Taking my soul into the masses ◘ Megan Richardson

Megan est seule à l’hôpital, elle souffre tellement. Les contractions ont commencé depuis bientôt 10h et elle a l’impression qu’elle n’arriverait jamais à aller jusqu’au bout. Tout en respirant comme elle peut, elle se met presque à regretter l’absence de ses parents, de sa mère surtout. Et puis une nouvelle contraction lui rappelle que si elle est là, seule, c’était bien la faute de ses parents.

La jeune femme est née dans la ville de Barstow, un 18 aout 1994, et même si elle savait que ses parents l’avaient aimé, elle doutait que ça soit encore le cas aujourd’hui. Son enfance n’avait pas été moche, au contraire même, le travail de sa mère et celui de son père leur permettait de vivre correctement. Elle s’entendait bien avec son frère, même s’il avait tendance à préférer l’ignorer, surement à cause de leur différence d’âge, 4 ans ce n’était pas rien et ils n’avaient pas spécialement les mêmes centres d’intérêts. Mais la vie était paisible, pas forcément facile car ses parents les éduquaient de façon stricte, Megan n’en était pas pour autant malheureuse. Elle allait à l’école avec ses voisins, elle allait à la messe tous les dimanches en famille, avec sa petite robe à fleurs et ses nœuds dans les cheveux. Elle avait appris à plaire à ses parents, à leur faire plaisir, de toute façon si quelque chose n’allait pas, elle pouvait être certaine qu’elle aurait droit à une remontrance et si elle n’était pas meilleure ensuite la correction était plus brutale. Plus d’une fois elle s’était retrouvée avec des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture ou de bâton. Au fil des ans elle avait donc appris à faire en sorte d’être irréprochable pour ne pas subir le courroux de son père. Elle avait aussi appris à aimer la passion de sa mère et s’était mise au violon tout comme elle. Elle avait une très bonne oreille musicale et à voir le regard fier de ses parents lui donnait envie de continuer et de faire mieux.

Seulement tout avait basculé vers l’âge de 15 ans. Tout le monde se connaissait à l’église et donc quand une nouvelle famille arriva il était impossible de ne pas le remarquer. Ladite famille s’était installée à côté de celle des Richardson et c’était ainsi que débutait une nouvelle amitié. Meg’ tomba assez rapidement sous le charme du fils le plus âgé. Et cela semblait réciproque. Ils commencèrent par se voir et discuter après la messe, et puis ensuite de temps en temps après les cours. Leurs sorties, d’abord amicales, devinrent plus fréquentes et surtout une relation amoureuse débuta. Les parents de Meg étaient ravis qu’elle s’intéresse à quelqu’un venant d’une famille chrétienne et puis ils avaient toute confiance en eux. De bons chrétiens savent ce que Dieu autorise ou non. Seulement Megan n’avait jamais vraiment cru à ce qui se disait à l’église, elle était jeune et avait envie de croquer la vie à pleines dents. Leur première fois fut clairement stressante, pour l’un comme pour l’autre, ils savaient que s’ils se faisaient prendre, s’en était finie de leur relation. Meg ne pouvait imaginer la fin de cette histoire, elle était amoureuse de ce garçon et il était inconcevable qu’ils soient séparés. Ils trouvèrent un tas de parades pour se voir, pour s’aimer et c’est ainsi que le pire arriva.

Megan n’avait aucune idée de comment elle avait pu tomber enceinte, ils se protégeaient toujours. Mais le pire ce n’était pas de comment cela avait pu arriver, mais surtout de comment elle allait l’annoncer à ses parents. Jamais elle n’aurait pensé que celui puisse leur arriver, au moins elle savait qu’elle n’était pas seule puisque le père du bébé était au courant et lui avait dit qu’il la suivait dans ses choix. Malheureusement, la nouvelle n’eut pas le même effet sur sa famille. C’était un soir, après le repas, qu’elle se lança, annonçant qu’elle avait eu un rapport avec son copain et qu’elle était tombée enceinte. Un long silence avait suivi, le regard posé sur son père, Meg’ attendait une réaction, quelle qu’elle soit. Et ce fut le pire moment de sa vie. Sa mère avait fondu en larme, son père lui avait flanqué une gifle à lui décoller la tête et elle était tombée sur le plancher du salon. Les bras autour de son corps, recroquevillée, elle avait hurlé, pleuré et il l’avait rouée de coups, ignorant ses plaintes, l’injuriant. Il était ensuite parti en trombe dans sa chambre et avait balancé toutes ses affaires à travers la fenêtre en lui intimant l’ordre de ne jamais remettre les pieds chez lui. Il n’était pas possible qu’une fille avec si peu de vertu puisse vivre sous son toit, encore moins être sa fille. La jeune fille avait alors récupéré quelques vêtements et s’était enfuie.

A présent elle se trouvait dans une chambre d’hôpital, souffrant le martyre, seule. Après cet incident, elle était allée chez son amoureux et on lui avait fermé la porte au nez. Dès qu’il aurait fini son année scolaire il partait dans l’armée afin de calmer ses ardeurs et surtout s’éloigner de toute cette situation. Elle avait fini par trouver refuge dans un foyer pour jeune en difficulté et c’était eux qui l’avaient emmenée à l’hôpital.


Megan entra dans son appartement, elle entendit Zoey, 7 ans, jouer dans sa chambre avec Mr Ours et Mme Licorne. Elle n’était pas partie longtemps, juste le temps d’aller chercher de quoi manger, mais elle n’aimait pas laisser sa fille seule. Sauf que vivre en mère célibataire ne lui laissait pas toujours le choix, et puis elle n’avait pas toujours envie d’imposer à Zoey ses allers et venues. La demoiselle déposa ses sacs de courses sur la table et s’assit un instant. Elle observa son salon et soupira. Elle ne avait fait du chemin depuis que sa fille était arrivée dans sa vie. Elle avait réussi, par elle ne savait quel miracle, à finir ses études, à devenir infirmière, mais surtout à quitter le trou paumer dans lequel elle était. Son arrivée à Virginia Beach avait été un réel soulagement. Son travail lui plaisait et même si elle ne s’était pas fait 36 amis, elle aimait sa vie. Elle avait tout ce qu’il lui fallait, même si pour cela elle multipliait les gardes et savait que sa fille passait surement plus de temps avec la nounou qu’avec elle. Mais elle faisait ce qu’elle pouvait et du haut de ses 23 ans, elle en faisait surement plus que bien la plupart des jeunes de son âge.

Une histoire bien construite et structurée, comme l'était ta première quelques petites fautes d'inattention comme on en fait tous. Aucun problème pour moi !
J'suis curieuse de savoir si le père sera en scénario ? Vu qu'il a été envoyé à l'armée
Un personnage qui promet d'être hyper intéressant Hâte de te lire tes prochains RPs avec Jev' et tu m'en gardes un au chaud avec Sara entre mamans célibataires (même si Sara est loin d'être seule) elles sont obligées de s'entendre

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