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 [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)

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Katrina Meierovics
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MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   - Page 2 EmptyDim 12 Juil - 8:53

Katrina n'avait pas de remords d'avoir balancé ceux qui l'avaient engagé pour sortir avec Sam. Après tout, et même si leurs attentions avaient pu être louables, à la fin de la journée ils avaient payé pour qu'il ait des rendez vous avec Katrina. C'était donc quelque chose d'assez discutable d'une certaine manière. Néanmoins, l'explication de leurs rendez vous, la dénonciation des coupables, signaient une fin probable de leur conversation actuelle, et avec ça le départ de Sam. Katrina ne pourrait lui en vouloir de ne justement plus vouloir être en sa compagnie, après tout si la situation était inversée, ce serait peut être le cas pour elle. Elle ne pouvait deviner ce qu'il se passait dans la tête de Sam à cet instant précis. Mais elle pouvait en avoir une petite idée néanmoins. Et vint alors la question qu'elle avait peur de poser, mais une question dont la réponse lui était nécessaire. Elle voulait savoir ce que Sam comptait faire la concernant : tirer un trait sur elle et leur relation, la pardonner et aller de l'avant, ou tout autre chose. D'autant que l'annonce de son départ revenait la hanter à ce moment là. Ils n'allaient pas se revoir avant un long moment (elle refusait de se dire qu'ils risquaient de ne plus se voir si quelque chose devait arriver à Sam), et elle ne voulait pas qu'ils se quittent sur cette discussion, sur la révélation de cette bombe. Elle prit finalement son courage à deux mains, lui demandant s'ils allaient pouvoir se revoir, serrant ses deux mains l'une contre l'autre dans un geste de nervosité pure. Sam c'était comme un rayon de soleil pour elle, un client différent des autres car il ne savait pas en être un et ne se comportait pas comme tel. C'était une situation qui n'aurait pas pu durer, Katrina en était consciente. Tôt ou tard la vérité aurait éclaté, et peut être ce soir avait été le bon moment, avant que peut être les choses ne changent de trop entre eux, seul l'avenir pourrait le dire. Elle détourna le regard alors qu'il lui répondait, ne parvenant pas à lui répondre tant sa gorge était serrée. Bien sûr qu'il avait besoin de temps, elle ne pouvait décemment lui en vouloir de lui en demander. Elle aurait du se mettre à genoux pour s'excuser et lui demander son pardon, qu'il était en droit de ne pas lui accorder. Elle était fautive elle aussi, pour avoir gardé le secret. La rousse prit une grande inspiration, espérant que sa voix ne serait pas brisée alors qu'elle prendrait la parole. "Je comprends Sam, je comprends." dit elle simplement. Elle acceptait de lui donner du temps et de l'espace, car ça lui permettait d'envisager de la pardonner, et que peut être ils redeviennent amis, et dans un espoir fou, plus proches que cela peut être. Comme s'il pouvait lire dans ses pensées, il reprit la parole, évoquant ses amis qu'il avait vu avant de partir la rejoindre. Elle se figea en entendant ses paroles, et elle comprit rapidement où ces mots, où ce cheminement de pensées aller les mener. Elle le regarda quelques instants après sa question, avant de détourner le regard. Son coeur palpitait dans sa poitrine, si bien qu'elle avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine. Elle n'avait jamais parlé de sentiments avec d'autres, la seule personne avec qui elle en avait parlé avait été Erin, et encore, elle n'avait qu'effleurer la surface avec la jeune femme. Mais elle lui devait bien une réponse, elle comprenait que la situation pouvait être des plus confuses. "Comme je te l'ai dit tu es un homme différent des autres." commença t'elle, tournant son regard vers le jeune homme. "Quelque chose que j'ai apprécié chez toi très tôt, c'était que tu ne me voyais pas comme une simple jolie fille, mais comme quelqu'un qui pouvait avoir de la conversation. Ton objectif n'était pas de m'emmener dans ton lit et ça c'était..." Elle eut un petit rire, qui n'était pas moqueur cependant. "Nouveau pour moi. Non pas que tous les hommes souhaitent coucher avec moi mais dans ma profession...c'est souvent le cas. Avec toi je n'avais pas à me demander si tu allais en vouloir plus, si tu allais rallonger mon salaire pour cet extra là. Avec toi c'était simple, agréable. Des promenades, de longues discussions..." Son sourire s'effaça cependant, alors qu'elle allait attaquer le coeur de la réponse, qu'elle allait se dévoiler et prendre le risque d'avoir le coeur brisé. Mais après tout songea t'elle, elle le méritait bien. "Et sans m'en rendre compte, j'ai brisé une des règles de mon métier. J'ai craqué pour le client...oui Sam, j'ai craqué pour toi." confessa la jeune femme, le regardant sans pour autant forcer le contact visuel, consciente du poids qu'une telle révélation pouvait avoir sur lui. "Je me suis même dit que peut être toi et moi avec le temps on pourrait...être plus que des amis. C'est pour ça que petit à petit, je ne faisais plus payer tes amis pour les rendez vous, parce que je ne pensais pas que c'était juste de les faire payer, mais aussi parce que je voulais quelque chose de réel, qui ne soit pas motivé par l'argent." Une larme solitaire avait roulé sur sa joue, et elle l'essuya d'un revers de la main avant de reprendre la parole. "Je savais qu'il y aurait beaucoup d'obstacles entre nous, si jamais tu éprouvais la même chose que moi." dit elle d'une petite voix. Des obstacles insurmontables peut être, ce qu'elle comprendrait aisément. "Tu me plais Sam, tu es quelqu'un de génial, je...je ne voudrais pas que ce que tu as vécu avec moi te laisse croire qu'il n'y a que comme ça que tu pourrais rencontrer quelqu'un d'autre." reprit Katrina après un silence. Car si au début elle avait été engagée pour l'aider à sortir de sa coquille, la révélation de toute l'histoire pourrait très bien avoir l'effet inverse en réalité.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   - Page 2 EmptyVen 17 Juil - 23:26

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C’est un territoire inconnu, pour Sam. Uncharted, même. Il a l’impression de naviguer dans des eaux inexplorées dont il ne sait strictement rien... pas plus à la surface, d’ailleurs, que dans les profondeurs. Il ne sait pas ce qu’il doit faire. Encore moins ce qu’il doit penser. Quant à ce qu’il doit ressentir... Il n’en a pas la moindre idée. La présence de la jeune femme qui, il y a quelques minutes seulement, lui semblait simple et confortable lui pose désormais un casse-tête inextricable qu’il n’arrive pas à résoudre. Un vrai paradoxe. Elle lui a menti. Par omission. Pour son bien ? Et... Et maintenant, que fait-elle ? Lui parle-t-elle avec honnêteté à présent que le voile est levé ? L’est-il seulement ? Comment en être sûr ? Où s’arrête l’illusion et ou commence la réalité ? La révélation de la jeune femme a troublé cette frontière et instillé en lui un doute dont il n’arrive pas à se défaire. Il s’en veut, en un sens, de réagir ainsi. N’est-ce pas injuste, quelque part ? Car au fond... N’a-t-elle pas décidé de tout lui dire ? N’a-t-elle pas montré la preuve de sa bonne volonté en lui détaillant du mieux qu’elle le pouvait ce qu’elle sait de ceux qui l’ont engagée pour lui ? L’intuition du coréen lui souffle qu’à présent, elle est sincère. Peut-être est-ce l’intonation de sa voix, ou bien son regard... ou peut-être bien, plutôt, la façon qu’elle a eue de lui demander s’il leur serait possible de se revoir, après tout cela. Les yeux de Sam glissent sur les mains jointes de la rousse, serrées nerveusement l’une contre l’autre, comme si elle redoutait sa réponse.

Aurait-elle posé cette question si elle n’avait pas joué cartes sur table ? Quel bénéfice tire-t-elle du fait qu’ils puissent effectivement se rencontrer de nouveau, maintenant que les masques ont été retirés ? Aucun, à moins qu’elle ne désire sincèrement le revoir. Cette constatation lui pose une nouvelle interrogation silencieuse. Pourquoi tient-elle tant à le revoir ? Qu’est-ce que ce rendez-vous signifie pour elle ? Sam la retient pour l’instant du bout des lèvres. Il la laissera s’échapper plus tard. Il doit d’abord lui répondre. Correctement. Honnêtement. Et sans lui faire de mal. Car, il le sait, sa réponse est redoutée. Il n’a pas besoin d’être diplômé de Harvard pour comprendre, à l’attitude de Katrina, qu’elle a peur d’entendre sa réponse, ne serait-ce qu’à son regard fuyant, qu’elle détourne dès lors qu’il reprend la parole.

Il fait de son mieux pour s’exprimer avec franchise et diplomatie. C’est compliqué. Bien qu’il ait vu et vécu des choses étonnantes au fil de ses années dans les forces spéciales, il ne s’est jamais retrouvé dans une situation telle que celle-ci. C’est inédit. Délicat. Confusing. Parce qu’il ne s’agit pas d’appliquer froidement une stratégie pour obtenir le meilleur résultat. Il s’agit d’exprimer ce qu’il ressent, à quelqu’un qui, il vient de le comprendre, ne lui est pas si familier. Est-il la victime, désormais... ou bien le coupable ? Doit-il s’en vouloir de ne pas être en mesure de lui répondre un simple « Oui », ou bien sa réponse est-elle légitime ? Ses propres émotions s’emmêlent et il sent de nouveau pointer un début de migraine, fronçant légèrement les sourcils. Il est en train de se passer très exactement ce qu’il a en horreur : faire volontairement du mal à quelqu’un. Faire pleurer quelqu’un ? Le jeune coréen se mord violemment la lèvre en entendant Katrina prendre une profonde inspiration. Par réflexe, il détourne les yeux, les levant de nouveau en direction du ciel aux timides étoiles, pour ne pas risquer de la voir verser une larme à cause de ce demi-refus qu’il vient de lui formuler. A cause de lui, donc.

Sa gorge se noue sous la culpabilité, et il pince les lèvres en poussant un léger soupir, alors qu’elle lui répète simplement qu’elle comprend... sans rien ajouter d’autre. Malgré lui, le militaire esquisse un petit sourire, un peu lointain, sans qu’il sache lui-même s’il s’agit de soulagement, de reconnaissance, ou d’autre chose. Il hésite. Faut-il qu’il ajoute quelque chose à cela ? A son tour, il inspire profondément, et sans tourner la tête dans sa direction, murmure simplement : « Merci. », en esquissant un léger mouvement du menton... un peu comme s’il signait implicitement un accord. Nous verrons, semble-t-il répéter en silence. S’il ne peut deviner les véritables pensées qui traversent l’esprit de la jeune femme à cet instant, le soldat n’en pense pas moins ce qu’il a dit. Ce qu’il vient de découvrir et qui a bouleversé ses repères n’efface pas pour autant le fait qu’il s’est surpris à apprécier petit à petit la présence de Katrina, et qu’il trouverait dommage de perdre ce tout début d’amitié qui commençait à prendre naïvement ses marques.

Mais peut-être... Peut-être n’est-ce pas exactement ce que la jeune femme a en tête, l’amitié ? C’est cette pensée qui s’impose soudain à lui alors qu’il entend de nouveau les commentaires goguenards de ses camarades des Ombres un peu plus tôt. Une pensée qui le surprend et le met mal à l’aise tout à la fois, parce qu’il ne sait pas quoi en faire. Sam ne peut s’empêcher de poser à voix haute cette question d’abord silencieuse. Ses mots sont un peu détournés, hésitants... comme s’il n’était pas certain de vouloir entendre la réponse, et qu’il la redoutait presque autant que Katrina elle-même. Pourtant, le message est clair. Et il ne fait aucun doute que la jeune femme l’a compris, puisqu’il la voit d’abord se figer puis détourner les yeux après l’avoir observé quelques instants. Le jeune coréen se mordille la lèvre, regrettant l’espace d’une fraction de seconde d’avoir posé la question. Il se retient tout juste de lui préciser qu’elle n’est pas obligée de lui répondre. Est-ce bien utile de compliquer une situation qui l’est déjà suffisamment ? A moins que... à moins que la réponse de Katrina, justement, ne vienne apporter à cette équation compliquée un nouvel éclairage ? Inconscient du trouble que ses mots ont suscité chez la jeune femme, Sam sent son cœur manquer quelques battements angoissés, et lutte pour ne pas bouger d’un millimètre, alors que tout son corps répond à un réflexe qu’il a bien du mal à la dominer : la fuite. Mais Katrina a réussi à rassembler son courage pour lui répondre... il n’a donc pas d’autre choix que de conserver assez de courage, lui, pour l’écouter.

Le jeune coréen plisse légèrement le front alors qu’elle commence par lui dire qu’il est différent des autres, et il esquisse une petite moue. Si elle l’a déjà plus ou moins évoqué un peu plus tôt, c’est une idée qu’il n’est pas sûr de saisir vraiment. Different how ? Il est persuadé que ce mot n’a pas le même sens pour elle que pour lui. Oui, il se sent différent. Parce qu’il ne comprend pas les émotions les plus simples. Parce qu’il ne sait pas, la plupart du temps, comment communiquer. Parce que ses réactions sont too much, ou pas assez. Parce qu’il n’est jamais à sa place nulle part. Parce qu’il a toujours l’impression de ne pas être tout à fait adapté à ce monde qui l’entoure. Mais ce n’est pas cela, qu’elle veut lui dire. Le jeune homme pousse un léger soupir à l’explication qui s’ensuit. Elle fait surtout allusion, elle, à la façon qu’il a eue de se comporter avec elle. Normalement, selon lui. Mais probablement pas selon les standards du reste du monde, et du reste de ses clients. Il ne peut s’empêcher de grimacer discrètement alors qu’elle évoque, avec un petit rire, ce qu’il aurait dû vouloir d’elle... L’emmener dans son lit, donc ? Il bat des paupières, interdit. Cette idée ne lui a traversé l’esprit à aucun moment. Et c’est justement ce qu’elle semble avoir d’abord apprécié de sa part. Qu’il la considère comme quelqu’un avec qui échanger sans la moindre arrière-pensée ? Comme quelqu’un, tout simplement ? Il se retient tout juste de hausser les épaules.

Sam fait glisser nerveusement son téléphone entre ses doigts, pensif, et tourne lentement la tête en direction de la jeune femme, l’observant avec une attention plus aiguë... comme s’il voulait vérifier quelque chose, ou remarquait un détail auquel il n’avait pas fait attention jusqu’à maintenant. Pourquoi, d’ailleurs, n’a-t-il pas eu la moindre arrière-pensée jusqu’à présent ? Il ne le sait pas bien lui-même. Peut-être ne fonctionne-t-il pas correctement. N’est-elle pas jolie ? Le jeune soldat s’accorde quelques instants pour détailler les traits du visage de la rousse. Si, bien sûr que si, lui répond son cerveau avec une sorte de pragmatisme qui donne plutôt l’impression qu’il constate un fait. Et ? Et... Il ne sait pas quoi faire de cette information, pas plus que du reste. Le jeune homme se mordille machinalement la lèvre, gêné. Il est différent. Bon, soit. Mais est-ce suffisant ? Cela répond-il à la question qu’il a posée ? Alors que cette pensée lui traverse l’esprit, il voit le sourire de Katrina s’évanouir progressivement, et comprend qu’elle s’apprête à entrer dans le vif du sujet. Il sent une appréhension inexplicable le saisir à la gorge... juste avant qu’elle ne confesse ce qu’il n’était pas sûr d’être prêt à entendre.

Pendant quelques secondes, Sam ne réagit pas. Son visage tourné dans la direction de Katrina, il la regarde sans tout à fait la regarder, interdit. Un peu comme si l’information peinait à être correctement analysée par son cerveau. Error 404. Bug interne. Qu’a-t-elle dit ? Il ne cille pas pendant un temps humainement impossible, alors qu’elle se met en devoir de développer sa réponse, expliquant qu’elle s’est effectivement laissée aller à penser qu’ils pourraient être plus que des amis, raison pour laquelle elle ne voulait plus être payée pour passer du temps avec lui. Afin d’avoir quelque chose de réel. Statufié, le jeune soldat sent sa gorge se nouer, sans savoir pourquoi. Il essaie, en vain, d’analyser les réactions de son corps pour en comprendre le sens. Une nouvelle pointe de culpabilité vient lui taquiner le cœur. Mais de quoi se sent-il donc coupable ? De lui avoir fait croire, fait espérer quelque chose dont il n’avait même pas conscience ? C’est finalement la larme fugitive qu’il voit rouler sur la joue de la jeune femme qui réussit à le sortir très légèrement de sa torpeur, et il cligne des yeux, en esquissant un vague signe de tête, comme pour la rassurer. Je suis encore en vie. Je t’écoute.

Son cœur loupe quelques battements confus alors qu’il tente de saisir l’étrange sentiment qui le fige sur place, et qui lui donne l’impression d’être pris au piège. Il n’a jamais été dans une telle situation jusqu’à présent. La panique menace de le submerger. Que doit-il faire ? Que doit-il dire ? Et... Et surtout, est-il capable de réciproquer ce qu’elle vient de lui dire ? De nouveau, une pointe de culpabilité vient le cueillir à cette pensée, et il déglutit avec difficulté en comprenant soudain ce que cela veut dire. Non, il ne peut pas. N’aurait-il pas réagi différemment, s’il avait, comme elle l’a dit elle-même, éprouvé la même chose ? Pourquoi ce poids sur sa poitrine ? N’aurait-il pas été heureux de l’entendre lui avouer cela ? Peut-être, oui... Peut-être est-elle, bien malgré elle, en train de lui apprendre quelque chose de nouveau. Qu’il y a des choses qu’on ne peut pas forcer. Et certaines qui échappent totalement à notre contrôle. Comme tomber amoureux, par exemple. Un frisson inexplicable lui traverse le dos à cette pensée, puis il reporte son attention sur les paroles de Katrina, dont la petite voix, hésitante, termine son aveu en expliquant qu’elle ne veut surtout pas que cette expérience-là ternissent toutes les autres à venir pour lui.

Cette remarque le fait sourire doucement, avec une certaine tendresse inattendue. Il n’est plus question de mettre en doute, à présent, la franchise et la sincérité de la jeune femme. Le coréen lui jette un regard à la fois surpris et reconnaissant. Il est touché par l’altruisme dont elle vient de faire preuve par cette dernière remarque, qui prouve en quelque sorte la véritable affection de la jeune femme à son égard. Avant tout le reste, elle ne veut pas que ce qu’il vient de se passer l’empêche d’avancer. Cette attention le touche au cœur, et ne fait qu’accentuer le noeud coupable dans sa gorge. Troublé, le jeune homme laisse passer un silence, sans doute un peu plus long et tendu qu’il n’était nécessaire.

Il ne sait toujours pas quoi dire, en réalité. Mais doit-il y réfléchir si longtemps pour autant ? Il a peur de ce qu’il pourrait laisser échapper s’il lui répondait de but en blanc les premières choses qui lui passent pas la tête. Pourtant, la faire attendre ainsi en silence n’en est pas moins cruel.  Sans compter qu’il a l’impression que son cerveau s’est transformé en éponge, et qu’il ne lui sert plus à grand chose de réfléchir à quoi que ce soit désormais. Sam se mord la lèvre et prend une profonde inspiration pour se calmer. « Merci... lâche-t-il finalement du bout des lèvres, en esquissant un petit sourire qu’il tente de rendre rassurant, bien qu’il reste hésitant, presque timide. Merci pour ton honnêteté, Katrina. » Le jeune homme hoche légèrement la tête, comme pour appuyer ses paroles. Sa voix a légèrement baissé d’intensité en prononçant son prénom, et Sam ne peut s’empêcher de détourner les yeux, observant les fissures qui lézardent le trottoir sous ses pieds.

« Je... » reprend-il avant de s’interrompre en fronçant les sourcils. Et maintenant ? Que compte-t-il dire, au juste ? Je suis désolé ? Ne serait-ce pas pire encore, de s’excuser en pareille circonstance ? Et de quoi, d’ailleurs ? Ses mains, témoins traîtres de sa nervosité, continuent à triturer machinalement son téléphone, qu’il finit par glisser de nouveau dans sa poche en poussant un soupir. Le jeune soldat choisit finalement l’honnêteté. « Je ne sais pas quoi te dire... » souffle-t-il alors que ses épaules s’abaissent, comme s’il rendait les armes. Il ferme les yeux un bref instant, puis se force à tourner la tête dans sa direction. Un peu de courage, bon sang. Il se racle la gorge et choisit d’abord de rebondir sur la dernière remarque de la jeune femme : « Ne t’inquiète pas pour moi, dit-il avec une petite moue assurée. C’est vrai que cette situation est... particulière, mais je ne laisserai pas ce qu’il s’est passé ce soir m’empêcher d’avancer, c’est promis. »

Est-ce une promesse qu’il peut tenir ? Il l’espère, en tout cas. Il espère que cette mésaventure ne ternira pas les progrès qu’il a accomplis jusque là. Il sent confusément qu’il peut, au contraire, apprendre quelque chose de cette soirée, même si c’est une des leçons les plus difficiles à intégrer : accepter ce qui n’est pas en notre contrôle. Le militaire laisse passer quelques nouvelles secondes de silence, cherchant ses mots. Les paroles qu’ils vient de prononcer sont les plus simples. Mais il sait qu’elles ne suffisent pas. Ne serait-ce que par respect pour l’honnêteté qu’elle vient d’avoir à son égard, il doit réagir, d’une façon ou d’une autre, à son aveu. L’ignorer, le passer sous silence, serait irrespectueux. Après tout... elle a choisi de se montrer vulnérable en face de lui. Elle a eu le courage de prendre le risque de se dévoiler, quitte à être blessée. Mais voilà... Voilà bien tout le problème. Il ne veut pas lui faire du mal.

« Écoute, je... » commence-t-il avant de butter aussitôt après sur les mots. Il lui est difficile d’organiser ses pensées, et plus encore de les matérialiser dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle. Il essaie cependant, après avoir pris une nouvelle inspiration. « Je te remercie, vraiment, pour tout ce que tu viens de me dire. C’est important pour moi. Tu m’as appris quelque chose d’important. » C’est tout à fait vrai, réalise-t-il au moment où il le formule à voix haute. Il y a une certaine gratitude, dans sa voix, malgré l’hésitation qui demeure, et malgré l’étrange situation dans laquelle ils se trouvent. Ne devrait-il pas plutôt lui en vouloir de l’avoir trompé de la sorte, plutôt que la remercier ? Ce retournement de situation inattendu lui ressemble bien, pourtant.

« La vérité c’est que... reprend-il d’une voix plus basse, tentant de garder courageusement son regard rivé dans la direction de Katrina. Chaque mot prononcé l’angoisse un peu plus, et il craint plus que tout de la voir fondre en larmes à cause de ce qu’il est en train de dire, je n’avais aucune idée de tout ça. De ce que tu ressens. » Sa voix s’éteint sur le dernier mot, et ses joues prennent une légère teinte rosée, embarrassé. Il détourne les yeux. Il a l’impression d’être le dernier des idiots, à présent, pour ne pas s’en être aperçu plus tôt. Et le dernier des idiots, aussi, pour ne pas savoir comment y réagir convenablement. Où est Renjun quand on a besoin de lui ? Mais puisqu’il est question d’honnêteté... « Tu as dit que j’étais différent... continue-t-il en regardant droit devant lui d’un air songeur, mettant l’accent sur ce mot-là avec une petite moue perplexe, mais je crois que ce qui t’as plu, en réalité, c’est juste... C’est juste moi, qui suis inadapté, et qui ne pense pas plus loin que ce que j’ai sous les yeux. » Le jeune homme hausse les épaules d’un air fataliste, avant d’avouer dans un murmure un peu gêné : « Je ne sais pas encore très bien ce que cela veut dire, plaire à quelqu’un. Et... et inversement. » Son cœur s’agite légèrement à cette remarque, comme s’il n’était mystérieusement pas d’accord.

Sam se tait et se mord la lèvre, alors que son regard glisse soudain en direction des mains jointes de Katrina, qu’elle crispe sous la nervosité. Il hésite un bref instant, alors qu’une idée fugitive lui traverse l’esprit. Il a besoin de savoir. De vérifier qu’il ne se trompe pas. Peut-être que s’il effleure les mains de la jeune femme, quelque chose se produira ? Son corps lui confirmera sa première impression... ou bien lui fera comprendre qu’il fait fausse route ? Il ne sait plus à quelle sensation se fier désormais. Doucement, il tend sa main droite et la pose sur les mains de Katrina, serrant très légèrement ses doigts autour des siens, comme pour la rassurer. Le jeune coréen se fige le temps de quelques secondes, comme s’il attendait quelque chose. Si le contact de la peau de la jeune femme contre la sienne n’est pas désagréable, au contraire, même plutôt confortable... il ne se passe rien. Pas de fourmillement le long de son bras. Pas de sursaut de son coeur dans sa cage thoracique. Pas de frémissement traversant sa colonne vertébrale. Juste cette gorge nouée de culpabilité, qui lui fait mal. Il pousse un long soupir et laisse les mots se bousculer sur ses lèvres : « Ce que je veux dire c’est que... Si je n’ai pas donné l’impression de faire comme tous les autres hommes, c’est simplement parce que... parce que cela ne m’a pas traversé l’esprit. Je ne suis pas spécial. Je ne comprends juste rien à rien. » Le militaire esquisse un petit sourire désolé pour souligner sa légère tentative d’humour.

Son sourire s’efface pourtant au profit d’une expression bien plus sérieuse, alors que son regard se voile. Délicatement, il lâche les mains de la jeune femme et revient poser la sienne sagement sur ses propres genoux. Il ne veut pas nourrir les espoirs de Katrina d’un geste qu’elle pourrait interpréter comme une invitation. Cela ne serait pas correct envers elle. « Je crois que... reprend-il alors que les mots suivants se bloquent dans sa gorge. Il sait ce qu’il doit dire, maintenant. Mais ça n’en est pas facile pour autant. Je ne suis pas prêt pour ça. Je ne... Je ne pense pas à toi de cette manière. » Il ferme aussitôt les yeux et inspire profondément, retenant de peu le « Je suis désolé » qu’il failli ajouter à la fin de sa phrase et qui n’aurait fait qu’aggraver les choses.

Sam passe machinalement une main dans ses cheveux et s’entend ajouter précipitamment, avec un petit haussement d’épaules, comme s’il voulait chasser le poids des mots précédents et les noyer dans de nouvelles considérations : « Tu sais... peut-être que tu ne me trouverais pas si génial que cela, si tu... Si tu me connaissais vraiment. » Il grimace en relevant la tête, et sa voix se fait plus profonde alors qu’il termine, dans un murmure désabusé mais tout aussi sincère que le reste : « Il y a tellement de choses que tu ignores à mon sujet, Katrina... Ta vie est déjà bien assez difficile comme cela, ne... ne t’embarrasse pas de quelqu’un d’aussi compliqué que moi. Je ne veux pas te faire du mal. »

Sa voix vacille à la fin de sa phrase. Il est conscient qu’il est sans doute déjà trop tard pour cela. Le jeune homme pousse un nouveau soupir et garde cette fois-ci le silence, perdant encore une fois son regard en direction des imperfections du bitume sous leurs pieds, sans trop savoir, à présent ce qu’il convient de faire. Serait-il maladroit d’écourter la soirée ici même ? Ou plus maladroit encore de rester assis là sans rien faire à ses côtés, après ce qu’elle vient de lui dire, et ce qu’il vient de lui répondre ?  
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MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   - Page 2 EmptyDim 13 Sep - 13:27

Katrina avait joué cartes sur table. Le tout pour le tout, tapis au poker. Avec de grandes chances pour que cela n'aboutisse pas à ce qu'elle espérait tant. Après tout, elle ne pourrait en vouloir à Sam, dans la situation inverse, elle se sentirait surement blessée, et en colère. Elle ne serait sûrement pas restée pour discuter de la chose. Alors la moindre des choses qu'elle pouvait faire, c'était d'être honnête avec Sam qui le méritait amplement. Maintenant qu'elle avait parlé, vidé son sac et son coeur, elle attendait avec anxiété la réponse de Sam. Elle resta donc silencieuse alors qu'il prenait la parole, lui laissant le temps d'organiser ses pensées, ce qu'il souhaitait lui dire. Elle déglutit alors qu'il la remerciait de son honnêteté, avant d'hocher la tête alors qu'il lui promettait de ne pas laisser leur expérience désastreuse marquer ses futures rencontres et relations. Car soudain, elle réalisa que ce qu'avait voulu les amis de Sam pouvait se retourner contre eux, et laisser penser au jeune militaire qu'il ne pouvait pas faire confiance aux futures personnes qu'il rencontrerait, qu'il risquait de se poser la question sur leur sincérité, leur honnêteté, et ça elle ne voulait pas en être responsable. Ce n'était d'ailleurs que maintenant que l'idée l'effleurait. Il aborda ensuite les sentiments qu'elle venait de lui révéler. Elle savait que Sam n'avait pas idée qu'elle le voyait autrement que comme un ami, elle avait fait en sorte de le cacher. Parce qu'elle n'était pas faite pour Sam, elle était juste là pour l'aider à aller de l'avant, à aller vers les autres. C'était elle qui s'était laissée prendre au jeu des sentiments. Au fur et à mesure que Sam lui parlait, elle réalisa que le mot différent qu'elle avait employé, n'avait pas la même définition pour elle que pour lui. Elle ouvrit la bouche, avant de la refermer, préférant le laisser finir. Il l'avait laissée parler et s'ouvrir à lui, elle pouvait lui rendre la pareille. Et puis, l'initiative de Sam qui suivit lui fit perdre, l'espace de quelques secondes ses moyens. Il tendit sa main vers elle, effleurant ses doigts avant de serrer sa main dans la sienne. Katrina déglutit, interdite, ne s'étant pas imaginée qu'il la toucherait ainsi. Son coeur manqua un battement même si elle savait que ce n'était pas là une invitation, même si Sam n'avait rien dit, elle commençait à se dire que les sentiments qu'elle avait pour lui n'étaient pas réciproques...Elle laissa échapper le soupir qu'elle retenait depuis que Sam avait touché sa main lorsqu'il la relâcha et elle serra ses mains l'une contre l'autre, comme pour garder cette sensation le plus longtemps possible. Elle avait rêvé, en éternelle romantique, d'un tel geste de la part du jeune homme, mais pas de cette manière, pas durant cette conversation. Bien qu'elle s'y était préparée, le "rejet" de Sam lui fit mal, même s'il fut doux dans ses mots, dans sa manière de parler. Elle essuya sans attendre la larme qui roula sur sa joue, retenant les autres pour le moment où elle serait dans son petit appartement, seule. Elle n'avait pas à le forcer à voir ça, en plus de tout ce qu'il avait apprit ce soir. Katrina secoua la tête à ses derniers mots, même si en réalité elle ne connaissait qu'un aspect du jeune homme, elle doutait qu'il puisse avoir quelque chose en lui qu'elle pourrait détester, qui pourrait changer ce qu'elle pensait de lui, ou éprouvait. "Sam je..." Elle baissa la tête, prenant une inspiration pour contrôler sa voix. "Tu ne peux pas me faire de mal, cette situation, je m'y suis mise seule dedans." commença t'elle, avant de détourner le regard pour regarder les voitures passant devant eux. "Tu n'es pas inadapté, ou différent..." dit elle, reprenant volontairement ses mots. "Ce que j'ai voulu dire c'est que...j'ai tout fait pour te cacher mes sentiments, tout fait pour que tu n'en saches rien car je savais que mon destin n'était pas d'être avec toi. Ce n'était pas ce qu'on attendait de moi." Elle marqua un temps d'arrêt, repensant à sa rencontre avec les amis du militaire. "J'aurais du réaliser l'erreur de tes amis, les conséquences qu'une telle chose pouvait avoir sur toi. Je pensais juste...aider, je pensais à l'argent que ça pouvait m'apporter aussi. Je n'ai pas pensé que je pourrais m'attacher à toi, je n'ai pas comprit à quel point ce job était différent des autres que j'ai eu. Que j'ai." se reprit elle. "Pour certaines personnes, c'est difficile de voir ce que les autres ressentent, surtout parce qu'ils n'imaginent pas qu'on puisse les apprécier, les aimer de cette manière. Ça vient souvent de l'estime de soi, je m'en suis rendue compte avec mes clients. Il y en a qui sont confidents, et d'autres plus timides, plus inquiets...au final le résultat est le même mais...le chemin est différent pour tout le monde. Il l'est pour toi. Il l'est pour moi aussi." Katrina se tut le temps qu'un couple passe devant eux, avant de tourner la tête pour regarder Sam. "Pour ce que ça vaut, je ne pense pas que tu puisses me faire du mal, preuve en est notre discussion. Je crois que c'est la 'rupture' la moins douloureuse que j'ai vécue." dit elle, riant un peu avant de retrouver son sérieux. "Je comprends que tu aies besoin de temps, pour réfléchir, pour d'autres choses aussi peut être...l'idée de tes amis, c'était ça, te faire réfléchir, te faire avancer. Je suis désolée qu'on soit arrivés là, mais je...j'espère que cela aidera, d'une manière ou d'une autre." conclu t'elle d'une voix douce.
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Sam Park
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MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   - Page 2 EmptyVen 25 Sep - 20:01

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Truth be told

Sam ne sait pas quoi faire. Tout simplement. Il a l’impression que son cerveau n’est plus qu’une éponge, privée d’eau depuis bien trop longtemps. Sa gorge n’en est pas moins sèche, d’ailleurs... et ses mains, à l’inverse, toujours aussi moites. Son corps entier est une sorte de paradoxe dont il ne sait plus comment se servir. Doit-il bouger ? Rester immobile ? Parler ? Se taire ? A-t-il seulement dit ce qu’il fallait ? Le jeune soldat avale difficilement sa salive. Cette soirée l’aura définitivement pris par surprise... à plusieurs reprises. Et en très peu de temps. Ses pensées, confuses, ricochent contre les parois de son crâne en un ping-pong endiablé qui l’empêche de réfléchir convenablement. Comment peut-il y mettre de l’ordre et donner un sens à une situation qui n’en a qu’à peine, dans ces conditions ? Il en sourirait presque d’ironie, s’il l’avait pu. Dire qu’auparavant, il trouvait ces rencontres avec Katrina simples et rafraîchissantes...

Pourtant, ce soir, la jeune femme assise à côté de lui l’a fait passer bien malgré elle à travers une ribambelles d’émotions contradictoires auxquelles il ne s’attendait pas. La déception, la colère, l’agacement, la confusion, la culpabilité... la reconnaissance, aussi, d’une curieuse manière qu’il essaie d’exprimer en la remerciant pour son honnêteté. Il ne sait plus vraiment ce qu’il ressent à son égard, désormais. Lui en veut-il encore de lui avoir caché la vérité, de l’avoir utilisé de cette manière, peu en importe la raison ? Sam pince les lèvres. Non, il n’arrive plus à retrouver cette amertume-là. Quelque chose d’autre l’a remplacée depuis la confession de la rousse, qui l’a plongé davantage dans une confusion vertigineuse.

A présent c’est le poids d’une étrange culpabilité, maladroite, qui pèse sur sa poitrine et qui courbe ses épaules alors qu’il tente de lui offrir doucement la réponse la plus honnête et la plus respectueuse possible. Sa gorge se noue en la voyant entrouvrir la bouche, sans pour autant l’interrompre. Elle choisit de l’écouter jusqu’au bout, malgré l’hésitation qu’on remarque sans peine dans la voix du jeune soldat, et l’angoisse qui teinte le moindre des mots qu’il prononce. Jamais il ne s’est retrouvé dans une situation telle que celle-ci. Sam a d’ailleurs bien du mal à y croire lui-même, et lutte pour ne pas cligner des yeux trop souvent, dans l’espoir illusoire de se réveiller d’un mauvais rêve. Il a peur de faire tout de travers, bien sûr. Il a peur, surtout, que son incapacité à communiquer et à comprendre les sentiments d’autrui ne la blesse inutilement. N’est-ce pas ironique, au fond, quand, quelques instants plus tôt, c’est elle qui l’avait blessé en lui avouant la vérité quant à la raison de leur rencontre ? Sam n’en a plus conscience à présent. Il ne peut se permettre d’analyser plus en détail tout ce qu’il s’est produit (pas encore, en tout cas), par crainte de prendre aussitôt ses jambes à son cou sans demander son reste. Il choisit de se concentrer sur une pensée simple. Un but, un seul, clair et précis. Ne pas la faire pleurer.

Difficile, quand son corps n’en fait qu’à sa tête, et qu’il se surprend à poser sa main sur celle de Katrina... comme pour s’assurer de quelque chose. Il se mord la lèvre, en lisant sans peine la surprise sur le visage de la jeune femme, qui perd un instant ses moyens. Lui-même, en écho, est traversé d’un vague éclair de panique. Peut-être n’aurait-il pas dû. Ce geste inattendu va-t-il compliquer les choses pour elle ? Pourtant, il fallait qu’il soit sûr, avant de lui répondre. S’il ne fait pas suffisamment confiance aux aléas compliqués de son cœur, il se fie plus aisément aux sensations que lui transmet son corps, bien qu’il ne les comprenne pas toujours. Celle-ci est claire, cependant. Le jeune soldat pousse un soupir qui rejoint sans le vouloir celui que Katrina laisse échapper au moment où il relâche ses mains. Aurait-il préféré se tromper ? Non. Ce n’est pas l’origine de ce vague à l’âme qui le saisit, alors qu’il ne peut s’empêcher de remarquer du coin de l’œil la façon douloureuse avec laquelle Katrina serre ses mains l’une contre l’autre une fois qu’il s’est éloigné. La pierre coincée dans sa gorge tombe jusqu’au fond de son estomac. Je suis désolé... aurait-il envie de répéter en boucle, en sachant pertinemment que le dire, ou seulement le lui montrer, ne fera qu’empirer les choses.

Le jeune homme se mord violemment l’intérieur de la joue. C’est l’impasse dans laquelle ils se trouvent, qui lui fait mal et accentue d’abord sa culpabilité envers elle. Il ne supporte pas cette impression d’impuissance. Cette absence de solution. Cette certitude inadmissible de ne rien pouvoir faire qui résolve le problème. De ne pas avoir de véritable contrôle sur ce qu’il ressent... ou ne ressent pas. Le coréen jette à Katrina un regard en coin à la fin de sa diatribe, sans trop savoir lui-même pourquoi. Il a cru remarquer le geste rapide de la jolie rousse, pour essuyer une larme fugitive sur sa joue, et ce constat bloque un instant sa respiration dans sa gorge. Ne pas la faire pleurer. Fail. Sam inspire profondément mais n’ajoute rien, détournant habilement les yeux du visage de la jeune femme. Que pourrait-il dire de plus, au fond ? Il a senti à ses réactions, et à cette façon qu’elle a eue de secouer la tête alors qu’il lui faisait remarquer qu’elle ne l’apprécierait sans doute pas autant si elle le connaissait vraiment, qu’elle a encore des choses à dire. Que c’est son tour, à présent.

Le jeune soldat esquisse une petite moue peu convaincue, en l’entendant lui répondre d’abord qu’il n’est pas celui qui risque de lui faire du mal, et qu’elle s’est mise seule dans cette situation. Il comprend ce qu’elle entend par là, bien sûr. Peut-être aurait-il répliqué la même chose, à sa place. Mais tout comme il n’est pas en mesure de maîtriser ce qu’il ressent... comment le pourrait-elle ? Sam secoue très légèrement la tête sans rien répliquer cependant, avec une sorte de fatalisme qu’il accompagne d’un petit haussement d’épaules désabusé. Au fond... Peut-être n’y a-t-il personne à blâmer. Peut-être est-ce précisément pour cela que cette situation le dépasse et le frustre à ce point. Parce qu’il n’y a pas de coupable à accuser ? « Hmm... » laisse-t-il simplement échapper en guise de réponse, comme pour lui signifier qu’il n’est pas tout à fait d’accord sur le fait de la laisser porter le blâme de la sorte, mais qu’en l’absence d’un véritable coupable, il ne sait quoi ajouter. Il relève la tête et, imitant sans le vouloir l’attitude de Katrina, laisse son regard errer sur les mouvements répétitifs des voitures et des passants qui défilent sous leurs yeux... comme s’ils ne faisaient pas tout à fait partie du même monde.

Sam arque un sourcil en entendant Katrina reprendre les mots qu’il a employés lui-même pour se qualifier quelques instants plus tôt. Inadapté. Différent... Il ne l’est pas, lui dit-elle. Le jeune soldat esquisse une petite grimace, pour montrer sa désapprobation sans la manifester à voix haute, puis tente un très léger sourire en coin, malgré tout reconnaissant. Il comprend ce qu’elle essaie de faire, en réalité. Le rassurer, le réconforter à son tour. Mais elle ne le connaît pas. Elle ne sait pas. Il y a tellement de choses qu’elle ne sait pas. Comment pourrait-elle le deviner ? Le coréen se contente de pousser un léger soupir las et hoche doucement la tête, alors qu’elle rejette une fois de plus la « faute » sur elle-même, expliquant que s’il n’a rien vu, c’est uniquement parce qu’elle a su correctement cacher ce qu’elle ressent. Non, ce n’est pas toi, c’est moi... est-elle en train de prétexter avec un altruisme et une maturité qui forcent le respect. Le militaire cligne des yeux et inspire profondément, ses épaules se soulevant sous la longue respiration qu’il prend... puis il fronce malgré lui les sourcils au mot « destin » qui sonne étrangement à ses oreilles, et qu’il ne s’attendait pas à entendre de sa part. Destin. Un mot à la fois rassurant et terrifiant. Un mot qui laisse penser qu’ils n’ont jamais rien contrôlé. Qu’ils ne contrôleront jamais rien. Un frisson remonte le long de sa colonne vertébrale, et il ne peut s’empêcher de lâcher bien malgré lui, en tournant subitement la tête dans sa direction : « Tu... Tu crois au destin ? Je veux dire... Tu penses qu’on n’était pas destinés à être ensemble ? ». Ce n’est pas un reproche, moins encore un jugement... mais bien une interrogation sincère qu’il n’est pas difficile d’entendre au ton incrédule que le jeune homme vient d’employer.

Aussitôt après, il secoue la tête et chasse sa remarque d’un petit geste de la main pour la laisser continuer, pinçant les lèvres d’un air contrit, comme pour s’excuser de l’avoir interrompue alors qu’elle n’en avait vraisemblablement pas terminé. Peut-être a-t-il mal compris, tout simplement. Peut-être ne voulait-elle pas tant parler de destin que de la raison pour laquelle on l’a engagée au départ. Ce mot, de nouveau, le dérange et ranime quelque peu l’agacement et l’impression de trahison et de déception qu’il a ressentie un peu plus tôt. Les paroles de la jeune femme ne l’aident pas davantage à chasser le goût amer qui revient envahir sa bouche à mesure qu’elle exprime ses regrets à l’idée de ne pas avoir tout de suite réalisé à quel point cette idée-là n’était pas la bonne. Euphémisme, quand tu nous tiens... Sam pousse un soupir, sans l’interrompre cette fois-ci. Il n’est pas sûr d’avoir envie d’évoquer à nouveau ce sujet si complexe et si malaisé. Nerveusement, il tort ses doigts les uns dans les autres, et se contente de hocher la tête en silence, alors qu’elle répète ce qu’il a déjà compris et accepté... Que son intention n’a jamais été de lui faire du mal, et qu’elle n’avait pas prévu qu’ils en arrivent là. Il esquisse un petit sourire en coin. « Je sais... Je comprends. » murmure-t-il presque machinalement, répétant avec douceur ce qu’il lui a répondu un peu plus tôt. Il y a une certaine fatalité, de nouveau, dans le ton de sa voix. Un peu comme si le jeune homme avait désormais accepté la farce de ses camarades de l’O.N.U comme un fait inéluctable, dont Katrina n’était rien d’autre que l’outil. Le coupable n’est pas le couteau, mais celui qui le tient, pas vrai ? « Tu ne pouvais pas le deviner à l’avance. Pas sans me connaître vraiment. » constate-t-il ensuite avec un petit haussement d’épaules désabusé. S’il n’est pas possible de revenir en arrière, et si désormais sa rencontre avec la jeune femme est teintée de la couleur terne du mensonge, il semble vouloir raisonner avec une certaine philosophie à présent. Elle n’y est pas véritablement pour quelque chose. Et si elle semble s’en vouloir encore, lui, n’arrive plus à ressentir la moindre animosité à son égard. Pas après ce qu’elle lui a dit.

Après tout, d’eux deux... Elle est probablement celle qui regrette le plus, pas vrai ? Il pince les lèvres alors que son coeur se serre soudain de compassion à l’égard de la jeune femme. Les regrets sont inutiles, aurait-il envie d’ajouter sans le dire, sachant pertinemment que cela n’aura pas le moindre effet sur la culpabilité qui émane encore de la rousse. Il n’en est que trop conscient, lui qui modèle sa vie de regrets passés au lieu de songer à ce qui peut se trouver juste devant lui. Ce n’est certainement pas à lui de lui faire la leçon. Sam se rassoit un peu plus confortablement, calant son dos contre le dossier du banc et glissant ses mains dans ses poches pour ne plus avoir à les tordre l’une contre l’autre. S’il a l’air un peu ailleurs, il écoute attentivement les paroles de Katrina... et finit par tourner la tête vers elle alors qu’elle explique que certaines personnes ont bien du mal à saisir les sentiments d’autrui, ou bien à accepter qu’on les apprécie pour ce qu’ils sont. Malgré lui, le cœur de Sam interrompt momentanément ses battements et il entrouvre la bouche, en la fixant avec davantage d’intensité. Ce qu’elle dit résonne en lui d’une étrange évidence. Cela vient de l’estime de soi... Le jeune coréen cligne des yeux. Sans le vouloir, Katrina a touché du doigt une des raisons qui le coupe du reste du monde. Le mur le plus épais. Celui qu’il a construit seul et qui l’étouffe à présent. Il ne mérite pas qu’on l’apprécie à ce point. I don’t deserve to be loved. C’est stupide, pas vrai ? Ridicule. Mais il n’a jamais su tout à fait se débarrasser de cette certitude, avec laquelle il semble vouloir se punir de quelque chose. Peut-être est-ce aussi la raison pour laquelle les sentiments de Katrina l’ont mis ainsi au pied du mur ? Parce qu’il ne les imaginait pas possibles, ne serait-ce qu’un seul instant ? Ils ne sont pas les seuls. Le temps d’une fraction de seconde, Mercy traverse ses pensées, et il secoue la tête, pris de court. « C’est... vrai. » approuve-t-il le plus brièvement du monde, et d’une voix un peu ailleurs, avant d’ajouter sans tout à fait le vouloir : « Merci. » De quoi, au juste ? Il n’en sait rien. D’avoir compris quelque chose qu’il se refuse à admettre. De le forcer à affronter ce quelque chose en mettant des mots sur ce qui l’effraie et le retient ?

Sam soupire de nouveau alors que Katrina se tourne finalement vers lui pour le regarder. Courageusement, il affronte cette fois-ci son regard, espérant de tout cœur ne pas y voir perler des larmes qu’il ne supporterait pas de voir couler. Au contraire, la jeune femme se met à rire très légèrement en expliquant qu’il s’agit de la « rupture » la moins douloureuse qu’elle ait vécue. Malgré lui, le jeune coréen se met à sourire timidement en retour, comme vaincu par l’étrange aplomb dont elle fait preuve malgré la teneur de leur conversation. La façon qu’elle a de gérer la situation force l’admiration... et il sent confusément que c’est aussi à cause de lui, qu’elle réagit de la sorte. A-t-elle compris qu’il ne supporterait pas de la voir pleurer ? S’en empêche-t-elle par égard pour lui ? Il fronce légèrement les sourcils et ne peut s’empêcher de murmurer en réponse, du bout des lèvres : « Je veux bien te croire, Katrina... Mais s’il te plaît, ne fais plus semblant, d’accord ? Tu n’as plus besoin de faire semblant, maintenant. » Le jeune homme esquisse un petit mouvement du menton d’un air entendu, en la fixant avec un regain d’intensité. Pleure si tu as besoin de pleurer, lui dit-il à demi-mot. Crie si tu as besoin de crier. Va-t-en si tu ne peux plus rester. Ne t’en empêche pas simplement pour moi. Surtout pas.

Puis le militaire ferme les yeux sans pour autant cesser d’écouter les dernières paroles de Katrina, qui conclut en acceptant de nouveau qu’il ait besoin de temps pour y réfléchir. Ou plus exactement, pour accepter, digérer tout ce qu’il vient d’apprendre. Et éventuellement, pour régler ses comptes avec ses camarades, que la jeune femme tente une dernière fois de défendre en lui assurant que la manoeuvre en elle-même était pétrie de bonnes intentions. Il n’en doute pas vraiment, au fond. Mais au final, qu’est-ce qui compte le plus ? L’intention louable, la manière de s’y prendre... ou le résultat obtenu ? Quel est-il, d’ailleurs, ce résultat ? Le jeune homme n’en a pas la moindre idée, et c’est avec une petite moue perplexe qu’il accueille les derniers mots de Katrina. J’espère que cela aidera... « Je l’espère aussi... » réplique-t-il d’un air dubitatif, sans en avoir tout à fait conscience, manifestant à voix haute la pensée qui vient de lui traverser l’esprit à ce moment précis. Il est bien trop tôt pour le dire, en réalité. Pour l’instant, les informations qu’il vient d’obtenir forment une masse opaque et inextricable à l’intérieur de son cerveau. Il n’a pas menti tout à l’heure, lorsqu’il lui a demandé du temps. Pas seulement pour comprendre toutes les implications de ce que cette soirée lui a fait réaliser... Mais aussi vis-à-vis d’elle. Sam bat des paupières, rouvrant subitement les yeux. Il n’est pas seul dans cette histoire. Elle aussi, a son mot à dire, non ?

« Et toi ? s’entend-il demander dans un éclair de lucidité, en tournant de nouveau la tête dans sa direction, maintenant que... Maintenant que tu sais ce que je ressens, est-ce que ta question reste la même ? Est-ce tu es sûre que tu souhaites toujours me revoir, plus... plus tard ? » Il ne sait pas très bien lui-même pourquoi il a buté sur les derniers mots. Cette conversation n’est tout simplement pas sa tasse de thé, encore moins dans une langue qui ne lui est pas si naturelle. Il ne sait pas comment exprimer ce qu’il voudrait lui dire. Qu’elle aussi, a bien évidemment la légitimité d’exprimer ce qu’elle ressent. Après ce qu’il vient de répondre à sa confession, n’est-elle pas en droit, elle aussi, de refuser de le revoir, s’il décidait finalement, plus tard, de conserver ce début d’amitié entre eux ? Ne serait-ce pas plus douloureux pour elle ? « Je veux dire... ajoute-t-il sans bien savoir, en réalité, comment reformuler ce qu’il veut dire, justement. Si moi, j’ai le droit de te demander du temps pour y réfléchir et digérer tout ce qu’il vient de se passer avant de te revoir... Tu as le droit, toi, de me demander de ne plus te contacter du tout, tu sais ? »

Son regard se fait à la fois compréhensif et interrogateur, alors qu’il semble retourner littéralement la question en direction de la jeune femme. Quoi qu’elle réponde, l’expression soudain posée et presque docile du militaire prouve qu’il ne lui en tiendra pas rigueur, peu importe sa décision. Un peu comme si... Comme s’il attendait simplement un ordre, qu’il exécutera sans discuter, par respect pour les sentiments de Katrina. La balle semble avoir changé de camp, désormais. Si tu me le demandes, je ne reviendrai pas, promis, semble-t-il vouloir lui dire, un léger sourire encourageant au coin des lèvres.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   - Page 2 EmptyMar 13 Oct - 9:20

A la question de Sam, Katrina ouvrit la bouche, sans pour autant répondre, la refermant peu après. Le destin avait voulu qu'elle se retrouve ici, dans cette ville pour poursuivre ses rêves. Son destin avait voulu qu'elle ait des problèmes de visa, qu'elle fasse certaines choses pour pouvoir rester ici, des choses qu'elle n'aurait jamais imaginé faire avant tout ça. Le destin pouvait être cruel avec les gens, mais il pouvait aussi permettre de belles choses. Parce que malgré ce qu'il était entrain de se passer avec Sam, malgré la douleur sourde qui lentement s'insinuait en elle alors qu'elle comprenait que le militaire ne retournait pas ses sentiments, elle était heureuse de cette rencontre, de ses souvenirs partagés avec Sam. C'était étrange comme sensation, bien que sur le moment, elle ne s'attardait pas sur le 'positif' de la chose. "Pour être honnête...je ne sais pas Sam, le destin on ne le contrôle pas, on peut peut être le forcer mais..." Elle haussa des épaules, n'ayant pas la réponse à cette question. Peut être que ce qu'ils se disaient actuellement, cette dernière conversation avant un long moment, était le moyen du destin pour clore les choses, du moins ce chapitre dans leur relation. Peut être le destin leur réservait il autre chose dans un futur plus ou moins proche, personne ne pouvait le prévoir. "Certes mais...j'aurais du me dire que ça n'allait pas finir bien, qu'un tel secret finirait par éclater tôt ou tard. Preuve en est ce qu'il s'est passé ce soir." Si elle avait été plus prudente, jamais ils n'auraient été dans cette situation où la vérité avait éclaté au grand jour. Mais ce qui était fait était fait, et ils ne pouvaient pas revenir en arrière, même s'ils le voulaient tous les deux. Néanmoins, Katrina se sentait libérée d'un poids, elle pouvait être honnête, complètement, avec Sam, qu'elle considérait comme un ami, et même plus au vu de ses sentiments. Mais si déjà ils parvenaient à rester amis, ce serait déjà un exploit au vu des choses entre eux. Sam cependant ne semblait plus montrer de signes de colère contre elle, ou de dégoût, ou encore de haine, ce qui semblait être pour la rousse un grand pas en avant. Ses paroles suivantes, alors qu'elle évoque la 'rupture' entre eux, lui font l'effet d'une bombe, son corps se mettant soudain à trembler légèrement à l'émotion qui monte en elle, que Sam accepte qu'elle libère devant lui. Sauf qu'elle ne le veut pas. Sa peine et sa tristesse sont à elle, et Sam n'a pas à gérer ça, d'autant qu'elle est la fautive. Si ça n'avait pas été le cas, Sam aurait eu droit à la fureur des grands jours, mais non, ça elle ne se le permet pas, ne se l'autorise pas. Et même si Sam l'autorise maintenant à se laisser aller, à ne plus prétendre, elle ne peut s'y résoudre. "C'est gentil Sam..." commence t'elle avant de prendre une inspiration. "Mais par respect pour toi je ne peux pas, tu n'as pas à subir ça, ma tristesse et le reste." dit elle, dans un souffle car elle a du mal à contrôler ses émotions, telles un torrent d'eau qui déferle contre le barrage qu'elle a mit en place dans son esprit. Non, elle ne veut pas craquer. Elle fronça des sourcils à sa question suivante, que Sam expliqua évoquant le fait qu'elle aussi ait besoin de temps. Elle était assez surprise qu'il lui propose, qu'il lui en parle. Car après tout c'était lui qui était floué dans l'histoire, pas elle non ? "Je...je ne sais pas." commence t'elle avant de s'humecter les lèvres. "Enfin oui oui...je crois que moi aussi je vais avoir besoin de temps. Pour digérer tout ça, tout ce qu'on s'est dit ce soir." reprit elle, souriant légèrement avant de perdre son sourire. "Tomber amoureux de quelqu'un, c'est facile...mais ne plus être amoureux, c'est tout autre chose et je...oui pour être honnête, si on continuait à se voir je crois que je ne pourrais pas y arriver." reprit la rousse. Car en dehors de ses clients, elle ne voyait personne d'autre, pas de potentiel compagnon ou compagne alors il était clair que ses sentiments pour Sam n'allaient pas disparaître d'une seconde à l'autre. Pas temps qu'ils se voyaient, ce qui de toute manière ne serait pas possible, Sam partant pour sa mission bientôt. "Mais je...je ne veux juste pas qu'on se perde de vue, tout court...d'accord ?" demanda t'elle, sentant sa gorge se serrer à cette idée, que cette soirée serait la dernière que ce fameux destin leur accorderait.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)    [Flashback] Truth be told (feat. Katrina Meierovics)   - Page 2 EmptyDim 15 Nov - 15:47

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Truth be told

Le regard rivé en direction du ciel, qu’il n’observe pas vraiment, Sam perçoit les mouvements de la jeune femme à ses côtés, dans sa vision périphérique. Il penche imperceptiblement la tête sur le côté avec une très légère moue, alors qu’elle entrouvre la bouche, comme prise de court par sa question. Le destin... Une bien grande question, en réalité, et probablement bien trop philosophique dans une situation telle que la leur. Essaie-t-il simplement de les détourner tous les deux du véritable problème auquel il ne veut pas avoir à faire face ? Peut-être. Peut-être est-il plus facile de tergiverser sur la notion de fatalité que d’accepter une vérité qui le plonge de la confusion, le malaise, et la culpabilité. Une vérité qu’il a encore bien du mal à accepter comme telle, tant elle lui semble à des années-lumière de sa réalité : que la jeune femme, juste à côté de lui, éprouve des sentiments pour lui. Pour quelqu’un comme lui. Il aurait presque voulu lui demander pourquoi, tant cette idée lui paraît absurde, mais la question meurt sur ses lèvres, et il se contente de crisper légèrement ses doigts à l’intérieur de ses poches, alors qu’elle tente finalement de répondre à sa question. Le destin ne se contrôle pas, bien qu’on puisse essayer de s’y opposer, souffle-t-elle, portée par une certaine évidence qui le fait hausser les épaules avec une petite grimace. Puis frissonner. Voilà précisément ce qu’il a bien du mal à accepter. Ne pas contrôler ce qui lui arrive. Peut-être est-ce la raison pour laquelle cette notion de fatalité le dérange. Parce qu’elle ne laisse pas la place au choix. Parce qu’elle suppose aussi que tout ce qui lui est arrivé devait arriver. Comment pourrait-il l’accepter ainsi ? A ses yeux, ce qui se produit est avant tout le fruit d’un choix. Bon, ou mauvais, peu importe. Il est prêt à en prendre l’entière responsabilité. Un peu trop, d’ailleurs, lui feraient remarquer ses camarades s’ils avaient pu interrompre le court de ses pensées en cet instant précis.  

Le jeune militaire pince légèrement les lèvres, et se contente de lâcher un nouveau : « Hm... » songeur, assez difficile à interpréter... Un peu comme s’il comprenait ce qu’elle voulait dire par là, mais sans tout à fait partager son opinion sur la question. Il n’ajoute rien, cependant. Il est conscient que sa remarque, à lui, n’avait d’autre but que de trouver une porte de sortie à une conversation délicate et compliquée, qui lui donne l’impression d’évoluer sur un fil, suspendu à quelques centaines de mètres au-dessus du vide. Or, cela ne serait pas honnête envers elle, pas après son aveu. Sam secoue doucement la tête tandis que Katrina persévère et assume avec un certain courage la part de responsabilité qui lui revient dans cette étrange situation, en terminant son mea culpa. Le coréen inspire profondément, sans rien ajouter, de nouveau. La surprise et la confusion ont remplacé l’impression première de trahison qu’avait d’abord fait naître la révélation de Katrina à propos de leur véritable rencontre. A présent, il n’éprouve plus vraiment ce début de colère et de déception, il ne sent plus tout à fait ce goût amer au fond de sa gorge, relégué au second plan d’un problème bien plus immédiat... à la place, c’est la culpabilité qui gagne du terrain, et qui le pousse bien malgré lui à minimiser les mensonges par omission de la jeune femme à son égard. Pourtant, la partie pragmatique de son cerveau ne peut nier le rôle qu’elle a joué dans ce qui est arrivé. Si elle n’en est pas l’instigatrice, elle en a été le moyen. Elle a accepté la mission que lui ont confié ses camarades de l’O.N.U. Elle a choisi. Et il ne peut pas lui enlever cette part de responsabilité-là. Elle semble vouloir pleinement l’assumer face à lui, un peu comme si... Comme si elle en avait besoin. Par respect, il sait qu’il doit la laisser faire. Et accepter ses excuses comme telles.

Alors, Sam hoche doucement la tête en guise d’approbation, et esquisse un très léger sourire compréhensif. D’accord, semble-t-il répliquer d’un regard qu’il glisse dans sa direction. Je comprends, et j’accepte tes excuses. « C’est vrai,  tu aurais pu, concède-t-il d’une voix douce et pragmatique, dénuée de toute animosité, c’était un choix. Tu l’as fait. Maintenant, c’est à toi et à moi de décider ce qu’on en fait. » Il ne s’agit pas tant d’accuser la jeune femme d’avoir fait le mauvais choix, que d’accepter les regrets qu’elle exprime et de les entendre comme tels. Et... et de se demander ce qu’il convient de faire, à présent. Aussi bien elle, que lui, d’ailleurs.

Il est bien tenté, pour sa part, de rester à vie sur ce banc, prostré, les mains dans les poches et le regard en direction du ciel, en espérant que cette situation se résolve d’elle-même, par l’intervention d’un quelconque deus ex machina. Stratégie communément appelée le déni... ou la fuite. Pourtant, malgré son envie proprement enfantine de fermer les yeux et d’espérer que tout ceci ne soit qu’un mauvais rêve, il reste plus que conscient de la présence de la jeune femme et des bouleversements qu’il a provoqués en elle alors qu’il a tenté maladroitement (et sans doute pas très honnêtement non plus, bien qu’il ne s’en rende pas compte) de lui faire comprendre qu’il ne sait pas ce que cela veut dire, avoir des sentiments pour quelqu’un. Il est sensible aux efforts qu’elle semble fournir pour retenir un torrent d’émotions, que filtre à peine la lueur dans ses yeux et le tremblement dans ses mains. Plus que la peine qu’il lit dans son regard, c’est la façon que Katrina a de la contenir qui lui fait mal et redouble sa culpabilité. Raison pour laquelle il finit par lui laisser entendre qu’elle n’a plus besoin de faire semblant. Qu’elle peut pleurer si elle le souhaite. Qu’il ne lui en voudra certainement pas. Bien qu’en réalité, son cerveau commence déjà allumer tous les voyants rouges et à monter l’état de panique à son niveau maximal, en se demandant ce qu’il pourrait bien faire, si jamais la jeune femme éclatait bel et bien en sanglot devant lui. Pourtant, elle ne le fait pas.

A la place, elle lui répond bravement que ça ne serait pas juste envers lui, et qu’elle ne peut se permettre de le lui faire subir. Le temps d’une brève seconde, cette considération et cette humilité le prennent de court et le touchent au cœur. Il entrouvre la bouche... et ne trouve rien à dire. Il a senti, pourtant, la difficulté avec laquelle Katrina a prononcé cette phrase, et son souffle tremblant qui accompagne ses mots, un peu comme si elle était à deux doigts de craquer malgré tout. Cela lui serre le cœur et lui noue la gorge, à tel point que les mots suivants meurent sur ses lèvres, et qu’il se contente d’un nouveau hochement de tête reconnaissant. Merci, aurait-il voulu dire. Mais il a soudain peur que le moindre mot de plus (ou de trop, plutôt), ne laisse finalement couler les larmes encore emprisonnées dans les yeux de la rousse, et les sanglots dans sa gorge. Le temps d’une fraction de seconde, son corps se demande s’il est censé faire quelque chose. Mais... mais quoi ? Statufié, le jeune militaire ne bouge pas d’un millimètre, avec l’impression lancinante que bouger, ou bien dire quelque chose, risquerait de provoquer une nouvelle catastrophe. Le mieux ne serait-il pas justement qu’il s’en aille ? Pour elle aussi bien que pour lui ?

C’est ce qu’il tente de lui demander finalement, le plus doucement possible, comme s’il avait toujours aussi peur de briser les dernières défenses qui empêchent la jeune femme de fondre en larmes. L’idée seule d’être à l’origine du mal être de Katrina le fait frissonner, et sa culpabilité revient à la charge. C’est par respect, finalement, qu’il lui laisse le choix. Si, de son côté, il lui a demandé du temps avant de prendre la moindre décision et de considérer conserver ce début d’amitié pour l’instant ternie par ce qui vient de se passer, il ne peut ignorer que les sentiments de Katrina à son encontre changent la donne. Patient, il glisse un regard dans sa direction alors qu’elle semble d’abord surprise qu’il lui ait posé la question... Si surprise, d’ailleurs, qu’elle ne sait pas vraiment comment lui répondre. Sam esquisse une petite moue à la fois compréhensive et encourageante, puis hoche la tête en guise d’approbation, alors qu’elle lui répond sensiblement ce qu’il lui avait demandé, lui aussi, un peu plus tôt. Du temps, donc. « D’accord... » répond-il dans un souffle, comme s’il avait peur que son mouvement de tête ne suffise pas.

Du temps, ils en auront, quoi qu’il en soit, puisqu’il part très bientôt en mission et ne sera pas de retour avant au moins trois mois. Cela suffira-t-il ? Tant de choses peuvent se passer, en trois mois. Il secoue la tête pour s’arracher à ses pensées, et remarque du coin de l’œil que le très léger sourire de Katrina s’efface aussi rapidement qu’il est apparu. Son cœur se serre inexplicablement alors qu’il entend la jeune femme expliquer que tomber amoureux de quelqu’un est quelque chose de très facile... l’inverse, en revanche, nettement moins. Tomber amoureux. Ces deux petits mots, si étrangers à ses oreilles comme au reste de son être, lui font l’effet d’une révélation. Pourquoi provoquent-ils ce léger frisson d’appréhension qui traverse sa colonne vertébrale ? Pourquoi se sent-il soudain mis à nu par un sentiment qu’il ne comprend pourtant pas ? Pourquoi se sent-il soudain d’autant plus concerné par ce qu’elle dit ? Tomber amoureux...

Son cerveau le titille encore quelques instants, et son regard se perd dans le vide. « Je comprends, répond-il enfin, presque mécaniquement, alors que son esprit est encore un peu ailleurs. Je comprends tout à fait. » Comprendre n’est sans doute pas le terme approprié, en réalité. Comment le pourrait-il, lui qui lutte encore avec la définition même de « tomber amoureux » ? Mais il respecte la décision de la jeune femme, et esquisse un mouvement du menton en guise d’approbation, pinçant légèrement les lèvres. « Je te laisse cette décision, ajoute-t-il posément en reprenant une contenance. Je ne te contacterai pas. Ce sera à toi de le faire. Ou pas. Si tu en as envie. » A présent qu’il est question de prendre des décisions concrètes et matérielles, il semble s’exprimer avec davantage d’aplomb et une certaine logique. « Si jamais je ne suis pas encore prêt à ce moment-là, reprend-il avec un haussement d’épaule, je te le ferai savoir. » Le jeune militaire se redresse, et tente bien malgré lui un petit trait d’humour, mécanisme de défense et de fuite qu’il ne peut maîtriser : « Finalement, ma mission tombe à pic. Tu es débarrassée de moi pendant au moins trois bons mois. » Sam souligne sa remarque d’un clin d’œil, accompagné d’un petit sourire rassurant... qui s’efface légèrement alors que la jeune femme ajoute d’une voix tremblante qu’elle n’est pas encore résolue à ne plus jamais le voir.

Le temps de quelques secondes, Sam se fige et entrouvre la bouche. Que dire ? A-t-elle raison ou tort ? Ne serait-ce pas mieux, pour elle, finalement, qu’il disparaisse tout bonnement de sa vie ? Et lui... Que veut-il vraiment ? Peut-il toujours la considérer comme cette future amie qu’il croyait possible et dont la présence autrefois était simple et confortable ? Il pousse un léger soupir et laisse passer quelques secondes de silence. Finalement, il pivote dans la direction de la rousse, pour lui faire face, et tente un nouveau sourire entendu. « Promis. » répond-il avec un petit mouvement de tête. Puis il inspire profondément, et prend quelques secondes de plus pour laisser le silence envelopper une promesse qu’il essaiera de tenir du mieux qu’il peut, si elle le désire vraiment. Au bout d’un temps dont il n’a pas vraiment conscience, il se relève finalement du banc avec lequel il avait pourtant l’impression d’avoir fusionné et se racle un peu maladroitement la gorge. Il est conscient qu’il doit à présent prendre congé d’elle. Que ce dernier mot prononcé est le point final d’une discussion complexe qui l’a fait passer par une pléthore d’émotions auxquelles il ne s’était pas attendues. Mais comment s’y prendre ? Personne ne lui a jamais expliqué la façon dont on met fin à un date qui n’en est pas un mais qui en était un quand même, avec quelqu’un qu’on a payé pour le rencontrer et qui éprouve cependant des sentiments véritables à son égard. Wow. Un résumé complexe qui a bien failli lui griller quelques neurones au passage. Même Renjun n’aurait pas pu prédire ce genre de situation, bien qu’il s’en sortirait sans doute un peu mieux que lui, à présent.

« Je... commence-t-il en pivotant sur ses talons pour faire face à la jeune femme. Je vais y aller, maintenant. » L’annonce paraît sans doute un peu plus solennelle que nécessaire, et, politesse de son pays oblige, il courbe l’échine en face d’elle, esquissant une légère révérence, en ajoutant d’une voix hésitante : « Prends... prends soin de toi. » Le jeune homme tente un petit sourire timide, sort une main de sa poche et l’agite très légèrement en guise de salut... et de conclusion. « Au revoir, Katrina. » ajoute-t-il dans un souffle, avant de se mordre la lèvre, le regard fuyant, et de pivoter sur lui-même, cherchant la direction dans laquelle il est venu afin de retrouver sa voiture. Il inspire profondément et rentre la tête dans les épaules, noyant la moitié de son visage dans son écharpe, en se forçant à s’éloigner d’un pas calme mais assuré, sans se retourner. Chaque enjambée ne le libère pas pour autant du brouillard confus des émotions que cette entrevue a provoqué en lui. Au contraire. Des pensées contradictoires l’assaillent de nouveau maintenant qu’il est seul. Des pensées qu’il ne veut pas garder pour lui, cette fois-ci. Machinalement, au bout de quelques minutes de marche, il sort son portable de sa poche, qu’il consulte d’abord sans tout à fait y faire attention, notant vaguement les multiples sms de Jaehyun, auxquels il répondra plus tard. Il a besoin de parler à quelqu’un.

Inconsciemment, ses doigts glissent sur le clavier avant même qu’il s’en rende compte, cherchant le nom de Mercy dans ses contacts, à qui il envoie un mot, un seul, qui leur suffit à tous les deux : « Rooftop ? ».
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