Pour celles et ceux qui le souhaiteraient, un chat Discord est disponible pour le forum.
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez
 

 [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Sam Park
Sam Park
ONU
♆ Messages : 3202
♆ Feat. : Song Joongki
♆ Crédits : Me
♆ Disponibilité RP : Disponible
Megan l Sara l Mercy

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptyVen 28 Fév - 1:00


Truth be told

15 décembre 2019

Sam consulte machinalement sa montre. S’il y a bien quelque chose qu’il ne supporte pas, c’est d’arriver en retard. Politesse oblige. 19h08. Bon. Il a encore un peu de marge. Il est censé retrouver Katrina dans le quartier jouxtant son université aux environs de 20h, lui a-t-elle dit. A compter d’une petite vingtaine de minutes pour rejoindre le centre de Lynnhaven, moyennant cinq minutes de marge pour trouver où se garer, il lui reste encore un peu de temps. Suffisamment, en tout cas, pour quitter son uniforme qu’il a porté ce jour-là au cours des diverses entraînements avec son équipe, et enfiler une tenue nettement plus correcte et passe-partout. S’il se fiche pas mal de ce à quoi il peut bien ressembler de l’extérieur (contrairement à certains de ses camarades ci-présents, dont il sent très clairement les regards de jugement amusé posés sur lui alors qu’il se prépare), tante Kim lui a toujours appris à bien se tenir en société, quoi qu’il advienne, et surtout à se montrer présentable, voire impeccable. Il est donc hors de question d’arriver négligé, qu’il s’agisse d’un rendez-vous d’affaires, de boire un verre entre amis ou de partager un repas avec une vague connaissance. Pour lui, c’est du pareil au même. C’est une simple question de respect. Rien de plus, rien de moins.

L’invitation de Katrina ne fait donc pas exception à la règle, bien qu’il ne soit pas particulièrement emballé à l’idée de devoir passer une soirée dans un endroit qui le force résolument à sortir de sa zone de confort. Autrement dit, un endroit avec des gens. Un restaurant en plein de coeur du centre-ville, pour être exact. Un vendredi soir, qui plus est. SEND HELP.

Le jeune soldat secoue résolument la tête. Il angoissera plus tard. Et puis... Quoi qu’il en soit, il ne peut désormais plus revenir en arrière. Il convient à présent d’assumer sa décision, point final. S’il a été un peu surpris par l’invitation de la jeune femme, et s’il a fortement hésité avant d’accepter (parce que la demande de Katrina était précisément très très loin de sa zone de confort), il n’a pu se résoudre à refuser son offre polie de lui « rembourser » en quelque sorte leur petit-déjeuner de la dernière fois, en lui proposant de partager un repas avec elle un soir de la semaine, à la sortie de ses cours. Ce soir, donc. Sa politesse le perdra, songe-t-il en levant les yeux au ciel. Il se serait senti bien trop coupable de refuser, compte tenu de la patience et de la gentillesse dont Katrina avait fait preuve envers lui lors de leur dernière rencontre. Et puis, la compagnie de la jeune femme, en soi, n’a rien de désagréable.

Il inspire profondément et contourne son lit, sur lequel il constate qu’une simple chemise blanche a été soigneusement étalée, posée à côté d’un pantalon noir plié et tout aussi mis en évidence. Hm-Hm. Le jeune coréen sourit inconsciemment. Yujin, la « maman » de leur petite équipe des Ombres, a la manie de faire parfois un peu trop attention à ce qu’il peut se passer dans la vie des uns et des autres. Elle s’est probablement souvenue qu’il s’apprêtait à sortir, et, prévenante, lui a fait gagner un temps considérable en préparant à sa place la tenue adéquate. Le message est clair : Mets ça, et tais-toi. Il relève la tête dans la direction de la militaire coréenne, qui, dans le fond de leur dortoir, s’agite, de bonne humeur, visiblement en train de terminer sa valise, pour une permission de longue durée qui la ramène à Séoul auprès de sa famille, pour les fêtes de Noël qui approchent. A presque quarante ans, elle est en un sens la « doyenne » des survivants des Ombres, et malgré sa douceur et son bon-vivant exemplaire, même Sam n’ose pas toujours lui donner des ordres trop catégoriques, de peur de s’attirer ses foudres. Pour l’heure, Yujin se retourne dans sa direction et lui adresse un petit clin d’œil complice, lui confirmant silencieusement ce qu’il a deviné. Yep. Mets ça, et tais-toi, donc.

Alors qu’il retire son t-shirt et tend la main en direction de sa chemise pour l’enfiler, une nouvelle voix, masculine et posée, lui fait relever la tête. « Elle s’appelle comment, déjà ? » lance Siwon d’un ton sincèrement curieux, redressant légèrement la tête et relevant les yeux de son livre, pour lui lancer un regard interrogateur par-dessus ses lunettes rondes, depuis le bureau où il s’est installé pour étudier. Étudier. Il ne sait visiblement faire que ça, et si Sam a toujours apprécié apprendre et découvrir, il n’a jamais poussé le vice aussi loin que Siwon, qui leur file régulièrement la migraine à coup de théories mathématiques ou de physique quantique. « Katrina... Un truc comme ça. ‘Fin, j’crois. » répond à sa place Jaehyun, d’une voix étrangement boudeuse, feignant le désintéressement total depuis son lit où il est affalé, le visage à demi-caché par le dernier volume de son manga japonais préféré. Sam se contente de hocher la tête en guise d’approbation, enfilant sa chemise et la boutonnant sans plus de commentaires. Il n’en a pas besoin, il les connaît suffisamment pour savoir que l’interrogatoire n’est pas tout à fait terminé.

« Il y a un truc que je n’ai pas bien compris... » reprend aussitôt Siwon d’une voix de conférencier, comme s’il s’apprêtait à théoriser sur la vie sociale et amoureuse de son supérieur, en posant soudain son livre. Et hop, c’est parti.  Sam lève les yeux au ciel tout en continuant à s’habiller sans leur prêter la moindre attention. « C’est un rendez-vous, genre... Un rendez-vous ? Galant, donc ? C’est qui, exactement, cette Katrina ? Juste une amie, ou... Va-t-il falloir qu’on donne notre bénédiction ? ». Sam cligne des yeux et entrouvre la bouche d’un air ahuri, se figeant alors qu’il s’apprêtait à boucler la ceinture de son pantalon. De quoi ? Si évidente que soit la remarque de Siwon et ce qu’elle suppose... elle ne lui a tout simplement pas traversé l’esprit. Il n’a jamais pris la peine de considérer Katrina autrement que comme une agréable connaissance qui s’invite régulièrement dans sa vie pour ébranler parfois ses habitudes. Avant qu’il ne puisse réagir, cependant, Jaehyun le prend de vitesse en émettant un grognement de désapprobation qui fait arquer un sourcil à Sam. Qu’est-ce qu’il a, ce soir, le plus jeune de la troupe ? Cette mauvaise humeur ne lui ressemble pas. « Mais naaaaan, réplique Jaehyun en lançant agressivement son manga en direction de Siwon, avant de le regretter instantanément puisqu’il ne l’avait pas terminé. Rien à voir ! De toute façon, la place est pr... ».

Avant que Sam ne puisse se demander ce que son petit protégé veut dire par là, Renjun (qui s’est montré jusque là un peu trop silencieux pour être honnête), intervient à son tour : « Dix dollars qu’il s’agit d’un rendez-vous galant mais qu’il ne s’en rendra pas compte avant la fin. » Sam écarquille les yeux et affiche un air outré en tournant la tête en direction du lit du coupable. Ce grand énergumène d’un mètre quatre-vingt-dix qu’est Renjun, est actuellement allongé de tout son long sur son lit, les bras croisés sous sa tête et le visage ridiculement recouvert d’un masque de soin pour la peau qu’il laisse reposer depuis dix minutes déjà, embaumant l’air d’une étrange odeur de concombre. « Tenu ! réplique aussitôt Jaehyun avec passion, en secouant vivement la tête. Puisque je te dis que c’est forcément platonique... » Renjun hausse nonchalamment les épaules, rouvrant les yeux pour lancer à Sam un regard particulièrement tendancieux, en se mordant exagérément la lèvre. « Dix dollars de plus qu’il ne rentre pas ce soir... » Jaehyun émet un couinement d’outrage et Sam, sans doute plus agacé qu’il ne le devrait, jette un regard autour de lui dans l’espoir de trouver un projectile à lui envoyer en pleine tête. Avec un rire moqueur, Ren rattrape au vol l’oreiller qui lui était destiné, tandis que Siwon commente très sérieusement : « Mmm, ça me semble un peu ambitieux, tout de même. Mais je suis prêt à mettre cinq dollars sur un potentiel baiser. » Second couinement choqué de Jaehyun, très vite suivi d’un second oreiller lancé par Sam en direction de Siwon, qui l’évite adroitement... et qui a le malheur de percuter Yujin. Les quatre garçons se figent aussitôt en plein élan, s’échangeant soudain des regards atterrés. Mayday.

La jeune femme se redresse de sa valise et lève finalement les yeux au ciel. « C’est pas bientôt fini, oui ? lance-t-elle en les jugeant tour à tour, les mains sur les hanches. Cap’, tu vas finir par te mettre en retard. Est-ce que tu veux bien, s’il te plaît, attacher ENFIN ton pantalon et mettre les voiles ? »

Machinalement, Sam esquisse un petit salut militaire de soumission en direction de sa subordonnée, en marmonnant des excuses inintelligibles, tandis que Renjun rit sous cape. Le jeune coréen lui tire allègrement la langue puis choisit résolument de les ignorer tous, et (surtout) de ne pas réfléchir aux remarques incongrues qu’ils viennent d’échanger. Cela ne contribuera qu’à l’angoisser davantage. Et il n’a certainement pas besoin de ça. D’autant plus que quelque chose d’autre le dérange, à la perspective de cette histoire de rendez-vous, si innocent soit-il. Une pointe de culpabilité qu’il n’arrive pas à déterminer.

Le jeune soldat termine de s’habiller convenablement, saisissant une veste noire dans laquelle il glisse ses clés de voiture, et une écharpe grise qu’il enfile avant de se diriger vers la porte. « Attends... » l’interrompt soudain Yujin avant de s’avancer jusqu’à lui et de se mettre en devoir de réorganiser ses cheveux noirs, libérant esthétiquement son front et laissant quelques mèches retomber de chaque côté. « Là, tu es parfait. » Sam esquisse un petit sourire timide et pose la main sur la poignée de la porte avant d’être à nouveau interrompu, cette fois-ci par la voix du plus jeune de la bande. Décidément... Ils ont décidé qu’il arriverait en retard, ou ... ?

« Écoute pas ces andouille, hyung, lance Jaehyun en quittant son lit pour se précipiter jusqu’à lui. Sam sourit malgré lui en entendant son petit protégé employer ce terme affectueux de leur langue natale, signifiant plus ou moins « grand frère ». T’es pas obligé d’y aller, tu sais ? » Comme pour souligner sa question, Jaehyun ruine d’un geste vif le travail capillaire de Yujin en passant énergiquement une main dans les cheveux de son supérieur, qui pointent à présent dans tous les sens. Ce dernier roule des yeux et assène une pichenette au milieu du front de Jaehyun avant de répliquer laconiquement : « Bonne soirée ! » et de refermer catégoriquement la porte.

Pfffou. Ça, c’est fait. Maintenant, la suite des opérations. Sam grimace légèrement à cette pensée, et prend une profonde inspiration en se dirigeant jusqu’à sa voiture. Il sait que tout ça est loin d’être gagné. Il conduit jusqu’au centre-ville, où il trouve sans peine où se garer, avant de consulter à nouveau sa montre. Il reste à peu près cinq minutes avant 20h. Parfait. Le jeune homme glisse ses mains dans ses poches, et prend la direction du point de rendez-vous que Katrina lui a indiqué. Les rues sont animées, et Sam rentre malgré lui la tête dans les épaules, jusqu’à arriver à destination. La jeune femme n’est pas encore là, et Sam ne sait pas très bien s’il doit s’en trouver soulagé ou non. Il jette un coup d’œil attentif autour de lui, et prend légèrement appui contre le mur le plus proche, les mains résolument fourrée dans ses poches, comme s’il essayait de se fondre littéralement dans le décor alentour en attendant l’arrivée de Katrina.
Revenir en haut Aller en bas
https://never-fall.forumactif.org/t1063-sam-park-stranger-in-a-strange-land
Katrina Meierovics
Katrina Meierovics

♆ Messages : 71
♆ Feat. : madelaine petsch
♆ Crédits : pretty girl
♆ Disponibilité RP : dispo

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptyVen 28 Fév - 9:17

Quelques semaines après son petit déjeuner improvisé avec Sam, que les amis de ce dernier l'ayant engagé avaient d'ailleurs plutôt apprécié lorsqu'elle leur en avait parlé, la jeune femme avait décidé de lui rendre la pareille. En effet les amis de Sam l'avait engagée pour un nouveau rendez vous et la rousse avait trouvé le bon prétexte pour que la chose ait l'air normale et justifiée. Elle avait donc proposé à Sam de sortir un vendredi soir pour aller manger dans un bon restaurant. Un des seuls de la ville qui proposait des spécialités de son pays natal. Un havre de paix où elle venait se réfugier de temps en temps et où désormais elle souhaitait emmener Sam, afin de lui faire découvrir un peu plus de sa culture, de son pays. Comme toujours lorsqu'elle retrouvait le jeune militaire, elle opta pour une tenue simple. La plupart de ses clients attendaient d'elle qu'elle s'habille sexy, ou parfois classe, selon les occasions. Il n'était d'ailleurs pas rare que ce soient ces derniers qui choisissent les tenues qu'elle porterait, et qu'elle gardait au terme du rendez vous. Un petit "extra" qui lui permettait d'avoir une garde robe bien fournie. Elle avait déjà du revendre certaines de ces robes, lorsque les fins de mois étaient trop compliquées cependant. Pour ce soir, elle opta donc pour une combinaison bleu nuit, avec un très léger décolleté. Elle avait en plus de cela un manteau bien confortable au vu des températures et des talons aiguilles pour compléter sa tenue. Son maquillage était des plus discrets et elle avait pour une fois laissé ses cheveux détachés. Elle envoya un message à ses employeurs pour leur annoncer son départ pour rejoindre Sam avant de se mettre en chemin. Elle arriva pile à l'heure, repérant le militaire à quelques pas d'elle. Un grand sourire étira ses lèvres et elle s'arrêta dans son dos. Elle ne lui toucha cependant pas l'épaule pour signaler sa présence, consciente que les gestes physiques n'étaient pas la tasse de thé de son client. Elle le contourna alors pour apparaître dans son champ de vision et lui faire un geste de la main. "Coucou toi...tu vas bien ?" lui demanda t'elle, heureuse de pouvoir passer une soirée qu'elle ne doutait pas serait excellente en la compagnie du brun. "Tu n'attends pas depuis trop longtemps ?" s'enquit elle, sachant que Sam n'était pas être en retard, tout comme elle. "Alors pour ce soir j'ai prévu une petite surprise, j'avais envie de te faire découvrir un peu de mon pays, et quoi de mieux que la nourriture pour ça ?" demanda la rousse avec un petit rire avant de se tourner sur le côté pour montrer un restaurant à la devanture modeste. "C'est un des seuls restaurants ukrainiens de la ville, mais il est excellent." expliqua la jeune femme avant de se tourner vers lui. "On y va ?" demanda t'elle attendant son accord, avant qu'ils ne prennent tranquillement le chemin du restaurant.
Revenir en haut Aller en bas
Sam Park
Sam Park
ONU
♆ Messages : 3202
♆ Feat. : Song Joongki
♆ Crédits : Me
♆ Disponibilité RP : Disponible
Megan l Sara l Mercy

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptyDim 1 Mar - 1:15


Truth be told

Le militaire ne sait pas exactement depuis combien de temps il attend. Quelques secondes ou plusieurs heures ? Il n’en a pas la moindre idée. L’épaule appuyée contre le mur le plus proche, il tente l’exploit plus ou moins réussi de passer inaperçu. Il ne peut s’empêcher d’observer chacun des passants qui circulent autour de lui avec une minutie un brin inquiétante, et d’analyser l’environnement qui l’entoure, notant les potentielles issues de secours en cas de danger. De danger de quoi, au juste ? Il secoue la tête, agacé de sa propre attitude, mais n’arrive pas pour autant à laisser aller la tension dans ses épaules, comme s’il demeurait sur ses gardes, pour une obscure raison. Il sent son portable vibrer dans sa poche à plusieurs reprises, et lève les yeux au ciel. Il n’a pas besoin de le consulter pour savoir qui est l’auteur des trois sms consécutifs qu’il vient de recevoir. Par acquis de conscience, il saisit cependant son téléphone et esquisse une petite moue mi-agacée mi-amusée en voyant les trois messages de Jaehyun lui demandant sensiblement la même chose : « Tu rentres quand ? », « Tu fais quoi ? », « T’es bien arrivé ? ».

Aishhh. Pire qu’un gosse. Au moment où il s’apprête à pianoter sur son écran pour répondre à son petit protégé, ses sens aux aguets l’alertent d’une présence qui s’arrête à quelques pas derrière lui. Sam n’a cependant pas le temps de se retourner avant que la jeune femme ne le contourne prudemment. Il sourit en la voyant lui adresser un geste de la main en guise de salut. Elle semble avoir bien compris, à présent, qu’il est bien loin de maîtriser les codes sociaux et qu’il est plus prudent de ne pas le surprendre de quelque manière que ce soit, de peur de finir en origami. Littéralement. Il constate également avec une pointe de reconnaissance qu’elle prend la peine de respecter son manque d’enthousiasme pour les contacts humains, en se contentant de le saluer de la sorte, avec réserve mais simplicité. Il sourit un peu plus. Finalement... Ça ne va pas être si terrible que ça, si ? Il ne sait pas encore s’il doit être soulagé ou non qu’elle soit arrivée, mais retrouver un visage familier au milieu du centre-ville peuplé d’inconnus le rassure quelque peu.

Docile, le jeune coréen reproduit presque exactement le même signe de la main en guise de bonjour, et hoche poliment la tête pour toute réponse, alors qu’elle lui demande s’il se porte bien. Dans l’ensemble, si l’on exclu le fait qu’il a l’impression d’avoir été plongé dans un bassin de piranhas plutôt que sur les trottoirs de Lynnhaven, tout va bien, oui. Non, non, il n’exagère jamais. « Bonsoir, Katrina... » répond-il d’une voix posée, en se courbant très légèrement sans vraiment s’en rendre compte. Puis il secoue la tête en signe de dénégation alors qu’elle s’inquiète qu’il l’ait attendue trop longtemps. « Absolument pas. Je viens juste d’arriver. » Ce qui est vrai, d’ailleurs, puisqu’elle est arrivée, ponctuelle, seulement quelques minutes après lui. Mais quand bien même... S’il avait patienté pendant trois heures ou pendant trois ans, il aurait probablement fourni la même réponse. Le jeune militaire accompagne sa remarque d’un petit haussement d’épaules et glisse d’un geste machinal son téléphone dans sa poche sans avoir terminé son message, qui envoie malencontreusement le seul mot qu’il avait commencé à écrire : « Je ». Vaguement inquiétant, mais tant pis pour Jae.

Les yeux du jeune militaire s’agrandissent de curiosité à la suite des paroles de Katrina. Stratégiquement ou non, la jeune femme a décidé de parier sur la nourriture pour lui faire abaisser ses défenses, ou en tout cas pour détourner quelque peu son attention de son malaise ambiant en société... Ce qui semble être une assez bonne stratégie, compte tenu du petit sourire de contentement que dessinent les lèvres de Sam, alors qu’il hoche un peu plus vivement la tête en guise d’approbation. « Ohhh, réagit-il aussitôt, les yeux brillants d’un éclat enfantin de gourmandise intriguée, alors là, tu touches mon point faible. » A la réflexion, compte tenu de la quantité de nourriture qu’il a réussi à commander lors de leur dernier repas, il n’était probablement pas difficile pour la jeune femme de trouver ledit point faible. Il tourne la tête vers le restaurant, suivant le geste de Katrina qui pivote dans cette direction. « C’est une excellente idée, ajoute-t-il après qu’elle lui ait expliqué qu’il s’agit d’un très bon restaurant ukrainien. Je suis curieux de goûter ça ! » Il est sincère, évidemment, et à voir l’expression décidée qu’affichent les traits de son visage, il a bien l’intention de goûter à un maximum de choses.

Tout à son soudain entrain pour l’expérience culinaire qu’il s’apprête à vivre, il oublie momentanément la tension dans son dos, et se détend légèrement en emboîtant le pas à Katrina jusqu’au restaurant. Politesse oblige, il lui ouvre la porte et s’efface pour la laisser entrer, puis l’aide à retirer son manteau pour l’accrocher au porte-manteau le plus proche, y laissant également ses propres affaires, mais gardant cependant son téléphone dans sa poche, qu’il sent vibrer encore une ou deux fois. Probablement Jaehyun lui demandant s’il a été agressé en court de route et s’il a besoin de renforts asap. Il ne prend pas la peine de vérifier cette fois-ci. Lorsqu’il revient s’installer en face d’elle, le jeune soldat sent poindre à nouveau un embarras qu’il avait un peu oublié à la perspective de... ben, de la bouffe, quoi. Il se mord légèrement la lèvre et saisit le menu que lui tend le serveur qui vient de les placer, l’ouvrant et le parcourant d’un regard attentif, tout en cachant à demi son visage derrière. Très pratique, ça. Au bout de quelques secondes, cependant, il relève les yeux pour lancer à Katrina un regard interrogateur. « Je suis capable de commander tout et n’importe quoi, tu sais bien... commente-t-il avec un petit sourire amusé, mais puisque tu es là, autant que je profite de tes conseils. Que faut-il absolument goûter, qui vient d’Ukraine ? »

Il hésite un bref instant avant de finalement modifier quelque peu sa question, la rendant un peu plus personnelle : « Quel est ton plat préféré, à toi ? ». Sam penche légèrement la tête sur le côté, vaguement surpris lui-même de constater qu’il commence, petit à petit, à prendre quelques réflexes utiles dans la maîtrise du small talk (merci à Yalena pour sa participation quelque peu involontaire en la matière). Il reporte son attention sur le menu, laissant son regard errer sur les noms parfois imprononçables de certains plats, qui l’intriguent et lui donnent envie de les commander, ne serait-ce que pour cette seule raison. Après quelques minutes de réflexion intense, il semble soudain réaliser que le silence s’éternise... et bien qu’il soit particulièrement à l’aise avec la notion de silence, il doute que Katrina lui ait proposé de partager un repas dans l’espoir qu’ils se regardent bêtement en chien de faïence toute la soirée. Alors il prend son courage à deux mains, et s’accorde quelques secondes de réflexion supplémentaires, se répétant son nouveau mantra favori : What Would Sara Do ? Ou plus exactement ici, que dirait-elle ? Il opte finalement pour une question à la banalité renversante. « Pas trop fatiguée de ta journée ? » dit-il d’un ton poli en redressant la tête. S’il n’est pas certain lui-même de la pertinence de ce qu’il raconte, il sait que Katrina, avec son aisance et sa légèreté habituelle, saura relancer habilement la conversation, et il n’aura plus qu’à se laisser guider. Il lui fait entièrement confiance pour cela.
Revenir en haut Aller en bas
https://never-fall.forumactif.org/t1063-sam-park-stranger-in-a-strange-land
Katrina Meierovics
Katrina Meierovics

♆ Messages : 71
♆ Feat. : madelaine petsch
♆ Crédits : pretty girl
♆ Disponibilité RP : dispo

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptyLun 9 Mar - 8:58

Katrina était ravie de pouvoir passer une soirée en compagnie de Sam, chose dont elle avait besoin après quelques clients beaucoup moins agréables que le jeune homme se trouvant en sa compagnie ce soir. La rousse savait qu'elle allait devoir se montrer prudente cependant, et ne pas laisser ses propres sentiments prendre le dessus sur son professionnalisme. Elle n'était pas censée tombée amoureuse de ce dernier. Elle ne se trouvait pas dans un film romantique américain, où l'histoire finissait bien pour les deux protagonistes. Une fois sa "mission" achevée avec le jeune militaire, ses collègues n'auraient plus besoin d'elle, et elle n'aurait plus de rendez vous avec le brun. Il faudrait qu'elle aille de l'avant, mais en serait elle seulement capable ? Ce fut avec ses pensées qu'elle rentra dans le restaurant, souriant face à la galanterie de Sam qui la laissa passer en premier mais aussi l'aida à retirer son manteau. Elle se présenta face à un serveur, indiquant qu'elle avait réservé une table pour deux, parlant en ukrainien avant que le jeune homme ne les conduise à leur table. Elle le remercia avant de se servir un verre d'eau, les cartes étant déposées devant eux. Elle le regarda découvrir les plats, se doutant qu'il ne devait avoir aucune idée de ce qui se cachait derrière certains des noms. "Oh oui je le sais bien." dit elle avec un petit rire, se doutant que Sam serait prêt à goûter à tout ou presque dans le restaurant, elle n'avait pas oublié son appétit d'ogre. Elle s'apprêtait à lui répondre pour le conseiller quand il rajouta à sa question une dimension personnelle qui la fit encore plus sourire. "Eh bien, quand j'étais petite, ma grand mère, du côté de mon père, s'occupait souvent de nous quand nos parents travaillaient, et elle nous faisait tout le temps le même plat, mais c'était tellement bon qu'on en demandait encore et encore." dit elle, un sourire étirant ses lèvres, la nostalgie ne la faisant pas tomber dans la mélancolie comme la dernière fois qu'elle avait vu Sam. "C'est le poulet à la Kiev, personne ne les fait mieux que ma grand mère, mais ils sont très bons ici aussi...et tu peux prendre avec des vareniki au fromage, ce sont des sortes de boulettes si tu veux. Il y a aussi l'okroshka, c'est une soupe qu'on sert normalement en été, mais on peut en manger tout le temps." dit elle en lui montrant une soupe assez bien rempli avec des légumes. Elle parla de plusieurs plats, en profitant ainsi pour se rapprocher du jeune homme. "On pourrait se prendre un assortiment si tu veux ? Comme ça tu pourrais goûter à tout ?" lui proposa t'elle après un temps.
Revenir en haut Aller en bas
Sam Park
Sam Park
ONU
♆ Messages : 3202
♆ Feat. : Song Joongki
♆ Crédits : Me
♆ Disponibilité RP : Disponible
Megan l Sara l Mercy

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptySam 21 Mar - 12:57


Truth be told

Sam redresse la tête et esquisse un petit sourire instinctif en entendant la jeune femme, en face de lui, rire légèrement à sa tentative de plaisanterie, et lui confirmer, amusée, qu’elle est parfaitement consciente de sa curiosité culinaire (pour ne pas l’appeler gourmandise). Sa réaction naturelle le réconforte quelque peu, et il sent ses épaules se détendre très légèrement. Ce n’est jamais bien compliqué d’obtenir un sourire de sa part, et la vivacité de la jeune femme suffit d’ordinaire à détendre l’atmosphère. Le jeune soldat écoute attentivement la réponse qu’elle lui donne ensuite à une question plus personnelle, hochant doucement la tête avec un mince sourire, son visage arborant une expression nostalgique proche de celle de Katrina, sans qu’il en prenne conscience. S’il ne dit rien, son regard se perd quelques instants dans le vide, tandis que les mots de la rousse le renvoient malgré lui à un sentiment étrange, qu’il étouffe au quotidien.

Quand j’étais petite. Ma grand-mère. Nos parents. Ces mots l’emportent malgré lui vers un lieu qui lui est étranger, et dont il voudrait à tout prix oublier l’existence... sans l’oublier tout à fait : d’où il vient, vraiment. Et lui... A-t-il une famille, des grands-parents, de l’autre côté de la frontière ? Que sont-ils devenus ? Le cherchent-ils encore ? Pourquoi ne se souvient-il plus des instants qui ont précédé cette fameuse nuit où ses parents leur ont fait traverser la frontière ? Pourquoi n’est-il pas capable, comme Katrina, de se rappeler des plats que sa grand-mère leur cuisinait sans doute, à eux aussi ? Sam sent poindre une culpabilité nouvelle qu’il jugule aussitôt. Le jeune coréen bat des paupières pour revenir au moment présent. Ses yeux effectuent un va-et-vient entre le menu et le visage de Katrina, comme pour redoubler soudain son attention.

Il se force à se concentrer sur les explications qu’elle lui donne, souriant doucement à l’étrange prononciation de certains plats, tout comme il a souri, un peu plus tôt, lorsque la jeune femme s’est adressée au serveur dans cette langue totalement inconnue mais aux accents qui l’intriguent. Les conseils de la rousse sur les différents plats du restaurant le plongent finalement dans un dilemme cornélien, car ils ne font que confirmer son envie de tout essayer. Son regard parcourt avec intensité le menu comme il observerait stratégiquement un champ de bataille pour savoir à quel endroit placer telle ou telle unité, tandis qu’il se mordille machinalement la lèvre, expression nettement plus enfantine et contrastant avec le sérieux dans ses yeux. Ce qui l’ennuie, à la vérité, ce n’est pas tant la multiplication des choix. Comme la jeune femme le lui a promis, c’est à elle de prendre en charge le repas qu’ils partagent ce soir. Or, il est conscient qu’en tant qu’étudiante dans un pays comme celui-ci,  elle ne doit pas pouvoir se permettre si souvent des festins quels qu’ils soient. Il n’est donc pas question de dévaliser le restaurant sous prétexte qu’il est curieux.

Tout à son examen attentif de la nourriture, le coréen ne remarque pas spécialement que la jeune femme en a profité pour se rapprocher, et lorsqu’il redresse la tête, il ne peut s’empêcher un léger sursaut, presque imperceptible, avant de se reprendre aussitôt. Un éclat convaincu traverse ses prunelles à la proposition qu’elle lui fait, et qui semble résoudre en partie son dilemme intérieur. « Hm-hm, approuve-t-il d’un signe de tête et d’un léger sourire franc, c’est une très bonne idée en effet. » Il jette un nouveau coup d’œil au menu puis esquisse un petit haussement d’épaules hésitant. « Dans ce cas... ajoute-t-il en haussant un sourcil, la regardant d’un air interrogateur, je te fais entièrement confiance. » Comme pour illustrer ses propos, il ferme résolument le menu et le pose sur la table avant de conclure, avec un hochement de tête décidé : « Commande ce qui te fais plaisir. Ce que tu veux absolument me faire goûter. Cela m’ira forcément. »

Sam souligne sa remarque d’un léger sourire sincère. Cette nouvelle stratégie a aussi l’avantage de la laisser décider ce qu’elle compte commander et donc ce que tout cela va finir par lui coûter. Le jeune homme se sert un verre d’eau, et en boit une gorgée avant de commenter, pinçant légèrement les lèvres d’un air pensif, comme s’il se parlait aussi bien à lui-même qu’à Katrina : « Il va falloir que je te fasse découvrir certaines spécialités de Séoul, un jour. Ça ne serait que justice. »

Cette pensée, cependant, menace de l’emporter de nouveau dans des souvenirs contre lesquels il ne veut pas se battre pour l’instant. Ça n’est ni le lieu, ni le moment. Il ferme les yeux pour en maîtriser le flot, et les rouvre soudain en entendant avec effarement la sonnerie de son téléphone résonner autour d’eux dans le calme du restaurant. Sam écarquille les yeux d’un air catastrophé. « Je... Je... Suis désolé... » bafouille-t-il en tirant son téléphone de sa poche et en se maudissant intérieurement lui-même d’avoir oublié de le mettre en silencieux... tout en maudissant également Jaehyun, qu’il pense être l’auteur de l’appel inopiné.

Et bien. Nope. Pas du tout. En voyant le prénom de Sara s’afficher sur son écran, le jeune soldat fronce les sourcils, inquiet, et son pouce se fige au-dessus du bouton « ignorer l’appel ». Pourquoi l’appelle-t-elle directement ? A cette heure ? Lui est-il arrivé quelque chose, à elle ou à son fils ? Son coeur loupe un battement angoissé. D’ordinaire, la politesse, et tout simplement le respect qu’il a pour la jeune femme en face de lui, ne lui auraient jamais permis de répondre en une telle situation, mais il ne peut s’empêcher de relever les yeux vers Katrina d’un air confus : « Je suis désolé... Je n’en ai pas pour très longtemps... ». Il se lève à demi de sa chaise, s’apprêtant à s’isoler pour ne pas infliger à la jeune femme la conversation qui va suivre, tout en répondant à l’appel... sans se rendre compte qu’il s’agit en réalité d’un appel vidéo. Huh ? Sous la surprise, Sam se laisse maladroitement retomber sur sa chaise en voyant apparaître le visage malicieux et les cheveux blonds de Sam Junior, le fils de Sara, qui, du haut de ses quatre ans, semble parfaitement savoir comment se servir du téléphone de sa mère.

« Shang ! s’exclame aussitôt l’enfant, un grand sourire aux lèvres, agitant vivement la main avec un enthousiasme non dissimulé. Bonjouuuur ! »

Après un léger temps de latence, le cerveau de Sam semble finalement accepter l’étrange réalité de la situation, et ses joues rosissent, alors que son regard glisse à droite, à gauche, et jusqu’au visage de Katrina d’un air profondément gêné, comme s’il lui répétait silencieusement un nouveau Je suis désolé avec les yeux.

« Hey, Petit Dragon ! répond-il avec, dans la voix, une étrange tendresse dont il n’a pas conscience. Il ne peut s’empêcher de sourire devant la petite bouille de son interlocuteur, qu’il n’a pas revue depuis trop longtemps. Ça me fait plaisir de te voir... Mais est-ce que tu es sûr que ta mère est d’accord pour que tu t’amuses avec son téléphone ? » La réponse immédiate de l’enfant le fait sourire de plus belle : « Oui, oui ! Peu convaincant, mais oké. J’ai demandé, elle est d’accord pour t’inviter à la maison bientôt, parce que ça fait longtemps ! Tu peux venir jouer demain ? » Le jeune coréen sourit de plus belle face à l’innocence du petit Samuel, perdant momentanément son expression embarrassée au profit d’un regard attendri qu’il ne maîtrise pas. « Pas demain, non... répond-il patiemment, d’une voix posée. Et pas dans les semaines à venir non plus, je suis désolé. Je pars en mission dans quelques jours, et je ne reviendrai pas avant la fin du mois de janvier. Je sais que c’est long, mais quand je reviens, c’est promis... »

Il est interrompu dans son explication diplomatique par la voix féminine, lointaine dans le téléphone, de la mère de Sam Junior se demandant ce qu’il fabrique, avant que le visage de Sara ne remplace soudain celui de l’enfant. L’expression désolée de la psychothérapeute confirme ce qu’il savait déjà : il s’agissait d’un usage proprement illégal du téléphone de maman. Oups. Sara s’empresse de s’excuser, tandis qu’à l’arrière-plan, la voix de Samuel, inintelligible, continue à raconter/réclamer il-ne-sait-trop-quoi. Sam secoue vivement la tête, à la fois pour effacer les excuses en question, et ne pas les faire durer. Il est toujours très conscient de la présence de Katrina en face de lui, et sa culpabilité ne fait que croître à mesure que la conversation téléphonique s’éternise. Il finit par raccrocher, après avoir assuré à Sara qu’il la rappellerait dès que possible pour confirmer la promesse qu’il a faite au petit garçon de venir lui rendre visite une fois rentré de sa mission. Enfin, il met prudemment le silencieux à son téléphone et se mord la lèvre en relevant vers Katrina un regard piteux. « Je suis vraiment désolé, répète-t-il à nouveau d’une voix douce. Ça n’arrive jamais, d’habitude... » Il interrompt sa phrase sans trop savoir comment la terminer, puis esquisse un petit sourire contrit : « Où en étions-nous ? », tente-t-il poliment, en espérant que Katrina saura comment l’aider à relancer la conversation.
Revenir en haut Aller en bas
https://never-fall.forumactif.org/t1063-sam-park-stranger-in-a-strange-land
Katrina Meierovics
Katrina Meierovics

♆ Messages : 71
♆ Feat. : madelaine petsch
♆ Crédits : pretty girl
♆ Disponibilité RP : dispo

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptyDim 12 Avr - 13:52

Katrina sourit alors que Sam acceptait sa proposition de commander un assortiment. Connaissant le restaurateur, ils auraient même droit à un menu rien qu'à eux pour que Sam puisse découvrir le plus possible la nourriture de son pays. "Quand tu veux !" répondit elle avec entrain alors qu'il suggérait de lui rendre la pareille. La rousse avait toujours été avide de découvertes en tout genre, et surtout culinaires. Elle ne passerait pas à côté d'une telle opportunité. Le téléphone de Sam se mit alors à sonner et Katrina le regarda, légèrement surprise avant de lui sourire et de secouer la tête. "T'inquiète pas de soucis." dit elle, le regardant se lever avant de froncer des sourcils lorsqu'il resta finalement sur place. Soudain elle eut la crainte que ce ne soit une terrible nouvelle mais fut surprise en entendant la voix d'un enfant. Ce qui la surprit, vu que le jeune homme était militaire, il ne devait pas avoir beaucoup d'enfants dans son entourage. A moins que ce ne soit de sa famille se dit elle, son cerveau réfléchissant à toute vitesse pour essayer de deviner qui était à l'autre bout du téléphone. Ils échangèrent un regard, Katrina essayant de le rassurer. Pour donner un peu d'intimité à Sam, elle prit la carte pour en étudier le menu bien qu'elle le connaissait déjà. Elle ne put cependant s'empêcher de l'écouter et donc fut surprise d'apprendre que Sam allait être absent un long moment. Elle déglutit, se plongeant d'autant plus dans son menu. La voix d'enfant fut ensuite remplacée par celle d'une femme, visiblement la mère du petit qui s'excusait pour le dérangerment. Katrina finit par replier le menu, sentant que la conversation arrivait à son terme et elle but une gorgée de son verre d'eau. Elle sourit à Sam à son excuse et secoua la tête. "Ce n'est pas grave ne t'en fait pas." dit elle en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. "Eh bien, on parlait que tu devais me rendre la pareille et me faire goûter les meilleurs plats de Séoul." répondit la jeune femme, malicieuse. Peut être que pour ce rendez vous là elle pourrait le faire sans être payée ? Peut être que ce rendez vous là pourrait être un rendez vous amoureux réel, le prémice d'une relation amoureuse entre eux ? Katrina savait qu'elle ne devait pas s'emballer de trop, mais c'était plus fort qu'elle et ses bonnes résolutions. "J'ai commandé un peu de tout, pour que tu puisses te faire une idée de la cuisine." dit elle avec un sourire, alors que les premières assiettes arrivaient. "J'espère que ça te plaira." dit elle, se mordant la lèvre. Elle voulait savoir qui était le petit garçon, et la femme a qui Sam venait de parler. Après tout si les amis de Sam l'avaient engagée, c'était pour permettre au militaire de s'ouvrir aux autres, et peut être que cela avait marché, et qu'il avait rencontré quelqu'un. Cela lui faisait ressentir un mélange d'émotions un peu contradictoire, de la joie que le plan ait marché, de la tristesse qu'il ait marché aussi. "Alors...comme ça tu vas partir pendant un moment ?" demanda t'elle après un silence avant de secouer la tête. "Pardon de t"embêter avec ça, je n'avais pas prévu de t'écouter mais...je n'ai pas pu m'en empêcher." dit elle, visiblement gênée de s'être montrée aussi discrète.
Revenir en haut Aller en bas
Sam Park
Sam Park
ONU
♆ Messages : 3202
♆ Feat. : Song Joongki
♆ Crédits : Me
♆ Disponibilité RP : Disponible
Megan l Sara l Mercy

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptyDim 19 Avr - 15:16


Truth be told

Heureusement, Katrina est compréhensive et patiente. Malgré sa surprise, non seulement elle ne semble pas s’outrer le moins du monde du manque de politesse du jeune homme en un tel moment, mais elle prend soin de le rassurer d’un regard lors de sa conversation téléphonique, et pour ne pas le gêner plus qu’il ne l’est déjà, disparaît à demi derrière son menu. Si Sam est accaparé par son échange avec le fils de sa psychothérapeute, il ne manque pas de remarquer l’attitude discrète et respectueuse de la jeune rousse, qui tente tant bien que mal de lui donner un peu d’intimité alors que c’est plutôt à lui, de se faire tout petit. Cela le fait légèrement sourire, et atténue quelque peu son attitude mortifiée alors qu’il raccroche enfin et secoue la tête. S’il l’avait pu, il se serait probablement courbé l’échine à 90° degré pour lui demander pardon. Difficile, cependant, dans une position assise, de faire convenablement son mea culpa. Il se mord la lèvre alors que le visage de Katrina réapparaît quand la jeune femme plie finalement son menu et boit une gorgée d’eau, comme si de rien n’était. Son naturel le rassure quelque peu, et la façon qu’elle a de balayer à nouveau tout simplement ses excuses à répétition détend la culpabilité qui crispe ses épaules. Il laisse échapper un petit soupir et s’agite légèrement sur sa chaise pour reprendre une contenance, aidé par Katrina, qui relance la conversation en lui rappelant ce qu’il vient de dire.

« C’est vrai, oui ! répond-il avec un léger sourire encore un peu honteux, alors qu’il reprend petit à petit ses aises et passe machinalement une main dans ses cheveux, ruinant une partie des efforts de Yujin un peu plus tôt pour le coiffer correctement. Pour goûter les meilleurs plats de Séoul, dans l’idéal, il faudrait aller à Séoul... » Son sourire se fait plus assuré maintenant qu’il se replonge dans la conversation et reprend ses repères, à l’aide d’une petite touche d’humour salvatrice. Il lui adresse un clin d’œil avant d’ajouter : « Evidemment, là, il va falloir qu’on fasse avec les moyens de bord. Je trouverai bien quelque chose qui fera l’affaire. » Sam hausse les épaules d’un air pensif. Contrairement à Katrina, et bien que cela soit totalement innocent, il n’a pas conscience de ce que ses paroles peuvent vouloir dire pour elle. Suggère-t-il un rendez-vous ? Pour lui, un repas n’est qu’un repas, partagé avec quelqu’un qu’on apprécie, et il n’a jamais eu à penser plus loin, tout simplement parce que la perspective ne lui traverse pas l’esprit. La compagnie de Katrina le met progressivement à l’aise, suffisamment pour qu’il ne craigne plus de récidive désormais, mais il ne peut imaginer ce qui lui passe par la tête à cet instant.

A vrai dire, il est plutôt en train de se demander comment il va réussir à s’y prendre pour trouver un endroit qui propose des plats typiques de Séoul corrects. Le jeune soldat n’a jamais eu le temps d’explorer dans le détail la jungle culinaire de Virginia Beach, et lorsqu’il a envie de retrouver la cuisine de son pays, il préfère faire confiance aux talents culinaires de Maman Yujin et de Renjun. Peut-être aurait-il donc dû réfléchir avant de lancer ce genre de réflexion... Où va-t-il donc pouvoir dénicher un restaurant coréen suffisant satisfaisant ? Le temps de quelques secondes, des souvenirs contradictoires, doux-amers, lui traversent l’esprit à ses propres mots. Aller à Séoul. La cuisine de son pays. Un frisson le traverse et il secoue légèrement la tête pour se reprendre. Ce ne sont que des pensées innocentes, pourtant. Une conversation banale tout ce qu’il y a de plus neutre. Mais le plus petit lien avec son pays d’origine le ramène toujours à des émotions qu’il a du mal à maîtriser. Il se reprend, cependant, crispant très discrètement son poing sous la table. La jeune rousse lui permet sans le vouloir de focaliser son attention sur autre chose, en annonçant qu’elle a commandé ce qu’ils avaient décidé, c’est-à-dire un peu de tout, afin qu’il puisse goûter tout à son aise.

Sam esquisse un sourire et relève la tête à l’arrivée des premières assiettes, le regard brillant de convoitise, humant avec délectation les odeurs nouvelles et inconnues qui se dégagent des plats posés sur la table entre eux. Il hoche vivement la tête alors que Katrina espère que ce qu’elle lui propose lui conviendra. Il n’a aucun doute là-dessus, et relève un regard malicieux dans sa direction. « Excellente initiative, réplique-t-il alors que ses yeux analysent comme on observerait un champ de bataille les victuailles qui s’étalent devant lui, comme s’il se demandait par où commencer à attaquer. Je ne suis pas difficile, ne t’en fais pas. Bon appétit ? » Il y a comme une interrogation dans ses yeux, alors qu’il saisit sa fourchette, « bon appétit » sonnant un peu comme une question, lui aussi. On peut commencer ? semble-t-il vouloir lui dire. Il attend poliment l’approbation de la jeune femme avant de piocher dans un des plats qui l’intrigue le plus, et qu’il goûte en levant des yeux pensifs en direction du plafond, comme si cela avait pu l’aider à mieux profiter de ce que son palais découvre. L’arrivée de la nourriture et les quelques paroles de Katrina semblent avoir suffi à lui faire retrouver un peu son aplomb.

Le jeune soldat hoche la tête d’un air approbateur, puis entreprend de faire une petite sélection de ce qu’il doit encore goûter, en posant de petites portions une à une dans son assiette, lançant un sourire franc et satisfait à Katrina en face de lui. Celle-ci le fait redresser la tête alors qu’elle revient soudain sur les paroles qu’il a échangées avec Sam Junior. « Hm ? Oh... » lâche-t-il d’abord, pris de court, comme s’il avait déjà oublié lui-même la teneur de ce qu’il a dit au petit garçon. Il secoue vivement la tête en signe de dénégation alors qu’elle arbore une expression gênée, s’excusant d’avoir écouté malgré elle sa conversation. Ce qui, selon lui, n’a aucun sens : après tout, il n’a pas bougé de sa place, comment aurait-elle pu ne pas entendre ce qu’il a dit ? Elle n’a certainement pas à s’excuser et à se sentir embarrassée de quoi que ce soit. Cela ne fait qu’augmenter la culpabilité de Sam, qui s’empresse de répliquer avant tout : « Non, non. Tu ne m’embêtes pas. Tu n’as pas à t’excuser. Bien sûr, que tu ne pouvais pas t’empêcher d’écouter. » Il hausse les épaules avec un petit sourire piteux. C’est sa faute, au fond. S’il avait voulu que sa conversation soit effectivement privée, il aurait dû prendre de la distance, et puis c’est tout. Personne d’autre n’est à blâmer que lui. D’un autre côté, il n’y a rien de particulièrement « privé » dans ce qu’il a dit à Sam Junior, et il ne voit aucun inconvénient à répondre à la question de la jeune femme. Il l’observe un bref instant... C’est étrange. Elle a l’air presque aussi mal à l’aise que lui d’ordinaire. Un peu timide aussi, et cela le surprend, face à l’aplomb dont elle fait preuve d’ordinaire. Il lui sourit un peu plus pour la rassurer.

« Oui, finit-il par répondre, interrompant son geste alors qu’il s’apprêtait à goûter un second plat. J’ai reçu un ordre de mission ce matin. » Ses yeux brillent d’un éclat décidé. Cela fait un moment que lui et les Ombres se morfondent à la base militaire, si l’on exclut l’incident du centre commercial lors duquel Sam avait participé au sauvetage des otages, bien qu’il n’en ait pas eu le droit. Il aurait bien besoin d’un peu d’action. Ou, à défaut, d’avoir au moins l’impression de servir à quelque chose. Sam n’est pas mécontent de cet ordre-là, surtout qu’il arrive à point nommé : dans peu de temps, ses camarades vont tous retourner à Séoul pour les fêtes de fin d’année. Passer Noël à Messara sera un excellent moyen de pallier à leur absence. Et puis, il a eu également l’excellente surprise d’apprendre que son unité ne serait pas la seule à être déployée là-bas : quelques heures plus tôt, il a reçu un sms de Mercy lui annonçant qu’elle et sa team des Pirates vont partir pour Messara d’ici à peine une semaine. S’il a été surpris de la coïncidence, elle l’a surtout rempli d’une anticipation proche de l’impatience. C’est la toute première fois qu’il partage une mission avec la militaire. Sam bat des paupières pour essayer de retrouver sa concentration.

« Je pars pour le Moyen-Orient d’ici une semaine, explique-t-il un peu plus en détail. Cette mission n’est pas secrète, bien entendu, et il n’éprouve donc aucun scrupule à lui en dire plus. Mon unité de casques bleus a été mobilisée pour protéger les civils de la base humanitaire de Messara. Ces derniers temps, il y a une hausse des violences dans cette région, et des groupuscules de radicaux menacent la sûreté de la base. » Au fur et à mesure de ses paroles, son visage prend une expression sérieux et martiale, celle qu’il adopte chaque fois qu’il est en mission et qu’il a quelque chose d’important à accomplir. Il reporte son regard sur Katrina pour conclure : « C’est une mission assez simple, en soi. Ils ont besoin d’un peu de renforts pour assurer leur protection, et c’est pour ça qu’on existe. » En effet, à ses yeux assurés et son visage calme, il ne semble pas que cette mission l’inquiète le moins du monde. La routine habituelle, quoi.

Il laisse son regard errer un instant dans le vide en esquissant une petite moue pensive, puis plante sa fourchette dans son plat, se préparant à une nouvelle expérience culinaire. Avant cela, cependant, il penche la tête sur le côté et ajoute, laissant libre-court à ses pensées et répondant à une question que la jeune femme n’a pas posée, en réalité : « Je pense qu’on ne reviendra pas avant fin janvier, sans doute. » Peut-être a-t-il senti la demande implicite de Katrina à ce sujet ? Difficile à dire. Le jeune coréen sourit doucement, presque pour lui-même. « Je vais passer Noël au soleil cette année. » lâche d’un ton un peu amusé, bien que les fêtes de fin d’année n’aient jamais eu beaucoup d’importance pour lui. Un éclair d’illumination subite traverse son regard, et il s’entend ajouter, relançant de lui-même (ô miracle) la conversation : « Et toi, tu as quelque chose de prévu, pour les fêtes ? »

La question paraît étrangement incongrue, pourtant, au milieu de ses explications de mission dangereuse à l’autre bout du monde. Je vais risquer ma vie à Messara... et toi, que fais-tu pour Noël ? Rien de plus naturel, pour sûr. Du Sam tout craché.
Revenir en haut Aller en bas
https://never-fall.forumactif.org/t1063-sam-park-stranger-in-a-strange-land
Katrina Meierovics
Katrina Meierovics

♆ Messages : 71
♆ Feat. : madelaine petsch
♆ Crédits : pretty girl
♆ Disponibilité RP : dispo

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptyDim 3 Mai - 15:37

Katrina se mit à sourire en entendant Sam reprendre la conversation, arguant que pour trouver le meilleur restaurant coréen, il vaudrait peut être mieux aller à Séoul. La jeune femme ne put s'empêcher d'être surprise un bref instant avant de se reprendre. Si elle espérait qu'avec Sam les choses changent, elle n'était pas naïve au point de penser qu'il allait soudain l'inviter dans son pays natal pour lui faire découvrir sa culture sous tous ses aspects et notamment au travers de la nourriture. Elle hocha la tête, souriant à nouveau, lorsqu'il argua qu'il devrait trouver une autre solution, étant tous deux coincés aux USA. "J'avoue n'avoir jamais regardé mais, il doit sûrement y avoir des restaurants servant de la nourriture coréenne ici, non ?" demanda t'elle, cherchant dans sa mémoire si elle en avait déjà vu un. Probablement, mais elle n'y avait pas prêté plus d'attention que cela. "Je suis sûre que tu trouveras une solution." rajouta la rousse après un petit temps de silence. Et cela signifiait peut être un nouveau rendez vous, peut être plus officiel entre eux ? Katrina savait qu'elle ne devait pas trop espérer, que Sam n'était qu'un client mais malgré elle, elle ne pouvait s'en empêcher. Ce serait juste...un comte de fées si ça devait arriver. La nourriture ne tarda pas à arriver et Kat laissa Sam découvrir les différents plats, leur odeur, mais aussi ce à quoi ils ressemblaient. Il était vrai qu'on ne mangeait pas uniquement avec la bouche, mais avec le reste de ses sens. "Bon appétit." confirma t'elle avec un clin d'oeil avant de piocher elle aussi dans les assiettes. Elle n'en doutait pas, mais les plats étaient tous simplement succulents, comme à la maison, ou presque. Il manquait la petite touche maternelle, mais pendant quelques instants, elle avait l'impression d'être revenue au pays. Ils dégustèrent quelques bouchées, avant que Katrina ne puisse s'empêcher de lui parler de la mission qu'elle avait entendue alors qu'il était à l'autre bout du film. Elle s'excusa néanmoins de son manque de discrétion, ce qui ne semblait pas avoir gêné Sam, au contraire. Elle l'écouta, tout en mangeant, évoquer la mission qui allait l'envoyer à l'autre bout de la planète. Elle hocha la tête quelques fois, s'imaginant le jeune homme, en tenue militaire, prêt à faire sont travail et protéger ceux qui ne le pouvaient pas. Elle admirait déjà Sam pour de nombreuses raisons, mais d'autant plus pour risquer sa vie afin d'aider les autres. C'était quelque chose qu'elle avait toujours trouvé admirable chez l'être humain. La capacité à s'oublier, à se mettre de côté au bénéfice des autres. Elle apprit également qu'ils n'allaient pas revenir avant un moment, pas avant la fin janvier. Ils ne se reverraient pas avant les fêtes de fin d'année, ni le nouvel an, et cela l'attrista. Elle avait espéré pouvoir le revoir, pas dans le but de gagner de l'argent, mais juste le revoir. Elle sourit, bien que le coeur n'y soit pas, quand il évoqua le fait qu'il passerait Noël au soleil cette année. Elle but une gorgée de son eau alors que Sam lui demandait en retour ce qu'elle allait faire. "Eh bien, je ne ferais pas quelque chose d'aussi dangereux ou altruiste que toi." dit elle avec un léger sourire. A vrai dire elle n'avait pas grand chose de prévu. Il y avait une association ukrainienne pas très loin de son immeuble qui organisait quelque chose, mais les fêtes de fin d'années avaient toujours été quelque chose qu'elle vivait en famille, du moins avant son départ pour les USA. "D'habitude, enfin quand je suis en Ukraine je passe toutes les fêtes en famille, mais plus depuis que je suis ici." dit elle, haussant des épaules. Sa famille lui manquait, mais le risque de ne plus pouvoir revenir ici si elle partait était bien trop grand. "Il y a une association ukrainienne pas très loin de chez moi, j'irais peut être si le coeur m'en dit." reprit Katrina, son coeur se serrant à l'idée de ne pas être avec les siens pour les fêtes. Mais cela n'était rien comparé à Sam et à sa mission. Katrina approcha sa main de la sienne, sans pour autant toucher celle du jeune homme, sachant son aversion pour le contact humain. "J'espère que tout se passera bien pour toi là bas, et qu'il ne t'arrivera à rien, à toi et aux hommes et femmes qui partiront avec toi." reprit elle après un silence, et avec émotion. Elle n'avait pas connu la guerre directement, mais elle en avait vu les ravages. "Tu as intérêt à revenir, je compte sur toi pour goûter aux spécialités coréennes." dit elle, avec une fausse autorité et en se forçant à sourire pour détendre l'ambiance. Si jamais quelque chose devait lui arriver...elle dramatisait peut être un peu beaucoup, mais elle tenait à Sam, beaucoup. Elle prit une inspiration, penchant la tête sur le côté avant de lui poser une question. "Alors, tu penses quoi des plats de chez moi ?" demanda t'elle, pour se changer les idées.
Revenir en haut Aller en bas
Sam Park
Sam Park
ONU
♆ Messages : 3202
♆ Feat. : Song Joongki
♆ Crédits : Me
♆ Disponibilité RP : Disponible
Megan l Sara l Mercy

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptyVen 8 Mai - 19:37


Truth be told

Le jeune soldat penche légèrement la tête sur le côté, perplexe, alors que Katrina lui réplique, avec un nouveau sourire, qu’il doit bien y avoir quelques restaurants coréens convenables à Virginia Beach. Il hausse nonchalamment les épaules. Oui, très probablement. Si les Ombres préfèrent cuisiner eux-mêmes dans leur dortoir, les Pirates, plus au fait de la jungle sociale du centre-ville, sauront sans aucun doute le renseigner davantage. A plus forte raison, Mercy, d’ailleurs, qui a bien dû faire découvrir à son petit frère adoptif, Min-hyuk, la cuisine de son pays d’origine. Quoi qu’il en soit, il préfère affronter les difficultés les unes à la suite des autres, histoire d’éviter de se retrouver trop vite submergé. Et par conséquent, de paniquer. Ne nous emballons pas, donc. Il a déjà eu bien du mal à se préparer psychologiquement à cette soirée de sociabilité... Inutile de s’angoisser d’ores et déjà pour la prochaine, en se projetant plus avant. La prochaine. Est-il vraiment conscient de ce qu’il propose ? Pas sûr. Sam esquisse une petite moue timide alors qu’elle lui fait confiance pour trouver une solution à ce problème-là. Cette phrase, banale et polie, semble pourtant vouloir suggérer un accord silencieux qu’il n’a pas prémédité, parce qu’il ne lui a tout simplement pas traversé l’esprit. Une nouvelle sortie, donc ? Wait. C’est ça, ce qu’il a dit et ce qu’elle a compris ? Il ne sait plus vraiment. Sa très mauvaise maîtrise du langage social, pourtant simplissime en présence de Katrina, ne lui permet pas d’en être certain. Il se contente de hocher la tête en guise d’approbation. « Oui, oui, on devrait bien pouvoir s’en sortir... répond-il avec un petit sourire hésitant, sans trop savoir à présent si ses mots signifient bien un accord tacite. Ce genre de restaurant est sans doute plus rare ici qu’en Californie ou sur la côte ouest en général, mais je mènerai une enquête poussée à la base militaire, et je trouverai bien quelques informateurs de confiance. »

Sam lui adresse un clin d’œil pour souligner le ton faussement sérieux de sa dernière remarque. En réalité, bien qu’il n’ait pas spécialement prévu d’autres rendez-vous culinaires de cet ordre avec la jeune femme, il réalise en terminant sa phrase que la perspective d’une nouvelle soirée en sa compagnie ne l’angoisse pas autant qu’elle devrait. Pas autant qu’auparavant, en tout cas. A présent, les gens qui peuplent son quotidien à l’extérieur de la base militaire se font petit à petit plus nombreux et plus réguliers. Sara et son adorable fils, qui ont désormais une place toute particulière dans son cœur. Megan et sa fille, Zoey, qui lui transmet régulièrement ses dernières créations en matière de colliers artisanaux sans qu’il ait le courage de lui avouer qu’il n’a pas l’occasion de les porter couramment sans se couvrir de ridicule. Katrina, aussi, qui malgré leur rencontre tout à fait hasardeuse semble désormais déterminée à le garder dans sa vie. Au fond, les côtoyer tous avec plus ou moins de régularité, c’est un peu comme... comme une sorte d’entraînement, après tout. Comme n’importe quel parcours du combattant, n’importe quelle série d’abdominaux, n’importe quel session de taekwondo. Avec de la pratique, cela devient progressivement plus facile, presque naturel. Jusqu’à ce qu’il y prenne du plaisir. La preuve, il ne se sent plus vraiment mal à l’aise, à présent, et ce malgré l’incident malencontreux de l’appel téléphonique de Sam Junior. Le jeune coréen sourit au « Bon appétit » qu’elle lui réplique, et qui sonne comme une sorte de top départ qu’il attendait tout juste. Sam, curieux, dévore d’abord les plats d’un regard attentif, avant de les déguster les uns après les autres, d’un coup de fourchette expert, s’attardant sur les différentes saveurs qui envahissent successivement son palais, avec une expression pensive et appréciative. Petit à petit, le contenu des plats diminue, à peu près autant que la lueur gourmande dans les yeux du jeune soldat grandit.

Lorsque Katrina finit par lui poser la question à propos de cet ordre de mission qu’il vient de recevoir, il ne voit aucun inconvénient à lui en parler, entre deux bouchées enthousiastes. Au contraire, il s’agit d’un sujet qu’il maîtrise à la perfection, et qui le renvoie sur son propre terrain. Celui de son métier, et de cet uniforme qui lui colle à la peau même lorsqu’il ne le porte pas, comme en cet instant précis. A la fin de son explication, il remarque vaguement que le sourire de la jeune femme n’est pas tout à fait le même qu’un peu plus tôt, bien qu’il n’en comprenne pas la raison. Peut-être n’aurait-il pas dû évoquer Noël ? Peut-être était-ce maladroit de sa part, d’évoquer une fête de famille ? Il ne la connaît pas suffisamment pour savoir ce que cela signifie pour elle. Sam esquisse une petite moue et secoue la tête alors qu’elle répond en affirmant que ce qu’elle fera à Noël ne sera pas aussi dangereux que lui. Encore heureux, aurait-il presque envie de répliquer alors qu’un petit sourire ironique germe sur ses lèvres. Il ne saisit pas le compliment, ni l’admiration qui se cache derrière cette remarque de la jeune femme. Après tout, n’est-ce pas normal ? Protéger ceux qui ne peuvent se protéger eux-mêmes... Cela sonne, pour lui, comme une évidence qui n’a même pas besoin d’être exprimée. Alors il hausse les épaules, puis hoche poliment la tête tandis qu’elle lui explique qu’elle passe d’ordinaire les fêtes de Noël avec sa famille.

Sam se mord la lèvre. Oui, c’est bien ce qu’il pensait... Ça n’était peut-être pas la question à poser. Après tout, il sait maintenant qu’elle est, comme lui, une sorte d’exilée, dont le pays d’origine lui manque suffisamment pour qu’elle lui propose un repas dans un restaurant tel que celui-ci. Et cela n’est probablement rien en comparaison de l’absence de sa famille, qui doit se faire d’autant plus ressentir durant les fêtes. Le militaire sent son cœur se serrer très légèrement. Il ne le sait que trop, lui qui doit très bientôt se séparer des Ombres, qui rentrent tous les uns après les autres en Corée du Sud auprès de leurs familles respectives. Lui, ne peut pas. Pas encore, songe-t-il avec un petit frisson glacé qu’il maîtrise rapidement en se focalisant sur l’instant présent. « Tu ne peux pas rentrer en Ukraine pour les fêtes ? » laisse-t-il échapper malgré lui avant d’avoir pu filtrer ses pensées, dont la perplexité est allée se loger directement sur ses lèvres et a posé une question probablement indiscrète. Il secoue aussitôt la tête, comme pour lui signifier qu’elle n’a pas besoin de répondre, et que sa remarque était plutôt de l’ordre de l’exclamation. Après tout, comme lui, elle doit avoir ses raisons de ne pas pouvoir rentrer chez elle. Pécuniaires, émotionnelles... Quelles qu’elles soient, elles ne le regardent pas. A la place, il hoche à nouveau la tête lorsqu’elle évoque l’association ukrainienne non loin de chez elle. « Oui, approuve-t-il avec un petit sourire encourageant. Tu devrais y aller. Je ne suis pas friands des fêtes de fin d’année, d’habitude, mais je suis tout de même content d’avoir reçu cet ordre de mission. J’aurai au moins un peu de compagnie à Noël. De bonne compagnie, ne peut-il s’empêcher de préciser avec une moue malicieuse, en songeant notamment à certains membres de l’équipe des Pirates qui vont rejoindre l’ONU à Messara. Et tu devrais en profiter tout pareil, s’ils t’en offrent la possibilité. Ne reste pas toute seule. »

Le jeune homme esquisse un petit mouvement du menton comme pour donner plus de poids à ses paroles, les sourcils légèrement froncés par l’inquiétude. Même lui, pourtant roi incontesté de l’asocialité, est bien content de savoir qu’il aura ses camarades à ses côtés, si ce n’est les Ombres, du moins les membres de son unité, ainsi que les turbulents Pirates, et parmi eux, Mercy. Comment Katrina peut-elle songer à passer ces moments seule ? « Ça ne sera peut-être ni dangereux, ni altruiste, ajoute-t-il avec une petite moue amusée en reprenant les termes qu’elle a employés un peu plus tôt, comme pour dédramatiser ce qu’il est en train de dire. Mais au moins, ça ne sera pas solitaire. » Tiens. C’est lui qui donne des conseils de cet acabit, maintenant ? On marche sur la tête. Il se racle la gorge et, gêné, reporte son attention sur la dégustation des plats qui, victimes de son appétit, se font de plus en plus rares.

Ses yeux glissent en direction de la main que la jeune femme approche ensuite de la sienne. Sam retient d’abord instinctivement un geste de recul, mais se force à ne pas bouger d’un pouce, choisissant cette fois-ci de lui faire confiance. Il a raison, puisqu’elle arrête volontairement son geste avant de l’effleurer, posant sa main non loin de la sienne sans tout à fait l’atteindre. Il bat des paupières, sans bien comprendre le sens de son geste. S’agit-il simplement d’attirer son attention ? D’ajouter plus de poids aux paroles qu’elle prononce ensuite ? Est-ce un simple réflexe qu’il ne devrait pas prendre la peine d’interpréter d’une quelconque manière ? Sam cligne une nouvelle fois des yeux alors qu’elle laisse libre-court à une sorte d’inquiétude implicite, qui perce pourtant dans ses mots et l’émotion avec laquelle elle espère qu’il reviendra sain et sauf. Il n’en a pas l’habitude. Il n’a pas l’habitude qu’on s’inquiète ainsi pour lui. Lorsqu’il part en mission, d’ordinaire, tous ceux qui comptent l’accompagnent. S’ils sont tous plus ou moins inquiets les uns pour les autres, ça n’est pas la même chose. C’est leur travail. Leur quotidien. Ils veillent les uns sur les autres. Ils font face au danger de la même manière, et se protège les uns les autres.

Il est étrange, pourtant, de constater que quelqu’un d’autre, d’extérieur à tout cela, puisse espérer son retour. Le temps d’une fraction de seconde, les plaisanteries lancées par Renjun et Siwon alors qu’il se préparait à partir la rejoindre lui reviennent en mémoire. Y aurait-il une part de vérité là-dedans ? Sam gigote légèrement sur son siège et, embarrassé, finit par sourire tout doucement, avec réserve cependant, sans trop savoir quoi dire... « Merci, répondit-il un peu maladroitement alors que ses yeux s’égarent sur les quelques restes des plats qui s’étalent devant eux, pour éviter d’avoir à croiser le regard de la jeune femme. Mais ne t’inquiète pas pour ça. Ce n’est pas une mission véritablement dangereuse. La présence de l’armée devrait suffire à dissuader ceux qui pourraient se montrer menaçants. On est juste là pour faire peur, tu vois. Et puis, ils ont aussi déployé une équipe de forces spéciales avec nous en renfort. » Un éclat amusé traverse son regard alors qu’il ajoute, s’aidant de l’humour pour retrouver son aplomb et chasser son trouble : « Tu sais, les forces spéciales américaines... Ils peuvent te plier en quinze juste avec l’index, s’ils veulent. Donc on ne craint vraiment pas grand chose. » Sa conclusion lui fait lâcher un petit rire. S’il exagère (très) légèrement la vérité, il est mieux placé encore qu’elle ne le pense pour savoir de quoi sont vraiment capable les forces spéciales, lui qui en faisait autrefois partie en Corée du Sud.

Il ne le précise pas, cependant, et se redresse en esquissant un salut militaire plus vrai que nature, en réponse à la réflexion de la jeune femme, qui tente d’alléger l’atmosphère en lui « ordonnant » de revenir en un seul morceau. Encore une fois, si cette perspective le plonge dans la confusion (après tout, pour lui, il s’agit d’une mission à la simplicité enfantine), il tente de l’ignorer en renchérissant aussitôt, de son ton de soldat le plus martial : « Bien reçu, chef ! Dans ces conditions, je n’ai donc pas le choix. » Le jeune coréen lui adresse un nouveau hochement de tête malicieux, comme pour lui faire comprendre tout de même, à travers cette plaisanterie, qu’elle n’a pas à s’en faire... même si c’est bien la première fois que cette étonnante situation s’impose à lui. Il est donc presque soulagé lorsqu’elle détourne finalement la conversation en lui demandant son avis sur la nourriture qu’elle vient de lui faire découvrir. « Oh... répond-il presque aussitôt en haussant un sourcil avant de montrer d’un geste emphatique les plats presque entièrement vidés qui les séparent, au milieu de la table, je crois que l’état des assiettes parle pour moi. C’était délicieux. Très différent de ce à quoi j’ai l’habitude... Un peu surprenant aussi, mais délicieux. Merci. » Il esquisse un petit sourire sincère avant de jeter un coup d’œil alentour, sans doute à la recherche de celui ou celle qui les a servis jusqu’ici. « Je suis curieux de goûter leurs desserts. » commente-t-il en lui lançant un coup d’œil interrogateur, comme pour s’assurer qu’elle a encore suffisamment d’appétit.
Revenir en haut Aller en bas
https://never-fall.forumactif.org/t1063-sam-park-stranger-in-a-strange-land
Katrina Meierovics
Katrina Meierovics

♆ Messages : 71
♆ Feat. : madelaine petsch
♆ Crédits : pretty girl
♆ Disponibilité RP : dispo

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptyMar 19 Mai - 13:52

Katrina était rassurée de voir que Sam ne refusait pas un nouveau rendez vous. Elle ignorait cependant la vision que le jeune homme en avait, consciente qu'il ne voyait pas les choses comme elle ou ne les interprétait pas de la même manière. Mais, plutôt que de lui poser la question afin d'en être certaine, elle préféra se taire, laissant son imagination travailler pour elle. Elle craignait d'embarasser le jeune homme, voire même de lui faire peur en évoquant une possible romance lors de leur prochain repas ensemble. Elle préféra donc parler du futur lieu de leurs retrouvailles, sachant qu'il ferait son possible pour trouver un restaurant coréen. "Je n'en doute pas." dit elle avec un sourire accompagné d'un clin d'oeil. Leurs plats arrivèrent et les deux jeunes gens commencèrent à manger. Katrina retrouvait avec un plaisir non dissimulé le goût des plats de son enfance, comme une madeleine de Proust qui lui faisait du bien. Elle ne se sentait pas nostalgique ce qui avait sûrement attrait au fait que Sam partage ce moment avec elle. Du coin de l'oeil elle le regardait découvrir et manger les plats de chez elle, ravie et soulagée de voir qu'il semblait aimer. Après un petit silence, elle se décida cependant à lui parler de la mission dont il avait parlé au téléphone, inquiète pour lui, mais triste aussi à l'idée qu'ils ne se voient pas pendant un moment. Ils évoquèrent aussi Noël et les fêtes de famille accompagnant cet événement, ce qui cette fois plongea la jeune femme dans une certaine nostalgie. Elle ne pourrait se rendre chez elle cette année car elle savait que cela signifiait qu'elle ne pourrait plus revenir ici. D'ailleurs Sam lui posa cette même question et elle secoua la tête en prenant une gorgée de son verre. "Non...le billet est cher et je ne peux pas vraiment me permettre une telle dépense." dit elle, ce qui n'était pas un mensonge. Avec les fêtes, les billets augmentaient, et malgré son activités d'escort, elle n'avait pas assez d'argent pour se rendre dans sa famille et revenir. Elle lui parla alors de l'association ukrainienne dans laquelle elle allait de temps en temps, évoquant la possibilité d'y aller si le coeur lui en disait. Elle sourit alors que Sam lui confirmait qu'elle devrait y aller, surtout pour ne pas rester seule. Etre seule avec des pensées négatives ne semblait pas être la meilleure des idées, surtout dans cette période, Sam avait raison. Elle sourit alors qu'il parlait de ses camarades d'armes, ravi de pouvoir être avec eux dans cette période. Au moins il ne serait pas seul et cela rassurait Katrina bien qu'elle savait que le jeune homme était bien entouré, notamment par les amis qui l'avait engagée pour le sortir de sa coquille. Ces mêmes amis faisaient ils partis de ceux qui l'avait engagée ? Une question à laquelle elle n'aurait sûrement pas la réponse, et c'était peut être mieux ainsi. "Tu as raison...j'irais les voir, ils sont comme une deuxième famille pour moi." dit elle, espérant ainsi rassurer son vis à vis. Ils parlèrent à nouveau de sa maission, Kat louant son engagement envers les autres, tout le monde n'en était pas capable. Néanmoins Sam ne s'en orgueuillit pas, évoquant à nouveau le fait qu'il ne serait pas seul durant cette mission. Néanmoins Katrina ne pouvait s'empêcher d'être inquiète pour le jeune homme, après tout on ne savait pas ce qu'il pouvait se passer là bas. Elle put voir que ça le mettait un peu mal à l'aise, ce fut du moins son interprétation. En faisait elle trop ? Elle se mit à douter alors qu'il reprenait la parole, lui expliquant qu'une autre équipe, américaine celle là, serait avec eux. Il fit même une plaisanterie qui la fit sourire même si l'inquiétude était présente. Mais elle était inhérente à son métier, il était un militaire, un soldat. Ca faisait partie de son travail de se mettre en danger, au même titre qu'un policier ou pompier. Se détendant, et pour suivre sa plaisanterie, elle ordonna (sur le ton de l'humour) qu'il revienne pour lui présenter des plats coréens, ce qui fit sourire le jeune homme qui lui répondit comme un soldat le ferait, la faisant rire. Elle changea le sujet de la discussion, évoquant la raison pour laquelle ils étaient là, les plats de son pays. Elle regarda les assiettes, vides exceptées quelques traces de sauces, et sourit, soulagée de voir qu'il avait bien mangé et que ça lui avait plu. "Avec grand plaisir Sam, je suis contente que tu aies passé un bon moment et que tu ai aimé." répondit elle. "J'aurais du me douter que tu aurais encore faim." dit elle en riant avant d'hocher la tête. "On peut se partager une assiette de rogalykis, ce sont des biscuits, fourrés à la confiture, un délice." dit elle, faisant signe à la serveuse qui vint les voir pour les débarasser. Katrina passa commande avant de la remercier, jetant un regard à Sam avant qu'on ne leur emmène le plat, bien garni, de gâteaux. "Après toi." dit elle en lui montrant l'assiette. Qui ne fit pas long feu entre les deux jeunes gens, Katrina ayant encore un peu de place pour ces petites douceurs qu'elle aimait tant. Ils terminèrent tranquillement leur repas, avant de régler la note et de sortir du restaurant, le ventre bien plein pour Katrina alors qu'elle faisait quelques pas dehors, l'air frais lui faisant du bien. "J'ai passé une excellente soirée." dit elle tout sourire en se retournant vers Sam, sans se douter de ce qui allait leur arriver dans les minutes à venir. Ils marchaient tranquillement lorsque Katrina entendit quelques l'appeler. Surprise elle se tourna vers la droite avant de se figer en horreur. Elle reconnu l'homme qui l'interpellait en quelques secondes seulement, Russel, un de ses habitués. La situation qu'elle redoutait le plus était entrain d'arriver et elle ne pouvait rien faire pour l'arrêter. Elle ne pouvait pas fuir face à Russel sans expliquer à Sam la situation, elle se sentait piégée. Son client ne tarda pas à les rejoindre et Kat plaqua un faux sourire sur ses lèvres. "Eh bien Katrina si je m'attendais à te voir ici." dit il, avant de porter son attention sur Sam. Il le regarda de haut en bas, comme s'il le jaugeait, avant de revenir vers la jeune femme. "Promis je ne vous dérangerais pas longtemps." dit il avec un clin d'oeil avant de regarder Sam à nouveau. "Elle est merveilleuse n'est ce pas ? J'ai passé d'excellentes soirées avec elle, j'espère que c'est le cas pour vous aussi, vous n'auriez pas pu mieux choisir avec Katrina. Elle se donne toujours en quatre pour ses clients." Mortifiée Katrina sentit son repas remonter dans son estomac, figée elle ne sut pas quoi dire, comme une biche prise au piège devant les phares d'une voiture.
Revenir en haut Aller en bas
Sam Park
Sam Park
ONU
♆ Messages : 3202
♆ Feat. : Song Joongki
♆ Crédits : Me
♆ Disponibilité RP : Disponible
Megan l Sara l Mercy

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptySam 23 Mai - 18:57

TT0zy2x.gifHdvjf4q.gif
Truth be told

Tout se passe plutôt bien. Pour l’instant. Les épaules du jeune homme se détendent encore un peu plus, inconsciemment. Malgré l’appréhension qui a rendu ses pas quelque peu hésitants sur le chemin menant à leur point de rendez-vous... Malgré les railleries des Ombres avant son départ, qui l’ont plongé un bref instant dans une perplexité nouvelle et malaisée... Malgré quelques écarts et brefs instants de silence maladroit durant leur conversation... Cette soirée ne ressemble pas tout à fait à l’épreuve qu’il s’était imaginée, et qu’il s’était imposée. Du coin de l’œil, et tout en dégustant un à un les plats étrangers qui intriguent son palais, Sam observe attentivement les expressions du visage de la jeune femme assise en face de lui. Réflexe de soldat ? Peut-être. Il ne peut pas s’empêcher, où qu’il soit, d’analyser son environnement avec une acuité proche du surnaturel, un peu comme s’il voulait être prêt à... ben à tout, justement. Les lèvres du jeune militaire dessinent pourtant un très léger sourire, difficile à interpréter. Lui-même ne sait pas trop s’il vient simplement du plaisir qu’il ressent à déguster un bon repas, ou bien plutôt de la lueur satisfaite et enthousiaste qu’il voit illuminer les traits de Katrina alors qu’elle profite elle aussi des saveurs qu’elle lui fait découvrir. Différemment de lui, bien sûr. Elle doit y retrouver bien d’autres choses... Des souvenirs et des sensations qu’il ne peut saisir, bien qu’il en comprenne toute la portée. Il y a comme un étrange éclat, sincère et vulnérable, qui traverse le visage de la rousse et qui attendrit le cœur du coréen le temps d’une fraction de seconde.

Parce que cela, il peut le comprendre. Parce qu’en cet instant, elle n’est pas si différente de lui, bien qu’il la connaisse si peu. Cette envie de retrouver dans le moindre petit détail un semblant de ce chez soi, sans bien savoir comment ni pourquoi. Cette nostalgie passagère mais jamais bien loin, qui vous prend à la gorge sans vous prévenir à la pensée de cet endroit d’où l’on vient... même si cet endroit-là, lui-même, n’est pas une évidence. Est-il seulement un lieu ? Sam inspire profondément pour juguler le flot de ses pensées. Peut-être est-ce la raison pour laquelle il n’a pas pu s’empêcher de lui poser la question ? Pourquoi ne pas rentrer chez toi ? Un frisson lui traverse l’échine de bas en haut à cette pensée, comme si cette question lui était en réalité destinée, à lui. Crispant légèrement ses doigts sur ses couverts, il se concentre sur les mots qu’elle prononce. Bien qu’il lui ait fait signe qu’il n’était pas nécessaire de lui répondre, Katrina le fait tout de même, conciliante, expliquant que c’est avant tout le manque d’argent qui l’empêche de rejoindre sa famille pour les fêtes.

Un élan de culpabilité le submerge alors que son regard glisse en direction de leur repas bien entamé... et qu’elle lui a promis de payer. Le jeune soldat se mord la lèvre, puis hoche doucement la tête en guise d’assentiment, comme à son habitude. Sans rien répondre, cependant. Qu’y aurait-il à dire, face à tant de pragmatisme ? Sam hausse très légèrement les épaules, en un geste un peu nerveux, puis esquisse un sourire entendu alors qu’elle lui confirme qu’elle suivra donc son conseil et ne passera pas les fêtes de fin d’année en solitaire. Il ne sait pas exactement pourquoi il a tenu à le lui dire, au fond... Est-ce bien sa place ? Probablement pas. Est-ce bien à lui de suggérer ce genre de choses, quand les fêtes de fin d’année sont pour lui une période non moins compliquée et pleine de contradictions ? Ne pas être seul... Est-ce  un conseil que lui, peut se permettre de donner ? Il ne comprend pas bien non plus pourquoi il se sent vaguement rassuré de constater qu’elle l’a écouté et qu’elle ne restera donc pas seule. Savior complex ? Il a l’étrange impression de devoir la protéger. On n’est pas soldat pour rien... Il n’ajoute rien, pourtant. Il n’en a pas vraiment besoin. Un simple sourire en coin suffit. Il sent confusément que Katrina lui a également répondu cela dans le but de le rassurer. Raison pour laquelle, sans doute, il s’empresse à son tour de lui faire comprendre que la mission qui l’appelle à l’autre bout du monde n’est qu’une routine dont elle n’a pas à s’inquiéter.

Cette inquiétude, d’ailleurs, le met mal à l’aise. Il n’en a pas l’habitude, et ne la comprend pas tout à fait. Quelqu’un qui s’inquiète pour lui... Quelqu’un d’autre que ses collègues, ses camarades, ses frères d’armes... Ça n’est pas commun. Et il ne sait qu’en faire. Moins encore, ce qu’il doit en penser. Alors, comme d’habitude, il détourne le problème à l’aide d’une tentative d’humour qui obtient d’abord un sourire de la part de la jeune femme à la pensée de ces troupes d’élite américaines à la force quasi-surnaturelle (à peine exagéré), puis un rire franc alors qu’il mime un salut militaire plus vrai que nature en réaction à « l’ordre » qu’elle vient de lui donner. Sam se détend de nouveau, soulagé de constater qu’elle est entrée habilement dans son jeu et qu’elle détourne désormais la conversation, lui demandant ce qu’il a pensé du repas qu’ils viennent de partager. Un terrain neutre, donc, et une brèche dans laquelle il s’empresse de s’engouffrer pour retrouver une contenance. A-t-elle saisi sa gêne et lui offre-t-elle donc la possibilité de s’en débarrasser ? Il choisit de ne pas se poser la question cette fois-ci, fatigué d’analyser leur conversation à la manière d’une stratégie militaire. Il sourit poliment en retour, alors qu’elle admet être satisfaite à l’idée qu’il ait passé un bon moment. Et après tout... à lui proposer un repas gastronomique de cet ordre, elle n’avait que peu de chances de le décevoir.

Sam laisse même échapper un petit rire, mi-amusé mi-ironique, tandis qu’elle ajoute, commentant sa remarque à propos d’un potentiel dessert, qu’elle aurait dû se douter que cela ne lui suffirait pas tout à fait. Le jeune soldat lève les yeux au ciel d’un air faussement innocent, puis esquisse un haussement d’épaule fataliste. Ben quoi ? Ne s’agissait-il pas, ce soir, de découvrir la cuisine ukrainienne ? Sans dessert, ne manque-t-il donc pas une pierre à l’édifice ? Autant être curieux et tenter l’expérience jusqu’au bout... non ? Et puis, side note, il va probablement brûler des calories en moins de temps qu’il n’en faut pour seulement y songer dès son retour à la base militaire... Il n’en doute pas une seule seconde. Les efforts fournis pour éviter d’avoir à répondre aux interrogatoires successifs de Jaehyun, Renjun et potentiellement de Siwon (s’il n’a rien de mieux à faire) l’épuisent déjà. Le jeune coréen approuve donc d’un vif mouvement de tête la proposition qui s’ensuit de partager une assiette d’un dessert que Katrina lui décrit succinctement... mais suffisamment pour lui mettre l’eau à la bouche. « Parfait. » se contente-t-il de commenter, une lueur gourmande et enfantine dansant dans ses prunelles, tandis que la jeune femme commande les délices en question, qui ne tardent pas à rejoindre leur table.

Katrina, à nouveau, semble vouloir lui donner poliment le top départ et l’autorisation d’en finir avec ces pauvres sucreries qui n’ont pourtant rien demandé à personne. Avant de s’y attaquer, cependant, Sam, intrigué par les noms des plats qu’il a vus défiler jusqu’à maintenant sur le menu, s’amuse à essayer de prononcer correctement celui de ces desserts qu’il s’apprête à faire disparaître. Faisant d’abord répéter à Katrina la façon dont elle les a appelés, il fait plusieurs tentatives, sourcils froncés, avec une application et un sérieux tout particuliers... Le tout sous le regard amusé de la serveuse qui s’est occupée d’eux et qui n’est pas restée bien loin. Finalement, l’assiette de desserts, malgré ce court répit linguistique, ne fait pas long feu face à la gourmandise de l’un et de l’autre, et le repas se termine à la vitesse de la lumière, dans une ambiance naïve et bon enfant qui lui fait du bien.

C’est donc à la fois détendu et satisfait que Sam franchit finalement la porte du restaurant, prenant une profonde inspiration pour profiter de l’air froid et vivifiant du dehors. Tout en réajustant son écharpe, il glisse son porte-feuille dans sa poche (il a tenu à payer lui-même ces fameux desserts qu’il a réclamés), et jette un coup d’œil alentour pour se repérer. Le jeune homme se tourne vers Katrina alors qu’elle annonce avoir passé une bonne soirée. Il hoche légèrement la tête. Lui aussi, à vrai dire, réalise-t-il avec une sorte de surprise qu’il dissimule poliment. La sociabilité, au fond, ça n’est pas si compliqué que cela, semble-t-il. Et bien qu’il n’en soit certainement pas encore au point de réitérer l’expérience de façon régulière, il doit bien admettre que cette soirée n’était pas exactement la torture qu’il s’était imaginée. « Hm-hm, approuve-t-il doucement avec un petit sourire sincère qui disparaît à moitié dans son écharpe, moi aussi. » Son sourire se fane très légèrement alors qu’une pensée lui traverse l’esprit et qu’une angoisse irrationnelle le saisit à nouveau. Et maintenant ? Cette remarque de la jeune femme suggère-t-elle la fin de ladite soirée ? Que faut-il en conclure ? Qu’est-il censé faire, à présent ? Quelles sont les règles ? Se disent-ils bêtement au-revoir ici même et se séparent-ils sans plus de préambule ? Il n’en a pas la moindre idée, et la jeune femme, cette fois-ci, ne semble pas prête à lui souffler la marche à suivre, puisqu’elle se contente de caler son pas sur le sien en déambulant tranquillement le long de la rue, sans rien ajouter. Sam se mordille distraitement la lèvre, regardant droit devant lui, les mains fourrées dans ses poches.

Il n’a pas le temps d’opter pour la moindre solution, cependant, avant qu’une voix inconnue ne se détache du bruit ambiant de la rue animée autour d’eux, appelant le prénom de Katrina. Par réflexe, il s’immobilise et tourne la tête vers l’origine de la voix, pour apercevoir un homme sur leur droite, qui fait mine de les rejoindre. Au départ, Sam n’y prête pas vraiment attention, et ne lui jette qu’un vague coup d’œil machinal. Ce doit être une connaissance de la jeune femme, tout simplement. Il se demande un bref instant, d’ailleurs, s’il ne devrait pas s’éloigner afin de leur laisser l’occasion de discuter tranquillement. Pourtant, il ne peut empêcher son regard observateur de glisser en direction du visage de Katrina, qu’il a sentie se figer près de lui. L’expression horrifiée qu’elle arbore le temps de quelques secondes lui fait froncer les sourcils, inquiet. Qui est ce nouveau venu qui semble la terrifier à ce point ? Lui a-t-il fait du mal ? Sam n’est que peu convaincu par le faux sourire qu’elle tente finalement de plaquer sur ses lèvres, et plutôt que de se mettre poliment à l’écart pour les laisser converser en paix, il se rapproche très légèrement d’elle, comme pour la rassurer... sans se douter un seul instant que ce n’est pas l’homme en question, qui l’effraie, mais bien plutôt ce qu’il s’apprête à dire.

Ce dernier a l’air plutôt jovial, en réalité, et Sam lui adresse un petit salut martial du menton, poli. Le militaire ne cille même pas alors que l’inconnu le jauge des pieds à la tête. S’il ne comprend pas bien la raison de ce regard insistant qui semble vouloir le juger, il lui fait à peu près autant d’effet que la contemplation d’un bigorneau (aucun, donc), et il ne s’en familiarise pas. Il lui renvoie un regard à l’indifférence exemplaire, tandis que l’importun promet qu’il ne les dérangera pas longtemps... avant de se tourner vers lui pour lui lancer un tas de phrases sans queue ni tête, dont la signification lui échappe. Huh ? Interdit, Sam bat des paupières tandis que son cerveau peine à mettre un sens sur les propos incohérents qu’il vient d’entendre. De quoi ? Comment ça, « choisir » ? Qui a choisi qui, d’abord ? Il est high, celui-là ou quoi ? Il a goûté les space cookies de Scott, lui aussi ? Et comment ça « clients » ? Quel client ? Que vient faire ce mot inapproprié dans le reste de la phrase ? La grammaire lui échappe, et le temps d’une fraction de seconde, Sam a l’impression qu’il ne comprend tout simplement plus l’anglais ou qu’il est victime d’un AVC. Ça n’a aucun sens. Il ne voit pas d’autre explication. Il y a forcément quelque chose qui lui échappe. Le jeune homme entrouvre la bouche, sans bien savoir ce qu’il s’apprête à répliquer, puisqu’il n’a littéralement rien compris... et tourne la tête en direction de Katrina, comme si elle avait pu l’aider à y voir plus clair et à décrypter ce charabia.

C’est le cas. Bien malgré elle, d’ailleurs. En voyant l’expression mortifiée que dessinent les traits de son visage, et la lueur dans son regard, qui lui donne l’impression que la jolie rousse vient d’être prise au piège, Sam réalise soudain que ce qu’il vient d’entendre est une vérité qui la met à nu. Une vérité, surtout, qu’elle ne voulait pas qu’il entende. Cette soudaine certitude semble finalement donner un sens à tout le reste. Un client. Le mot prend une signification désagréable, alors que le voile tissé par des mensonges se lève progressivement, rendant les contours de cette situation bien plus nets. Plus cruels, également. Sam sent son cœur se serrer sans prendre la peine d’analyser cette sensation, alors qu’il ferme les yeux et revoie les détails auxquels il n’avait pas prêté attention jusqu’à maintenant. La liasse de billets dans les mains de Katrina, qu’il avait entraperçue un matin. Son embarras à ce moment, et sa précipitation à vouloir l’éloigner de la maison qu’elle quittait. Son regard parfois fuyant lorsqu’il lui demandait comment se passait ses études ou comme s’était déroulée sa journée.

Abruti, songe-t-il en silence en rouvrant les yeux et en prenant une profonde inspiration. Des émotions contradictoires bataillent dans sa cage thoracique, mais son visage, lui, reste étrangement impassible. Chaque chose en son temps, se répète-t-il posément en maîtrisant le flot de ses pensées pour conserver un calme olympien face à l’inconnu... non, au client de Katrina, qui le regarde toujours avec un grand sourire et attend probablement une quelconque réaction de sa part. Une approbation, sans doute. Entre clients, après tout... ils devraient bien se comprendre, songe-t-il avec un cynisme qui le surprend lui-même. « Oui, s’entend-il finalement répondre d’une voix basse et posée, son regard rivé en direction de l’homme, comme s’il mettait désormais un point d’honneur à ne pas regarder Katrina. Pas encore. En effet, on passe une très bonne soirée. Veuillez-nous excuser. » Pas besoin de sortir de Harvard pour comprendre le message à peine subliminal que le jeune soldat laisse passer dans ses mots. Du balais, donc. Pour donner plus de poids à ses paroles, il esquisse un petit signe de tête poli à l’homme en guise d’au revoir, et sort une main de sa poche pour la poser, le temps d’une fraction de seconde, dans le dos de Katrina, comme pour lui demander silencieusement de continuer à avancer. Sam n’attend d’ailleurs pas davantage pour reprendre leur marche le long des restaurants encore ouverts du centre-ville, fourrant de nouveau sa main dans sa poche, qu’il crispe sans qu’elle puisse le remarquer. Le dos raide, les yeux rivés droit devant lui, son visage disparaissant volontairement à moitié dans son écharpe, il ne dit rien pendant de longues minutes.

Marcher lui fait du bien. Il en a besoin pour remettre de l’ordre dans ses pensées, qu’il se met à trier méthodiquement, laissant son pragmatisme habituel prendre le dessus. Bon. Oké. La jeune femme est donc... quoi, au juste ? Une escort ? Quelque chose comme cela ? Cette constatation, en soi, ne devrait pas le déranger à ce point. Pourtant, l’expression horrifiée de Katrina à l’idée qu’il puisse l’apprendre, et ce besoin désespérée qu’elle semble avoir eu de lui dissimuler ainsi la vérité lui fait soudain douter de tout. D’elle, surtout. De sa sincérité. Est-elle bien étudiante ? Vient-elle bien d’Ukraine ? Est-elle véritablement seule pour les fêtes de Noël ? Se sont-ils véritablement rencontrés par hasard ? Sam tique à cette pensée mais ne dit rien. Pas encore.

Il y a comme un goût amer, à présent, dans sa bouche, dont il n’arrive pas à se débarrasser. Pourquoi réagit-il de la sorte, au juste ? Pourquoi se sent-il... Trahi ? Stupide ? Déçu ? Aucune idée. Il ne sait pas exactement ce qu’il ressent, et n’a pas le courage ni l’envie d’y réfléchir maintenant. Il finit par stopper net, sans prévenir, et se retourne vers elle. Le visage du coréen est toujours aussi interdit, mais le calme dont il fait preuve paraît plus inquiétant encore. Il la regarde un moment sans rien dire, la dévisageant un peu différemment à présent. « Pourquoi tu ne m’as pas dit... commence-t-il enfin d’une voix toujours aussi étrangement posée, mais pas rassurante pour autant, ce que tu faisais dans la vie ? Tu crois que... je ne l’aurais pas accepté ainsi ? » Il fronce légèrement les sourcils. Non. Pour une raison qui lui échappe, il est persuadé que ça n’est pas la véritable raison des mensonges par omission de la jeune femme.

Et c’est probablement pour cela qu’il se sent... trahi et en colère ? Pourquoi le serait-il, au fond, s’il s’agissait simplement de cela ? Est-ce bien grave, après tout ? Elle lui a caché son véritable métier... et après ? Oui, et après ? Rien du tout. Si l’histoire s’arrêtait là, il n’aurait pas été si profondément troublé. Surpris, sans aucun doute, oui. Mais cela n’aurait pas été beaucoup plus loin. Il peut comprendre la réserve qu’elle puisse avoir à évoquer cette partie de sa vie, à quelqu’un qu’elle connaît si peu, en réalité. Ne serait-ce pas hypocrite de sa part, de lui reprocher de ne pas tout lui dire ? Le jeune militaire esquisserait presque un sourire ironique à ses pensées. Bien sûr qu’il ne peut pas lui en vouloir pour cela. Et au fond, il pourrait presque répondre lui-même à la question qu’il vient de lui poser à voix haute. Elle ne lui a rien dit parce qu’ils ne se connaissent pas encore assez, et qu’elle ne lui doit rien. Tout simplement.

Mais le voile qui s’est levé semble lui avoir également offert un nouvel éclairage sur la situation. Quelque chose d’autre le dérange. Il a l’impression qu’une minuscule aiguille s’est plantée entre ses omoplates et le démange à mesure qu’il y songe. C’est une intuition. Une idée, lancinante, dont il n’arrive pas à se débarrasser, et que l’homme inconnu a formulée pour lui. Suis-je un client ? Sam jette un coup d’œil autour de lui sans vraiment faire attention à ce qui les entoure, puis lui lance à nouveau un regard impassible. Il a la désagréable impression d’observer quelqu’un d’autre, désormais. « Est-ce que le reste aussi, était des mensonges ? » s’entend-il murmurer, plutôt pour lui-même que pour elle, cette fois-ci. Il ne sait pas si elle l’a véritablement entendu, d’ailleurs, ses mots étant à demi-noyés dans son écharpe, qu’il a remontée pour masquer un peu plus sûrement son visage.

Il le libère cependant d’un geste de la main, comme si ce qu’il s’apprêtait à demander était à présent trop important pour être étouffé de la sorte. « Katrina, dit-il en prononçant son prénom avec un accent un peu plus marqué que d’ordinaire, concentré sur tout autre chose que sa maîtrise de l’anglais, et en plantant un regard placide mais insistant dans le sien. Est-ce qu’il a raison ? Est-ce que je suis un client ? » Peut-être a-t-il tort, au fond. Il ne demande pas mieux que d’avoir tort et d’avoir à s’excuser mille et une fois d’y avoir seulement songé. Mais plus les minutes s’allongent, et plus l’intuition devient certitude. Les pièces du puzzle s’emboîtent les unes dans les autres, et forment bientôt une image à la netteté redoutable. Oh, il sait parfaitement qui, parmi ses connaissances, aurait été capable d’un truc pareil. Mais avant toute chose, il a  besoin d’entendre la vérité, et rien d’autre.
Revenir en haut Aller en bas
https://never-fall.forumactif.org/t1063-sam-park-stranger-in-a-strange-land
Katrina Meierovics
Katrina Meierovics

♆ Messages : 71
♆ Feat. : madelaine petsch
♆ Crédits : pretty girl
♆ Disponibilité RP : dispo

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptyMar 26 Mai - 16:26

Katrina aurait voulu disparaître. Après une soirée qui avait agréablement commencée, un repas des plus parfaits, il avait fallu que Sam et elle tombent sur un de ses clients. Ce dernier prit d'ailleurs Sam pour un client et tous les mensonges qu'elle avait un jour pu dire à Sam, toutes les excuses, tout ce qu'elle avait pu dire ou faire...tout prenait un autre sens désormais. La rousse était perdue, entre une envie de fuir loin de cette scène, et le fait qu'elle avait l'impression que ses pieds étaient collés au béton. Si ça n'avait été pour la main de Sam dans son dos, elle n'aurait sûrement pas pu bouger à nouveau. Elle marchait sans but, sans savoir où ils allaient. Devant elle le trottoir s'allongeait mais c'était comme si elle marchait automatiquement. Elle mettait un pied devant l'autre uniquement parce qu'elle savait comment on marchait. Son coeur battait la chamade dans sa poitrine, car elle savait qu'elle était coincée. Elle ne pourrait plus lui mentir bien longtemps maintenant. Sam était un homme intelligent, il mettrait les pièces du puzzle là où il le fallait, et il finirait par comprendre. Ca lui fichait une trouille bleue, parce que Katrina était peut être naïve d'avoir cru que ça pourrait marcher entre eux, mais pas stupide au point de croire que Sam la pardonnerait comme ça, et qu'ils pourraient restés au moins amis. Elle s'arrêta net lorsque le jeune homme en fit de même, se tournant face à elle. Pour la première fois depuis l'irruption de son client, elle regarda Sam, étudiant ses traits, espérant un sourire qui elle le savait ne viendrait pas, ne viendrait plus. Elle déglutit alors qu'il prit la parole, sentant son coeur se serrer et les larmes monter. Mais il ne fallait pas qu'elle pleure, pas maintenant. Elle n'était pas la "victime" ici, il ne fallait pas l'oublier. Elle détourna le regard un bref instant, faisant mine de glisser une mèche de cheveux derrière son oreille, se donnant encore quelques secondes avant de lui répondre. Le calme apparent qu'il dégageait la surprenait, et l'inquiétait. Une colère explosive aurait été mieux, le calme ne présageait rien de bon. "Je...comment j'aurais pu te dire que je vivais comme ça ?" dit elle après un silence, la voix déja brisée. Elle s'humecta les lèvres, prenant une respiration dans le vain espoir de se calmer. "Je n'ai pas choisi...enfin...si j'ai choisi d'être..." Elle ne pouvait se résoudre à dire le mot. "De faire ça parce que j'ai...j'ai besoin d'argent. Je ne peux pas compter sur mes parents, ils ont mes frères et soeurs...et je...je ne pouvais pas trouver un travail...normal." dit elle, sentant une boule lui monter à la gorge. Sam allait elle la juger comme une moins que rien maintenant qu'il savait qu'elle vendait ses charmes ? Il ne lui avait pas montré être un homme jugeant les autres ainsi, mettant des valeurs sur ça. Certes il avait un sens de la justice, normal au vu de son métier mais...elle avait voulu croire qu'il ne la jugerait pas pour ce qu'elle faisait. Et peut être aurait il accepté la chose...mais elle savait que lorsque la vérité éclaterait, ce serait fini. Elle n'entendit pas sa question mais sembla comprendre qu'il se posait des questions sur son mensonge, lui avait elle menti sur autre chose ? C'était légitime qu'il se pose la question. "J'étais vraiment étudiante il y a quelques mois, dans la mode...mon visa d'étudiante a été révoqué, je ne pouvais pas travailler...légalement. Mais je ne voulais pas partir au pays et rentrer chez moi. Ca signifiait la fin de mon rêve, de mes espoir...et j'aurais tellement déçu mes parents...tout...tout ce que je t'ai dit sur eux, c'est vrai. J'ai menti sur ce que je faisait, sur mes études..." expliqua t'elle d'une petite voix, comme si ça allait tout justifier, mais ça ne serait pas le cas. Elle aurait pu dire que le mensonge s'arrêtait là, qu'ils s'étaient rencontrés par le plus grand des hasards. Aurait elle pu le convaincre de ça ? Mais elle pouvait voir les rouages tourner dans la tête de Sam. Il réfléchissait, repensait à leurs rencontres, il essayait de comprendre. Katrina sentait que son mensonge se délitait, que la vérité apparaissait, petit à petit. Elle serra ses poings, pour s'empêcher d'encore plus trembler. Elle allait perdre Sam, il allait comprendre et partir à tout jamais. Il posa la question fatidique, celle qui changerait tout. Cette fois, Katrina ne put retenir les larmes coulant sur ses joues, comme un aveu de son mensonge, de la raison derrière leur rencontre. Mais elle lui devait de lui dire la vérité, aussi dure était elle. Il le méritait. "Oui..." dit elle, d'une petite voix encore avant de prendre une inspiration. Elle devait assumer ce qu'elle avait consentit à faire. "Des amis à toi m'ont engagée pour t'aider à t'ouvrir aux autres. Ils ne souhaitaient pas qu'on...couche ensemble ou quelque chose comme ça..." rajouta t'elle rapidement. "Ils voulaient juste t'aider et j'ai...j'ai accepté parce que..." Elle ferma les yeux, se sentant horrible, dégoutante. "J'avais besoin d'argent et je me disais...que ce serait différent avec toi...que tu ne voudrais pas juste...me montrer à tes amis, faire croire que tu pouvais draguer une jolie fille et l'exhiber à ton bras...que tu ne voudrais pas coucher avec moi après nos rendez vous...je savais que...que ce serait pas comme ça avec toi." reprit elle, rouvrant les yeux pour le regarder. "Je n'aurais pas du continuer aussi longtemps avec toi...j'aurais du...parler avec tes amis mais je...j'avais peur de te perdre." Elle aurait perdu Sam, qu'il ait découvert ou pas son secret. "Sache que nos derniers rendez vous...ce soir...ce n'était pas du travail pour moi...je veux dire...ils ne m'ont pas payée." avoua t'elle, espérant que cela aiderait à faire passer la pilule bien que ce soit déjà trop tard pour ça. Elle le savait.
Revenir en haut Aller en bas
Sam Park
Sam Park
ONU
♆ Messages : 3202
♆ Feat. : Song Joongki
♆ Crédits : Me
♆ Disponibilité RP : Disponible
Megan l Sara l Mercy

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptyVen 29 Mai - 18:51

TT0zy2x.gifHdvjf4q.gif
Truth be told

Sam ne sait absolument pas combien de temps ils ont marché, avant qu’il ne se décide finalement à s’arrêter net, pour se retourner vers elle. Quelques secondes ? Quelques minutes ? Il n’en a pas la moindre idée. Il a l’étrange impression que ce n’est plus tout à fait lui qui s’exprime et réagit à présent. Un peu comme si... Comme s’il s’observait lui-même, faire face à une situation qui lui échappe et dont il ne sait que penser. Une situation inédite. Incongrue. Qu’il n’a pas anticipée et contre laquelle il est désarmé... parce qu’elle ne lui aurait jamais traversé l’esprit. Peut-être est-ce justement une des raisons qui crispe ses mâchoires et fait disparaître ses poings serrés dans ses poches ? Lui qui n’a de cesse d’anticiper, de prévoir, de planifier... a soudain l’impression d’avoir été pris à revers. Piégé. La situation lui échappe. Ses propres réactions lui échappent. Et cela, il ne peut pas l’accepter. S’il y a bien quelque chose qui l’effraie avant tout, c’est de perdre le contrôle. En veut-il à Katrina de le mettre ainsi devant le fait accompli ? Le jeune homme n’en a aucune idée. Il ne s’est qu’à peine rendu compte de l’immobilité de la jeune femme, qui n’a suivi ses pas que lorsque son geste dans son dos le lui a demandé en silence, pas plus qu’il ne tourne la tête dans sa direction durant le reste leur progression. Comme elle, Sam semble désormais évoluer à la manière d’un automate.

Que dire ? Que comprendre ? Que penser ? Trop de questions pour trop peu de réponses, malgré ce tri méthodique qu’il tente d’effectuer à l’intérieur de son crâne, aidé par la partie pragmatique de son cerveau qui rationalise ce qu’il tente de saisir. Il sent pourtant une migraine poindre, pic de douleur inconfortable au milieu de son front, et qui rejoint la sensation non moins désagréable de l’aiguille invisible plantée quelque part entre ses omoplates et qui nourrit ses doutes. Le doute. Voilà, le réel problème. Voilà pourquoi il marche à longues enjambées déterminées, comme s’il cherchait à se débarrasser de cette sensation en la prenant de vitesse. Ce qu’il vient d’entendre et de comprendre colore le reste de leurs rencontres d’une nuance plus terne. Ambiguë. Celle de l’incertitude. Qu’est-ce qui est sincère, qu’est-ce qui ne l’a pas été ? C’est la seule question qui compte. Son métier, ce qu’elle fait... Ce n’est pas si important. Pourtant... Inexplicablement, c’est la question qui franchit d’abord ses lèvres alors qu’il se retourne vers elle. Le jeune soldat fronce les sourcils, surpris par ses propres mots. Sa question, en réalité, en cache une autre, un peu différente. Celle-ci ne lui convient pas tout à fait.

Comment peut-il lui reprocher d’avoir omis de lui parler de cette partie de sa vie ? Il ne peut pas, justement. Et il n’en a pas envie, au fond. Ça n’est pas sa place, et ça n’est pas l’important. Sam lâche un léger soupir, agacé. Non pas par la situation elle-même, ni par la réaction de Katrina, mais par sa propre incapacité à s’exprimer correctement. Ses réflexes observateurs ne peuvent s’empêcher de remarquer que le regard de la jeune femme est un peu plus brillant que d’ordinaire. De larmes ? Nope. Ça, il ne peut pas. Not fair. Sam bat des paupières et détourne la tête dans le même mouvement qu’elle, levant les yeux en direction du ciel obscur au-dessus de leurs têtes, le visage toujours aussi peu expressif, malgré le tumulte qui lui envahit l’esprit. Il tique malgré lui lorsqu’elle lui répond enfin, manifestant à voix haute ce qu’il avait déjà compris. Bien sûr, qu’elle avait le droit de garder ce secret pour elle. C’est tout à fait légitime. Le jeune homme secoue la tête en un geste fataliste, comme s’il avait voulu effacer sa question. Et empêcher la jeune femme d’y répondre davantage. « Je sais. » tente-t-il de répliquer aussitôt en se mordant la lèvre. Il a entendu la voix de la jeune femme se briser légèrement, et ferme les yeux pour tenter en vain d’ignorer la vulnérabilité qui perce encore dans les mots qu’elle prononce. Il se connaît. Il sait qu’il ne pourra pas supporter bien longtemps qu’elle fonde en larmes devant lui. Mais il ne doit pas se laisser attendrir. Pas si facilement. Pas maintenant. Et pas avant d’avoir entendu la vérité. « Ce n’est pas ce que... » essaie-t-il d’ajouter, sans avoir le temps de terminer. Ce n’est pas ce que je voulais dire. Oui, mais c’est trop tard.

La jeune femme semble soudain vouloir tout lui dire, de ce qui l’a menée où elle est à présent. Sam prend une profonde inspiration et garde la tête levée en direction du ciel, rouvrant les yeux puis expirant tout doucement l’air emprisonné quelques secondes dans ses poumons. Égoïstement, il n’est pas sûr d’avoir envie d’entendre cela. Pourquoi ? Parce qu’il ne pourra pas s’empêcher de vouloir l’aider. De se sentir coupable, aussi. Coupable de lui avoir posé la question. Coupable de toutes ses remarques légères qu’il lui a faites lors de leurs conversations, sans se douter une seule seconde de ce qu’elles voulaient dire vraiment. Sans s’imaginer qu’elle pouvait la blesser involontairement, en lui rappelant le quotidien qu’elle vivait, et qu’elle n’a pas choisi. C’est ce qu’elle lui explique, d’ailleurs, en évoquant ce manque d’argent, cet incapacité à trouver un travail, cette famille nombreuse qu’elle ne peut pas décevoir. Sam se mord de nouveau la lèvre, un peu plus fort, sans bien savoir s’il doit se forcer à l’entendre, ou s’il préfèrerait qu’elle se taise. Il secoue à nouveau la tête, un peu plus vivement cette fois-ci. « Tu n’as pas à te justifier de ça, Katrina. » répond-il d’une voix qui s’est un peu adoucie, bien qu’elle semble encore lointaine, comme s’il n’était pas tout à fait lui-même, ou qu’il laissait la place à une part de lui qu’elle ne connaît pas. L’intonation dans ces quelques mots laisse penser que ce qu’il dit est tout aussi important que le reste. « Surtout pas auprès de moi. Je n’ai pas à te juger pour cela. Ni moi, ni personne. Tu ne me dois pas d’explications là-dessus, ok ? »

Le temps d’une fraction de seconde, il lui renvoie un coup d’œil interrogateur et appuyé, attendant presque une approbation de sa part. Il a l’impression confuse que la jeune femme a mal interprété sa première question et sa réaction distante. Cette façon qu’elle a eue de ne pas prononcer ce fameux mot désignant ce qu’elle est obligée de faire pour subvenir à ses besoins, ses hésitations, ce regard qui évite le sien... Elle semble redouter quelque chose. Qu’il la juge pour ce qu’elle fait. Qu’il porte sur elle un regard différent à cause de ce métier que la vie semble lui avoir imposé. Le jeune militaire fronce les sourcils. Pense-t-elle vraiment que c’est ce qui va changer quelque chose ? Ça n’est pas le problème. Ça n’est pas pour cela qu’il la regarde différemment. « Ce n’est pas ce qui te définit, s’entend-il ajouter sans l’avoir prémédité cette fois-ci. Ça ne change rien, tu restes toi. Ce n’est pas ce qui m’importe... Ce qui m’importe, c’est la sincérité. » La voix du jeune coréen baisse en intensité sur le dernier mot, pourtant le seul qui importe.

Leurs rencontres et leurs conversations sont-elles vraiment candides, et le fruit d’un pur hasard ? C’est tout ce qu’il lui demande. Il est prêt à l’entendre. Il préfèrerait le croire, d’ailleurs. Mais les paroles de l’inconnu un peu plus tôt semblent avoir distillé le venin de l’incertitude dans son esprit, et le doute remplace l’innocence. Katrina, cependant, semble saisir ce qu’il entend par là, et... peut-être au nom de cette sincérité qu’il vient d’évoquer, elle se met à distinguer pour lui le faux du vrai, expliquant qu’elle était effectivement étudiante à son arrivée aux Etats-Unis, et terminant de donner un relief plus net à la situation, sans pour autant que ses paroles chassent le goût amer dans la bouche du jeune homme. De nouveau, il tente d’ignorer sa petite voix fragile qui lui paraît à présent s’exprimer avec honnêteté. Peut-être. Mais comment en être sûr ? Sam grimace intérieurement à cette pensée qu’il n’a pu retenir, puis hoche la tête avec diligence, pour manifester son entendement. « Je comprends. » se contente-t-il de lâcher dans un souffle, sans faire le moindre commentaire cette fois-ci. Qu’y aurait-il à dire, au fond ? Il comprend son choix, oui. Il le respecte. L’histoire de Katrina n’est pas bien différente de ces autres chemins de vie dont il a entendu le récit tout au long de ces années dans l’armée. Si cette injustice inhérente à la société dans laquelle ils vivent le révolte et l’a toujours rendu furieux... elle n’efface pas le reste. Elle ne change rien. Raison pour laquelle il finit par lui poser la seule question qui mérite une réponse. Suis-je un client ?

Le jeune coréen ne peut s’empêcher d’entrouvrir la bouche, impuissant, en voyant les larmes retenues jusqu’alors dans les yeux de Katrina, glisser sur ses joues, à peine a-t-il terminé de parler. Non, non, non. Sa gorge se noue et il détourne instinctivement la tête. N’est-ce pas, en soi, la réponse à sa question ? Pour quelle autre raison que la culpabilité pleurerait-elle ? Sam pousse un profond soupir et passe une main nerveuse dans ses cheveux, terminant de ruiner les efforts capillaires de Yujin un peu plus tôt. Quelques mèches pointent désormais en désordre sur le devant de son crâne, illustrant à merveille l’état d’esprit dans lequel il se trouve : échevelé, confus. Et visiblement pris pour un abruti. Il n’entend qu’à peine le « Oui » d’approbation qu’elle laisse finalement échapper, et ferme de nouveau les paupières, plissant les yeux et posant une main sur son front, comme s’il luttait contre un mal de tête physique plutôt qu’émotionnel. Je vais les massacrer, songe-t-il presque immédiatement alors qu’elle commence à confirmer son intuition première en évoquant ces amis qui ont fait appel à ses services. Il tique inconsciemment en l’entendant préciser que leur intention n’était pas tant de lui offrir une partie de galipettes, que de l’aider à s’ouvrir aux autres. ENCORE HEUREUX, ne peut-il s’empêcher de se crier à lui-même par la pensée. Dans le cas contraire, ils n’auraient pas juste été massacrés. Ils auraient été pulvérisés.

Sam prend une nouvelle inspiration pour se calmer. Ils voulaient juste t’aider... lui dit-elle avec une étrange sincérité. Le militaire esquisse une petite moue inconsciente. Au fond, il ne doute pas un seul instant que leur intention ait été louable. Le pourquoi ne l’ennuie pas outre mesure. Les Ombres aussi, ont essayé à de multiples reprises de briser pour lui ce rempart qui le sépare du reste du monde. Lui-même, essaie à présent d’y travailler de plus en plus régulièrement. Mais pas comme ça. C’est le comment, qui lui vrille les nerfs et donne à ses propres efforts de sociabilité envers Katrina un aspect... délavé. Faux. Qu’y a-t-il de plus paradoxal que cette brillante idée de ces amis auto-proclamés ? L’aider à s’ouvrir aux autres, et donc à accepter une certaine vulnérabilité... face à un mensonge ? Sam plaque ses index contre ses tempes, qu’il masse brièvement en laissant échapper son tic de langage favori, une onomatopée typiquement coréenne censée manifester une sorte d’agacement mêlé de confusion : « Aishhhhhh... Je vais les... » Il s’interrompt lui-même en réalisant que Katrina n’a pas terminé. Elle semble avoir besoin d’en dire davantage. De justifier son rôle et sa propre motivation dans cette histoire. Le jeune coréen lui jette un coup d’oeil rapide, sans parvenir à supporter bien longtemps les larmes qui roulent sur ses joues. Il détourne les yeux. S’il est absolument certain d’être furieux envers les véritables instigateurs de ce coup-monté, il ne sait pas ce qu’il doit ressentir envers elle et sa contribution à cette histoire.

Doit-il lui en vouloir ? Peut-être. Après tout, n’a-t-elle pas participé à cette supercherie ? Ne lui a-t-elle pas menti ? N’a-t-elle pas joué avec sa sincérité et le début de confiance qu’il a placé en elle ? Pourtant, il ne ressent pas le moindre début de colère à son égard. Juste cette petite aiguille désagréable dans le creux de son dos, qui lui fait remarquer qu’il n’aurait pas dû lui faire confiance. Non, il ne lui en veut pas. Il est simplement déçu. Déçu de constater qu’il a fallu payer quelqu’un pour qu’il ait l’impression de développer un début d’amitié en dehors de son univers militaire. Mais après tout... Elle n’est que l’instrument de l’entreprise. Elle n’en est pas l’instigatrice, moins encore la cause. Elle n’a fait que son métier. N’est-ce pas ce qu’elle veut lui dire lorsqu’elle admet qu’elle avait besoin d’argent ? Le jeune militaire esquisse un petit sourire à la fois triste et ironique, en haussant les épaules.

A sa place, il aurait probablement fait la même chose. C’était sans doute de l’argent facile, songe-t-il, désabusé. Pourtant, il plisse les yeux en l’entendant expliquer qu’elle pensait que les choses seraient différentes avec lui. Qu’entend-elle par là ? Il arque un sourcil perplexe alors qu’elle liste les comportements (probablement typiques de ses clients ordinaires) qu’il n’a pas eus envers elle, et qui sont en effet à des années-lumières de sa personnalité. Il retient presque un rire purement nerveux. Lui, exhiber une fille à son bras ? Lui, coucher avec qui que ce soit après un simple rendez-vous ? Ces perspectives en sont presque risibles, et il ne peut s’empêcher de repenser aux taquineries de Renjun avant qu’il ne quitte leur dortoir. « Dix dollars de plus qu’il ne rentre pas ce soir... » avait-il parié simplement pour agacer Sam. S’il savait... Le coréen secoue la tête pour reprendre ses esprits. Quelque chose l’intrigue, dans les paroles de Katrina. « Comment... s’entend-il dire sans avoir eu le temps de filtrer ses pensées, comment est-ce que tu pouvais être sûre que je n’étais pas ce genre de personne ? Ils t’ont fait un topo sur moi avant ou... » Il s’interrompt de lui-même et agite vivement une main dans l’air autour de lui pour empêcher la jeune femme de répondre. « Non. Laisse tomber. Je ne veux pas savoir ça. »

Au fond, cela n’aurait contribué qu’à l’agacer davantage. Et cela n’aurait en rien mis fin à sa perplexité face aux aveux de la rousse. Que veut-elle dire vraiment par là ? En quoi le fait qu’il soit différent des autres est-il un élément à prendre en considération ? Que lui dit-elle, au juste ? Que ces moments nés d’un mensonge lui étaient sincèrement agréables ? Sam cligne des yeux, interdit, alors qu’elle se repent, admettant qu’elle aurait dû lui en parler plus tôt. Il est surpris. Surpris par la culpabilité et l’honnêteté qui perce à nouveau dans sa voix. Surpris aussi par l’intensité de ses mots, qu’il ne comprend pas tout à fait. J’avais peur de te perdre. Qu’est-ce cela veut dire ? Il a l’impression que quelque chose d’important lui échappe. Quelque chose qu’elle ne dit pas tout à fait, et qu’il est incapable de comprendre. Pourquoi aurait-elle à ce point peur de perdre un client ? Il passe à nouveau un main perplexe dans ses cheveux lorsqu’elle tente d’adoucir la fin de son discours par un dernier aveu : ces dernières rencontres n’étaient pas du travail. On ne l’a pas payée pour cela. Mais n’est-ce pas justement ce qui le rend triste ? Cette incapacité à différencier des moments sincère à ceux qui sont artificiels ? La frontière n’est-elle pas floue, à présent ? C’est peut-être aussi la raison pour laquelle il se sent déçu, et non pas en colère, vis-à-vis d’elle. Parce qu’il aurait aimé pouvoir la compter un jour dans les rangs de ses amis, mais qu’il ne sait plus à présent ce qu’il en est, malgré tous les regrets qu’elle manifeste. « Ils ont dû être contents de faire quelques économies, dans ce cas... » marmonne-t-il d’un ton sarcastique, en se parlant à lui-même, avant de réaliser que la jeune femme ne mérite pas la teneur de cette remarque acerbe. Il la regrette aussitôt et espère un peu vainement qu’elle ne l’aura pas bien entendue. Son ironie amère n’était pas destinée à Katrina, en réalité, mais bien plutôt à ses camarades dont la brillante idée n’a d’égale que leur mort imminente dès son retour à la base.

Sam se mordille la lèvre, contrit. « Désolé. Ce n’est pas ce que je voulais dire. » Pas à elle, en tout cas. Il soupire, hésite un bref instant et sort machinalement de sa poche un paquet de mouchoirs, qu’il lui tend avec une certaine maladresse. « Ne pleure pas, s’il te plaît. » souffle-t-il malgré lui. Il ne peut plus supporter bien longtemps de voir les larmes qui maculent les joues de la jeune femme. Et il sent confusément qu’elle a besoin qu’il lui réponde quelque chose, sans bien savoir quoi. D’un petit mouvement du menton, Sam lui montre un banc, à quelques mètres de là, vers lequel il se dirige ensuite, lui faisant signe de s’asseoir elle aussi. Le jeune homme fourre à nouveau ses mains dans ses poches et baisse la tête, contemplant le bitume pendant quelques longues minutes, avant de finalement reprendre la parole : « Ecoute... Sa voix est toujours aussi calme, mais moins distante à présent. La stupeur et l’élan premier semblent avoir laissé la place à une sorte d’acceptation presque philosophique. Je ne t’en veux pas, d’accord ? Tu as accepté un contrat. Tu n’as pas à te sentir coupable de ça. Pas vraiment. Tu n’as fait que ton travail. » Le jeune homme cille légèrement à ses propres mots, esquissant une petite moue. Ce n’est pas tout à fait la vérité, puisqu’elle a avoué elle-même avoir troublé la frontière en le rencontrant en dehors de ce travail-là. Mais il ne sait pas ce que cela veut dire, et à présent, il ne veut plus chercher à le comprendre. Il hausse légèrement les épaules. « Si j’avais été à ta place, reprend-il d’un ton songeur en relevant la tête alors que ses yeux se perdent dans le vide, ... peut-être que je n’aurais pas eu davantage de scrupules à gagner un peu d’argent de cette manière. »

Sam esquisse un petit sourire un peu lointain, et sans joie. Ou peut-être pas, après tout ? Ses épaules s’abaissent légèrement alors qu’il s’ appuie un peu plus contre le banc, la tête penchée en arrière, observant les quelques étoiles qui pointent le bout de leur nez malgré la pollution lumineuse du centre-ville. « C’est juste que... tente-t-il d’ajouter sans trouver les mots qu’il lui faut pour construire le reste de cette phrase. Comment lui expliquer ce qu’il ressent quand il ne le comprend pas lui-même ? Je ne sais pas... C’est juste... dommage. » Oui, à défaut de trouver mieux, c’est sans doute le mot le plus approprié pour témoigner de son état d’esprit. C’est dommage. Dommage que leur rencontre et leurs quelques rendez-vous n’aient été qu’une illusion qu’il lui paraît désormais impossible d’oublier. Dommage que cet éclairage nouveau l’empêche à présent de lui accorder entièrement sa confiance.  On aurait pu être amis, semble-t-il dire entre les lignes. Sam joint ses mains l’une contre l’autre, et tord machinalement ses doigts. « Je suis sincèrement désolé que ta situation soit ce qu’elle est. » ajoute-t-il d’une voix douce, teintée d’impuissance. Il ne sait pas très bien pourquoi il a tenu à le lui dire. Qu’y peut-il, au fond ? Est-ce que lui donner de l’argent, en compensation, pour les erreurs de ses camarades ne serait pas plus cruel encore ?

Le jeune homme se mord la lèvre une fois de plus puis lui glisse un regard en coin. Il hésite le temps de quelques secondes avant d’ajouter finalement : « C’est avec eux, que je dois régler mes comptes, pas avec toi. » Il redresse légèrement les épaules, retrouvant son aplomb martial, et fronce les sourcils d’un air décidé. Si la liste des suspects n’est pas bien longue, il a besoin de la coopération de Katrina pour la réduire aux seuls coupables, qui passeront très probablement une mauvaise soirée. « Qu’est-ce que tu peux me dire sur ces amis à moi qui sont venus te trouver ?  demande-t-il d’un ton professionnel, avant d’enchaîner aussitôt une ribambelle de questions, à quoi ressemblent-ils ? Est-ce que tu connais leurs prénoms ? Quand est-ce qu’ils sont venus te voir ? »

Comme d’habitude lorsqu’il est confronté à une situation trop émotionnellement compliquée pour qu’il puisse y faire face, le jeune homme choisit de se concentrer sur ce qu’il est capable de faire, ce qu’il est en son pouvoir de maîtriser. Trouver les noms des coupables, donc. Si banale et secondaire que soit cette mission en un tel moment.
Revenir en haut Aller en bas
https://never-fall.forumactif.org/t1063-sam-park-stranger-in-a-strange-land
Katrina Meierovics
Katrina Meierovics

♆ Messages : 71
♆ Feat. : madelaine petsch
♆ Crédits : pretty girl
♆ Disponibilité RP : dispo

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptyDim 7 Juin - 14:50

Malgré la correction de Sam, Katrina décida de tout lui expliquer. Maintenant que la vérité éclater au grand jour, autant aller au bout de cette supercherie, qui en partie n'en était pas une. Même si ce qu'ils avaient partagé avait été réel, les circonstances, du moins au début, avaient été forcées. Dans d'autres circonstances, sans l'action des amis de Sam les deux jeunes gens ne se seraient sans doute jamais rencontrés. Ils n'évoluaient pas dans les mêmes cercles, ne connaissaient pas les mêmes gens. Ils auraient pu simplement se croiser, sans s'accorder un regard, inconnus l'un pour l'autre. Le destin en avait voulu autrement, mais semblait désormais se rebeller contre eux, contre Katrina surtout, pour ne pas lui accorder le happy ending qu'elle avait espéré, rêvé. Katrina lui révéla tout, comment elle en été arrivée là, pourquoi. Pour la première fois depuis longtemps, la rousse pu se confier à quelqu'un, une autre personne en dehors d'Erin connaissait désormais son secret. D'une certaine manière c'était libérateur, de pouvoir être totalement honnête sur qui elle était. Une chose qu'elle avait voulue avec Sam quelques temps après leur rencontre mais qui n'avait pu se faire jusqu'à maintenant. Et Sam, ne la jugea pas pour ce qu'elle faisait. Il ne la voyait pas différemment. Certes elle ne lui devait rien, mais une part d'elle, poussée par la culpabilité, voulait lui expliquer comment elle en était arrivée à se vendre, et comment ils s'étaient alors tous deux rencontrés. Elle ne douta pas de la sincérité de ses mots lorsqu'il se voulu rassurant par rapport à son aveu. Son ton était légèrement différent, mais elle savait qu'il ne s’apitoierait pas sur elle à cause de son histoire, bien que véridique. Comme il venait de le lui dire, il voulait de la sincérité et, au pied du mur, Katrina lui devait bien ça. Après lui avoir mentit, pendant tant de mois, c'était la moindre des choses. Si parler des raisons qui l'avait poussée à être escort avait été dure, la suite le fut encore plus. Car bien sûr, Sam ne pouvait s'empêcher de se demander si lui aussi était un client, comme l'avait suggéré l'autre client de la rousse. Ce fut à ce moment là qu'elle craqua et qu'elle lui avoua la vérité, toute la vérité. Le jeune militaire rebondit à une de ses phrases, concernant son jugement sur ce qu'il pourrait faire avec elle après qu'elle ait dit être rassurée par lui et son comportement. Elle avait déjà ouvert la bouche pour lui répondre mais Sam l'interrompit avant même qu'elle ne puisse s'expliquer. Son travail lui avait apprit à jauger les hommes, à savoir reconnaître leurs envies et désirs. Elle était presque devenu un maître en la matière...Kat déglutit à une de ses remarques, et elle se retint pour ne pas craquer encore plus, jamais encore elle n'avait vu Sam ainsi. Mais elle comprenait pourquoi il réagissait de la sorte. "Ils ne sont pas au courant." souffla t'elle alors, elle n'était jamais rentrée dans les détails de leurs rendez vous avec eux, et si au début ils avaient cherché à en savoir plus, elle leur avait clairement dit qu'elle ne dirait rien sur le contenu de ses échanges avec Sam. C'était déjà quelque chose de la payer pour qu'elle sorte avec Sam et l'aide à s'ouvrir au monde, elle ne voulait pas en plus que leurs rendez vous soient le sujet de conversation des amis du jeune homme. Elle déglutit quand il lui offrit un mouchoir et le prit, essuya ses larmes et ses joues, avant de se moucher. Elle eut malgré elle un petit rire quand il lui demanda de ne pas pleurer. Mais elle ne pouvait tout simplement pas se contrôler. "Désolée...c'est juste que...c'est beaucoup pour moi ce qui se passe maintenant parce que...je pourrais te perdre après ce soir...et tu comptes beaucoup pour moi." répondit elle, comme pour expliquer les larmes coulant encore sur ses joues. Elle regarda le banc qu'il lui indiquait et elle hocha la tête, venant s'y installer elle aussi, se mouchant une nouvelle fois tout en l'écoutant parler. Elle l'écouta parler, restant silencieuse maintenant. "Peut être mais...ce n'était pas non plus bien de garder aussi longtemps le secret." répondit elle, s'étant progressivement calmée une fois assise sur le banc. Elle le regarda alors qu'il observait le ciel, son coeur se serrant alors qu'il reprit la parole, disant qu'il était dommage que les choses se soient passées ainsi entre eux. "Ma situation n'est pas de ton fait Sam. Peut être que j'aurais du suivre les lois et partir quand je n'avais plus l'autorisation de rester ici." Elle n'aurait pas de problème et ne serait pas devenue une escort. Mais d'un autre côté elle n'aurait jamais rencontré Sam non plus. Elle sentit soudain l'humeur de Sam changer, comme si soudain, il avait un nouveau but, une mission. Elle le regarda, restant silencieuse alors qu'il lui posait des questions sur ceux qui l'avaient engagée. Il était plus que normal qu'elle lui révèle les maigres informations à sa disposition, après tout c'était la moindre des choses après ce qu'elle lui avait fait. "En réalité je ne les ai jamais vu, j'ai..." Elle détourna le regard un bref instant avant de prendre une inspiration et de se lancer. "J'ai une page web pour mon...travail, sur un site spécialisé, et c'est sûrement là qu'ils m'ont trouvée. On a d'abord échangé par mail, puis peu avant notre premier rendez vous ils m'ont appelée pour parler plus en détails de certaines choses." Elle passa une main sur sa nuque, n'osant pas regarder Sam dans les yeux. "Ils sont trois mais je n'ai eu qu'un seul interlocuteur, le même qui...payait mes services. Il s'appelle Javier et il a un accent...il m'a dit qu'ils étaient trois en tout...laisse moi me souvenir des prénoms.." dit elle, fermant les yeux pour essayer de se souvenir. Elle avait entendu leur voix au téléphone, car ils étaient généralement tous ensemble pour l'appeler. "Il y avait Kai...je m'en souviens car ce n'est pas un prénom commun...et puis...heu...Taylor je crois...attends...non Tyler !" dit elle, s'en souvenant en un flash. Elle regarda à nouveau Sam, n'osant lui poser une question des plus importantes...et maintenant ? Qu'allait il se passer pour eux ? Elle hésita un instant avant de s'humecter les lèvres puis de se lancer. "Est ce que...est ce que tu penses qu'on...qu'on pourra toujours se voir ? Malgré...malgré tout ?" souffla t'elle. Sa voix était peu assurée et elle avait peur, peur de l'entendre lui dire non. Erin l'avait pourtant prévenue de ne pas s'attacher à son client, mais Katrina avait plongé, tête la première dedans.
Revenir en haut Aller en bas
Sam Park
Sam Park
ONU
♆ Messages : 3202
♆ Feat. : Song Joongki
♆ Crédits : Me
♆ Disponibilité RP : Disponible
Megan l Sara l Mercy

[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   EmptyVen 19 Juin - 2:42

TT0zy2x.gifHdvjf4q.gif
Truth be told

Sam plisse imperceptiblement le front en entendant le murmure de la jeune femme. Ils ne sont pas au courant. Le jeune soldat tique légèrement sans rien dire, mais une pointe de culpabilité lui remue un instant les entrailles, confirmant ce qu’il savait déjà. Katrina ne méritait pas la remarque injuste et sarcastique qu’il n’a pu s’empêcher de lâcher, et qui ne lui était pas destinée. Malgré les excuses immédiates du coréen, Katrina semble s’être sentie obligée de préciser ce détail. Ceux qui l’ont engagée jusqu’ici ne savent pas que cette soirée en était une. Sans qu’il sache pourquoi, cette information le met mal à l’aise. Qu’a-t-elle voulu dire par là ? Et pourquoi a-t-elle tenu à le préciser, surtout ? Il n’y comprend plus grand chose, et se retient de peu de se masser à nouveau les tempes avec lassitude.

Pourquoi l’a-t-elle donc invité de cette manière... si ses « clients », ceux qui l’ont payée pour lui (il a encore du mal à se faire à l’idée sans sentir une pointe d’agacement et de déception lui nouer la gorge) n’en ont pas conscience ? Que savent donc vraiment ceux de ses camarades qui ont contacté Katrina ? Il n’ose pas poser la question, par peur de la réponse, quelle qu’elle soit. D’autres, tout aussi silencieuses, lui traversent pourtant l’esprit. Quel est l’intérêt d’une telle sortie non-officielle, pour elle ? Préserver une certaine confidentialité à leurs échanges ? Passer simplement du temps avec lui ? A nouveau, les taquineries de ses frères d’armes au beau milieu du dortoir lui reviennent en mémoire, et il esquisse une petite moue imperceptible, sans trop savoir pourquoi cette constatation le dérange à ce point. Il se mord la lèvre et adopte donc la stratégie bien connue (et plutôt efficace) de l’autruche, faisant mine de ne pas avoir entendu ou compris ce qu’elle vient d’insinuer. Pour l’instant, en tout cas.

Le militaire ne se reconnaît plus tout à fait, confronté à une situation qu’il n’aurait jamais pu prévoir, même avec la meilleure volonté du monde. Une situation si étrangère à ses habitudes, si éloignée de sa zone de confort, qu’il n’a pas la moindre idée de la façon dont il doit s’y prendre. Encore moins ce qu’il est censé ressentir. C’est cette étrange absurdité, ce retournement de situation inattendu et surtout son manque de contrôle qui ne fait que l’agacer plus encore. Non... l’effrayer, plus exactement, bien qu’il tente de garder une expression étrangement calme, offrant un mouchoir dont la jeune femme se saisit. Il inspire profondément, luttant pour garder une expression neutre à peine crédible tandis qu’il la regarde du coin de l’œil essuyer ses larmes et se moucher. Le jeune coréen ne peut s’empêcher de cligner des yeux, surpris, en l’entendant lâcher un petit rire qu’il n’attendait pas. Il lui jette un regard confus, tandis qu’elle prend la peine de lui expliquer... la raison de ses larmes ?

Le temps d’une fraction de seconde, le visage du jeune homme reste interdit, comme s’il ne parvenait pas tout à fait à analyser l’information que l’on vient de lui transmettre. Que lui dit-elle, au juste ? Il y a une étrange vulnérabilité dans les paroles de Katrina, qui l’empêche de remettre en doute sa sincérité, malgré ses précédents mensonges, et l’ambiguïté de la situation. Non, elle ne fait pas semblant. Pas cette fois-ci ? Elle a beau lui avoir caché la vérité jusqu’à présent, il y a quelque chose d’étrangement honnête dans les larmes qu’elle a versées et l’aveu qu’elle vient de lui faire. L’aveu ? Mais que veut-il dire, cet aveu-là, exactement ? Il ferme les yeux. Non, ça n’est pas la bonne question. Un peu d’honnêteté, que diable. Il a beau maîtriser le déni à un degré encore humainement inégalé, il ne peut pas ignorer le sens des paroles de Katrina. N’est-ce pas limpide ? Tu comptes beaucoup pour moi. Il n’y a qu’une façon d’entendre ces mots-là. Le jeune soldat pince les lèvres et ne dit rien, pourtant, montrant le banc sur lequel ils s’installent. Mais tu ne me connais pas vraiment... a-t-il envie de lui répondre, perdu. Comment peut-elle tenir à lui de cette manière ? Confus, il ne sait que répondre, ni s’il doit seulement répondre quelque chose. Il n’est pas habitué à entendre ce genre de choses, moins encore à les accepter comme telles. Surtout de la part de quelqu’un qui n’évolue pas dans le cercle restreint de son univers clos. Il la regarde un instant sans rien dire. La simplicité confortable qu’il voyait en elle avant que la réalité ne le rattrape se transforme petit à petit en un mystère insoluble.  

Le jeune homme hoche doucement la tête d’un air fataliste lorsqu’elle semble insister, malgré ses paroles, pour prendre sur elle une part de la responsabilité qui lui incombe dans cette affaire. Peu importe qu’elle ne soit pas à l’origine de l’idée brillante qui les a plongés dans cette situation. D’après elle, elle y a effectivement contribué en jouant le jeu... longtemps. Sam esquisse une petite moue désabusée. « Peut-être pas, en effet... » soupire-t-il simplement en secouant la tête, approuvant le fait qu’elle n’aurait sans doute pas dû garder le secret si longtemps. Il n’y a pourtant pas de reproche, dans sa voix. Plutôt une sorte lassitude un peu désabusée, à présent. A quoi cela servirait-il donc d’avoir des regrets ? Il n’a pas besoin de ça. Il lui jette un coup d’oeil en coin avant de reporter son regard en direction du ciel, constatant qu’elle semble avoir retrouvé un peu son calme, mais notant sans peine le poids de la culpabilité qui courbe ses épaules et sa posture sur le banc. Katrina semble sincèrement regretter ce qui les a menés ici même, et cette constatation, de nouveau, le perturbe, parce qu’elle complique encore ce qu’il est censé ressentir.

Il hausse légèrement les épaules alors qu’elle réplique ensuite qu’il n’est pas responsable de la situation dans laquelle elle se trouve. « Je sais... » murmure-t-il instinctivement avec une petite grimace. Ce n’est pas vraiment le sens de ses mots. En réalité, il ne sait pas lui-même ce qu’il a voulu dire par là, et pousse un léger soupir. Peut-être était-ce simplement une manière de détourner la conversation de ce qui importe vraiment, et qui entremêle actuellement ses connexion neuronales, à tel point qu’il a l’impression que sa boîte crânienne s’est transformée en sac de noeuds. Il ne veut cependant pas qu’elle s’imagine qu’il la plaint d’une quelconque manière. Ça n’était pas le sens de sa remarque. « J’imagine que c’est... C’est toujours une question de choix. Tu as fait les choix qui s’imposaient, à ce moment-là. » Faire ce choix de vie nécessite une certaine dose de courage, en un sens, songe-t-il sans tout à fait le dire. Il hausse les épaules une fois de plus. Il ne sait pas très bien lui-même s’il fait seulement allusion au choix qu’a fait la jeune femme de demeurer sur le continent américain en changeant de vie, ou bien plus précisément, du choix qu’elle a fait d’accepter le contrat de ses soit-disant amis qui l’ont payée pour le rencontrer. Il inspire profondément, maîtrisant une nouvelle vague d’agacement. La vie n’est qu’une suite de choix. Bon ou mauvais, peu importe. Ceux de Katrina, comme ceux de Sam, les ont menés sur ce banc, maintenant.

Pour éviter d’avoir à songer plus avant à tout ce que l’attitude de la jeune femme et ce qu’il vient de découvrir implique vraiment, Sam choisit de se concentrer sur ce qu’il est en mesure de gérer. Et de comprendre. Il inonde donc Katrina de questions censées lui faire deviner ce qu’il pense déjà savoir... c’est-à-dire l’identité des fauteurs de trouble (et futures victimes de son élan meurtrier imminent) à l’origine de la situation tendue dans laquelle ils se trouvent. Il grimace lorsqu’elle commence par lui répondre qu’elle ne les a jamais vus, et masque cependant sa frustration par un hochement de tête, attentif à la suite de ses paroles. Le militaire, têtu, choisit de se concentrer uniquement sur le côté pragmatique de ce qu’elle lui explique, ignorant donc son degré d’agacement qui monte pourtant en flèche alors qu’il s’imagine bien malgré lui ses camarades de l’O.N.U. surfer sur le net à la recherche de la candidate parfaite pour le « décoincer » un peu. Je-vais-les-tuer, se répète-t-il en silence sans pouvoir maîtriser le pianotement impatient de ses doigts sur son genou. For the love of Buddha... A quel moment se sont-ils dit que c’était une BONNE IDÉE ? Il se retient de rouler des yeux et crispe simplement les mâchoires lorsqu’elle explique qu’ils l’ont appelée un peu avant leur premier rendez-vous... pour préciser certaines choses. Il ne veut surtout pas savoir quoi, de peur de perdre patience, et évite savamment de regarder Katrina, baissant la tête et fixant à présent avec un intérêt un peu trop poussé pour être honnête les nuances de gris des pavés du trottoir. Il sent vaguement l’embarras de la jeune femme, aux gestes qu’elle fait à côté de lui, et qui rejoint le sien.

Puis viennent les informations. Les vraies. Son côté calculateur et rationnel reprend aussitôt le dessus, bien que son sens de l’observation ne peut l’empêcher de constater que Katrina butte parfois sur certains mots, hésitante. Mal à l’aise, peut-être ?

Trois. Oké. Il y aura donc trois corps à enterrer ce soir. Il n’est que peu surpris de constater que, parmi le trio d’énergumènes, un seul d’entre eux soit en réalité à l’origine de l’idée brillante que les deux autres ont probablement dû approuver sans bien savoir ce qu’ils approuvaient.  Aishhhh. Il bat des paupières à la mention de Javier. Non pas parce qu’il est surpris qu’il s’agisse du Cubain (il aurait mis sa main au feu que le pilote faisait effectivement partie des coupables), mais plutôt que Katrina soit en mesure de lui donner leurs prénoms. Il ne s’était pas attendu à ce que l’enquête soit si... aisée. Pourquoi ces abrutis lui ont-ils donné leurs véritables prénoms ? Il secoue la tête en levant les yeux au ciel, puis pivote en direction de la jeune femme, qui s’accorde un moment de pause, fermant les yeux pour essayer de se souvenir. Sam attend patiemment, conscient des efforts qu’elle semble à présent fournir pour être le plus honnête possible. Sous les paroles de Katrina, Kai vient ensuite rejoindre le rang des renégats, sous un léger haussement de sourcil du jeune coréen.

Moué. Pas sûr que l’idée vienne du soldat originaire de Singapour, trop romantique et tête en l’air pour en arriver là tout seul... mais bien du genre à suivre le mouvement en espérant peut-être que l’idée brillante de Javier mène à une quelconque histoire d’amour version drama coréen. Sam se retient de lever à nouveau les yeux au ciel d’un air exaspéré, ignorant par ailleurs la pensée qui lui échappe à cet instant : et si Kai n’était pas si loin de la vérité ? Katrina n’a-t-elle pas laissé comprendre que leur relation dépassait la simple transaction financière ? Il bat des paupières pour se reprendre, sans trop savoir pourquoi cette idée l’ennuie. Le troisième nom, en revanche, l’étonne un peu plus, et il fronce les sourcils à la mention de Tyler. Really ? Tyler ? Le coréen esquisse une petite moue. La naïveté du jeune médecin a dû lui jouer des tours, il ne voit pas d’autre explication. Peut-être s’est-il simplement laissé convaincre par le bagout des deux autres ? Sam passe une main dans ses cheveux, et tente de s’arracher à ses élucubrations internes pour réagir poliment aux informations qu’elle a réussi à lui fournir : « Merci, dit-il simplement en esquissant un petit mouvement de tête poli, se courbant très légèrement comme il le fait si bien. C’est amplement suffisant. Je te remercie pour ces précieuses informations. »

Qui vont me permettre de déclencher la troisième guerre mondiale au sein de l’unité de l’O.N.U de Virginia Beach, si tout va bien... ne précise-t-il pas, alors qu’il esquisse un très léger sourire... Le premier sourire, à l’attention de Katrina, depuis qu’il a appris la vérité. Il ne s’en rend pas tout à fait compte lui-même, et ne sait pas davantage s’il s’agit d’un bon signe ou non. Son attitude courtoise reste encore très neutre, comme s’il mettait désormais un point d’honneur à garder une certaine distance polie vis à vis de la jeune femme. Non pas pour la punir de son manque de sincérité, ni en raison d’une quelconque rancoeur, se rend-il compte confusément... Mais simplement parce que cette histoire lui a fait réaliser à quel point elle lui était inconnue. Cette révélation, nécessaire, si elle a levé le voile sur la véritable dynamique de leur rencontre, a aussi changé la donne. C’est ce qui a voulu lui dire un peu plus tôt en soupirant que tout ceci était dommage. Quelque chose a changé. Le goût amer n’a toujours pas quitté sa bouche. Le jeune homme ne sait pas comment l’expliquer davantage, et garde un moment le silence, plongé dans ses pensées, faisant craquer nerveusement ses doigts.

Et maintenant ? Que doit-il faire ? S’en aller sans rien dire ? Katrina ne lui laisse pas le temps de se noyer dans ses interrogations silencieuses. La voix de la jeune femme interrompt soudain ses pensées... prononçant tout haut le problème qu’il se posait tout bas. Sam entrouvre la bouche, sans savoir, d’abord ce qu’il compte répondre à cette question-là. Il se mordille la lèvre, mal à l’aise. Il a senti, dans la voix de la rousse, un léger tremblement, comme si elle craignait de lui poser la question. Ou plutôt, d’entendre la réponse. Cela ne l’angoisse que davantage. Et si elle se remettait à pleurer ? Que doit-il lui dire ? Qu’attend-elle vraiment ? Il n’en a pas la moindre idée. Avant même d’avoir eu le temps de démêler ce qu’il ressent, le jeune homme s’entend répondre instinctivement : « Je... Je ne sais pas. » Peut-être est-ce un peu cruel ? Il n’en a pas la moindre idée. Il a juste voulu être le plus honnête possible. Et la vérité, c’est qu’il ne sait pas. Il ne comprend pas grand chose à ce qu’il est train de se passer, moins encore aux sentiments que semble développer la jeune femme à son égard, et qu’il n’arrive plus tout à fait à ignorer, malgré toute sa volonté. « Je suis désolé, Katrina... soupire-t-il tout doucement, parce qu’il est d’abord dans sa nature de s’excuser, bien qu’il n’ait rien fait de travers, cette fois-ci. Je ne sais vraiment pas quoi te répondre. »

Le jeune soldat se force courageusement à la regarder, ce qu’il évitait jusque là. Le temps d’une fraction de seconde, il a l’impression de découvrir quelqu’un d’autre, assise là sur ce banc. Une inconnue qu’il doit ré-apprendre à connaître. Tout recommencer à zéro, donc. En a-t-il le courage... ou l’envie ? Sam inspire profondément. Il a beau avoir lui-même été trahi, il n’arrive pas à se résoudre à lui faire du mal. Ça ne serait pas lui, tout simplement. « Là, tout de suite... C’est trop compliqué. » ajoute-t-il avant d’avoir véritablement réfléchi à ce qu’il allait dire. Il grimace. Est-ce qu’il a dit non ? Il n’en sait rien lui-même. La présence de la jeune femme n’a jamais été un problème... jusqu’à aujourd’hui, non ? Alors pourquoi s’en créer un, si, comme il l’a prétendu un peu plus tôt, il ne la tient pas pour responsable de cette situation ? Pourquoi serait-ce si compliqué de partager un nouveau repas, plus tard, en sa compagnie, comme si de rien n’était, ainsi qu’elle semble le lui demander ? Parce qu’il ne peut pas oublier ce qu’il vient d’apprendre. Voilà pourquoi. Pas encore, en tout cas. Et pas si vite. Les épaules du militaire s’abaissent légèrement alors qu’il se rend à l’évidence : il va falloir lui dire quelque chose qu’elle semble redouter d’entendre. « Il faut que tu me laisses du temps, explique-t-il en tordant ses doigts les uns dans les autres, lui jetant un regard en coin, angoissé à l’idée qu’elle se remette à pleurer. Je ne peux pas... Pour l’instant, je ne peux pas te dire oui. Plus tard, peut-être. On... on verra bien, plus tard. Mais j’ai besoin de temps. » répète-t-il un peu inutilement, en esquissant un léger mouvement d’épaule impuissant.

Le jeune soldat laisse passer un court instant de silence, fixant le vide droit devant lui tout en étant discrètement attentif aux mouvements de Katrina près de lui, appréhendant sa réaction. Au bout de quelques secondes à se mordiller la lèvre, mal à l’aise, il sort machinalement son téléphone de sa poche, non pour s’en servir, en réalité, mais pour le faire glisser entre ses doigts, histoire de s’occuper les mains. L’objet le ramène malgré lui aux messages envoyés par Jaehyun un peu plus tôt... et ses pensées l’attirent vers la discussion qu’il a eue avec ses camarades avant de quitter le dortoir. « Tu sais... s’entend-il briser le silence, ses yeux pensifs suivant sans les voir les passants qui les dépassent de temps à autres, c’est très ironique, maintenant que j’y pense. Avant que je parte, mes frères m’ont posé une question à laquelle je n’ai pas pu répondre. Ils voulaient savoir si... Si c’était un vrai rendez-vous. Ils m’ont même demandé si... cela allait se terminer par un baiser. » Le jeune coréen se racle la gorge, surpris par sa propre honnêteté, et rentre légèrement la tête dans les épaules, comme s’il avait voulu disparaître, à la manière d’une tortue de mer. Pourquoi a-t-il ajouté ça, exactement ? Le temps d’une fraction de seconde, il en oublie où il veut en venir, et obéit presque à l’instinct de survie qui le pousse à prendre ses jambes à son cou sans demander son reste.

Mais un élan de courage inattendu, le fait terminer rapidement... si rapidement d’ailleurs, que les syllabes suivantes semblent être toutes collées les unes aux autres  : « Si ça n’était pas que du travail, comme tu l’as dit... Est-ce que... est-ce que ça veut dire que c’était ce genre de rendez-vous, pour toi ? ». Bien qu’il ne la regarde pas directement, un éclat intrigué traverse son regard, et le ton de sa voix fait entendre une sincère confusion, qui laisse penser que le militaire, naïf, n’avait jusqu’à présent pas même songé à cette éventualité. Et qu’il n’est pas tout à fait sûr lui-même de vouloir entendre la réponse.
Revenir en haut Aller en bas
https://never-fall.forumactif.org/t1063-sam-park-stranger-in-a-strange-land
Contenu sponsorisé


[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» “Let’s get married” “Wait, what?” ♠ Feat. Katrina
» [Flashback] Pastries & talk ☽ Sam
» Flashback, Flashforward et Univers Alternatifs
» a drink with a friend (feat Erin)
» Australian Invasion (feat. Letizia Pastore)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Virginia Beach, our beloved city :: Lynnhaven-
Sauter vers: