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 Sara Howe ☽ “Dance is the hidden language of the soul.”

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Sara Howe
Sara Howe

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MessageSujet: Sara Howe ☽ “Dance is the hidden language of the soul.”   Sara Howe ☽ “Dance is the hidden language of the soul.” EmptyDim 22 Avr - 0:24


Sara Lily Howe“Some people choose to see the ugliness in this world. The disarray.
I Choose to see the beauty.”


Nom : Howe, le nom que tu as hérité de ton père et que tu partages avec ton frère. Un nom réputé et connu dans bien des domaines, pour des raisons bien différentes… Prénom(s) : Sara, un prénom aux origines hébraïque signifiant princesse et c’est ce que tu es pour ta famille : leur petite princesse. Lily, un prénom aussi délicat que la fleur dont il est le dérivé. Peu nombreux sont ceux qui connaissent l’existence de ce second prénom. Âge : Tu as fêté tes trente ans il y a un peu plus d’un an. Date & lieu de naissance : Tu es née le dix-huit octobre dix-neuf cent quatre-vingt-six à Manhattan (New York). État civil : Les papiers administratifs te désignent comme célibataire, mais c’est un statut qui ne t’intéresse plus vraiment, plus depuis que tu as eu le cœur brisé. Orientation sexuelle : Tu aimes les hommes, seulement les hommes bien que tu saches reconnaître la beauté des femmes. Métiers/études : Autrefois tu étais une danseuse étoile de grands talents jusqu’à ton accident il y a sept ans qui t’a clouée dans un fauteuil. À présent tu es toujours une artiste, puisque tu t’es tournée vers le dessin, mais pas seulement. Tu as mis ta compassion et ta capacité d’écoute au service des autres en devenant psychothérapeute. Tu vis autant de la vente de tes toiles que de ton cabinet médical. Groupe : Civilian Scénario, PVs ou inventé ? Il y a très longtemps, c’était un scénario, mais elle a tellement changé depuis… Avatar : Amber Heard Crédits : Luiyna


Caractère ☽ Depuis un peu plus de sept ans tu es dans un fauteuil roulant, sans grand espoir d’en sortir. Ou du moins c’est ce qu’on t’a laissé entendre. Tu as fait ta paix avec cet état, tu t’y es même plutôt bien habituée. ☽ Tu es le genre de femme que l’on remarque forcément, et ce même avant ton accident où il n’arrivait pas un jour sans que l’on se retourne sur ton passage. Ce n’est pas seulement parce que tu es jolie mais parce que tu as toujours été une jeune femme souriante et c’est cela qui capte l’attention. Cela t’a toujours attiré la sympathie de tous, comme si tu communiquais la tienne autour de toi. Encore aujourd’hui d’ailleurs, même si elle est teintée d’un peu de compassion, ce qui t’agace prodigieusement. ☽ Bien que tu sois toujours extrêmement souriante, tu n’es pas non plus du genre à faire ami-ami avec le premier venu. Tu te montres toujours polie et avenante, mais tu as plutôt l’habitude de construire tes amitiés petit à petit sur le long terme, chérissant celles qui comptent réellement pour toi. ☽ Si l’on devait résumer ta personnalité se serait sûrement une extravertie préservant sa part de mystère. Tu aimes foncièrement les gens, être entourée, néanmoins tu as toujours eu l’habitude de garder ton petit jardin secret. Sans doute un vestige de ta notoriété passée. ☽ Même si tu parais parfois un peu dans ton monde, dans tes rêves voire carrément sur la lune, tu es une femme forte et franche qui sait ce qu’elle veut et qui fait tout pour l’obtenir. Tu n’hésites pas à dire ce que tu penses mais en y mettant les formes. Les gens ne se sentiront jamais insulté, même quand ils le devraient sérieusement. ☽ Tu es intelligente mais surtout tu es une bosseuse, ce qui te permet souvent d’arriver à tes fins et à effleurer du bout des doigts l’excellence. Cependant c’est ton désir de toujours réaliser tes rêves, même les plus irréalisables, qui t’a menée aussi haut. Ça et le soutien sans faille de ta famille et surtout de ton grand-frère, Frederik. ☽ Sans aller jusqu’à dire le mot haine, tu n’apprécies pas vraiment l’armée. Tu as bien trop vu les ravages que celle-ci a sur ton frère, des changements qui s’opèrent en lui chaque fois qu’il revient de missions. Tu endures en silence, évidemment, car tu sais l’importance que cela revêt pour lui et il t’est inconcevable de ne pas le supporter dans sa voie autant qu’il le fait avec toi.
Anecdotes, tics, manies ☽ Jusqu’à ton accident tu avais toujours vécu à New York. Ensuite tu es allée t’installer à Virginia Beach chez ton frère pendant quelques années, jusqu’à ce que tu retrouves Nathanaël et que vous vous installiez ensemble. ☽ Tu es restée très longtemps célibataire, en partie parce que tu ne t’es jamais vraiment remise de ta rupture avec Nathanael mais aussi parce que tu es mère d’un petit garçon, et que ça avait tendance à repousser les potentiels prétendants. Aujourd’hui la question ne se pose plus puisque tu as retrouvé ton grand amour et le père de ton fils. ☽ Tu possèdes ton propre cheval, un anglo-arabe bai, cadeau de ton frère pour tes vingt-et-un ans que tu as appelé Firestorm. ☽ Tu as toujours eu une âme d’artiste. ☽ Ton fils Samuel, ton frère Frederik et ton compagnon Nathanaël sont ce que tu as de plus cher en ce monde. ☽ Tu ne supportes pas les gens qui ne te pensent pas autonome sous prétexte que tu es en fauteuil. ☽ Avant ton accident tu avais la mauvaise habitude de te ronger les ongles. Mais depuis que tu as réorienté ta vie dans la peinture tu as perdu cette manie. La térébenthine sous les ongles, ce n’est pas très bon. ☽ Tu as hésité avec la photographie avant de choisir la peinture comme mode d’expression. ☽ Tu as toujours aimé la musique et ne peux pas t’en passer. ☽ Tu as déjà essayé de fumer des joints en soirée, mais tu t’es toujours étouffée avec. ☽ Le matin tu ne bois qu’un chocolat chaud. ☽ Tu es très impliquée dans les associations, que ce soit pour aider les personnes perdant leur mobilité, dans différentes fondations s’occupant d’enfants qu’ils soient malades dans les hôpitaux ou auprès des orphelins. ☽ Tu as suivi des cours en psychologie, obtenant un diplôme te permettant de monter ton groupe d’art thérapie. Cela t’avait énormément aidé après ton accident et tu es persuadée que cela peut être bénéfique pour d’autres aussi. Aussi bien les enfants que les militaires souffrant de PTSD, ou tout autre personne en réalité.

Pourquoi ce choix de carrière ? Pour ton premier choix de carrière, c’était une évidence pour toi. Tu dansais avant même de savoir marcher. Tu as toujours aimé danser, virevolter, cela te donnait parfois l’impression de voler. Et puis l’accident t’a obligé à choisir une autre voie. Elle t’a été moins évidente, mais tu as toujours aimé aider les autres et dessiner, d’autant que l’art thérapie t’avait beaucoup aidé après ton accident. C’est ainsi que tu as décidé de suivre des cours de psychologie pour obtenir un diplôme pour te permettre de monter un groupe d’art thérapie pour aider les autres.

Derrière l'écran
Pseudo / prénom : Luiyna What a Face Âge : 5 ans, mentalement en tout cas Siffle Fréquence de connexion : Comme Mercy Wayland. Comment tu as connu le forum ? C’est toujours une licorne qui m’a amenée sur son dos What a Face Un dernier petit mot ? Saucisson.
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MessageSujet: Re: Sara Howe ☽ “Dance is the hidden language of the soul.”   Sara Howe ☽ “Dance is the hidden language of the soul.” EmptyDim 22 Avr - 0:25


“You’ve gotta dance like there’s nobody watching,
Love like you’ll never be hurt,
Sing like there’s nobody listening,
And live like it’s heaven on earth.”


Tu t’appelles Sara, tu as trente et un ans, tu es une artiste et certains aimeraient faire croire que tu es infirme. Mais ton fauteuil roulant ce n’est pas ce qui te définit et l’histoire qui va suivre en est la preuve.

Tout a commencé un soir d’automne, celui où tu es née, le dix-huit octobre. La date aurait déjà dû mettre la puce à l’oreille de tes parents, la Saint Luc, Saint Patron des artistes. La soirée était fraîche, légèrement pluvieuse, ce n’était pas ce soir-là que tu aurais dû naître. Tu étais prévue pour au moins deux semaines plus tard, pourtant, c’est cette nuit-là que tu as décidé de pointer le bout de ton petit nez rose. Tu n’étais qu’un bébé et déjà un déterminisme prédisposé. Bien qu’un peu prématurée, il n’y eut pas la moindre complication, pas la plus petite malformation, rien. Tu étais une petite fille en pleine santé qui ne demandait rien tant qu’à s’épanouir dans ce monde.

Plus tard tu sautais, tournais et virevoltais avant même de savoir correctement marcher. C’était presque inné pour toi et tu adorais ça, danser avec ton grand frère Frederik était même ton jeu préféré. « Encore F’ed’ik » scandais-tu alors en riant chaque fois qu’il avait l’outrecuidance de s’arrêter de te faire tourner. À l’époque tu avais encore un peu de mal à prononcer certaines lettres et les r de son prénom te posaient beaucoup de problèmes. Mais parce qu’il était le grand-frère le plus attentionné du monde, il continuait à te faire tourner jusqu’à ce que tu n’en puisses plus. Jamais il n’arrêtait avant que tu ne le lui demandes.

Tout n’était que joie et amour dans votre famille, malgré la différence d’âge entre Frederik et toi vous vous entendiez à merveille et vous adoriez. Il y eût même une période où s’en fut presque inquiétant, du moins pour ceux qui ne saisissaient pas que pour les enfants l’amour est l’amour, il n’y a pas de degré, de conventions sociales ou autre. Il n’y a que l’amour avec un grand A peu importe sur qui il se pose. « Avec qui tu voudrais te marier plus tard ? » t’avais un jour interrogé ton père, se demandant si tu n’aurais pas eu un petit fiancé à l’école. « Avec F’ed’ik » avais-tu alors répondu avec tout l’innocence de ton âge. « Pardon ? Mais tu ne peux pas ma chérie. » t’avais doucement retorqué ta mère, un sourire contrit sur les lèvres, craignant déjà que cette nouvelle ne te fasse de la peine. Mais c’était mal te connaître. « Pourquoi ? » t’étais-tu étonnée. Il faut dire qu’en plus tu étais dans ta période à questionner tout le monde à propos de tout… Pourquoi était devenu ton mot favori. « Eh bien… ça ne se fait pas, ce n’est pas sain. La société a décrété que c’est quelque chose de très mal. » tenta maladroitement de t’expliquer ton père, malgré ton jeune âge il avait souvent tendance à te parler comme si tu étais une adulte. Ce qui n’était, au fond, pas forcément une mauvaise chose. « D’accord ! » t’étais-tu exclamée, estimant que c’était une raison suffisante. « Alors je lui choisirais une gentille fiancée, parce que je ne veux pas qu’on lui fasse du mal. » avais-tu ajouté avant de retourner jouer avec tes poupées sans plus te soucier de cela, car ce qui tracasse un adulte n’inquiète jamais un enfant.

Vous viviez non loin de la famille Landley qui avaient un fils unique : Aiden. Il était plus ou moins entre Frederik et toi au niveau de l’âge, aussi n’était-il pas rare de vous voir jouer tous ensemble. Ton frère et lui étaient dans la même école d’élèves de familles aisées, même s’ils étaient loin d’être dans les mêmes classes. En revanche, ils se retrouvaient sur le terrain de foot américain. Ce sport et les premiers matchs déclenchèrent tes premières inquiétudes pour ton frère. Tu trouvais cette activité bien trop violente pour quiconque et surtout pour Frederik, ce qui ne t’empêcha pas néanmoins d’être dans les gradins à chacun de ses matchs.


Tu as commencé très tôt à faire de la danse de manière professionnelle, à ta demande. Tu savais déjà que tu voulais faire de la danse ton métier. Ton professeur de l’époque se rendit bien vite compte du talent inné que tu avais pour cet art de l’expression du corps. Tu pouvais transmettre n’importe quelle émotion dans un simple mouvement de jambes ou même dans un tout petit signe de main. C’en était presque magique. Mais même avec tout le talent du monde, tu n’aurais sans doute jamais réussi sans le soutien inaltérable et sans faille de ta famille, surtout celui de ton frère. Frederik était toujours là pour t’encourager, toujours là pour t’aider dans les moments difficiles, il savait trouver les mots qu’il fallait pour te remettre en scène, t’aider à oublier tes pieds en sang et à te remettre au travail pour réussir dans ta passion. Certains t’auraient sans doute dit d’abandonner, mais pas lui, il savait, il avait compris que si tu devais abandonner à la moindre difficulté qui se présentait à toi tu le regretterais toute ta vie.

Frederik et toi n’étiez pas jumeaux mais le lien qui vous unissait était très fort. C’est ce qui te rendit d’autant plus dur sa décision de s’engager dans l’armée. Tu ne comprenais pas, tout ce que tu savais c’est qu’il allait partir, qu’il allait te laisser, t’abandonner… S’il avait déjà vingt-trois ans, toi tu n’en avais que quatorze et tu avais peur. Le onze Septembre avait marqué au fur rouge votre ville et le reste du monde. Tu avais besoin de ton frère, tu avais besoin qu’il soit là pour veiller sur toi et te protéger. Ç’aurait pourtant dû te paraître logique, s’il s’engageait c’était pour toi, pour assurer ton avenir dans un monde meilleur. C’est ce que tu finis par comprendre d’ailleurs. Alors même si c’était un déchirement pour toi que de le voir s’éloigner, si tu savais que ce serait une torture quotidienne que de te demander où il était, s’il était sain et sauf lors de ses missions tu le soutiendrais. Toujours.
Et c’est ce que tu fis. Chaque fois qu’il était déployé vous vous écriviez, des dizaines et dizaines de lettres que vous datiez et numérotiez au cas où elles n’arriveraient pas dans le bon ordre. Par ces écrits vous vous disiez à quel point vous vous manquiez, vous vous remontiez mutuellement le moral lorsque les journées étaient difficiles, vous vous encouragiez à tenir et affronter les épreuves du lendemain. Il te rassurait en te disant qu’il allait bien et qu’il rentrerait bientôt, car il savait à quel point tu avais peur qu’il ne revienne pas chaque fois qu’il était en mission. Toi tu lui parlais de tes journées à l’école, de tes progrès en danse, des difficultés que tu rencontrais après avoir intégré Juilliard.


Juilliard, le passage obligé quand on a pour objectif de devenir une grande danseuse étoile. C’est ce que tu voulais. Tu étais prête à tous les sacrifices, même si c’était difficile de rester aussi éloignée de Frederik. C’est dans cette école que tu fis quelques-unes de tes plus belles rencontres. Il y eut avant tout celui qui allait devenir ton partenaire de danse. Dès les premiers pas ensemble une alchimie indéniable émanait de vous deux. Vous vous compreniez sans parler, toujours en symbiose surtout lorsque vous dansiez. Plus rien d’autre n’existait que vous deux. Durant toute votre scolarité et même après encore, il y eut de nombreuses rumeurs à votre sujet. La plupart de vos camarades ne cessaient de croire que vous étiez en couple et ce même quand, l’un comme l’autre, aviez quelqu’un d’autre.
Plusieurs de tes petits amis ne réussissaient pas à accepter votre amitié d’ailleurs… Quelques-uns refusaient de croire qu’il n’y avait rien entre vous. Puis certains n’acceptaient pas les regards et l’intérêt que portaient sur toi les autres hommes et même les femmes, bien que ce fut surtout de la jalousie qui émanait de ces dernières… Pourtant à chaque fois que tu étais avec quelqu’un – il n’y en eut pas non plus des centaines, tu n’étais pas ce genre de fille – tu en parlais à ton grand-frère, lui envoyant des photos, lui racontant votre rencontre, lui expliquant comme ce petit ami se comportait avec toi et toutes ces autres questions que te posait ton frère. C’était important, presque primordial pour toi que ton petit ami obtienne l’approbation de Frederik, bien avant la bénédiction de tes parents. Il faut dire que ta mère avait tendance à aimer tout le monde.


Après quelques années comme marine, Frederik a décidé d’intégrer les SEALs et fut transféré à la base de Little Creek en Virginie. Ce fut comme un coup de poignard de plus, il choisissait une voie de plus en plus dangereuse et de plus en plus éloignée de toi. Pourtant tu ne dis rien de cette douleur, t’en tenant à la promesse que tu t’étais faite de toujours soutenir ton frère. Au départ tu avais voulu partir avec lui, tu n’arrivais pas à concevoir que tu le verrais encore moins qu’actuellement. Les lettres, le téléphone, internet… tout ça c’est bien, mais rien ne vaut la sensation et la joie de le serrer dans tes bras à son retour de mission. Néanmoins il fut catégorique là-dessus, il était hors de question que tu mettes ta carrière en cause voire même en danger pour lui. Ta place était sur scène, à virevolter et tournoyer sur les planches des opéras. « Tu es née pour ça petite Lilly, tu n’es jamais plus heureuse que lorsque tu danses. » t’avait-il dit alors qu’il faisait ses cartons. « Je peux danser n’importe où. » avais-tu répliqué d’un air revêche. Pourtant tu savais qu’il avait raison. New York était la ville parfaite pour s’épanouir et réussir en danse classique. Qu’aurais-tu fait à Virginia Beach à part attendre le retour de ton frère ? Encore une fois, il était la voix de la sagesse. Il te fit la promesse de revenir te voir aussi souvent qu’il le pourrait et te jura que tu serais toujours la bienvenue dans son nouveau chez lui.


Depuis quelques années déjà tu logeais en collocation avec plusieurs danseurs et danseuses de votre promotion, sans Frederik tu ne supportais plus vraiment d’être seule avec tes parents. Tu les adores, tous les deux, aussi bien le calme de ton père que l’exubérance de ta mère et leur amour inconditionnel pour toi et Frederik. Mais l’ambiance était devenue plus lourde à la maison, malgré vos efforts pour continuer comme avant. Alors tu t’étais installée dans un grand studio où vous viviez à cinq, ton partenaire de danse évidemment, toi et trois autres élèves de votre promotion. Leur présence t’aidait à combler l’absence de ton protecteur de toujours.
Les liens avec ton duo se sont d’autant plus resserrés durant ces années, vous viviez presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre ensemble entre votre studio, les cours et les entraînements. Ça ne faisait évidemment qu’accentuer les rumeurs de votre relation. Vous aviez fini par ne plus vous en préoccuper et, parfois, vous poussiez même le vice à abonder dans ce sens.
Quelques mois après l’obtention de votre diplôme, votre carrière commença à décoller de manière exponentielle. On vous proposait de nombreux ballets, avec souvent les rôles principaux. Vous enchaîniez les représentations et les spectacles, vous auriez pu être épuisés, or le sourire de ton partenaire n’avait jamais été aussi grand et, toi, tu étais plus rayonnante que jamais. Le seul point noir était l’absence de Frederik. Il faisait son maximum pour être là aussi souvent que possible évidemment, mais il ne pouvait pas être là tout le temps. C’était impossible. Ce qu’il essayait en revanche c’était au moins de t’appeler avant tes représentations pour te souhaiter un merveilleux spectacle. Jamais bonne chance, car il savait que tu n’en avais pas besoin, dès que tu enfilais tes chaussons c’était comme si tu devenais la wonderwoman des ballets, plus rien ne pouvait t’arrêter.


Petit à petit votre notoriété augmentait de même que le nombre de vos admirateurs. Rien d’aussi impressionnant que pour certains artistes pop ou des célébrités du petit et grand écran, mais quand même, après chaque représentation c’était le même scénario, les gens venaient vous voir, vous félicitaient, vous offraient des bouquets de fleurs, des cadeaux. De temps en temps aussi, après les représentations, il y avait des cocktails avec des invités triés sur le volet, des gens du milieu surtout. Tu n’aimais pas spécialement ça à dire vrai. Passer un peu de temps avec les spectateurs qui avaient vraiment apprécié ta prestation était quelque chose que tu aimais sincèrement, mais être en compagnie de personnes qui n’étaient là que pour se faire bien voir… Cela t’agaçait prodigieusement, ton partenaire était plus doué que toi pour ces choses-là, mais tu savais qu’il n’aimait pas plus que toi cela.

Ce soir-là, tu n’avais aucune envie d’aller à cette after party, tu t’étais retirée discrètement dans ta loge, espérant qu’on oublierait de venir te chercher. Frederik était reparti au front le matin même, ce n’était pas prévu, il aurait dû être là. Tu ne lui en voulais pas, jamais. Et puis il t’avait appelé, comme à son habitude. Pas longtemps, mais entendre sa voix t’avait fait du bien comme toujours. « Tout va bien Pavlova ? » te demanda-t-on, interrompant tes pensées et te faisant réaliser que quelqu’un s’était introduit dans la pièce. Si tu n’avais pas déjà reconnu ce timbre de voix que tu connaissais si bien, le surnom aurait trahi ton interlocuteur. Tu te retournas pour faire face à ton partenaire de danse. Ce surnom datait de vos années Juilliard, après quelques semaines seulement à danser ensemble il s’était mis à te surnommer Pavlova comme la très célèbre danseuse Anna Pavlova. Au début tu avais protesté, férocement, tu estimais ne pas pouvoir être comparée ou ne serait-ce que mesurée à elle. Mais il n’en avait jamais tenu compte et tu avais fini par le laisser faire, à quoi bon perdre de l’énergie à ça si de toute façon il n’en faisait qu’à sa tête ? « Oui, oui, ça ira, Frederik est reparti ce matin c’est tout. » lui avais-tu alors répondu avec un sourire sincère. « Tout ira bien. » t’avait-il assuré en t’embrassant les cheveux en te serrant légèrement dans ses bras. « Allez, viens, on a du monde à voir ! » avait-il affirmé en riant, te prenant par la main et t’entraînant à sa suite.
Avant d’entrer affronter cette foule de m’as-tu-vu vos mains se séparèrent, si à Juilliard vous vous étiez amusés avec les rumeurs, il était hors de question d’alimenter ces ragots dans votre vie professionnelle. Il entra le premier, se faisant rapidement arrêter par un petit groupe et tu en profitas alors pour passer discrètement. C’était votre stratégie quand l’un de vous deux n’allait pas très bien, l’autre prenait en charge la première salve. C’était toujours la même chose de toute façon. On vous complimentait, vous flattait sans la moindre sincérité, seulement parce que ça faisait bien.


Cependant cette fois votre stratégie ne fut pas aussi efficace que d’habitude. Un jeune homme s’approcha de toi avec un bouquet de fleurs blanches très reconnaissables : des Lys. « Les roses étaient trop banales pour quelqu’un comme vous. Alors j’ai choisi des lys, parce que ça représente la pureté, mais aussi les étoiles. Et sur cette scène, vous étiez la plus belle étoile qu'il m’ait été donné de voir. » t’avait-il expliqué en te tendant le bouquet que tu avais pris sans un mot complètement estomaquée. Personne ne savait que ton second prénom était Lilly, comme ces fleurs. « Je… Merci… Elles… sont magnifiques. » avais-tu finalement bredouillé en réponse en sentant tes joues rougir d’émotions. Vous avez longuement discuté, d’un peu de tout, de beaucoup de rien. Il s’appelait Nathanael Callahan. Comme toi il avait fait Juilliard, vous auriez presque pu vous y rencontrez… Il te faisait sourire, rire même. En une soirée et un bouquet il s’était invité dans ta vie et l’avait bouleversée.
Votre relation évolua aussi exponentiellement que l’avait fait ta carrière. Il ne vous fallut que quelques pour que vous preniez un appartement, vous installant ensemble à New York, ta ville de toujours, et une ville où lui était là depuis un moment aussi. Entre tes représentations et ses concerts dans le monde entier au final vous n’y étiez pas si souvent que ça dans votre petit cocon… Mais c’était quelque chose qui vous tenait à cœur, déjà pour vous changer des hôtels de tournées, puis pour avoir vraiment votre tranquillité lorsque vous étiez ensemble puisque jusqu’alors tu étais toujours dans ta collocation avec tes amis. Difficile d’avoir un peu d’intimité quand vous vivez à cinq. Sans compter que tu avais bien remarqué que le chanteur et le danseur ne s’appréciaient que très moyennement, pour ne pas dire du tout.
Tout était presque parfait entre vous, du moins dans votre petite bulle privée, la vie publique était plus compliquée mais vous faisiez avec, vous n’aviez pas vraiment le choix du reste. Tu avais même fait les tabloïds malgré toi rien qu’à cause de votre relation, sans compter évidemment les paparazzis et les fans du chanteur… Certains se montraient parfois très agressifs envers toi, un des gardes du corps de la production avait fini par t’être assignée chaque fois que tu sortais.
C’était difficile évidemment, toi qui avais toujours aimé vivre simplement, au contact des autres, mais pour lui tu aurais pu endurer n’importe quoi car quand vous étiez tous les deux, rien ne pouvait entacher votre bonheur. Tu faisais d’ailleurs une distinction entre les deux aspects de votre vie, lorsque tu parlais du chanteur, de la vedette, tu l’appelais Nathanael, mais lorsque vous n’étiez plus en public, ou en tout cas qu’il n’y avait plus de journalistes ou de fans, il devenait Nate, l’homme que tu aimais tout simplement. Sans fioriture, sans arrogance, juste Nate.
Ç’aurait pu durer des années entre vous, ç’aurait dû. Le destin en a décidé autrement, Nathanael en a décidé autrement…


Tu adorais Frederik, tu l’avais toujours adoré, mais parfois… vos discussions devenaient des disputes violentes. Ce soir-là fut l’une de ces disputes. La nuit était froide, il pleuvait ce qui avait rendu la route glissante. Et pour ne rien arranger des larmes de frustrations ne cessaient de couler le long de tes joues. Tout aurait pu être différent cette nuit-là, mais il faut croire que le destin a parfois un humour bien cruel. Tu étais allée voir ton aîné, tu avais ressenti le besoin irrépressible de le voir. Ta carrière se portait à merveille, tu enchaînais toujours autant les représentations et c’était bien là tout le problème. Tu avais le sentiment de délaisser ta famille, Nate, tu ne les voyais plus et tous te manquaient terriblement. Comme à ton habitude tu avais voulu en parler avec Frederik, ton grand-frère, ton repère, lui expliquer que tu voulais ralentir voire peut-être arrêter un moment, pour avoir plus de temps pour lui. Mais vous vous êtes mal compris ce soir-là, il a cru que c’était une façon détournée de lui faire lui aussi ralentir l’armée, quitter le terrain, peut-être entraîner les jeunes recrues, c’était une conversation que vous aviez eu tant de fois et qui avait toujours mal finie… Chacun de vous est resté campé sur ses positions, lui te répétant que tu finirais par regretter ton ancienne vie et même en vouloir à ta famille que tu tiendrais pour responsable d’avoir ralenti, toi t’escrimant à lui expliquer que tu ne prenais plus autant de plaisir à danser si tu ne pouvais partager cette passion avec eux. Tu avais fini par attraper rageusement tes affaires avant de claquer la porte et de reprendre le volant pour rentrer. Ce soir-là, ta vie changea radicalement et même si tu ne t’en rendis pas compte sur le moment, pas forcément pour le pire.
Tu t’es réveillée dans une chambre d’hôpital, branchée de partout, ayant à la fois mal partout, ou presque et en même temps ne ressentant plus rien du tout. Un médecin était venu dans ta chambre, la mine sombre. « Les chances que vous remarchiez sont infiniment faibles, les miracles existent, les progrès de la science aussi, mais… ne gardez pas trop d’espoir. » Le couperet était tombé. Tu ne marcherais plus, tu ne danserais plus. Ton cheval, Firestorm, que tu avais eu pour ton vingt-et-unième anniversaire ne te verrait plus le monter avant bien longtemps, et jamais plus seule pour de grandes balades à travers champ. Cette nouvelle fut dure à encaisser. Toi qui voulais ralentir la danse, tu te la voyais retirée du jour au lendemain. Tu avais pu littéralement sentir ton cœur se fendre en mille morceaux tandis que des larmes silencieuses inondaient ton visage. Plus que jamais tu avais besoin du soutien de ceux à qui tu tenais. Malheureusement tout le monde ne répondit pas présent.


À peine deux mois plus tard, Nathanael te quittait. Une part de toi a toujours su que cette décision n’était pas purement la sienne. Tu avais toujours soupçonné son stupide agent Steven. Une petite amie en fauteuil roulant ça ne fait pas vendre des cds. Encore moins qu’une petite amie tout court. Tu n’avais même pas essayé de te battre, à quoi bon ? Quelques semaines après seulement, tu apprenais que tu attendais un enfant, le sien, le tien. Plutôt que de te sentir paniquée, cette nouvelle t’a emplie de joie et t’a permis de reprendre la main sur ta vie qui te semblait jusque-là partir en fumée. Tu n’as pas eu le courage de chercher à recontacter l’anglais pour lui apprendre la nouvelle, choisissant de l’élever seule, ou du moins presque. Néanmoins tu choisis un prénom qui collait à la tradition Callahan, vous aviez évoqué l’idée d’avoir des enfants, parlant prénom aussi, un peu. Alors tu avais choisi un prénom terminant en -el : Samuel, même si tu l’appelles plus souvent Sam, que Samuel. Mais pour l’élever correctement tu ne pouvais pas retourner vivre avec tes amis et ton ancien partenaire de danse qui allait continuer votre passion commune sans toi, ce n’était pas vraiment le meilleur lieu et la meilleure ambiance pour élever un enfant. Il te fallait un véritable nouveau départ. Une nouvelle vie dans une nouvelle ville. Tu t’étais alors tourné vers la seule personne qui ne t’abandonnerait jamais. Ton frère. De plus, ton fils aurait besoin d’une figure paternelle dans sa vie et ton frère état le candidat parfait. Même si tu ne comptais pas cacher la vérité à ton enfant, tu voulais le protéger aussi longtemps que possible en lui offrant un foyer aimant et stable.


Jusqu’alors il vivait directement à la base, mais avec ton arrivée, il avait pris une maison dans le quartier autour de la base. Une maison de plain-pied qu’il avait entièrement réaménagée pour toi, pour que tu puisses y vivre de manière parfaitement autonome lorsqu’il n’était pas là. À peine quelques semaines après ton installation, Der’ a été dans une mission qui a très mal tournée, si mal qu’il a failli ne pas en revenir.
Ton frère et toi vous êtes aidés mutuellement à panser vos blessures à l’âme, ainsi que la présence de ton fils qui était votre rayon de soleil à tous les deux. Très vite tu t’étais mise à taquiner ton frère quant à savoir quand il se déciderait à ramener une femme – ou un homme – à la maison. Après tout, il était tant que lui aussi fonde une petite famille – même s’il te répliquait qu’il t’avait déjà toi et son neveu. Puis tu n’oubliais pas la phrase enfantine que tu avais répondu à tes parents quand ceux-ci t’avaient annoncé que tu ne pouvais pas te marier avec ton grand-frère. Car fauteuil ou pas, si une femme ou un homme se permettait de briser le cœur de ton frère, tu la ou le briserais à ton tour.
Sur les conseils du psychologue que tu avais vue à New York, tu avais repris le violon, un instrument dont tu avais suivi des cours plusieurs années dans ton enfance et jusqu’à ton diplôme à Juilliard, un instrument qui t’aidait beaucoup à exprimer ce que tu ressentais bien mieux que des mots. Tu t’étais également mise à la peinture, d’abord dans des groupes d’art thérapie à New York, avant de le faire seule quand tu t’étais installée chez Frederik afin d’extérioriser ce que tu avais vécu. Un art pour lequel, là aussi tu te révélais posséder un talent inné. À défaut de pouvoir danser, tu te mis donc à vendre tes tableaux et il t’arrivait parfois de jouer dans certains restaurants ou bars possédant un piano.
Néanmoins ces deux activités ne te suffisaient pas, tu voulais t’impliquer, avoir le sentiment de faire quelque chose pour le monde, pour l’avenir de ton enfant. Alors tu as décidé de suivre des cours avancés de psychologie, obtenant un diplôme te permettant de monter un groupe d’art thérapie, cela t’avait beaucoup aidé alors tu voulais rendre ce qu’on t’avait donné. Puis il y eut l’association des enfants hospitalisés, pour essayer de leur apporter un peu de bonheur dans leur triste quotidien, ou encore il t’arrivait d’aller voir les patients qui, comme toi, perdaient l’usage de leurs membres inférieurs.


Ton petit ange blond a fêté ses trois ans ce novembre deux milles dix-sept, il est entouré d’amour par tous les hommes forts présents dans ta vie, mais aussi les femmes, certaines faisant figure de modèle fort, indépendant ; d’autres en revanche ont l’âme d’artistes comme toi et sont plus doux. Il ignore encore que dans une famille classique il y a un papa pour aller avec la maman, il est à un âge ou on croit encore au Père Noël, à la fée des dents, au lapin de pâques ou encore au marchand de sable. Tu aurais encore un peu de répit avant qu’il ne commence à poser des questions auxquelles tu n’étais pas certaine de savoir les réponses.
Pour l’instant il est ton petit ange blond, il est ta raison de vivre, le soleil de ta vie, tu fais tout ce que tu peux pour qu’il soit en bonne santé et heureux. Grâce à ta nouvelle vocation tu es souvent chez toi ce qui te permet de t’occuper pleinement de lui. Et quand tu dois t’occuper de tes associations tu essayes de l’emmener avec toi, lorsque c’est impossible tu trouves toujours quelqu’un pour le garder.




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Sara Howe ☽ “Dance is the hidden language of the soul.”
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