirer lorsque, après cette mission, ton père est rentré accompagné. Sous le bras – façon de parler – un petit garçon d’a à peine deux ans : Lee Min-Hyuk, ou plutôt Min-Hyuk Wayland. Tu l’as immédiatement adopté, il n’y a pas eu le moindre toute, ou ne serait-ce que la plus petite question. C’était ton petit frère, no question ask. Et sans doute l’a-t-il senti, ce lien indéfectible qui se tissa entre ce lui et toi. D’autant plus que, n’étant pas prévu, rien n’avait été acheté pour son arrivée alors, au début, il dormait dans le même lit que toi, n’ayant que trois ans d’écart vos cycles de sommeil restaient suffisamment proches. Le problème, ou pas d’ailleurs, ce fut que lorsqu’il eut son propre lit… il se mettait à hurler et toi avec jusqu’à ce que vous soyez de nouveau réunis et vous endormiez alors presque instantanément ensemble.
Ta mère en revanche… a vu d’un très mauvais œil son arrivée, elle ne voulait rien avoir avec lui. C’était comme si elle soupçonnait ton père de l’avoir trompé et d’avoir ramené son bâtard avec lui pour une raison ou une autre. Il n’en était rien bien évidemment. En mission d’aide à la population après une catastrophe, il avait trouvé ce petit garçon abandonné au milieu des décombres. Après de multiples recherches pour trouver sa famille, il s’avéra être orphelin. Ayant pris soin de lui depuis le début, il était impensable pour votre père de l’abandonner à son sort. Il avait d’ailleurs vu comme un signe du destin le fait que le prénom de l’enfant commence par un M… C’est la raison pour laquelle il l’avait fait jouer ses relations pour faciliter l’adoption et le ramener avec lui aux Etats-Unis.
Très rapidement, Min-Hyuk se mis à te suivre partout comme ton ombre, généralement sa main bien ancrée dans la tienne et tu l’entraînais partout avec toi. Certains diraient un peu comme un doudou, mais pour la petite fille que tu étais c’était pour t’assurer que ton frère allait toujours bien. Bien qu’âgée d’à peine six ans tu avais perçu l’animosité de ta mère envers le garçonnet, alors tu faisais ton possible pour l’en protéger, lui servant de bouclier affectif.

Plus les années passaient et plus c’était Matthew et toi qui gériez le reste de la maison et de votre famille en général en l’absence de votre père. Ni toi ni lui n’avez vraiment eu d’enfance, mais vous avez tout fait pour en protéger Min-Hyuk, Mady et Mak, faisant votre possible pour qu’ils grandissent comme n’importe quel enfant n’ayant pour seule préoccupation que la prochaine bêtise à faire. Même si Min-Hyuk continuait à être très attaché à toi, tu t’arrangeais pour qu’il joue un maximum avec les jumelles ou les autres enfants de la base, prétextant que tu avais des devoirs mais qu’il ne devait pas s’empêcher de s’amuser, que tu le rejoindrais plus tard. En grandissant c’était un peu plus facile, il te suffisait de prétendre que tu devais voir des amies et qu’il serait mieux qu’il aille voir des amis à lui plutôt que de rester seul dans son coin. Tu as toujours été extrêmement protectrice envers lui, peut-être à cause de ce lien que vous avez créée dans votre petite enfance, ou simplement parce que les jumelles étaient trop dans leur monde ensemble et que tu craignais qu’il ne se sente trop délaissé surtout quand tu constatais depuis aussi loin que tu t’en souviennes le peu d’affection que lui accordait votre mère. Inconsciemment il est sans doute possible que tu aies voulu compenser en l’inondant de ta propre affection.
C’est d’ailleurs certainement ce manque d’intérêt de la part de votre mère pour celui qu’elle aurait dû considérer comme son fils, au même titre que Matthew, qui a été le point de rupture le plus important entre toi et elle. Plus encore que le fait qu’elle se laissait quasiment dépérir en l’absence de votre père. Une part de toi pensait le comprendre – en réalité tu n’en saisiras le sens que des années plus tard – mais ce que tu ne pouvais pas comprendre c’est qu’elle semble tous vous aimez comme les prunelles de ses yeux alors qu’avec Min-Hyuk… s’était comme s’il n’existait tout simplement pas… Oh elle savait faire semblant pour les voisins, pour n’importe quel public, mais dans le cercle familial, elle ne faisait pas le moindre effort. Et ça, ça te révulsait même s’il n’y avait sans doute que toi et Min-Hyuk – le principal intéressé – pour vraiment y accorder de l’importance. Mais il t’avait toi et il a toujours été plus résiliant, patient, et toujours plus prompt à pardonner l’imperfection des gens que toi, alors il ne tenait pas vraiment rigueur à votre mère d’être ce qu’elle était même s’il ne l’appelait jamais vraiment maman, mais par son prénom. Toi en revanche, il était déjà arrivé quelques fois qu’il t’appelle maman par accident.


Ado MercyMalgré les responsabilités que tu devais endosser à la maison, tu réussissais à être bonne élève. Pas excellente ni même remarquable, mais juste dans la moyenne avec tes points forts et tes faiblesses comme tout le monde. Tu n’as pas eu ce qu’on appelle la crise d’adolescence, tu ne pouvais pas te permettre de laisser le poids de votre famille sur les seules épaules de Matthew. Ton sens des responsabilités, ta loyauté envers ta famille et la maturité acquise au fil des ans furent bien plus forts que les frivolités de ton âge. Ce qui n’aida pas pour te faire des amis lors des déménagements de cette période de ta vie. Tu avais du coup plus tendance à traîner avec Matthew et ses amis à lui qui, étant donné leur âge, étaient plus proche de ta propre maturité.
Cependant l’adolescence fut aussi une période où tu te rapprochas de nouveau de ton cadet. Les deux laissé pour compte si l’on peut dire puisque dans votre fratrie personne n’était vraiment mis de côté. Il t’arrivait de sortir de temps à autre avec lui, d’aller au cinéma ou manger avec lui et ses amis. Pendant ses quelques sorties tu t’autorisais à lâcher prise, à être une ado’ comme les autres, à oublier les soucis de la maison pour quelques heures même s’ils restaient toujours dans un coin de ta tête.
Si, avec ton aîné, vous continuiez à protéger vos cadets, votre frère commençait bien à se rendre compte des choses et à vouloir vous donner des coups de main. Tu tentais bien de l’en empêcher prétextant que ce n’était pas son rôle, souvent il répliquait – à juste titre – que ce n’était pas le vôtre non plus. Ce à quoi tu lui répondais avec le plus grand aplomb et toute l’assurance que des années à vous occuper d’eux t’avaient donné : « En tant qu’aînés si. Quand papa n’est pas là et que maman est incapable de passer un coup de chiffon sur la table c’est à nous de prendre le relais. » Il aurait sans doute trouvé à argumenter plus encore, mais il te connaissait bien trop pour cela, il savait que lorsque cette réponse claquait tu n’étais pas disposée à le voir sacrifier son adolescence à jouer les adultes. C’était un rôle que tu avais endossé depuis bien trop longtemps, il t’arrivait de perdre l’habitude de n’être “que” la grande sœur et pas la mère pour eux. Un équilibre que Matthew, lui, avait su trouver mais sans doute était-ce aussi parce qu’il avait un caractère plus posé, plus calme quand tu étais ce qu’on pourrait qualifier un tempérament de feu avec une propension plus importante à t’emporter.


Mercy/Aiden meetL’année de tes seize ans, en deux mille cinq, vous avez subi un énième déménagement, pour la ville de Savannah. Un âge où les filles sont plus à se pomponner, parler garçons, glousser pour un rien, se faire des soirées pyjamas et les premières fêtes où elles en oublient leur nom. Bref, tout ce que tu n’étais pas. Les garçons eux commencent à ne penser véritablement qu’à une chose, et ça non plus ça ne t’intéressait pas. Aussi tu eus beaucoup de mal à te faire des amis ou à ne serait-ce que te sociabiliser. Ce qui n’était pas le cas de Matthew ni des plus jeunes qui n’ont, de toute façon, jamais eu ce problème. Tu ne sortais pas beaucoup, avais tendance à te renfermer un peu sur toi-même, t’abimant dans les cours et tes responsabilités à la maison. Sans compter que la relation avec ta mère ne cessait de se dégrader.
Un état qui inquiéta grandement ton aîné d’ailleurs, craignant que tu ne te perdes comme continuait à le faire votre mère à chaque mission de votre père. Peu à peu il prit l’habitude de t’entraîner avec lui dans ses sorties avec lui. Tu y allais toujours en grommelant mais tu finissais toujours par te dérider et passer une bonne soirée. Au début ce n’était que des soirées tous les deux, Min-Hyuk et les jumelles étaient bien assez grands pour se débrouiller seuls quelques heures te répétait-il pour te convaincre. Puis ce fut pour des sorties avec des amies à lui, forcément plus matures que les filles de ta classe, ça te permettait de t’ouvrir un peu, d’avoir des conversations plus posées et réfléchies sur l’avenir, sur la vie en général. Tu as même fini par te lier d’amitié avec elles et à sortir avec elles sans ton frère pour te pousser.

Un soir, où tu étais particulièrement énervée contre ta mère, aujourd’hui encore tu ne te souviens même pas pourquoi, ça n’a pas été l’événement marquant de ta soirée, ton grand frère t’a entraîné avec lui à une soirée chez un de ces gosses de riches de l’université où il était. Tu n’avais aucune, mais alors aucune, envie d’y aller. Tu étais bien trop énervée pour ça, tout ce que tu voulais c’était casser quelque chose ou quelqu’un, il fallait que tu te défoules. Il avait évidemment argué qu’une soirée étudiante était l’endroit parfait pour ça, que tu trouverais bien la gueule de quelqu’un à démonter. Ce fut donc bon gré mal gré que tu te laissais emporter à cette soirée. Tu y retrouvais bien sûr les amies de Matthew, qui étaient aussi devenues les tiennes, mais tu rencontras également énormément de monde. En effet ton aîné s’était mis en tête de te présenter absolument à tout le monde : « C’est ma sœur, Mercedes ! » s’entêtait-il à dire à toute nouvelle personne que vous croisiez. Ce à quoi tu répondais avec toute ta délicatesse : « Mercy, appelle-moi Mercedes et j’te refais le portrait. » ou tout un tas de variantes toutes aussi agréables.
Après une dizaine de nouveaux visages que tu oubliais à la seconde où ils disparaissaient de ton champ visuel arriva celui que tu n’oublierais jamais. « Aaah ! Aiden ! T’es enfin là ! Faut que j’te présente ma sœur, Mercedes ! » s’était exclamé une fois de plus ton aîné, en t’entraînant à sa suite alors que tu essayais désespérément de te diriger à l’opposé, là où se trouvait un bar improvisé. « Mercy. » avais-tu corrigé machinalement avant de tourner ton regard vers ce nouvel individu auquel tu t’apprêtais à ajouter qu’il avait plutôt pas intérêt à t’appeler Mercedes. Mais la phrase ne vint jamais. Tu fus happée par l’intensité de son regard. Tu n’avais jamais été amoureuse avant, tu avais eu des petites amourettes, mais rien de bien sérieux, tu ne t’étais jamais laissé suffisamment de temps et de place dans ta vie pour ce genre de choses. Mais quand tu as croisé ses yeux quelque chose s’est éveillé en toi, quelque chose dont tu ignorais totalement l’existence jusque-là. Il a souri devant cet air revêche figé sur ton visage et sans un mot t’a invité à venir danser avec lui, prenant ta main dans la sienne et t’entraînant à sa suite. Devant la tête médusée mais ravie de ton frère. Quand tu l’as entendu se retenir de glousser tu lui as jeté un regard noir, passant ton index sous ta gorge, lui faisant clairement comprendre que s’il continuait à rire tu lui règlerais son compte une fois à la maison. Il se contenta de lever les mains en haussant les épaules avec son air du « Hey c’est pas moi ! J’ai rien dit ! » sur le visage.
Vous avez passé le reste de la soirée ensemble Aiden et toi, à danser au fil des musiques, parfois l’un tout contre l’autre jusqu’à ce premier baiser échangé. Le premier d’une longue liste, des baisers de moins en moins sages, des mains qui s’égaraient, descendaient, se glissaient sous un tee-shirt. Vous vous êtes éclipsé, cherchant plus d’intimité, tu le suivis plus que consentante vers une chambre de la maison de l’hôte de la soirée. Vos baisers se firent de plus en plus enflammés, vos mains furent de plus en plus exploratrices alors qu’il te retirait ton chemisier avec habileté alors que tu peinais à lui retirer son tee-shirt qu’il finit par ôter de lui-même. Tes gestes étaient maladroits bien que déterminés lorsque tu lui détachas sa ceinture pour l’aider à retirer son pantalon après qu’il eût fait de même avec le tien pour ensuite vous allonger sur le lit. Ta peau s’embrasait à chaque de ses touchers, de ses baisers, tu n’étais d’ailleurs pas en reste pour explorer chaque arrête de son corps, chaque muscle qui se dessinait et frissonnait sous tes doigts. Mais lorsque tu sentis ses mains venir se glisser sur tes hanches pour retirer les derniers vestiges de tissus qui séparaient vos deux corps tu fus envahie par une vague de panique. « Arrête. » soufflas-tu presque imperceptiblement, mais tes mains qui se saisirent de ses poignets lui firent comprendre bien avant ce mot. « Qu’est-ce qu’il y a ? » s’enquit-il, plongeant ses prunelles dans les tiennes et où il put y voir toute la panique et l’incertitude qui t’assiégèrent et te firent monter les larmes aux yeux. Ses mains quittèrent instantanément tes hanches pour venir se poser sur tes joues, ses pouces venant effacer ses gouttes d’eau salées avant qu’elles ne quittassent le bord de tes cils. « Hey qu’est-ce qui ne va pas ? Dis-moi. » t’encouragea-t-il en t’attirant entre ses bras avec douceur et énormément de tendresse. « Je… Je peux pas… Je… Je suis désolée… Je… Je suis… Je l’ai… Enfin… Je… » bredouillas-tu confusément, buttant sur ce petit mot qui te semblait si tabou surtout face à cet homme plus vieux que toi puisqu’il avait l’âge de ton frère Matthew. « Chut… » te murmura-t-il alors en caressant doucement tes cheveux pour te rassurer. « C’est rien, okay ? » t’assura-t-il en s’écartant légèrement, cherchant à capter à nouveau ton regard. « Mais je vais continuer à t’embrasser. » te sourit-il avant de se pencher vers toi, suffisamment lentement pour te laisser le temps de te dérober si jamais. Bien au contraire tu te rapprochas également pour venir à la rencontre de ses lèvres et lui rendre son baiser. Vous n’avez pas fait l’amour ce soir-là, vous êtes restés quelques minutes simplement dans les bras l’un de l’autre avant de vous rhabiller et d’aller retrouver Matthew pour que vous rentriez chacun chez vous.
Si ce ne fut pas à cette soirée que tu perdis ta virginité, cela a bien été avec Aiden, quelques semaines plus tard quand tu t’es enfin sentie prête de passer ce cap. Ce fut comme ce devrait l’être pour tout le monde : parfait. C’était avec l’homme que tu aimais et qui t’aimait aussi, à tes yeux c’était tout ce qui importait. Il a su être patient, attentionné avec toi, te guidant quand tu en avais besoin, te laissant faire à d’autres moments. En résumé une parfaite harmonie de vos corps.


Mercy sadEnfin tu trouvais une stabilité, un équilibre entre ton envie irrépressible de prendre soin de ta famille et cette nécessité d’également prendre du temps pour toi. Des instants que tu passais presque exclusivement avec Aiden, ce qui semblait grandement amuser ton aîné qui était néanmoins très heureux pour toi et son meilleur ami. Il était ravi de te voir enfin profiter un peu et surtout te revoir sourire de bonheur et sincèrement, ce qui n’arrivait plus que très rarement ces dernières années. Aiden venait plus souvent chez vous que tu n’allais chez lui, ses parents voyant d’un très mauvais œil leur précieux fils s’acoquinant avec une fille venant d’une famille aussi modeste. Plutôt que d’entrer en conflit avec eux, vous préfériez juste les ignorer voire carrément les éviter en ce qui te concernait car tu savais que tu ne pourrais pas t’empêcher de leur rentrer dans le lard s’ils te faisaient une remarque que tu jugerais trop acerbe.
Malheureusement, tu n’auras eu qu’à peine plus d’une année de réel bonheur. Une année magnifique année où tu n’étais pas juste celle qui devait s’occuper de la famille, de la maison avec Matthew, tu pouvais enfin être toi, te permettre d’aimer passionnément, intensément, car votre histoire d’amour c’était ça, des étincelles qui attisaient constamment le feu brûlant de la passion qui vous dévorait l’un l’autre. Ça n’en restait pas moins un amour pur, doux avec énormément de tendresse l’un envers l’autre, mais vous étiez aussi consumé par votre désir de l’autre. Et ça te rendait heureuse, tu affichais constamment un sourire sincère, satisfait, épanoui sur les lèvres. Et puis…  C’est le coup de massue, le réveil brutal après ce doux rêve. Vous ne vous y attendiez pas, comment auriez-vous pu ? C’était l’été deux mille sept, tu avais dix-huit ans, tu avais envoyé tes dossiers pour l’université, attendant les futures réponses, espérant obtenir celle que tu souhaitais et qui avait la chance de se trouver à Savannah même puis c’était la SCAD, le cursus photographie. Tu avais bien sûr postulé à l’Academy des Arts de San Francisco ainsi qu’à l’Ecole Newhouse de communication de l’université de Syracuse, toutes deux également réputées pour le domaine que tu souhaitais. Le problème évident était que ces universités étaient loin de la maison et l’idée d’être bien moins présente à la rentrée t’angoissait énormément, tu craignais de laisser plus de poids sur les épaules de Min-Hyuk et des jumelles, même si Matthew, lui aussi à l’université, rentrait tous les soirs.
Ce matin-là vous jouiez tous les cinq dans le jardin à l’avant de la maison, vous vous étiez installé un filet pour faire quelques parties de volley, alternant les équipes – même si les jumelles refusaient d’être séparées. Pour une fois votre mère était avec vous, elle se prélassait au soleil sur un transat, mais au moins elle était là, commentant parfois vos parties. Matthew et toi étiez dans la même équipe, les anciens contre la jeunesse avaient décrété les benjamines et ton cadet, aussi ton aîné et toi virent bien avant les plus jeunes la voiture avec des officiels approcher. « Matt’… » avais-tu soufflé, il avait hoché la tête, il ne vous avait suffi que d’un regard pour vous comprendre. L’un comme l’autre, vous aviez déjà vu ce que cette présence signifiait, vous espériez que cette voiture s’arrête aux maisons avant la vôtre, ou passe jusqu’à celles d’après. Vous aviez tous suspendus votre jeu, priant de toute votre âme, mais cela ne fut pas suffisant. À l’instant où la voiture s’arrêta à la hauteur du portique, votre mère se mit à gémir des suppliques à Dieu, perdant tout sens de la retenue et de la bienséance. « Fais la rentrer, vaut mieux pas que je m’en charge. » avais-tu grommelé entre tes dents alors que tu serrais tes poings contre ton corps, tentant tant bien que mal de ne pas aller les coller dans le nez de ta mère. Min-Hyuk te jeta un regard suppliant, comme pour te demander de le rassurer, de lui dire que tout irait bien, que c’était une erreur. Tu lui rendis un petit sourire triste en hochant la tête avant de lui faire signe de rentrer aussi et d’emmener les jumelles avec lui. Tu avais ensuite fait entrer les officiels avec toi. Matthew avait emmené votre mère dans sa chambre, dans le salon il n’y avait que vous cinq, comme toujours, soudés contre l’adversité. Au départ les militaires ont hésité à parler en l’absence de votre mère, mais Matthew a fait valoir qu’il était majeur et toi que tu avais déjà dix-huit ans, vous n’aviez pas besoin d’elle. Ils vous apprirent donc que votre père était mort en héros, sauvant toute une famille de locaux d’insurgés qui les avaient pris en otage, ce qui lui valut la Purple Heart et une montée en grade à titre posthume. De ton point de vue ça ne changeait pas grand-chose, le résultat était le même, il était mort.
Quelques heures après l’annonce tu réfléchissais déjà à toutes les conséquences, en discutant avec Matthew, tâchant de vous mettre à l’abri des oreilles de vos cadets. Financièrement déjà, la pension militaire de votre père ne suffirait jamais et le salaire de votre mère ne suffirait jamais, d’autant que tu te doutais déjà qu’elle s’effondrerait totalement, risquant fort de perdre son boulot… Puis il y avait les frais de scolarités, ceux de Matthew, les tiens, dans deux ans ce serait au tour de Min-Hyuk d’entrer à l’université et encore trois après les jumelles… Même si votre père avait été très prévoyant, vous créant des épargnes allouées à vos études, ça ne serait jamais suffisant. Vous étiez d’accord, il vous faudrait bosser tous les deux à côté de vos études, ce qui te fit d’autant plus prier d’être acceptée à l’Université de Savannah. Ce qui fut le cas à ton grand soulagement.

Il ne vous fallut que quelques semaines pour trouver chacun un petit job aux horaires suffisamment ajustables pour faire vos études à côté. Pour ta part ce fut serveuse dans un des cafés de la ville, certains bars t’auraient bien embauchée, mais n’ayant pas vingt et un ans ils n’en avaient légalement pas la possibilité. Vous fîtes cela pendant presque trois mois, tachant de tout tenir de front : vos études, la maison, vos petits boulots tandis que, comme tu t’y étais attendue, votre mère sombra dans une grave dépression, perdant son travail, entamant encore plus votre budget serré à cause de ses frais de santé, sans compter les internements. Mais cela s’avéra bien trop dur et ce malgré le soutien des autres familles de militaires et bien sûr celui d’Aiden – malgré les réticences de sa famille. M. et Mme Landley étaient même venus te proposer de l’argent, beaucoup d’argent, pour quitter leur fils, tu n’avais pas réfléchi un seul instant, il était hors de question de quitter l’amour de ta vie pour de l’argent, vous vous débrouillerez très bien tous seuls. Même si tu n’avais pas d’idées précises encore.
Bien que tes professeurs fussent extrêmement patients et à l’écoute avec toi, tu finis par totalement décrocher de l’université alors que c’était une voie que tu aimais plus que tout. Ton travail à temps partiel devint à temps complet pour essayer, avec ce salaire supplémentaire de mieux vivre. Cela ne fut cependant pas suffisant et tu voyais bien que Min-Hyuk aussi commençait à prendre sur lui pour vous aider et ça t’était insupportable. Il était inconcevable pour toi que ton cadet se sacrifie aussi. Alors tu pris une décision des plus radicale, arrêtant l’université malgré tes professeurs qui t’exhortaient à poursuivre ton cursus, et tu t’engageas dans l’armée. Néanmoins tu ne voulais pas rejoindre l’armée de Terre, ton nom te semblerait bien trop lourd à porter avec les générations de Wayland qui s’y étaient succédées. Ton choix se porta vers la Navy, te rendant donc à la base navale de Kings Bay c’est là-bas que tu signas. Tu n’en avais parlé à personne jusqu’à ce que tout soit officiel. Mais tu leur fis l’annonce le soir même. Ce fut comme une chape de plomb qui tombait sur votre famille. Matthew comprenait, il t’avait toujours comprise, même s’il regrettait que tu ne te sentes obligée de te sacrifier pour eux, pour lui, ton aîné car il avait bien sûr saisi que tu faisais ça pour qu’il puisse finir son cursus déjà bien entamé – même presque fini – estimant que ton cursus à peine débuté était bien plus sacrifiable que lui. Min-Hyuk lui ne comprit pas, pas tout de suite et il t’en voulut énormément. Tout ce qu’il voyait c’est qu’après avoir perdu son père il allait perdre celle qui était presque comme une mère pour lui, bien plus que ne l’avait été sa propre mère. Les jumelles, elles, s’inquiétèrent d’un hypothétique énième déménagement, tu les rassuras en leur disant que la base de Kings Bay n’était pas spécialement loin, et que tout le monde resterait donc à Savannah.


Mercy/Aiden broke up Pendant toute la semaine qu’il vous restait avant ton départ Min-Hyuk refusa de t’adresser la parole, t’évitant du mieux qu’il pouvait. Ça te brisait le cœur de savoir que ton engagement lui faisait autant de mal, tu n’avais jamais voulu le blesser ainsi. Tu t’étais tourné vers ton aîné, pleurant sur son épaule. « Ça s’arrangera, ne t’inquiètes pas. Je lui parlerais, il comprendra. » t’avait alors assuré Matthew. « Vous allez faire quoi avec Aiden ? » t’avait-il demandé ensuite. La question à cent mille dollars, celle qui t’avait torturée pendant des nuits avant ta décision. « Je ne lui ai rien dit… » avais-tu soupiré d’une petite voix honteuse. « Mercy ! » s’était exclamé ton aîné, qui se retrouvait du coup le cul entre deux chaises. « Je sais… J’ai pas le courage de l’affronter… si j’le vois… je ne pourrais jamais faire ce qu’il faut. » t’étais-tu mise à sangloter avant qu’il ne vienne te prendre dans ses bras. « Hey, ne pleure pas. C’est peut-être que ce n’est pas ce qu’il faut comme tu dis… Tu es certaine d’y avoir bien réfléchis ? » avait-il repris en te berçant doucement dans son étreinte comme lorsque tu étais petite et te réveillais après un cauchemar. Mais cette fois le cauchemar était réel et tu ne t’en réveillerais pas. « On s’en sort pas Matt’, tu le sais aussi bien que moi… Tu as quasiment fini l’université, mais ça veut aussi dire que tu devras commencer à rembourser l’emprunt pour ta scolarité… On a déjà du mal à joindre les deux bouts… Au moins avec les opex ça fera des extras et moi je n’aurais quasiment plus aucun frais à ma charge, mon épargne pour les études pourra être partagée entre Min-Hyuk et les jumelles, c’est la bonne chose à faire. » avais-tu expliqué calmement. « Tu as vraiment pensé à tout… bien plus que je ne l’imaginais. » avait soufflé Matthew complètement estomaqué par l’importance de ta réflexion. « Oui… Mais je l’aime tellement… si je le vois… je ne suis pas sûre d’y arriver et si jamais… ça me détruirait Matt’… Je… je peux pas lui dire… » t’étais-tu justifiée la gorge serrée par l’intensité de ta douleur rien qu’à y penser. « Tu vas bien devoir lui dire à un moment donné… » avait-il soupiré avec une certaine compassion dans la voix. « Ne compte pas sur moi pour le faire ! » s’était-il exclamé soudain, craignait que ce ne soit ce que tu avais prévu. « Non, non ! Je… je lui ai écrit une lettre… » t’étais tu empressée de le rassurer. « Tu pourras lui donner ? Seulement une fois que je serais partie… » avais-tu ajouté d’une petite voix. « J’ai peur que si j’l’envoie… ses parents l’interceptent et la détruisent… » avais-tu ajouté, comme pour te justifier. Il avait soupiré hochant la tête avant de finalement acquiescer. Il était comme ça Matthew, il ne pouvait jamais rien te refuser, même quand ça pouvait lui couter son amitié avec son meilleur ami – ce que tu ne lui souhaitais pas, bien évidemment.

Lettre:


comforting MatthewTu avais beau t’être engagée auprès de la Navy, ton nom te précédait quand même. Certains te regardaient avec une certaine déférence que tu savais venir du respect qu’ils ont pour le sacrifice du héros qu’était ton père. D’autres – majoritaires – t’observaient avec beaucoup de méfiance et parfois même jalousie et dégoût, estimant que tu n’avais rien à faire là, que ton nom t’avait ouvert grand les portes, que tu étais là “pour faire bien”. C’est sans doute leur faute si cette envie, ce désir d’intégrer les SEALs s’est frayée un chemin dans ton esprit. Tu savais que ta route serait longue et semée d’embuches, peu importe que le président ait enfin ouvert ces métiers aux femmes, personne ne voulait de vous dans les forces spéciales. Alors tu redoublas d’effort dans tes entraînements à la Navy, t’escrimant à t’améliorer chaque jour dans un maximum de domaine, tout ce que les hommes faisaient, tu te démenais pour faire mieux. C’était dur, il y avait des jours où tu appelais Matthew, pleurant au téléphone, tu n’avais souvent pas besoin d’en dire plus pour le voir débarquer, deux heures plus tard, à ta porte.

La toute première fois où tu avais craqué il avait réussi à convaincre Min-Hyuk de l’accompagner et les jumelles avaient juste suivi le mouvement, trop heureuses de venir te voir après des semaines à n’avoir eu que des coups de téléphones ou des appels en visio. Lorsqu’il t’avait vue si marquée par l’épuisement, les muscles saillants, plus sèche que jamais Min-Hyuk s’était jeté dans tes bras en te demandant pardon. Tu lui avais rendu son étreinte avec joie et soulagement, t’excusant aussi de ne pas lui en avoir parlé avant de signer, de ne pas avoir su lui expliquer ton choix, ta motivation. Mais elle se trouvait là ta motivation, juste devant tes yeux. Tes frères et sœurs étaient tout ce qui comptait pour toi. On dit souvent qu’un foyer ce n’est pas un lieu ce sont les gens à l’intérieur, en cet instant, dans ce petit appartement sur la base, tu te sentais enfin chez toi, parce qu’ils étaient là, avec toi.
Ce soir-là tu t’étais endormie, apaisée, sur le canapé du salon, Matthew t’avait portée jusqu’à ton lit, t’y bordant comme il lui arrivait de le faire quand vous étiez petits, avant de rentrer chez vous à Savannah avec vos cadets.

Durant les quatre premières années de tes classes, tes frères et sœurs vinrent régulièrement te rendre visite à la base de Kings Bay. Parfois pour te remonter le moral, parfois pour que tu remontasses le leur, même si dans ces cas-là c’était toi qui revenait à la maison. À moins de ne pas avoir le choix de rester à la base, tu enfourchais ta moto que tu avais acheté durant ta première année d’engagement, après y avoir passer ton permis moto, et tu rejoignais ta fratrie.
Ton premier déploiement fut un véritable déchirement pour vous tous. Tu les avais prévenus, leur intimant de ne pas venir pour ne pas vous rendre la séparation plus difficile encore, bien évidemment, aucun d’entre eux ne t’avait écouté et la veille de ton départ ils avaient tous les quatre débarqués devant ta porte. Vous aviez beaucoup pleuré ce soir-là mais, à ton plus grand étonnement, tout autant ri, si ce n’est plus encore. Vous vous étiez tous endormis les uns contre les autres au milieu de ton salon dans un mélange de camping et de pyjama party. Les au revoir du lendemain matin furent déchirants évidemment mais d’une certaine manière ça n’a fait que te donner plus de motivations pour revenir en vie et en un seul morceau.


G.I. JaneTrès rapidement tu avais fait savoir à tes supérieurs que tu souhaites intégrer l’élite de l’élite. Ils t’en ont fait baver aux entraînements, durant les opérations, mais chaque fois tu relevais les défis, les missions, sans te plaindre, sans contester, mais pas toujours en suivant les ordres… tu ne les contredisais jamais, non, mais si tu avais une meilleure idée, tu ne te gênais pas pour la suivre. Ce qui te mettait régulièrement dans des situations périlleuses, avec, cependant, toujours le succès des opérations et parfois moins de pertes humaines qu’estimée. Ce fut en grande partie ton ticket de ta mutation, dans le courant de l’année deux milles onze, pour Virginia Beach te rapprochant un peu plus de ton but, même si tu n’avais pas encore suffisamment d’années d’expérience derrière toi pour intégrer le programme. À la suite de ton changement d’affectation, ta fratrie choisit de te suivre, te rejoignant ainsi à Virginia Beach.

Il te faudrait attendre trois années de plus de missions, d’entraînements et d’opérations chez les Navy pour commencer l’entraînement intensif des SEALs, bien que tu aies déjà commencé à traîner avec ceux de la base. Quand tu pus enfin intégrer le programme des SEALs cela faisait à peine cinq ans que les femmes avaient été autorisées à intégrer les forces spéciales, autant dire que vous n’y étiez pas nombreuses, et encore moins nombreuses à réussir à finalement y entrer. Il faut dire que les hommes qui soutenaient votre arrivée ne se bousculaient pas vraiment au portillon. En vérité ils se comptaient sur les doigts d’une main. Mais cela ne fit que renforcer ta détermination. Tu allais leur prouver à tous que tu n’étais pas qu’un nom, un héritage, que tu n’étais pas qu’un petit bout de femme parachutée ici grâce à ton nom, ton joli minois ou juste les quotas. Cela dit tu eus l’incroyable chance qu’un des chefs en charge de l’entraînement était plutôt favorable à l’ouverture aux femmes de tous les métiers, même des forces spéciales. Il fut ton mentor durant toute cette période et par la suite.
Tu n’es pas sortie première de ta promo’, on peut dire ce qu’on veut, mais sur la force physique brute les hommes resteront plus puissants qu’une femme. Néanmoins tu fus la première des femmes, te plaçant troisième de ta promo’ devant pas mal d’hommes. En début d’année deux mille seize tu rejoins enfin les rangs des très célèbres Navy SEALs, intégrant même l’élite des SEALs et la fameuse Team six dont tu rejoignis l’escadron des “Pirates” qui était l’équipe dont ton mentor était à la tête.


dying mom WaylandCette année aurait dû être l’une des meilleurs depuis bien longtemps – depuis la mort de ton père et ta rupture avec Aiden en vérité. Une part de toi n’arrive pas à la considérer comme une mauvaise année si tu devais être honnête et c’est sans doute ce qui te fait le plus culpabiliser. Un peu après Thanksgiving, alors que tu étais en déploiement à Messara, vous avez appris que votre mère était malade, cancer. Toi tu l’as appris avec un peu de décalage, tu étais embourbée dans une opération top secrète et dans ces cas-là les instances supérieures font de la rétention d’informations pour éviter de vous déconcentrer et vous détourner de votre objectif. Du coup tu l’as appris quelques jours avant Noël, dans un sens c’était aussi une bonne nouvelle puisqu’on mis un terme à ton implication à la mission pour te ramener à ta famille. Tu n’avais que très peu d’intérêt pour ta mère, de tous tu étais celle qui avait le plus de rancœur envers elle, si tu t’étais sacrifiée sans hésiter et avec dévotion pour tes frères et sœurs, tu n’aurais jamais eu à le faire si elle avait tenu son rôle de mère. Non si tu rentrais c’était évidemment pour ta fratrie, pour les soutenir, comme tu l’as toujours fait.
Elle a été hospitalisée durant des mois, Matthew et les jumelles se rendaient à tour de rôle à son chevet, toi tu t’y refusais, tout comme Min-Hyuk qui, de toute façon, ne l’avait jamais considérée comme sa mère. On te répétait que tu le regretterais, que vous aviez besoin de vous parler, de mettre les choses à plat, qu’il fallait que tu lui pardonnes, qu’elle avait pris conscience du poids qu’elle avait mis sur tes épaules et celles de Matthew toutes ces années durant. On ne cessait de te dire qu’elle culpabilisait, que cette culpabilité la rongeait aussi sûrement que le faisait le cancer, qu’elle avait besoin de ton pardon pour trouver la paix… Mais qui te donnerait ta paix à toi ? Tu as fini par céder aux pressions, mais surtout parce que ton mentor avait su trouver les mots justes, ceux qui t’aideraient toi, pas elle. C’est l’unique fois où tu es allée la voir. Votre échange fut plus que houleux, surtout venant de toi, tu as pu lui dire toute la rancœur que tu gardais depuis tant d’années, toute cette souffrance que tu portes en toi et qui te suit où que tu ailles. Elle, elle se contentait de te dire à quel point elle était désolée, qu’elle savait qu’elle n’avait pas été une mère à la hauteur mais qu’elle était fière de celle que tu étais devenue. C’est sans doute cette partie qui t’a mise hors de toi, elle n’était pas en droit d’être fière, tu avais peut-être trouvé une seconde famille auprès de l’armée, mais tu avais dû abandonner tes rêves de fonder un foyer avec Aiden qui resterait le plus grand regret de ta vie.

Elle a été emportée par la maladie courant avril de l’an deux mille dix-sept. Mais tu n’es pas certaine qu’aucune de vous deux ait trouvé la paix.


PiratesDes mois durant on avait refusé que tu repartes en mission, t’obligeant à être évaluée par un psy’. Même morte ta mère continuait à te pourrir la vie. Ou en tout cas était-ce ton sentiment. Ne pas pouvoir partir était déjà une torture en soi, mais savoir ton équipe, ton mentor, tes frères et sœurs d’armes à l’autre bout du monde sans que tu puisses être là, être avec eux pour couvrir leurs arrières, les soutenir était pire que tout. Tu avais le sentiment d’être inutile et tu détestais ça. Ne pas savoir où ils étaient, l’ennemi qu'ils combattaient, s’ils étaient tous sains et sauf... c’était une douleur presque insurmontable, un déchirement de chaque instant.

Après des mois à attendre, le psychologue militaire, voyant sans doute qu’il ne réussirait pas à te faire parler mais que tu ne semblais pas être devenue plus dysfonctionnelle que tu ne l’étais de base, avait fini par te certifier apte au retour au terrain. Ta première mission pour ton retour fut un petit déploiement de trois mois à Messara. Tu retrouvais enfin tes marques, ta seconde famille, ton mentor et laissant derrière toi ces mois compliqués.


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