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 Birthday party [Sam]

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Sam Park
Sam Park
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MessageSujet: Re: Birthday party [Sam]   Birthday party [Sam] - Page 2 EmptyMar 23 Mar - 2:47

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Birthday Party

C’est si simple, au fond. De quoi avait-il peur, déjà ? Sam n’en a pas le moindre souvenir. Il y a comme une étonnante évidence dans la chaleur que dégage le corps de la jeune femme blotti contre le sien, la façon qu’elle a de s’y lover confortablement, et l’honnêteté presque naïve qui teinte le moindre mot, le moindre des sourires qu’ils s’échangent avec douceur. Peaceful. Il ne saurait comment exprimer autrement cette sensation chaleureuse, à la fois familière et nouvelle, qui les enveloppe petit à petit dans une bulle de confort et d’intimité, et qui le fait oser quelques gestes d’affection surprenants, dont il ne se pensait pas capable. Ce baiser volatile déposé dans ses cheveux, ses doigts qui effleurent doucement, presque naturellement sa nuque... Est-ce lui, vraiment ? Il ne se reconnaît plus tout à fait. Peu importe. Ce nouveau lui, puisque c’est elle qui en est l’origine, ne peut être que meilleur. Il ne veut surtout pas retrouver celui qu’il était autour de la table, quelques éternités plus tôt. Celui qui évitait de trop la toucher par peur de... de... Il ne sait plus de quoi, et au fond, il s’en moque. Il a essayé de le lui expliquer, pourtant, le plus posément et le plus calmement du monde, parce qu’elle a eu besoin de le comprendre.

Mais désormais, il semble au jeune coréen que ses propres paroles n’ont plus autant de sens qu’auparavant. Parce que l’inverse s’est produit, depuis qu’elle a fait ces quelques pas vers lui, et qu’elle a effleuré ses lèvres la première fois. Parce qu’il n’est plus certain, à présent, de pouvoir se priver de sa proximité, ne serait-ce que l’espace de quelques instants. Cette certitude est si déroutante, si nouvelle, qu’il se demande encore, le temps d’une brève seconde, si tout ceci est bien réel. La bulle dans laquelle ils se sont réfugiés finira-t-elle par éclater ? Retrouvera-t-il sa réserve en même temps que la réalité les réveillera tous deux de leur parenthèse complice ? Pire encore... Ouvrira-t-il les yeux demain matin, avec la sensation qu’un rêve délicieux a bercé sa nuit, mais qu’il n’était rien d’autre que cela ? Il ne veut pas y réfléchir. Il ne s’en laisse pas l’occasion.

Elle non plus, d’ailleurs, et le rire de Mercy vient relever automatiquement les commissures de ses lèvres alors qu’elle réagit à sa plaisanterie au sujet des Caraïbes, faisant mine d’assumer pleinement lui soutirer de l’argent à des fins touristiques. Sam pince les lèvres pour retenir un léger pouffement de rire et lève les yeux au ciel d’un air exaspéré, faisant légèrement claquer sa langue contre son palais en guise de désapprobation, alors qu’un frisson incontrôlable remonte le long de sa colonne vertébrale en sentant l’étreinte des bras de la militaire se resserrer autour de sa taille. Elle... ne devrait pas faire ça, pense-t-il confusément en rassemblant ses quelques neurones compétents encore debout, pour former des phrases grammaticalement correctes, et lui répondre avec autant d’honnêteté que celle dont la militaire vient de faire preuve. Il risque de s’y habituer très vite. Il risque... Il risque de ne plus pouvoir s’en passer. Le jeune soldat secoue imperceptiblement la tête pour chasser cette crainte qui n’en est pas vraiment une (au contraire), et sourit de plus belle lorsqu’il sent, plus qu’il n’entend, un léger soupir de soulagement détendre le corps de Mercy contre le sien tandis qu’il lui assure avoir compris ce qu’elle a tenté d’exprimer, avec autant de diplomatie que possible. C’est un sentiment qu’il sait légitime et dont il ne peut la blâmer, bien au contraire. I get it. C’est tout ce qu’il aurait besoin de dire, en réalité. Il sait qu’il n’en faut pas beaucoup plus. Ce confort et cette simplicité qui s’est glissés entre eux suffit à dire le reste. Là, en cet instant précis... Il n’a plus vraiment peur de rien. Et la lueur amusée qui danse dans les yeux de la jeune femme alors qu’il reprend la parole lui donne plus encore l’assurance qui lui manquait pour exprimer à son tour ses appréhensions, en réponse à l’aveu qu’elle vient de lui faire.

Sam esquisse une petite moue enfantine à demi-vexée lorsqu’elle ricane tout doucement et réplique (avec un léger sarcasme dans la voix qu’il ne peut ignorer) qu’elle ne s’était pas attendue à autre chose de sa part. Gniagniagnia. Le capitaine lui tire discrètement la langue et plisse les yeux de mauvaise foi. Evidemment. N’est-ce pas justement pour cette raison qu’elle a tenu à avoir cette discussion ? Parce qu’elle sait déjà parfaitement qu’il ne pourra pas toujours maîtriser ses sursauts involontaires et sa réserve exacerbée en public ? Parce qu’elle le connaît. Elle le connaît vraiment. Cette constatation le fait sourire de plus belle alors qu’un frémissement agréable lui traverse le cœur. A vrai dire... Il ne sait plus tout à fait qui il est, depuis qu’il est monté sur ce toit. Peut-être ces craintes-là n’auront-elles pas lieu d’être ? Peut-être l’envie de l’avoir près de lui, impérieuse en cet instant précis, étouffera définitivement sa réserve ordinaire une fois de retour dans le monde ordinaire ? Il aurait envie de répondre oui. Là, tout de suite, il est persuadé que rien ne saurait le détacher d’elle. Mais il ne se fait pas assez confiance. A raison. Ses propres réactions lui sont bien souvent imprévisibles. Insupportables. Il n’a aucune idée de celui qu’il sera lorsqu’ils oseront finalement refermer la parenthèse délicieuse qu’ils ont ouverte sur ce toit.

Raison pour laquelle, sans doute, il ne peut que lui promettre de faire ce qu’il pourra, avec toute l’honnêteté du monde dans la voix... et peut-être une micro-pointe de culpabilité, là, au fond, à l’idée de ne pas pouvoir lui promettre mieux. Mercy, cependant, ne s’en formalise pas. Au contraire. Il semble que cela soit très exactement ce qu’elle attendait de lui, et Sam ne peut s’empêcher de sourire tendrement, poussant à son tour un léger soupir soulagé, alors qu’elle en arrive à la seule conclusion qui importe : elle ne demandait rien d’autre, elle aussi, fera de son mieux. « Deal... » se contente-t-il de murmurer avant de se permettre une plaisanterie qu’il n’a pas pu retenir et qui obtient un franc succès puisqu’un rire agite de nouveau le corps de Mercy contre le sien. Ce son le fait frissonner de plus belle et sourire d’autant plus naïvement alors qu’elle réplique aussitôt qu’elle ne pourra jamais se lasser de sa présence, si pot-de-colle puisse-t-il potentiellement être. Sam entrouvre aussitôt la bouche, probablement pour lancer une contrepartie pleine d’esprit à la remarque de la jeune femme... qu’il oublie instantanément en la sentant resserrer malicieusement son étreinte en guise d’illustration. Son cœur s’agite une fois de plus, pressant. Comme s’il réclamait quelque chose. Comme si elle n’était pas encore assez près. Comme si... Comme s’il en voulait davantage. Le jeune soldat se mord légèrement la lèvre, pris de court par l’intensité de cette émotion qu’il peine encore à comprendre, et qui s’apparente à un étrange besoin. Se rend-elle compte qu’il y a bien plus qu’un fond de vérité dans la plaisanterie qu’il a lancée à l’instant ? Sait-elle à quel point il a envie de la garder près de lui, pas seulement maintenant mais... mais tout le temps ?

« Tu ne pourras jamais en avoir marre ? » répète-t-il avec un sourire taquin, alors qu’une lueur traverse ses prunelles. Saisi d’un élan audacieux qu’il ne maîtrise qu’à peine et qu’il comprend encore moins, Sam se penche doucement, effleurant la joue de la jeune femme de la sienne, puis murmure à son oreille, avec un mélange de sérieux et de malice : « C’est un défi ? ». La question, bien sûr, soufflée du bout des lèvres, n’en est pas vraiment une. Peut-être est-ce une manière, confuse, de lui montrer ce dont il a vraiment envie. De lui prouver que ce qu’il risque d’être devant les autres n’est pas ce qu’il veut vraiment avec elle. Avant d’avoir compris lui-même ce qu’il est en train de faire, Sam se penche un peu plus et dépose un baiser qui s’éternise dans le creux de son cou, et qui déclenche une cascade de frissons le long de sa propre colonne vertébrale, en même temps qu’un mouvement de panique à l’intérieur de sa boîte crânienne. What are you doing ?, lui envoie son cerveau paniqué, en lettres néon lumineuses derrière ses paupières closes. Did NOT approve any of this !

Fort heureusement, Mercy lui épargne l’imminence d’un nouvel AVC en préparant bien malgré elle leur retour à la réalité, faisant allusion à la fête à laquelle il va bien falloir retourner... ou pas ? Oh Buddha almighty. La fête. Le jeune soldat ne sait plus très bien s’il doit la craindre, ou bien plutôt la remercier, cette surprise party. Après tout, sans cette fête d’anniversaire, en seraient-ils où ils sont à présent ? Ne doivent-ils pas se montrer reconnaissants de ce concours de circonstances qui leur a permis de faire face à ce qu’ils sont devenus l’un pour l’autre ? Peut-être est-ce aussi la raison pour laquelle il se sent soudain la responsabilité d’y retourner, bien qu’il n’en éprouve absolument pas le courage, et encore moins l’envie. Rien qu’à l’idée d’avoir à faire face à la réalité du monde extérieur, à ces regards scrutateurs sans doute posés sur eux, aux gestes qu’ils ne pourront pas  avoir mais qui le brûleront de l’intérieur... Il est épuisé. Sam étouffe pourtant un rire en entendant la jeune femme persister dans son idée première, arguant que la retraite est une stratégie comme une autre, parfois bien plus efficace que de foncer dans le tas. Il ne peut s’empêcher d’arquer un sourcil face à l’ironie de la situation. Mercy Wayland. C’est Mercy Wayland qui vient de suggérer de ne pas foncer dans le tas ? Peut-être est-il véritablement en train de rêver, après tout...

Le jeune coréen hausse légèrement les épaules et pince les lèvres pour retenir un sourire amusé. Ça sauve des vies, a-t-elle tenu à ajouter le plus sérieusement du monde. Who’s the dramaqueen now ?, laisse-t-il entendre d’un haussement de sourcils particulièrement expressif, sans pour autant l’exprimer à voix haute. Il sent un rire chatouiller sa gorge alors qu’une grimace enfantine et déçue succède à une lueur d’espoir sur le visage de la militaire, tandis qu’il lui explique presque mathématiquement qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’y retourner. En réalité, il n’est pas seulement en train d’essayer de la convaincre, elle... Il veut surtout s’en convaincre lui-même. S’il écoutait les élans de son cœur agité de sursauts impérieux, il ne prendrait pas plus que le temps d’un battement de paupières pour décider de passer la soirée avec elle. Juste avec elle. Cette seule idée, délicieuse, court-circuite quelques instants le bon déroulement de ses délibérations rationnelles, et lui rend les mains légèrement moites. Oké. Focus. La fête. Jaehyun. Les hotteoks. Si Mercy n’a pas l’air particulièrement émue par le premier de ses arguments (à tort, d’ailleurs : rien n’est plus terrible qu’un Jaehyun vexé ou trahi, you fool), elle s’amuse cependant du second... et Sam ne peut retenir un petite moue attendrie en notant la teinte légèrement rosée qu’ont pris les joues de la jeune femme à la mention du cadeau si personnel qu’elle a pris tant de temps à réaliser. Cute. Cela ne fait qu’affermir sa résolution. Hors de question d’abandonner cette précieuse cargaison au bon vouloir des estomacs des Ombres et des Pirates. No way in HELL.

Le jeune soldat est cependant interrompu dans ses délibérations silencieuses par la logique inébranlable de la réplique qui s’ensuit. Sam laisse échapper un hoquet involontaire, mélange de surprise et d’indignation lorsque la militaire fait judicieusement remarquer que les raisons qu’il vient d’énumérer ne concernent que lui... et que par conséquent, elle n’est pas tenue d’y retourner, elle. Wait. It backfired quickly. Le coréen connaît un nouveau moment de latence face à l’évidence sans faille de cette déclaration. De... Qu... M... Mais... Mais... Oui, en fait. C’est la seule conclusion cohérente à laquelle il est bien obligé d’arriver. Il entrouvre la bouche et pose sur elle un regard à mi-chemin entre l’outrage et l’ahurissement, alors qu’elle esquisse une petite moue qui laisserait presque entendre que c’est une considération qu’elle envisage sérieusement. « Tu... Tu... » balbutie-t-il, les yeux légèrement écarquillés par ce coup en traître auquel il ne s’attendait définitivement pas. « Tu m’abandonnerais à mon triste sort ? » lâche-t-il d’une voix infiniment sérieuse à présent et sans la moindre trace d’ironie, malgré le degré plutôt élevé que porte cette remarque sur l’échelle de la dramaqueen attitude. Presque aussitôt après, comme si le capitaine n’était tout simplement pas capable d’échapper à son pragmatisme peu importe les circonstances, il ne peut s’empêcher de froncer les sourcils d’un air pensif, alors que la jeune femme resserre à nouveau ses mains dans son dos en réclamant quelques minutes supplémentaires... Une façon de lui répondre, au fond, qu’elle n’a pas l’intention de l’abandonner à son triste sort, non, mais qu’elle ne demande rien d’autre qu’un petit moment de répit supplémentaire.

En réalité, rationnellement parlant... Elle n’a pas tout à fait tort. Tandis que Sam énonce à voix haute le plan d’attaque à mettre en place pour éviter au mieux d’éveiller les soupçons des plus redoutables d’entre leurs adversaires, la perspective évoquée par la jeune femme flotte un moment dans le coin de sa tête. Stratégiquement, n’est-ce pas encore plus efficace, qu’elle ne soit pas là ? Cela leur éviterait d’abord de devoir revenir séparément et à un intervalle différent, comme il est justement en train de le lui expliquer. Et cela leur éviterait, surtout, d’avoir à être attentifs, le reste du temps, aux regards qu’ils s’échangeraient ou aux gestes qu’ils ne pourraient pas s’empêcher d’avoir. Fatalement, l’absence d’un des deux éléments de l’équation qu’ils composent réduit à néant le risque de se faire prendre... Non ? Sam se mord la lèvre et hoche la tête d’un air entendu alors que Mercy surenchérit à son compte-rendu des menaces les plus imminentes en ajoutant à la liste deux commères supplémentaires, respectivement Daniel et Min-Hyuk.

« D’un autre côté... » finit-il par dire d’un ton pensif, réfléchissant à haute voix. Il fronce les sourcils, tout en continuant à caresser machinalement les épaules de la jeune femme à travers sa veste, effectuant des cercles du bout de ses pouces sans vraiment s’en apercevoir. « C’est vrai que si tu n’y retournes pas... » Il ne termine pas sa phrase, et esquisse une petite moue, s’interrompant lui-même alors qu’une question existentielle le taraude soudain. Qu’est-ce qui serait le pire, vraiment ? La voir sans pouvoir la toucher et lui parler comme il le souhaite... ou ne pas la voir du tout ? La réponse s’impose avec une violente évidence qui le fait sourire timidement, alors que ses joues rosissent et le brûlent un peu plus. Il lève les yeux au ciel. DUH. « Nan... Rien. » ajoute-t-il donc en secouant la tête de gauche à droite comme pour chasser résolument la plus mauvaise idée du millénaire. « Le sacrifice n’en vaut pas la peine. Je n’y survivrai pas si tu n’es pas là... » Dramaqueen, le retour. Jamais dans l’excès, comme d’habitude. Sam esquisse un petit sourire amusé puis pousse un soupir las alors qu’ils en viennent ainsi silencieusement à la même résolution : il va bien falloir y retourner. Mais pas tout de suite. Encore deux minutes, a-t-elle dit. Trois. Dix. Deux petites heures. Bref.

Il ne sait pas très bien combien de temps s’est écoulé lorsqu’il reprend la parole, ni ce qui l’a finalement poussé à le faire. Enfin... Si. Bien sûr qu’il le sait. Pour ne plus rien avoir à lui cacher, tout simplement. Pas même une date d’anniversaire. Pas même un demi-mensonge, qui n’en est pas tout à fait un. Surtout pas aujourd’hui. Elle le mérite. S’il n’est pas en train de rêver (ce qui reste encore une potentialité, à son humble avis... n’est-ce pas trop beau pour être vrai ?), s’ils s’apprêtent réellement à construire  quelque chose ensemble, aussi terrifiante et grisante que soit cette perspective... Ils ne peuvent pas le faire sur une terre à moitié meuble. Les fondations doivent être solides. Vraies. Honnêtes. Elle doit le voir pour ce qu’il est, lui tout entier. Alors il le lui dit. Le plus simplement du monde. Le plus... calmement du monde ? Il semble l’être, en tout cas. Sa voix est sans doute un peu trop neutre pour être entièrement crédible, et les mots qu’il choisis tout aussi détachés, comme s’il récitait un article de journal ou faisait un rapport de faits à l’un de ses supérieurs.

Il sait cependant que Mercy ne sera pas dupe. Qu’elle comprendra sans qu’il ait besoin de le lui dire : il y a autre chose. Autre chose qu’il lui racontera plus tard, à un moment plus approprié que celui-ci. Ses yeux fixent l’horizon et les ombres environnantes, comme s’il n’était pas sûr de pouvoir désormais la regarder sans laisser transparaître l’émotion et l’angoisse qui le saisit à la gorge. C’est la première fois... La première fois qu’il le dit à voix haute. La première fois qu’il s’entend l’avouer à qui que ce soit... à lui-même, peut-être, et l’accepter comme tel. Lorsque Scott l’a découvert au cours de ses recherches afin de retrouver la trace de Minji, cela a été différent. Il n’a pas eu à le lui dire. Juste à hocher la tête en guise d’assentiment. Il n’a rien révélé. Il n’a rien choisi. Il ne l’a simplement pas nié. Mais cette fois-ci est différente. Elle vient de lui, seul. Sam se sent soudain étrangement vulnérable, et retient sa respiration à la manière de l’enfant qu’il était autrefois, noyé dans les ombres de la nuit environnante, devenue soudain plus oppressante. De quoi a-t-il peur, au juste ?

Il n’a pas le temps de répondre à cette question que la voix de Mercy s’élève dans le silence, indécise. Et sa réaction... Ou plutôt, ces deux premiers mots qu’elle prononce sont probablement les derniers auxquels il s’attendait. Et donc ? Sam, pris de court par la question improbable de la jeune femme, tourne presque aussitôt la tête dans sa direction, la bouche à demi-ouverte et les yeux traversés d’une lueur confuse. Et... Et donc ? Excellente question. La seule qui importe, à vrai dire. Sam croise son regard interrogateur et tente d’analyser, le front plissé, l’expression de son visage. Elle n’a pas l’air choquée. Ni surprise. Ni déçue. Elle est simplement... Elle. Rien n’a changé. Absolument rien du tout. Voilà le sens de ce « Et donc ? » si naturellement lâché. Cela ne change rien. La lueur dans les yeux de Mercy posés sur lui est exactement la même. Elle le fixe avec la même intensité, le même demi-sourire qu’auparavant... quoiqu’un peu confus, comme si elle n’était pas sûre de savoir ce qu’il attend d’elle, à présent. Lui non plus, ne sait pas. Il ne sait plus ce qu’il appréhendait à ce point. La simplicité avec laquelle Mercy vient d’entendre et d’accepter ce qu’il lui a dit a rendu caduque l’angoisse qui enserrait sa gorge, et brisé dans l’œuf sa culpabilité grandissante à l’idée de lui avoir caché la vérité jusqu’ici.

Sam sent son cœur gonfler dans sa poitrine, et vibrer d’une force nouvelle contre ses côtes. I am definitely in love with you, songe-t-il sans trop savoir pourquoi, mué par une soudaine envie de la serrer un peu plus contre lui, alors que ses lèvres le brûlent de le lui répéter une nouvelle fois. S’il n’en était pas déjà certain, ce moment précis le lui aurait confirmé. Loud and clear. Comme si elle avait compris qu’ils en avaient tous les deux besoin, la jeune femme réagit d’abord à son aveu par une plaisanterie légère et efficace, qui lui permet de le sortir de son état second. Sam cligne des yeux et y répond presque instinctivement, comme soulagé qu’elle lui offre ainsi la possibilité de remettre de l’ordre dans ses émotions, sous couvert de raconter n’importe quoi. As usual. « Ben... » commence-t-il avec une petite moue songeuse un peu théâtrale. Il reste encore une once de son trouble, comme un léger tremblement au fin fond de sa voix, qui disparaît petit à petit à mesure qu’il s’exprime. « Étant donné que ça n’est pas vraiment ton genre, de prendre la fuite en hurlant, ajoute-t-il, l’ombre d’un sourire amusé germant au coin de ses lèvres, je t’avoue que je m’étais plutôt imaginé une tarte dans la tronche... ou éventuellement un high kick, si on est plutôt dans un drama d’action qu’un soap. »

Il hausse les épaules d’un air fataliste en guise de conclusion, et lève les yeux au ciel, les lèvres légèrement pincées, illustration de l’innocence incarnée... Expression vite effacée au profit d’un sourire béat mêlé de stupéfaction, au moment où Mercy arrive au deuxième point, plus sérieux, de son argumentation, et qu’elle pose une main contre sa joue. Sam se fige instinctivement et retient sa respiration. Les caresses tendres de son pouce effleurant sa pommette envoient des éclairs brûlants courir le long de son épiderme et l’empêchent un bon moment de se concentrer sur le sens de ce qu’elle dit ensuite. Il n’en a pas vraiment besoin pour le comprendre, au fond. Le ton de sa voix, remplie de détermination, suffit. I am not going anywhere. Voilà ce qu’il entend, mêlé aux frissons agréables des caresses le long de sa peau... qui descendent jusqu’à sa poitrine au moment où la seconde main de la militaire se pose au niveau de son cœur. Sam sent son rythme cardiaque s’accélérer violemment, et sa gorge se nouer cette fois-ci d’une émotion qui lui fait du bien. Il ne redoute pas qu’elle puisse percevoir les battements désordonnés de son coeur contre ses doigts, pas plus qu’il ne s’inquiète à présent qu’elle remarque les quelques larmes d’émotion piégées au coin de ses yeux... Elles ne disent qu’une seule chose. Merci. Peut-être n’est-ce pas grand chose, au fond. Peut-être que d’autres avant Mercy auraient pu le lui dire. Après tout... Les Ombres ne réagiraient-ils pas de la même manière, la déclaration d’amour en moins (et encore) ? Pourtant, la militaire ne l’a pas simplement suggéré. Elle l’a dit. Elle est la première personne à lui avoir permis d’entendre ce qu’il a encore bien du mal à accepter : cela ne change rien. You’re still you.

Sans tout à fait s’en rendre compte, Sam penche légèrement la tête sur le côté, comme pour appuyer davantage sa joue contre la paume fraîche de la jeune femme et profiter un peu plus longtemps de ce contact, fermant à demi les yeux. L’une de ses mains effleure le poignet de Mercy et vient se poser sur la main restée au niveau de son coeur, entremêlant leurs doigts et y exerçant une légère pression, comme pour lui dire quelque chose qu’il ne peut plus exprimer. Il rouvre les yeux et les accroche aux siens. Merci. Un geste, un regard. Il n’arrive pas à faire plus, tant les battements de son cœur se font erratiques, et l’émotion gonflant dans sa poitrine, si forte, occulte tout le reste. I am so freaking in love with you.

Le jeune soldat rit doucement alors qu’elle lui fait remarquer que sa tactique sournoise qui consiste à obtenir deux fois plus de cadeaux d’anniversaire par an ne fonctionnera pas avec elle. Il plisse les yeux avec malice. Il sait très bien ce qu’elle est en train de faire, encore. L’aider un peu plus sûrement à revenir à lui. Le ramener aux instants simples et légers qui leur vont si bien et qui leur permettent bien souvent de respirer.

Alors il entre dans son jeu, de bonne grâce. Parce qu’il en a besoin. Et qu’il n’est pas le seul, après tout. Elle a beau ne pas avoir montré le moindre signe de surprise, il sait que ce qu’il vient de lui dire n’est pas anodin pour elle, et que cet aveu la taraudera plus tard, par tout ce qu’il n’a pas encore dit, et tout ce qu’il implique. Qu’elle n’a pas pu s’empêcher de penser à ce que cela peut signifier pour lui, pour les Ombres... Ce rire qu’il laisse échapper n’est pas seulement pour lui, mais aussi pour elle. Sam entrouvre d’abord la bouche de son air le plus exagérément indigné possible, clignant plusieurs fois des yeux pour terminer le tableau : « Je ne te permets pas ! » s’exclame-t-il, outré, juste avant de changer aussitôt d’attitude, et de hausser les épaules en esquissant un sourire quasi-sournois. « Bon, alright... Au moins, j’aurais essayé... » reprend-il malicieusement, plissant les yeux avec une petite moue faussement déçue, tandis qu’elle lui explique qu’à compter de l’année prochaine, il aura le droit de choisir à quelle date il obtiendra ledit cadeau. Le temps d’une fraction de seconde, son cœur trébuche à la mention de l’an prochain, un peu comme s’il ne s’était tout simplement pas projeté jusque là, mais que la pensée de la savoir toujours à ses côtés dans un futur plus ou moins lointain l’émerveillait soudain. Il joint instinctivement son rire au sien lorsqu’elle le remercie, une fois de plus en employant la même formulation, et secoue légèrement la tête. De quoi... De quoi veut-elle encore le remercier, quand c’est à elle qu’il faudrait dire ce mot-là, un millier de fois plus ?

Lorsqu’elle explique le pourquoi de sa reconnaissance, d’un ton un peu plus sérieux, Sam prend une profonde inspiration et ferme les yeux, quelque peu déconcentré par les arcs de cercle que le pouce de la jeune femme dessine encore sur sa joue. Il a compris ce qu’elle veut dire par là. Que malgré ses plaisanteries, elle mesure l’importance de ce qu’elle vient d’entendre. Qu’elle a conscience de partager quelque chose d’autre avec lui, à présent. Elle a deviné, sans doute, sans qu’il ait eu besoin de le préciser, qu’elle est la seule à connaître la vérité. Que s’il n’en a jamais parlé à ses camarades des Ombres, ce n’est pas tant par peur de leur réaction, que pour ne pas les rendre complices. Mais que ce choix-là lui pèse, en particulier aujourd’hui. Le jeune coréen pousse un léger soupir, ses épaules se détendant un peu plus, comme si elles n’avaient plus autant à porter, maintenant qu’ils sont deux. Sam esquisse un petit sourire en rouvrant les yeux. Il comprend que ce merci-là de la jeune femme n’est pas plus anodin que les autres. Elle ne l’a pas simplement remercié. Je suis là. Nous sommes deux, désormais. Voilà ce qu’elle a dit.

Parce qu’il a l’impression que les mots n’ont plus vraiment d’utilité, Sam se contente de tirer très doucement sur le poignet de Mercy, pour l’attirer un peu plus près de lui, et déposer tendrement ses lèvres sur son front. « Hm-hm... » lâche-t-il dans un souffle, comme si cette simple onomatopée, au milieu d’un silence paisible, suffisait à exprimer ce mélange de reconnaissance infinie et d’acceptation qu’il ressent face au Merci de la jeune femme.

La nuit les enveloppe de nouveau de son calme environnant, et le coréen garde le silence, apaisé par la présence de la militaire contre lui, pleinement rassuré par les mots qu’elle a prononcés et qui vibrent encore de toutes leurs forces contre les parois de son crâne. Son cœur bat toujours a un rythme irrégulier, et les frissons dans son dos semblent ne plus vouloir s’arrêter, pluie diluvienne et délicieuse le long de sa colonne vertébrale et jusqu’à ses hanches. Ces sensations-là le bercent de leur nouveauté, de leurs promesses aussi, et accentuent l’impression dont il n’arrive pas complètement à se défaire... La réalité peut-elle ressembler à ce point à un rêve ? Ou bien est-ce le rêve, qui frôle de si près de la réalité qu’il ne peut plus les distinguer l’un de l’autre ? Au bout d’un certain temps, qu’il n’arrive pas à déterminer, le capitaine finit par avouer du bout des lèvres : « Tu sais, je... n’arrive toujours pas à y croire. » Il secoue doucement la tête et se mord la lèvre. Elle va probablement lui rétorquer un (très sensé) « Ne sois pas débile ! », mais ce n’est peut-être que ce qu’il attend, après tout. Peu importe. Ces instants d’honnêteté sont si simplement naïfs, avec elle, qu’il se sent libéré de la moindre appréhension à l’idée de lui confier quelque chose. No second thought. Une pensée lui traverse l’esprit, il le lui dit. La mécanique s’apparente à l’évidence même.

« Je veux dire... » reprend-il avec une petite moue ennuyée, cherchant les mots adéquats pour exprimer cette étrange impression de ne pas pouvoir faire la différence entre ce qu’il désire et ce qui est arrivé. Peut-être justement parce qu’il n’y en pas. « J’ai toujours l’impression que... Je suis en train de rêver. Que si on descend de ce toit, je vais simplement... Je sais pas. Me réveiller dans le dortoir des Ombres, avec les ronflements de Jaehyun à l’arrière-plan, et... Et que tu m’appelleras demain matin, juste pour me confirmer l’horaire de notre prochain entraînement. » Sam esquisse une petite grimace dépitée puis roule des yeux, comme agacé de lui-même, et attendant presque la réplique cash de la militaire, qui ne saurait probablement tarder. « Mercy, reprend-il d’un ton presque sérieux, l’empêchant d’abord de réagir et glissant très légèrement ses doigts le long de son cou, comme s’il voulait s’assurer qu’elle est bel et bien là. Ne m’appelle pas demain pour confirmer notre entraînement, s’il te plaît. » Appelle-moi pour autre chose, n’est-il pas difficile de comprendre, alors que le coréen esquisse un petit signe de menton, accompagné d’un regard interrogateur, presque suppliant. Pour me confirmer que je n’ai pas rêvé.

Sam secoue finalement la tête et lâche un petit grognement de frustration, alors que les paroles de Sara lui traversent de nouveau l’esprit le temps d’une fraction de seconde. Toi aussi, tu as droit au bonheur. Oui, ouiiiii... J’essaie d’y croire, promis. Pas ma faute si mon cerveau est plus têtu que Jaehyun et qu’il préfère croire que je rêve plutôt que de me laisser imaginer la possibilité d’être heureux. Aishhhh. Le capitaine finit par jeter un coup d’œil (peu enthousiaste, il est vrai) en direction de la salle dans laquelle le festin bat sans doute encore son plein. Coïncidence oblige, il entend alors son téléphone vibrer à plusieurs reprises dans sa poche arrière, marquant une suite ininterrompues de sms dont il connaît l’auteur sans même avoir à vérifier. « Ça y est... annonce-t-il d’un ton grave, et comme exténué à l’avance, resserrant (par pur esprit de contradiction) ses bras autour de Mercy. Jaehyun vient d’entrer en syncope. On n’a plus beaucoup de temps devant nous avant qu’ils entament une search party... Prête ? »
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MessageSujet: Re: Birthday party [Sam]   Birthday party [Sam] - Page 2 EmptyJeu 29 Avr - 18:35


Love isn't absence of pain, it's a hand to hold while you're going through it.
En repensant à tous ces mois passés à se demander si elle devait dire à Sam ce qu’elle ressentait, Mercy se sent ridicule. Elle avait tellement peur que leur relation ne change drastiquement, dans un sens comme dans l’autre. Et pourtant, rien n’a changé vraiment, ils ont cette même complicité, cette simplicité enfantine à se comprendre, avec ou sans mots. Un sourire amusé s’étire sur ses lèvres lorsque le coréen lui tire la langue, faisant mine d’être vexé lorsqu’elle lui fait remarqué qu’elle n’imaginait pas que cette situation ne se reproduise jamais à l’avenir. Elle le connaît trop bien pour se faire la moindre illusion. Évidemment qu’ils auront d’autres quiproquo, des malentendus, ils devront faire des efforts, tous les deux, pour voir les choses par les yeux de l’autre. Ses efforts, elle est prête à les faire, sans la moindre hésitation, et elle sait que Sam aussi, bien avant qu’il lui confirme de vive voix.

Ce dont elle doute en revanche, c’est qu’il se transforme, du jour au lendemain, en pot de colle au point qu’elle puisse se lasser de lui. Et quand bien même... elle ne pourrait pas se laisser de lui de toute façon, ce qu’elle ne se gêne pas à lui faire remarquer tout en resserrant son étreinte pour illustrer ses propos. Elle secoue doucement la tête lorsqu’il répète ses mots. Never semble-t-elle vouloir lui assurer. Mercy sent un agréable frisson descendre le long de sa colonne vertébrale au murmure que glisse Sam à son oreille. « Seulement si tu t’en sens capable... » souffle-t-elle tout aussi doucement en réponse avant d’avoir le souffle couper alors qu’il dépose un baiser dans le creux de son cou. Elle ne le met pas vraiment au défi, c’est sa manière de dire qu’elle a compris, qu’il aimerait en être capable, être toujours aussi proche d’elle qui le sont en cet instant. À sa façon, elle lui dit qu’elle adorerait, évidemment, mais qu’elle n’a aucune envie qu’il se force, qu’elle préfère que ça lui vienne naturellement, quand il en ressent l’envie, le besoin.

Plus le temps passe, et plus Mercy a conscience qu’ils vont bientôt devoir quitter leur bulle et rejoindre la fête qui, malgré l’absence du protagoniste principal, doit toujours battre son plein. C’est d’ailleurs elle qui mentionne leur retour à la réalité la première, bien qu’elle n’en ait pas la moindre envie, arguant même que la fuite est peut-être même une meilleure idée que de l’affronter. Elle ne manque pas le rire que le coréen étouffe alors qu’elle persiste dans cette idée. Il faut dire qu’il n’a pas vraiment l’habitude de la voir reculer devant un quelconque obstacle, elle a plutôt tendance à foncer dans le tas tête la première. Pendant une fraction de seconde elle a l’espoir qu’il ne la suive dans son plan, avant de lui exposer les raisons pour laquelle la fuite n’est pas envisageable. Le seul petit problème, qu’elle lui fait bien vite remarquer, c’est que toutes ses raisons... eh bien ne concerne que lui. Elle se mord la lèvre pour s’empêcher de rire au hoquet outré que Sam laisse échapper malgré lui. Elle s’amuse d’autant plus de sa tête horrifiée et de ses balbutiements en réalisant qu’elle pourrait envisager de le laisser retourner seul à sa fête d’anniversaire. Mercy resserre doucement ses bras autour de la taille du coréen, en réclamant juste quelques minutes, lui signifiant, sans tout à fait le dire qu’elle ne compte pas l’abandonner. Après tout... ils sont une équipe maintenant.

Elle écoute, attentivement, le plan d’attaque que lui expose Sam pour éviter de se faire griller en deux secondes en revenant, se contentant d’ajouter les quelques “soldats” aux aguets qu’ils risquent d’avoir à attendre leur retour. Elle ne peut pas s’empêcher de sourire devant la stature stratégique qu’adopte le coréen dès lorsqu’il explique son plan. Elle est toujours fasciner de voir avec quelle facilité, eux, militaires, peuvent passer instantanément du mode civil à soldat, dans l’autre sens en revanche... elle a toujours l’impression qu’il est plus difficile de revenir au quotidien après une mission... Mais bref, là n’est pas la question en cet instant. Elle fronce les sourcils alors que Sam semble envisager, sérieusement, le fait qu’elle n’y retourne pas. Elle n’avait fait que plaisanter, jamais elle n’avait réellement pensé à ne pas finir la fête avec lui. Sans vraiment en avoir conscience elle resserre ses doigts sur la chemise de Sam, comme une manière de dire qu’elle se fiche du plan B, le plan A lui convient parfaitement. Le coréen semble pourtant ne pas avoir besoin d’elle pour trouver que, finalement, cette idée est nulle, pour rester poli. D’aussi près, elle ne peut pas manquer le changement de couleur des joues du coréen, et ce malgré la faible lueur qui les entoure. Mercy laisse échapper un léger ricanement quand, à son tour, Sam joue les dramaqueen. « Hm-hm. » se contente-t-elle de commenter avec un certain amusement. Le pragmatisme militaire à laisser place à l’envie, presque enfantine, de ne pas être séparés. De son point de vue, c’était de toute façon hors de question. Déjà parce qu’elle n’allait pas l’abandonner, ensuite parce que ça n’aurait rien changé avec Min-Hyuk, il serait venu la chercher pour la ramener asap à la fête.

Malgré l’élaboration du plan de retour, ils restent là, dans les bras l’un de l’autre sans rien dire. Profitant encore de ces quelques minutes de paix, juste eux deux, sans personne pour les passer sur le grill, à observer le moindre de leurs faits et gestes. Il semble même que cette quiétude finisse par donner à Sam le courage d’avouer un autre secret, bien plus lourd encore. Elle l’écoute, sans un mot, sans l’interrompre, laissant même passer quelques secondes de silence afin de s’assurer qu’il a bien fini et que c’est à son tour de parler. Néanmoins, elle n’est pas bien certaine de savoir ce qu’il attend d’elle. Elle comprend, le poids de sa révélation, les problèmes que cela pourrait engendrer, le risque qu’il prend à lui dire. Elle comprend tout ça. C’est juste... que ça ne change rien à ses yeux. Il est toujours Sam, celui qu’elle aime plus que de raisons, l’homme qui a commencé à réparer son cœur en miettes sans même qu’elle s’en rende compte, qui a fait revenir le rire et le bonheur simple dans sa vie jour après jours. Et c’est exactement ce qu’elle lui dit, bien qu’elle commence par une plaisanterie, comme pour essayer de crever l’abcès en douceur. Elle sourit alors qu’il entre dans son jeu, elle lève exagérément les yeux au ciel à sa réponse. « Un high kick carrément. Je suis censée être Wonder Woman ou quoi ? » raille-t-elle sans pouvoir s’en empêcher avant de poursuivre, avec un peu plus de sérieux, de solennité alors qu’elle lui fait rien de moins qu’une nouvelle déclaration. Elle sourit avec tendresse en sentant les battements irréguliers du cœur de Sam contre sa paume, « C’est moi qui fait ça. » pense-t-elle avec un certain émerveillement qu’il n’est pas difficile de lire dans son regard qu’elle pose sur Sam. Les coins de sa bouche s’étirent en un sourire encore plus grand lorsque le coréen, instinctivement, penche un peu plus la tête contre sa paume, dans un geste très similaire à celui qu’elle avait esquisser lorsqu’il avait passé sa main sur sa joue. Elle se demande comment elle a pu passer autant de mois sans oser lui avouer ses sentiments. Tout semble pourtant évident à présent, comme s’il ne pouvait pas en être autrement. Ce merci silencieux qu’elle lit dans les yeux de Sam et qu’il n’a pas besoin d’exprimer à voix haute, leurs mains qui s’entremêlent naturellement comme si elles avaient été faites pour ça, sa paume à elle contre son joue, son pouce caressant délicatement sa pommette... Elle ne reviendrait en arrière pour rien au monde.

Parce que c’est eux, parce qu’au fond, même si ils sont plus qu’avant, ils sont toujours des amis, elle ne peut pas s’empêcher d’ajouter une plaisanterie après toutes ses révélations. Non, il n’aura pas deux fois plus de cadeaux. Une tactique récompensée par le rire du militaire. Comme elle un peu plus tôt au sujet de la Sorry Jar il fait mine d’avoir tout comploté depuis le début pour lui extorquer plus de cadeaux. Elle s’imagine déjà, l’an prochain, et peut-être même les années suivantes à fêter avec lui son anniversaire en avril ou en juin, peu importe tant qu’ils sont ensemble. Après les plaisanteries Mercy tient tout de même à remercier Sam de lui avoir avouer sa réelle identité, parce qu’elle comprend, sans qu’il ne le dise qu’elle est la seule à savoir, qu’elle est la première à qui il a choisi de tout révéler. Elle a conscience de l’importance de cet aveu, une déclaration peut-être plus intense encore que la première, parce qu’en plus de l’amour qu’il lui porte il y a cette confiance aveugle qu’elle ne le trahira pas et ce besoin de construire leur vie à deux sans mensonge, sans non-dit. À deux. Cette simple constatation fait battre son cœur un plus fort. Elle se laisse entraîner plus près dans l’étreinte de Sam, fermant les yeux alors qu’il vient déposer un baiser sur son front. Elle n’a besoin de rien d’autre, juste lui et la quiétude de la nuit qui les enveloppe.

Une quiétude que Sam rompt le premier. « Hum ? » souffle-t-elle sans même bouger ni rouvrir les yeux, comme si, elle non plus n’arrivait pas vraiment à y croire et craignait d’ouvrir les yeux. Elle ne peut retenir un très léger ricanement à la mention des ronflements de Jaehyun, qui devient un franc éclat de rire alors que Sam la supplie de ne pas l’appeler demain matin pour confirmer l’heure de leur entraînement. « Je n’y aurais pas pensé, mais maintenant que tu le dis, ça deviendrait presque tentant. » persiffle-t-elle avant de venir déposer un baiser qui s’attarde un peu sur sa joue. « Tu n’es pas en train Sam, mais je peux te pincer, fort si tu veux. » plaisante-t-elle à nouveau en embrassant son autre joue, comme si elle voulait lui prouver, d’une façon ou d’une autre, que non, il n’est pas en train de rêver, et comme pour s’assurer, elle aussi, qu’elle est bien dans la réalité.

Une réalité qui ne tarde, d’ailleurs, pas à se rappeler à leur bon souvenir sous la forme de sms que Sam n’a visiblement pas besoin de regarder pour en connaître l’expéditeur. Elle soupire, dépitée, alors que leur bulle vient d’éclater complètement. « Non... » marmonne-t-elle en souriant néanmoins. « Mais on n’a pas le choix. » poursuit-elle en haussant les épaules et s’écartant légèrement de Sam. « Tiens, avant qu’on oublie. » dit-elle en retirant la veste de ses épaules avant de la lui tendre tout en souriant, une manière d’anticiper la vague de culpabilité qu’il va probablement ressentir. Leurs mains sont toujours entrelacées lorsqu’elle commence à se diriger vers l’escalier par lequel ils sont montés, s’arrêtant au milieu le temps de ramasser ses escarpins qu’elle garde dans son autre main. Ils descendent comme ils sont montés, main dans la main, dans un silence bien plus paisible et confortable qu’à l’aller. Arrivés en bas, Mercy enfile à nouveau ses chaussures après s’être vaguement épousseté les pieds, sans lâcher la main de Sam. « Vas-y, je vais faire un détour pour mettre plus de temps. » déclare-t-elle en baissant les yeux sur leurs doigts encore entrelacés. Doucement, à regret, elle desserre sa main pour qu’ils puissent suivre le plan qu’ils ont mis en place quelques minutes plus tôt. « Attends. » souffle-t-elle en passant sa main dans la nuque de Sam pour le rapprocher d’elle afin de poser ses lèvres sur les siennes, sans doute le derniers de la soirée, une fois qu’ils seront à la soirée, ils devront faire comme si rien n’avais changé. « Pour nous donner du courage pour ce qui nous attend. » plaisante-t-elle en se détachant du coréen avant de commencer à s’éloigner.

Comme annoncé, Mercy fait un long détour dans la base pour arriver par le côté opposé par lequel ils sont partis un peu plus tôt. Et c’est en arrivant devant la salle qu’elle se rend compte qu’ils ont bien fait puisque, effectivement, Min-Hyuk et Daniel l’attendent toujours de pied ferme et elle ne doute pas un seul instant qu’ils étaient plus nombreux encore à l’arrivée de Sam. Elle se demande s’ils lui ont fait passer un interrogatoire pour savoir où elle était. « Noona ! » s’exclame son frère en écho au « Mercy » de Daniel avant que tous deux ne s’avancent vers elle. Elle se contente de lever les yeux au ciel devant l’inquiétude qui s’affiche sur leurs deux visages. « Il s’est passé quoi ? » s’enquit immédiatement Daniel en venant s’accrocher à son bras, imité par Min-Hyuk de l’autre côté. « Rien du tout, ce que vous pouvez être pot de colle tous les deux. » soupire-t-elle en roulant des yeux en les entraînant avec elle à l’intérieur de la salle. « Hm-hm. » commente le benjamin de la famille, laissant clairement entendre qu’il n’est pas dupe et qu’elle passera sur le grill à un moment ou l’autre. « T’es sûre que tout va bien, hein ? » persiste Daniel alors qu’elle se réinstalle à sa place à côté de Sam. « Gosh. Oui maman ! Retourne embêter Loreleï. » lui intime-t-elle en le poussant gentiment dans ladite direction. « Il a beau joué les rebelles boudeurs, il perd toute crédibilité dans ces moments. » glisse-t-elle amusée à l’attention de Sam. Elle aimerait lui demander s’il a eu le droit au même comité d’accueil, mais ce serait admettre qu’elle sait qu’il est sorti après elle, et donc qu’ils se sont vus dehors. Être à côté de lui, sans pouvoir vraiment le toucher, devoir faire attention à ce qu’elle dit, aux gestes qu’elle esquisse... C’est une torture, elle n’aurait pas dû revenir en fait. Mais elle ne pouvait pas louper l’arrivée du gâteau, le voir goûter ensuite ses hotteoks, sans oublier le karaoké ensuite et tout simplement passer un bon moment avec tout le monde...

EXORDIUM.
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Sam Park
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MessageSujet: Re: Birthday party [Sam]   Birthday party [Sam] - Page 2 EmptyMar 1 Juin - 20:24

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Birthday Party

Who are you and what have you done with Sam ? C’est ce qu’il aurait probablement dit, lui, s’il avait été à sa place. C’est d’ailleurs ce que son cerveau, tétanisé par sa propre audace, lui répète en boucle alors qu’il se penche pour murmurer doucement quelque chose à l’oreille de la jeune femme. C’est vrai, quoi… Calm down ? C’est quoi cette crise de Renjunite aiguë ? D’où est-ce que ça sort, au juste ? Il ne s’en pensait pas capable, et retient de peu une vague de panique en réalisant qu’il ne maîtrise nullement ses soudains élans Don Juanesques. Dans sa confusion auto-infligée, le jeune soldat entend à peine Mercy lui répondre tout aussi doucement quelque chose qui aurait pu ressembler à une sorte de défi s’il ne la connaissait pas aussi bien. Il sourit sans en avoir conscience. Il n’est pas difficile de lire entre lignes de cet échange aux allures de flirt adolescent. Seulement si tu t’en sens capable… Il ne s’agit pas tant d’une tentation délicieuse à laquelle Mercy voudrait qu’il succombe (quoiqu’à l’heure actuelle, et compte tenu du souffle tiède de la jeune femme qui chatouille sa joue et son oreille, le doute est permis), plutôt d’une promesse prononcée à demi-mot, et qu’il comprend ainsi. Je sais, dit-elle. Je sais que tu ne fais pas toujours ce que tu voudrais vraiment. Je sais que tu feras de ton mieux. Tu n’as pas à te forcer. I get it.

Oh, trust him and Buddha Almighty, il n’a certainement pas eu à se forcer pour déposer ce baiser inattendu dans le creux de son cou, et qui s’y attarde probablement quelques secondes de plus que ce que la bienséance recommande. Peut-être est-ce pour cette raison, d’ailleurs, qu’il a déposé ses lèvres sur la peau de la jeune femme. Pas seulement parce que la tentation était trop forte (encore que) mais aussi pour lui dire quelque chose. Un autre… merci ? Une façon de lui faire comprendre, aussi, qu’il n’a nullement l’intention de se forcer à quoi que ce soit ? Qu’il n’en aura tout simplement pas besoin lorsqu’ils seront tous les deux ainsi, à l’abri des regards du reste du monde ? Il ne sait pas très bien lui-même. Il croit la sentir retenir un bref instant sa respiration et cesse de respirer dans le même mouvement qu’elle, comme saisi de nouveau par sa propre audace. Là, sur ce toit, en sûreté au milieu des ombres environnantes, il a l’impression de n’être pas tout à fait lui-même. Ou plutôt… De découvrir une part de lui qu’il n’avait encore jamais rencontrée, tout juste sortie d’un sommeil léthargique et prête à prendre les rênes.

… Plus tard. Un peu plus tard. Pour l’heure, ils doivent… Et bien, revenir à la réalité d’une fête qui lui donne l’impression d’avoir eu lieu des décennies plus tôt, et à laquelle il va bien falloir retourner. L’atterrissage est rude, et l’échange de plaisanteries et de stratégies qui s’ensuit pour survivre à la fosse aux lions n’aide qu’à peine Sam à intégrer l’idée qu’il va bientôt falloir fournir un effort quasi surhumain et afficher son masque de maîtrise ordinaire, comme si… Comme si rien n’avait changé. Niveau de difficulté ? Hard mode face à Séphiroth. Proche de l’impossible, donc, surtout face aux Ombres qui le connaissent presque mieux qu’il ne se connaît lui-même la plupart du temps. Le rôle d’une vie, quoi. Oué. Not ready yet. Au milieu de ses hoquets d’outrage, du rire de Mercy face à son expression déconfite (qui fait cascader d’agréables frissons le long de sa colonne vertébrale, pour ne rien arranger), et de ses plans d’attaque au pragmatisme minutieux, Sam est soulagé de constater que la jeune femme, d’une pression infime autour de sa taille, lui fait comprendre qu’elle n’est pas plus prête que lui à affronter la réalité. Et qu’elle n’a l’intention d’aller nulle part, quand bien même la laisser rentrer chez elle et quitter tout bonnement la fête serait pourtant la solution la plus efficace pour éviter le moindre commérage. Le militaire pince les lèvres pour retenir à peine un sourire qu’il ne s’explique pas, en sentant les doigts de Mercy se resserrer comme par instinct autour de sa chemise alors que ses tergiversations stratégiques l’amènent à cette conclusion fatidique qui n’enthousiasme ni l’un, ni l’autre. Son cœur loupe un battement inattendu. Le geste est infime, banal, sans doute. Mais la façon qu’elle a d’agripper par réflexe ses vêtements comme si elle avait peur qu’il en déduise que le plan B est bien meilleur que le plan A le rassure et l’attendrit tout à la fois. S’il n’en aurait de toute façon pas eu ni le courage ni l’envie, cette constatation ne fait que confirmer ce qu’il savait déjà. Autrement dit : nope, no way. Not gonna make it without you anyway. Jamais dans l’excès, comme d’habitude.

Sam sourit au léger « Hm hm » qu’elle se contente de répondre à son élan de dramaqueen, puis il arque un sourcil significatif, esquissant une petite moue entendue qui n’a pas besoin de commentaire. De toute façon, tu ne m’aurais pas lâché, right ? Cette conclusion, quoi qu’il en soit, ne les décide pas davantage à bouger ne serait-ce que d’un millimètre. Pourquoi faire, au fond ? Ils sont bien, ici. Plus que bien. Sam se laisse bercer par l’étreinte confortable et la proximité étrangement familière de la jeune femme. Et parce qu’il en a soudain besoin… Non, parce qu’ils en ont besoin avant d’aller où que ce soit ensemble, dans le silence feutré qui les enveloppe, il dépose à ses pieds un secret qui courbe ses épaules et crispe son cœur depuis bien trop longtemps. Il n’en avait pas eu l’intention, à vrai dire. Il est surpris, lui-même, par la teneur de sa révélation et les mots qui glissent d’eux-mêmes de sa bouche jusqu’à elle. Etait-il prêt ? Etait-ce le bon moment ? Existe-t-il seulement un bon moment ? La respiration bloquée à mi-chemin dans sa gorge, Sam comprend que ces questions-là n’ont pas de réponses. Qu’elles ne sont pas importantes. Il y a autre chose. Autre chose qu’il attendait de cet aveu-là. Il ne s’agissait pas seulement d’honnêteté, réalise-t-il en clignant des yeux comme on émergerait d’un songe.

C’est en voyant l’expression sérieuse mais inchangée de Mercy, son regard attentif, compréhensif mais non moins intense posé sur lui qu’il comprend ce qu’il attendait surtout. Ce qu’il espérait. Rien. Que cela ne change rien. Qu’elle ne le regarde pas différemment. Qu’elle le voie pour ce qu’il est, quoi que cela veuille dire en cet instant, lui qui n’est pas bien sûr de le savoir lui-même… Ce qu’il est. Voilà une excellente question. Le jeune homme sent un frisson lui traverser l’échine et un début de larmes lui picoter les yeux d’émotion. Ce qu’il est vraiment… il croit en apercevoir, le temps d’une fraction de seconde, une véritable réflexion dans le regard de Mercy rivé au sien, et cet éclat au fond de ses yeux lui coupe un instant la respiration. I love you. Cette pensée, fugace et mise à nue, disparaît aussitôt derrière un battement paniqué de ses paupières… si rapidement qu’il n’est pas certain d’avoir eu le temps d’en saisir lui-même toute l’intensité. Elle vient pourtant se lover confortablement dans sa poitrine, inondant sa cage thoracique d’une vague de chaleur si agréable qu’il ne peut s’empêcher de sourire béatement.

Ses épaules se détendent sans qu’il s’en aperçoive, comme si le poids qu’elles soutenaient jusqu’alors les avait quitté de moitié, à présent qu’il n’est plus seul à le supporter. Il rit instinctivement aux plaisanteries qui s’ensuivent, et entre dans son jeu avec un certain soulagement qui relâche plus encore la tension dans son dos. Mercy le connaît par cœur, à présent. Elle sait ce dont il a besoin, là, maintenant. Il a besoin de ça. D’une bouffée d’air en remontant à la surface, avant quoi que ce soit d’autre. Le jeune capitaine hausse les épaules avec une nonchalance exagérée, esquissant une petite moue alors qu’elle lui fait plus ou moins remarquer qu’elle n’est pas non plus Wonder Woman. Wait… Ah bon ? Première nouvelle. « Ben… oui, répond-il avec un petit hochement de tête affirmatif et un léger battement de paupière surpris, du genre « DUH, of course you are ! ». Je ne vois pas la différence. Le fouet excepté. » Sam hausse de nouveau les épaules, pince les lèvres pour retenir un sourire (ou empêcher une autre plaisanterie, probablement en lien avec cette histoire de fouet, de franchir ses lèvres), et lui lance un regard sans équivoque. Me fais pas croire que t’es pas capable d’un high kick, soyons sérieux cinq minutes.

Le sérieux, justement, n’a pas tout à fait disparu, et succède à leur parenthèse amusée sous la forme de… d’une sorte de déclaration que le militaire a bien du mal à entendre sans empêcher son cœur de battre à un rythme humainement impossible. Que… que dit-elle, exactement ? Les mots qu’il entend se fondent les uns dans les autres alors que ses battements de cœur résonnent jusque dans sa boîte crânienne, mais il n’a pas besoin de les démêler pour les comprendre. Ils sont ce qu’il a déjà lu dans ses yeux un peu plus tôt. C’est lui qu’elle voit. Juste lui. Doucement, il esquisse un sourire timide, hésitant. Il sent son cœur vibrer contre les doigts de la jeune femme posés sur sa poitrine. Il sait qu’elle ne peut pas manquer de le percevoir, elle aussi, mais à présent, cela ne l’inquiète plus. Au contraire. Si ses joues le brûlent de plus belle, il ne baisse pas les yeux. Il y a comme un éclat émerveillé dans le regard de Mercy, dont il ne peut se détacher. Le soldat esquisse même un infime hochement de tête, comme pour répondre à une question qu’elle n’a pas posée. Yep, I’m dying here. All thanks to you. Sam ferme les yeux un court instant et se laisse aller presque naturellement contre la paume de la jeune femme. C’est si simple, au fond. Pourquoi avait-il tant tardé à lui avouer la vérité ? No, wait. A comprendre la vérité. Comment avait-il pu se montrer si… si absurdement aveuge ? Tout lui paraît soudain si évident qu’il ne prend même pas la peine d’articuler un merci au sens plus profond encore, qu’elle a compris presque avant qu’il ne lui traverse à la fois l’esprit et le regard. En silence, il se délecte quelques instants de plus des volutes que dessine le pouce de la jeune femme sur la peau brûlante de sa joue puis…

… Puis il entre bien évidemment dans son jeu alors qu’il est question, pour lui, de tirer partie de la situation en obtenant deux fois plus de cadeaux que d’ordinaire. Gnia gnia gnia. Sam ne peut s’empêcher de sourire bêtement en comprenant ce qui se cache derrière l’accusation éhontée de la jeune femme et ses répliques amusées. Plus qu’un moyen de retrouver leur légèreté ordinaire, c’est une autre conversation qui s’instaure entre les lignes. Une promesse de plus que l’un comme l’autre réalise au fil des sourires malicieux qu’ils s’échangent. Oui, je serai là… L’année prochaine, celle d’après… et toutes les suivantes. Sam sent son cœur vibrer de plus belle, et c’est sans doute aussi pour cette raison qu’il attire enfin la jeune femme un peu plus près de lui et dépose un baiser sur son front. Pas seulement pour répondre à ce merci qu’elle vient de lui souffler à l’idée de pouvoir partager avec lui un secret qu’ils sont les seuls à connaître. Pas seulement pour manifester une sorte de reconnaissance confuse envers la façon dont elle a réagi, cette manière qu’elle a eue de refléter dans ses yeux ce qu’elle voit en lui, et la confiance absolue qu’elle lui porte. Mais aussi, tout simplement, pour célébrer… accepter toutes ces possibilités, grisantes, que ces quelques instants sur un toit viennent d’ouvrir devant eux.


Don’t mess it up, donc… songe-t-il confusément dans un très bref élan de panique, en croyant percevoir avec délice les battements accélérés du cœur de Mercy, près de lui, alors qu’elle se blottit contre son corps, profitant à nouveau de la douce quiétude environnante. Trop douce, probablement, pour le cerveau torturé de notre coréen préféré (si, si, c’est lui) qui, comme à son ordinaire, se laisse rattraper par sa tare principale (aka le déni) et manifeste à voix haute une nouvelle absurdité. A savoir : et si finalement, tout ceci n’était qu’un rêve ? Et si, en se réveillant demain matin, il réalisait que tout ça n’était pas vraiment arrivé ? Oh Buddha. Si, au départ, la réaction de Mercy semble plutôt corroborer sa théorie, puisqu’elle ne bouge pas d’un millimètre de peur de rompre le charme et de se réveiller elle aussi… Le franc éclat de rire qui s’ensuit, alors qu’il lui demande de ne pas l’appeler pour confirmer leur entraînement du lendemain le fait arquer un sourcil confus. Sam entrouvre la bouche et s’écarte légèrement pour adresser à la jeune femme un regard interrogateur, du genre : « Quoi, j’ai dit une connerie ? ». Sa demande, à son humble avis, était à la fois sincère et pleine de sens. Il esquisse une petite grimace enfantine et entre pourtant dans son jeu en comprenant qu’elle se moque de lui avec une certaine tendresse qui lui fait voleter quelques papillons dans l’estomac, puis écarquille les yeux d’un air mi-outré, mi-paniqué. « Tu n’oserais pas… » lâche-t-il, à moitié abasourdi, alors qu’elle fait remarquer que l’idée est désormais tentante. Tentante, sure. Si on aime les AVC au réveil. Quoi qu’il veuille ajouter, il n’en a pas le temps avant qu’elle ne dépose un baiser qui s’attarde sur sa joue. Et qui n’aide pas particulièrement à prouver son propos, tout au contraire. Il hausse les sourcils alors qu’elle suggère plutôt de le pincer, et entrouvre la bouche pour répliquer quelque chose, avant d’être à nouveau interrompu par un second baiser qui brûle un peu plus sûrement la peau de son visage. Mercy essaie-t-elle de s’en convaincre elle-même, ou bien la stratégie consiste-t-elle plutôt à lui griller ses derniers neurones afin qu’il n’ait plus à se poser ce genre de questions absurdes ?

Si la sensation est vive, intense, et fait courir des frissons le long de son épiderme… elle lui semble pourtant bien trop délicieuse pour être réelle, et Sam ferme les yeux, comme pour mieux en profiter… ou s’empêcher fermement de se réveiller. EVER. « Not helping lâche-t-il dans un souffle légèrement tremblant, avant de rouvrir les yeux et d’esquisser un petit sourire malicieux qui n’annonce rien de bon quant à la suite de sa phrase. Pas sûr que le pincement suffise, à ce niveau-là. Je prendrai bien le high kick, là, quand même, juste pour être sûr. » Le jeune soldat lâche un léger rire à sa propre plaisanterie, levant les yeux au ciel, avant d’être interrompu sans préambule, et véritablement ramené à la réalité par nul autre que son cadet des Ombres. Du moins, c’est ce qu’il suppose, bien qu’il ne prenne pas la peine de vérifier qui est l’auteur des messages qu’il vient de sentir vibrer dans sa poche. Il n’en a pas besoin… et pas tout à fait l’envie, à vrai dire. La perspective de devoir la lâcher et retourner aux faux-semblants qui les attend à l’intérieur du bar devient bien trop imminente à son goût, et c’est presque à regret qu’il lui demande si elle est prête. Le jeune coréen esquisse un petit sourire ironique au marmonnement sincère qu’elle lui répond. Non, absolument pas. Lui non plus, approuve-t-il d’un soupir las qui rejoint celui de la militaire alors qu’elle se rend pourtant à l’évidence et s’éloigne légèrement de lui en annonçant d’un ton fataliste qu’ils n’ont pourtant pas le choix.

Sam se mord la lèvre pour retenir une grimace de déception instinctive, et maudit soudainement Jaehyun sur les cent prochaines générations (au moins), détachant à regret ses bras de la taille de la jeune femme, et surpris de constater à quel point ses doigts sont frais et étrangement vides, à présent qu’ils sont privés de son contact. Il se racle machinalement la gorge pour reprendre une contenance, fermant et rouvrant ses poings le long de son corps, sans trop savoir quoi en faire désormais, bêtement planté au milieu du toit, la confusion teintant son regard encore rêveur, comme on viendrait d’arracher un petit enfant à sa sieste. Déjà ? A-t-il envie de dire, alors même qu’il a l’impression d’avoir passé une vie entière, en même temps qu’une simple seconde sur ce toit avec elle. « Hm… » lâche-t-il sans trop savoir lui-même ce que ce son-là veut dire, alors qu’elle retire la veste qu’il a posée sur ses épaules pour la lui rendre. Il la saisit machinalement, presque de mauvaise grâce, laissant un instant son regard errer sur les épaules nues de la jeune femme alors que dans sa tête, un « FOCUS, for Buddha’s sake ! » se mêle à une vague de culpabilité à l’idée qu’elle prenne froid sous prétexte de ne pas attirer les soupçons. Fort heureusement, Mercy n’est pas novice en la matière, et son sourire suffit à noyer ce qui s’apprêtait à devenir une affaire d’état. Il lui sourit doucement en retour et esquisse un petit hochement de tête entendu, sans pour autant renfiler sa veste, qu’il tient serrée dans sa main libre. Beaucoup trop chaud pour l’instant. Quoique.

Le vide qu’a laissé la proximité de la jeune femme dans ses bras et contre sa poitrine lui donne l’impression que le froid s’immisce un peu plus sûrement à travers le tissu de sa chemise, jusqu’alors inondé par la tiédeur du corps de Mercy blotti contre sa peau. Il peut presque encore sentir son souffle tout contre lui, et caresse instinctivement le dos de sa main du bout de son pouce, alors qu’ils s’arrêtent le temps de récupérer les fameuses chaussures négligées au milieu du toit, puis descendent avec une certaine lenteur les escaliers, les doigts résolument entrelacés, comme s’ils craignaient l’un et l’autre le moment où il allait falloir se séparer. Pourtant, Sam se sent étrangement… serein, à présent, et sourit tendrement en comptant d’une manière presque machinale chaque marche qui les rapproche un peu plus du bas des escaliers. De la réalité, certes. Mais aussi de… tout ce qui va suivre, de toutes ces possibilités qu’ils ont à peine effleurées en haut et qu’il voudrait voir se réaliser. Retrouver la terme ferme, c’est aussi refermer la parenthèse dont ils avaient besoin pour écrire la phrase suivante. Le chapitre suivant. Sam sent son cœur s’agiter délicieusement contre ses côtes. Il n’est plus le même, désormais, que celui qui les a montées, ces marches, le dos raide et l’esprit chaotique, quelques éternités plus tôt. A présent, ils sont deux. Et il hâte de découvrir ce que la suite leur réserve. A tous les deux.

Le coréen exerce une légère pression inconsciente sur la main de la jeune femme à cette pensée, alors qu’ils rejoignent le sol, puis lui laisse le temps de remettre habilement ses chaussures, faisant mine de vouloir lui lâcher la main pour lui faciliter la tâche, ce qu’elle refuse en serrant un peu plus fort ses doigts conte les siens. Sam fronce très légèrement les sourcils. Il a hésité, quelques instants auparavant, à lui suggérer de la porter le temps des escaliers, pour éviter qu’elle déambule pieds nus plus que de raison, mais il s’est retenu en sachant pertinemment quelle aurait été la réponse. Il se contente donc d’inspirer profondément, comme un gladiateur s’apprêtant à entrer dans l’arène, alors qu’elle lui suggère d’y aller le premier, suivant le regard de Mercy en direction de leurs mains à nouveau entrelacés. Il esquisse une petite moue face au problème existentiel et insoluble qui s’impose soudain à eux. Comment se séparer sans se lâcher ? Good question. Comme toujours, la plus courageuse des deux, c’est elle. Lentement, elle desserre ses doigts et il n’a d’autre solution que de faire de même pour ne pas perdre la face, les lèvres pincées par l’effort que cette résolution semble exiger.

« O… Okay… articule-t-il dans un marmonnement boudeur digne d’un enfant qu’on aurait privé de Nutella. A tout à l’… » commence-t-il, les yeux toujours rivés sur sa main désormais orpheline dont il agite les doigts comme pour garder un peu plus longtemps encore la sensation de ceux de Mercy entrelacés aux siens. Il est interrompu par le « Attends » qui s’ensuit. Ou plus exactement, par la main qu’elle glisse derrière sa nuque. Par pur réflexe, il suit le mouvement qui l’attire jusqu’à elle, penchant légèrement son visage en direction du sien avant même que son cerveau n’ait eu le temps d’analyser ce que cela signifiait. Le jeune coréen bat des paupières avant de les fermer résolument en sentant les lèvres de la jeune femme se poser sur les siennes. Hors de question de louper le train cette fois-ci. S’il a bel et bien une milli-seconde d’absence obligatoire, il réagit aussitôt par instinct et glisse une main dans le cou de la brune, pressant sa bouche contre la sienne quelques secondes de plus que ce qu’elle avait sans doute prévu. Puis il sourit doucement, luttant pour reprendre ses esprits et répondre à sa plaisanterie. Sam arque un sourcil perplexe et réplique le plus sérieusement du monde : « Je ne sais pas si ça suffira vraiment... »

Pourtant, il va bien falloir. Le coréen inspire profondément, passant machinalement sa langue sur sa lèvre inférieure en regardant la jeune femme s’éloigner à regret, jusqu’à ce que sa silhouette se fonde dans les ombres du bâtiment suivant. Et… et maintenant ? Maintenant, va-t-il se réveiller ? Sam s’humecte à nouveau les lèvres, comme s’il avait peur, encore, d’avoir rêvé ce dernier baiser et les précédents, puis secoue la tête. Focus. Avec une expression d’ahuri pareille, arriver seul ou accompagné de Mercy ne changera pas grand-chose à la problématique. Les Ombres le connaissent bien. Trop bien, même, pour se laisser berner par un quelconque mensonge. Il va falloir redoubler d’efforts et de vigilance. Le capitaine se racle la gorge puis expire bruyamment, tout en se massant la nuque d’un geste machinal, comme pour réveiller son corps engourdi par toute ces émotions, avant de prendre le chemin de la salle des fêtes d’un pas décidé. Pas trop rapide, cependant, le temps de se recomposer, au fil du chemin, un masque de neutralité suffisamment épais pour être un tant soit peu crédible. Bon courage. Il ne peut pas empêcher ses pieds de frôler à peine le sol, comme s’ils avaient déjà hâte de retrouver la jeune femme de l’autre côté… Comment pourrait-il réussir à s’empêcher de sourire bêtement en la voyant effectivement apparaître tout à l’heure ?

Chaque chose en son temps. Sam lève les yeux au ciel et glisse ses mains dans ses poches, sa veste noire calée sous son bras pour accentuer son attitude nonchalante. Non non, non : il ne s’est absolument rien passé de life changing, juste une petite promenade rafraichissante en pleine nuit. On y croirait presque. Le jeune coréen plisse les yeux en voyant apparaître les fenêtres et la porte ouverte pleines de lumière des abords du bar. Oké. Objectif numéro un : franchir la première ligne de défense. Qui s’avère bien plus coriace que prévu, constate-t-il en apercevant les multiples silhouettes qui s’affairent à l’extérieur, faisant mine d’être occupées à tout autre chose qu’à attendre patiemment le retour de leurs deux proies. Tssss. Sam repère d’abord du coin de l’œil Renjun, adossé contre le mur, une cigarette qu’il semble avoir presque oubliée entre les doigts, adoptant sa pose photoshoot habituelle. Nul doute qu’il a prétexté vouloir aller fumer afin de guetter innocemment son retour. Sur sa droite, une silhouette que Sam a à peine le temps d’apercevoir semble se mouvoir et disparaître à travers les ombres. Sans aucun doute possible, Soohyun elle aussi, attend leur retour de sa manière la plus ninja-esque possible pour éviter d’avoir à trouver une raison qui justifierait sa présence à l’extérieur. Un peu plus loin, assis sur le muret que Sam et Mercy ont quitté plus tôt, Riri, Fifi et Loulou (aka Jaehyun, Minhyuk et Daniel) ne prennent pas vraiment la peine de prétexter quoi que ce soit, et redressent la tête d’un même élan en le voyant apparaître.

« Hyung ! s’exclame aussitôt son cadet en se levant d’un bon pour aller à sa rencontre. T’étais passé où ? On t’attend pour le dessert ! J’ai failli terminer tes hotteoks en attendant le gâteau. » Sam entrouvre la bouche le temps d’une fraction de seconde outrée, puis ne peut s’empêcher d’esquisser une grimace ironique en plissant les yeux. Tentative de provocation pour percer la défense, huh ? Alright, alright. On peut la jouer comme ça si tu veux. Le coréen se contente de hausser négligemment les épaules et lance à Jaehyun un regard sans équivoque. Pour le dessert… Tu m’attendais pour le dessert, you Pinocchio ? « J’avais besoin d’air. » réplique-t-il d’une voix qu’il est surpris d’entendre posée et… incroyablement ordinaire. Peut-être n’était-ce effectivement pas une si mauvaise idée d’arriver séparément. Il n’est pas sûr de pouvoir maintenir ce degré de nonchalance dès lors que Mercy sera de nouveau dans son champ de vision. « Tu sais bien que c’est pas trop mon truc, d’ordinaire. » conclut-il en renfilant machinalement sa veste de costume et en la réajustant sur ses épaules comme pour se donner une contenance. « Hmm… » se contente de répondre Jaehyun d’un air dubitatif, sous les regards non moins curieux de ses deux acolytes, dont il devine la question avant qu’elle ne franchisse finalement les lèvres de Jaehyun. « Et elle est où, Mercy ? T’en as fait quoi ? Tu l’as découpée en morceau dans une ruelle sombre ? »

Sam arque un sourcil surpris. S’il s’attendait bien évidemment à ce que la question lui retombe sur le coin de la figure, il ne l’avait pas prévue de cette manière-là. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous, ce soir, avec leurs histoires de psychopathes ? Il a une gueule à découper le gens en morceau ou quoi ? « Yep, ne peut-il s’empêcher de répliquer du tac au tac avec un aplomb laconique déconcertant et presque crédible. A la machette, très exactement. Elle menaçait mon autorité, j’ai pas eu le choix. » A question débile, réponse débile, après tout. Jaehyun semble un instant pris de court par la rapidité cynique avec laquelle son capitaine lui donne le change, et cligne bêtement des yeux. Sam profite de ce léger moment de répit pour jeter un coup d’œil alentour. Siwon ne fait pas partie du comité d’accueil. Cela signifie-t-il qu’il est retourné à l’intérieur juste après lui avoir donné le conseil le plus inspiré de sa vie ? A quoi a-t-il assisté, au juste ? Les a-t-il vus s’éloigner ensemble ? Ne sachant pas ce que Siwon a pu voir et/ou raconter aux autres, il doit trouver un mensonge par omission suffisamment neutre pour ne pas éveiller les soupçons. « Elle voulait être seule, reprend-il assez vite pour éviter tout hésitation suspecte, sachant pertinemment que le jeune homme ne s’en tiendra pas là. Je suis sorti lui tenir compagnie, on a discuté un peu, et elle a eu besoin de faire un tour, seule. » D’un geste de la main, il désigne l’endroit par où Mercy risque probablement d’arriver, et par où, dans son mensonge, il l’aurait laissée partir.

« Elle va bien. » précise-t-il aussitôt avec un hochement de tête et un petit sourire rassurant à l’attention de Daniel, et surtout de Minhyuk, qui s’apprêtait à ouvrir la bouche, très probablement pour poser cette même question, sachant que c’est lui qui l’avait incité d’un regard à sortir réconforter sa sœur. « Et toi ? » renchérit soudain une voix juste derrière son oreille, le faisant violemment sursauter. Life reduce by ten years. « Aishhhhhhhh, lâche-t-il en pivotant en direction de Soohyun, qui vient d’apparaître d’il-ne-veut-même-pas-savoir-où, je t’ai déjà dit d’arrêter de faire ça ! » La jeune femme cligne des yeux sans trop comprendre ce que ça signifie, et pose sur son supérieur (qui joue les dramaqueen en posant une main sur son cœur, les genoux à demi-pliés) un regard aigu, avant de préciser sa question : « T’étais passé où ? » A ces quelques mots, cinq paires d’yeux glissent dans sa direction, oscillant entre le soupçon et la pure curiosité. « Pas très loin, répond-il vaguement, en haussant les épaules, et en soutenant le regard inquisiteur de Soohyun. J’ai reçu un coup de fil de tante Kim, et j’avais besoin de calme. Elle vous embrasse, d’ailleurs. Sur ce… » Ne surtout pas leur laisser le temps de penser à une question supplémentaire. « Si l’interrogatoire est terminé… J’ai un dessert qui m’attend ! »

Et avant que qui que ce soit ne songe à ajouter quelque chose, Sam esquisse quelques enjambées décidées en direction de la porte d’entrée. C’est là qu’est encore adossé Renjun, qui s’est montré particulièrement silencieux jusqu’à maintenant, bien qu’il ait suivi la scène d’un regard de faucon. « Tu lui as dit ? » l’entend-il lui murmurer juste au moment où le capitaine s’apprête à franchir le seuil du bar. Sam se fige, et sa respiration se bloque dans sa gorge alors qu’il sent son cœur trébucher de tout son long dans sa poitrine. Le temps d’une brève fraction de seconde, son expression le trahit. « Dit… quoi ? » finit-il par articuler en reprenant une contenance et en affichant, un peu tard, l’expression perplexe de celui qui n’a pas compris la question. « A Tante Kim, répond Renjun d’une voix amusée, un fin sourire sournois au coin des lèvres. Que sa cuisine nous manque. » Le sniper lui adresse un discret clin d’œil que Sam n’a aucun mal à interpréter. Got you. Il se mord la lèvre pour retenir la flopée de jurons qui le démangent, et se contente de lui lancer un regard furibond sans mot dire, s’engouffrant à l’intérieur, accueilli par les exclamations soulagée et enthousiastes des uns et des autres, qui commençaient visiblement à s’impatienter à l’idée de pouvoir entamer le dessert.

Sam retourne sagement s’asseoir à sa place, sous les tapes amicales de Finn et de Kai qui fêtent son retour. Jaehyun est sur ses talons, une légère déception mêlée de suspicion affichée sur les traits de son visage à l’idée que son ship s’obstine à ne pas vouloir voir le jour. Le capitaine jette un coup d’œil machinal en direction de la porte, espérant de tout cœur que Mercy aura un comité d’accueil moins coriace que le sien. Comme pour répondre à ses prières, il ne tarde pas à voir Soohyun entrer à son tour renonçant à attendre le retour de la Pirate, suivie par Renjun, qui rejoint Siwon au fond de la salle, à l’endroit où ce dernier est en train de terminer d’installer ce qui ressemble un peu trop à un karaoké à son goût. Faute de mieux, Sam reporte son attention en direction de la nourriture qui s’étale encore sur la table, mais qui a été remplacée, probablement sous les directives de Yujin, par tout un tas de sucreries appétissantes, donc chacun commence à se saisir avec entrain, maintenant que le birthday boy est de nouveau à table. Cela a au moins le mérite de détourner l’attention de Jaehyun pendant un certain temps. Du moins jusqu’au retour de Mercy.

Le coréen ne peut s’empêcher de relever la tête instinctivement en entendant quelqu’un entrer, et camoufle habilement son sourire éclatant derrière le hotteok qu’il vient de saisir entre ses baguettes. « Hey… » lâche un peu bêtement pour saluer le retour de la jeune femme, qui s’installe à côté de lui en se plaignant tout naturellement du pot de colle habituel qu’est Daniel, et qu’elle envoie vite trouver une autre victime après l’avoir rassuré. Sam esquisse un petit sourire amusé et hausse un sourcil à sa remarque. « C’est toujours mieux que de ne pas avoir de crédibilité du tout… » réplique-t-il en esquissant un mouvement du menton en direction de Jaehyun, qui, comme d’habitude, est la victime toute touvée d’une balle perdue qu’il ne remarque même pas. Le cadet des Ombres leur jette pourtant un regard soupçonneux, à l’un et à l’autre, comme s’il avait l’impression que quelque chose avait changé, sans bien mettre le doigt dessus, puis échange un coup d’œil interrogateur avec Minhyuk. Ce dernier semble bien en peine de le renseigner, cependant, ce qui laisse supposer à Sam que Mercy s’en est à peu près sortie.

Il sent qu’elle a besoin de lui poser exactement la même question que celle qui lui brûle les lèvres. Est-ce que ça a été ? Sam esquisse un petit sourire entendu accompagné d’un léger mouvement de tête, espérant que cela suffise… Bien que ce ne soit pas tout à fait vrai, dans la mesure où, face à Renjun, il s’est fortement approché de l’epic fail. Sam secoue la tête pour chasser cette pensée, jetant simplement un regard inquiet en direction du sniper, toujours aux côtés de Siwon à l’autre bout de la pièce. Mais qu’est-ce qu’il peut bien manigancer ? Il n’a pas le temps de se torturer l’esprit plus longtemps que Yujin et ses interventions toujours opportunes, continue de donner le rythme à sa fête d’anniversaire qu’il a bien failli honteusement déserter. « Maintenant que le birthday boy nous fait de nouveau l’honneur de sa présence… » Oups. Reproche sous-jacent, difficile à manquer. Sam esquisse une petite grimace complice en direction de Mercy. Ils étaient à quelques minutes près de s’attirer les foudres de Mama Bear. Worth it, songe-t-il cependant en faisant volontairement pencher son corps sur le côté, de manière à frôler l’épaule de la jeune femme. « … Tout le monde est prêt pour le gâteau ? » Une ovation et un concerto d’exclamations enthousiastes saluent son propos, auxquelles Sam se joint de bonne grâce pour essayer de retrouver un naturel qu’il a bien du mal à conserver à présent qu’elle est de nouveau si proche de lui sans qu’il puisse véritablement l’atteindre. Talk about torture.

Sam inspire profondément… et Buddha semble avoir pitié de lui. Les lumières s’éteignent pour saluer l’arrivée du gâteau porté par Yujin, et sur lequel flambent paisiblement trente bougies, au son d’un mélange de « Happy Birthday to you » et « Saengil chukahamnida » dans une cacophonie bon enfant qui le fait sourire avec une certaine émotion. Doucement, il profite de l’obscurité complice pour glisser une main sous la table et effleurer les doigts de Mercy. Pas simplement parce qu’il en a envie ou qu’il ne peut pas s’en empêcher, mais aussi parce qu’il veut partager avec elle l’étrange sentiment qui l’assaille en cet instant précis, noue sa gorge d’émotion et fait légèrement trembler ses doigts. Un sentiment de… plénitude, à défaut d’un autre mot. Il a l’impression d’être soudain complet. D’être à sa place. D’avoir trouvé ce qu’il cherchait. Presque tout ce qu’il cherchait, lui rappel un léger pincement au cœur qui ne parvient pourtant pas à chasser ce sentiment de bonheur simple qui le submerge de part en part… et le ferait presque oublier de souffler ses bougies, à la fin du refrain. « Fais un vœux ! » s’exclame la voix enthousiaste de Finn en frappant des mains. Un vœux… se répète Sam en caressant doucement la main de Mercy du bout de ses doigts. En ai-je vraiment besoin ? Home. C’est tout ce qu’il souhaite. Sur cette pensée fugace, il exerce une légère pression sur la main de Mercy et souffle ses bougies, sous les ovations des convives, probablement un peu exagérées du côté de Jaehyun.

La lumière se fait de nouveau et Sam lâche discrètement et à regret les doigts de Mercy, reposant sagement les siens sur la table pour éviter tout soupçon, tandis que Yujin découpe le gâteau, embauchant pour l’occasion Jaehyun et Soohyun, qui vadrouillent autour de la table en servant à chaque invité la part de gâteau qui lui revient. Entretemps, Sam a déposé dans sa propre assiette quelques uns des hotteoks cuisinés par Mercy, afin de tenir compagnie à sa propre part de gâteau autrement esseulée. Et parce qu’avec toutes ses émotions, il a bien besoin d’autant pour s’en remettre. Il mord avec appétit dans l’un d’eux, et relève la tête avec un sourire quasi-enfantin. Si le goût diffère bien évidemment des hotteoks de tante Kim qui ont bercé son enfance et bercent encore ses souvenirs, ils n’en sont pas moins excellents… mélange de nostalgie et de nouveauté qui lui font fermer les yeux un bref instant pour mieux en profiter. « Ils sont délicieux… » glisse-t-il à l’attention de Mercy, essayant de moduler sa voix pour qu’elle comprenne que ce qu’il dit dépasse le simple compliment poli, sans pourtant éveiller les soupçons de ceux qui les entourent, et qui semblent toujours avoir plus ou moins l’oreille dressées, juste au cas où. Exhausting.

Au bout d’un moment qu’il ne saurait déterminer, ponctué par les conversations des uns et des autres, les ruées successives de Jaehyun en direction de la nourriture, les frôlements discrets de l’épaule de Mercy contre la sienne et les cadeaux déposés épisodiquement devant lui par l’un ou l’autre des invités, Sam a l’impression d’avoir plus ou moins retrouvé (à quelques détails et battements de cœur irréguliers près, bien entendu) un état normal. Normal pour Sam, cela va sans dire. Suffisamment normal, en tout cas, pour s’inquiéter cette fois-ci à voix haute de ce qui se trame à l’autre bout de la salle, où, après s’être interrompus pour déguster le gâteau, Siwon et Renjun terminent d’installer les micros et de tester le son. « Ils… font quoi, au juste ? » demande-t-il finalement entre deux bouchées de hotteoks, et sans trop savoir lui-même à qui il pose la question : à Jaehyun, ou à Mercy ? « Qu’est-ce que tu crois ? » répond le cadet des Ombres, en prenant probablement Mercy de vitesse, avec un enthousiasme proche de la ferveur fanatique qui l’inquiète d’autant plus. « Ils installent le karaoké ! Ça fait deux semaines que je m’entraîne. Prépare-toi à être épaté, Soohyun et moi, on a prévu une choré de fou… » Par souci de précision (sans doute) Jaehyun se sent obligé d’illustrer ses propos d’un début de chorégraphie, et Sam se baisse, presque par habitude, pour éviter de prendre une gifle involontaire, échangeant dans le même mouvement un regard mi-amusé mi-catastrophé en direction de Mercy. « Tu… euh… Tu vas y aller, toi ? » La question semble être un savant mélange d’angoisse et de fascination, qu’on lit également dans ses yeux à demi-écarquillés. La fuite. C’était la fuite, la bonne solution. Elle l’avait pourtant dit dès le départ…
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