Sujet: Re: Nothing left to say • Scott Sam 18 Avr - 19:36
Life, unfortunately, doesn't seem to care what we want.
Depuis trois mois, Scott avait été affecté à l’équipe chargée de démanteler entièrement le réseau de l’organisation qui avait attaqué le centre commercial. Ils avaient déjà bien avancé, remontant petit à petit les échelons. Les policiers avaient même réussi à infiltrer deux des leurs pour tenter de remonter jusqu’aux chefs, malheureusement ce genre de mission prenait du temps. Et ils étaient encore loin d’en être venu à bout.
Durant le séjour à l’hôpital d’Erin, il avait quasiment passé toutes ses journées au chevet de la jeune femme, surtout durant ses cinq jours de comas. Il veillait pour s’assurer que personne ne vienne lui faire du mal. Depuis sa sortie, il n’avait malheureusement pas eu le temps de prendre des nouvelles de la jeune femme. Évidemment il n’avait pas vraiment perdu la brune de vue. Quand on est un hacker de génie comme lui, ce n’est pas vraiment difficile de garder un œil sur quelqu’un dans un pays ou Big Brother est partout. L’agent de la NSA se sentait un peu coupable parfois de la stalker ainsi, surtout chez sa famille, mais il s’inquiétait sincèrement pour elle. Sans compter qu’il savait bien que le chef du gang qui possédait la jeune femme, il n’y avait pas d’autre mot pour qualifier la situation, ne cessait de chercher à entrer en contact avec elle pour la remettre au travail. Ça le mettait hors de lui, aussi Scott s’escrimait à leur mettre, de temps à autre, des bâtons dans les roues en lançait des tuyaux anonymes pour des descentes de police ou en faisant disparaître certains fonds sur les comptes du gang.
Depuis quelques jours il savait que l’escort était rentrée chez elle. Il avait longuement hésité avant de finalement se décider à aller lui rendre visite. Il craignait de la mettre mal à l’aise à s’imposant dans son univers aussi directement. Ils avaient établis depuis longtemps maintenant qu’ils étaient amis évidemment, mais il ne lui avait encore jamais rendu visite directement chez elle. Soit elle venait chez lui, soit ils se donnaient rendez-vous ailleurs. Bien qu’il envoie parfois une voiture la chercher à son appartement. Il savait qu’elle avait, chaque après-midi quasiment, des séances de kiné pour rééduquer son épaule. Aussi avait-il choisi de ne pas s’y rendre trop tôt, pour la laisser souffler un peu. De plus il ne voulait pas venir les mains vides. Mais il souhaitait pas non plus lui offrir simplement des fleurs ou des chocolats comme le font souvent les gens. Il avait acheté un bouquet évidemment, une composition florale de pivoines, de lys et de roses, associant des touches de rose, rouge et blanc, mais il également avait pris la décision d’acheter l’un de ces fameux robots censés faire le repas à votre place. Il doutait qu’une ancienne cuisinière comme elle apprécie ce genre de machine, lui-même n’en était pas fan, néanmoins avec une épaule en compote, ça ne devait pas être simple de faire des repas un peu sophistiqués.
Alors qu’il arrive à quelques mètres de l’appartement, il entend des éclats de voix. Il reconnaît sans peine celle d’Erin, mais pas celle de son interlocuteur qui ne semble ni courtois et ni vraiment aimable avec elle, l’euphémisme du siècle. Il fronce les sourcils en s’apercevant au fur et à mesure qu’il s’approche que la porte est restée entre-ouverte. Il s’avance à pas feutrer, restant un instant caché par la porte pour évaluer la situation et ne pas mettre plus en danger la jeune femme. Il comprend ainsi que c’est un membre du gang qui est là et menace l’escort, de dos il a du mal à le reconnaître mais il peut sans doute parier sur le frère de la brune. Il se faufile en silence, au moment même où le jeune homme frappe Erin. Il pose avec précipitation ce qu’il a dans les mains et se jette sur l’homme pour l’écarter vivement de la jeune femme. « Dégage ! » ordonne-t-il en se plaçant entre le frère d’Erin et elle. « Tu te prends pour qui ? » gronde le jeune homme en s’avançant à nouveau vers eux. « Pour celui qui va te laisser pour mort si tu te barres pas immédiatement. » répond avec calme le hacker. Il ne bluffe pas, avec tous les combats illégaux auxquels il a participé sans compter le sport qu’il fait régulièrement pour se maintenir en forme, le frère de l’escort n’a aucune chance contre lui. « Ma sœur s’est trouvé un preux chevalier, c’est mignon. » persifle-t-il sans comprendre la menace que représente l’agent de la NSA. « Je suis surtout le meilleur client d’Hava, tu expliqueras donc à ton boss pourquoi vous avez une perte aussi significative de rentrée d’argent. » balance-t-il ensuite avec un petit sourire narquois sans pour autant baisser sa garde au cas où la petite frappe ne choisisse d’attaquer quand même. Cette tirade semble le faire hésiter, comme s’il ne savait pas de qui il avait le plus peur en cet instant. « Tu te casses, et j’emploie Hava pour les deux prochains mois. Temps plein. Je ferais le virement dans la soirée. Deal ? » propose ensuite le hacker. Il a les moyens. Sans compter qu’il est parfaitement capable de détourner les propres fonds de l’organisation pour les payer sans que ces abrutis ne se rendent compte de quoique ce soit.
Le gangster grommelle, mais finit par hocher la tête et partir, sans prendre la peine néanmoins de fermer la porte derrière lui. Scott le suit pour refermer et mettre le verrou avant de revenir vers Erin pour l’aider à se relever et la faire s’asseoir sur le canapé devant lequel il s’accroupit pour ne pas obliger la jeune femme à lever la tête vers lui. « Comment tu te sens ? » s’enquit-il sans prendre la peine de dissimuler son inquiétude. « Tu as un kit de premier soin quelque part ? Il faut qu’on soigne ta lèvre, sinon ça va enfler dans les prochains jours, tu n’a pas besoin de ça... » soupire-t-il en se relevant et se dirigeant vers la cuisine où il ouvre le congélateur pour trouver un paquet de légumes ou autre, congelé. Il en trouve un qu’il enveloppe d’un torchon pour éviter que le froid intense ne brûle la peau de la jeune femme. « Ça devrait empêcher ta joue de te faire trop mal. » commente-t-il en le posant sur la pommette de la brune.
Sujet: Re: Nothing left to say • Scott Jeu 18 Juin - 16:02
Life, unfortunately, doesn't seem to care what we want.
Le jeune hacker ne relâche son attention qu’une fois qu’il est certain d’avoir bien verrouillé la porte d’entrée. Même s’il doute que le frère de la jeune fille prenne le risque de faire perdre une grosse somme d’argent à son patron. Il s’en veut un peu de ne pas avoir pensé à cette solution “d’embaucher” l’escorte dès le début de sa convalescence pour qu’elle soit tranquille, en détournant le propre argent du mac, ça n’aurait pas vraiment coûté à Scott de toute façon. Il n’avait néanmoins pas pensé qu’ils auraient eu si peu de considération pour leur “gagne-pain” que représentait, à leur yeux, la brune.
Il soupire doucement en secouant la tête lorsqu’Erin lui répond que ce n’est rien. Il ne doute pas un seul instant, malheureusement, qu’elle a connu pire, mais, pour lui, ce n’est pas une raison. Aucun être humain ne devrait lever la main sur un autre, encore moins un frère sur sa sœur. Après avoir récupéré un sachet de petit pois dans le congélateur il revient en esquissant un léger sourire lorsqu’elle ajoute que toute escorte a un kit de premier secours. Il lui tend le paquet avant de se rendre dans la salle de bain pour récupérer ledit kit avec lequel il revient juste au moment où la jeune femme semble se demander ce qu’elle a fait pour en arriver là. « Ce n’est pas ta faute Erin... » souffle-t-il doucement, comme s’il hésitait vraiment à répondre à une remarque qui ne lui était, de toute façon, pas vraiment destinée.
Maintenant que le danger est passé, il ne faut pas tant de temps à la jeune femme pour reprendre ses esprits et se demander ce que fabrique le hacker chez elle. Il se mordille légèrement la lèvre, avant d’esquisser un sourire amusé lorsqu’Erin ne peut s’empêcher de préciser qu’elle est contente de le voir. « En effet c’est la première fois, il faut une première à tout. » plaisante-t-il, ses lèvres s’étirant un peu plus encore. « Je voulais prendre de tes nouvelles. » reprend-il plus sérieusement pour répondre à la brune. « Et... » commence-t-il en posant le kit de premier secours sur le canapé à côté de la jeune femme, estimant qu’elle préfèrerait sans doute se soigner elle-même, bien qu’il soit prêt à aider. Il se relève pour aller récupérer les présents avec lesquels il était venu et qu’il avait posé un peu précipitamment dans l’entrée pour éjecter l’intrus. « Je t’ai apporté quelque chose. » ajoute-t-il en revenant avec le bouquet et le paquet emballé contenant le robot cuiseur près du canapé. Le hacker laisse échapper un éclat de rire lorsque l’escort se sent dans l’obligation de préciser qu’elle n’est habituellement pas si bordélique. « Je me doute que le ménage n’est pas facile à faire avec une seule épaule. » réplique-t-il avec un sourire bienveillant. « Tu veux que je t’aide ? » suggère-t-il en jetant un coup d’œil à l’appartement. « Je suis là de toute façon et j’ai rien de prévu, si ça peut te soulager ça me dérange pas de te faire un grand cleaning. » lui propose-t-il avant de se pincer les lèvres, craignant que la jeune femme ne le prenne mal. Tout ce qu’il veut c’est l’aider. Depuis le temps qu’ils ont mis en place ce contrat un peu particulier entre eux, la jeune femme s’est fait une place importante, bien plus qu’il n’était prévu, dans la vie du jeune homme.
Sujet: Re: Nothing left to say • Scott Dim 15 Nov - 17:05
Life, unfortunately, doesn't seem to care what we want.
Plus le temps passe, plus Scott a du mal à supporter la souffrance d’Erin, quelle qu’elle soit. Il aimerait pouvoir la sortir de cette vie, l’aider à avoir la vie qu’elle mériterait, celle d’une grande chef avec son propre restaurant et peut-être même quelques étoiles. Le hacker est pourtant plus que conscient que la situation familiale de la jeune femme est bien plus compliquée que ça, il faudrait la déracinée, elle et sa famille pour seulement espérer une vie meilleure... Il ne peut que se contenter d’alléger un peu sa douleur et cela lui semble si peu. Il voudrait pouvoir faire tellement plus pour elle, après tout ce petit arrangement qu’ils ont l’aide énormément lui, et il a parfois le sentiment qu’il gagne plus qu’elle dans ce contrat.
C’est pourtant par pure générosité et sans la moindre arrière pensée ou sentiment de culpabilité qu’il lui propose de lui faire le ménage, pour la soulager d’une tâche rendue compliquée par sa blessure. Elle refuse presque instantanément son aide, avec humour et bienveillance, ce qui rassure le jeune homme, il avait eu peur, un instant, de l’avoir froissée. « Bien chef ! » plaisante-t-il en esquissant un salut militaire très approximatif avant de venir s’installer sur le canapé lui aussi. Il l’observe en silence prendre quelques cachets et il ne peut retenir la grimace qui vient naître sur son visage en la voyant poser le sachet de petit pois sur son épaule. Cela fait plusieurs mois et pourtant la douleur est toujours bien présente. Il s’était tellement senti impuissant en voyant sur ses écrans les terroristes s’en prendre aux clients du centre commercial et surtout quand il constatait, incapable de faire quoique ce soit, qu’Erin faisait partie des blessés. Il se recompose rapidement un visage avenant et souriant lorsqu’elle lui demande ce qu’il veut. Il ne peut s’empêcher un léger éclat de rire alors qu’elle souligne que son vin est probablement moins bien que ce à quoi il est habitué. « Ce n’est pas parce qu’on paye une bouteille trois cent dollars que le vin est bon. » souligne-t-il avec un petit sourire en coin, il lui est arrivé de boire de très bon vin à moins de vingt dollars quand de soit-disant grands crus à des prix exorbitants avaient un goût de piquette. « Une bière ce sera parfait. » répond-il en hochant doucement la tête.
En la voyant s’affairer, il résiste à l’envie de venir à l’aider faire la vaisselle, elle lui a dit de rester assis sur ce canapé. Il est pourtant à deux doigts de se lever lorsque la brune reprend la parole, lui coupant les jambes. Il se passe la main dans les cheveux, ébouriffant encore un peu plus ses cheveux déjà habituellement désordonnés. « Ah... oui. Je... » bredouille-t-il sans trop savoir quoi dire. Il n’avait pas vraiment pensé qu’Erin apprendrait le temps qu’il avait passé à l’hôpital, il n’avait pas songé à grand chose pendant cette période de toute façon, à part à elle et aux prières silencieuses qu’il faisait pour qu’elle se réveille, lui qui n’avait pas pour habitude de prier, ou même de croire en un dieu unique. Ou un dieu tout court en vérité. « C’est normal. » souffle-t-il doucement en se mordillant légèrement la lèvre. « Après tout, pour les journaux, la petite amie du fils de la secrétaire à la Défense avait été blessée, il fallait bien que je joue le jeu ! » tente-t-il de plaisanter en esquissant un sourire un peu forcé, faire appel à l’humour était plus facile que de laisser voir le malaise que cette conversation lui inspirait. D’autant plus qu’il avait bien remarqué les larmes qui brillaient dans les yeux de la jeune femme bien qu’elle les ait retenues. Il rit bien plus franchement à la remarque de la brune. « Eh bien ravi de ne pas être si mal pour un blanc alors ! » persifle-t-il avec un large sourire alors qu’Erin vient le rejoindre sur le canapé avec leur boisson.
Le hacker garde le silence pendant quelques secondes, avant de prendre une gorgée de sa bière. « Je suis pas venu à l’hôpital pour maintenir les apparences. » soupire-t-il doucement par soucis d’honnêteté. « Je m’inquiétais réellement pour toi, pas pour Nora, pour toi, Erin, pour mon amie. » précise-t-il avec sincérité en esquissant une petite moue. « T’imagines la galère que ç’aurait été pour moi si j’avais dû chercher une nouvelle fausse petite amie ? » ajoute-t-il, faisant de nouveau appel à l’humour pour atténuer le poids de son aveu. Ce n’était pourtant pas une nouveauté, l’un comme l’autre étaient conscients depuis longtemps de l’amitié sincère qui était née entre eux grâce à ce petit arrangement qu’ils avaient instauré depuis près de deux ans maintenant. Déjà deux ans... il n’allait pas falloir bien longtemps avec les tabloïds ne titrent « À quand la demande en mariage ? ». Sauf que c’était une étape qu’ils ne pourraient pas passer, cela apporterait trop de problème pour lui comme pour elle, surtout pour elle d’ailleurs.
Sujet: Re: Nothing left to say • Scott Sam 13 Fév - 16:18
Life, unfortunately, doesn't seem to care what we want.
Lorsque Scott était resté auprès d’Erin pendant son hospitalisation, il n’y avait pas eu de calculs, pas de réflexion, pas de faux-semblants. Il n’avait tout simplement pas réfléchi. Il avait été sincèrement inquiet pour la santé de la jeune femme et ça n’avait rien à voir avec le contrat qu’ils avaient ensemble. Contrairement à ce qu’il vient de répondre en essayant de plaisanter. En réalité il n’a pas pensé qu’elle pourrait l’apprendre, sa remarque l’a pris au dépourvu et légèrement mis mal à l’aise. Il a donc usé de son mécanisme de défense préféré, l’humour. Pourtant il ne lui faut longtemps pour, finalement, admettre la vérité : qu’il s’est, tout simplement, fait du soucis pour elle. La vraie elle.
Assis si près l’un de l’autre, Scott ne peut manquer de remarquer la légère gêne que son aveu provoque chez Erin. Pour éviter que cela ne perdure trop longtemps, et pour épargner à la jeune femme de répondre, il fait de nouveau appel à l’humour. Une plaisanterie qui lui rappelle malgré tout que leur contrat dure depuis longtemps déjà et, qu’il le veuille ou non, il va falloir passer à une autre étape, qui à défaut de pouvoir être un mariage, se soldera probablement par la rupture... Une perspective qui ne l’enchante pas le moins du monde. Il s’est fait à ce scénario, à cette complicité qui s’est installée entre Erin et lui... sans oublier qu’avec la fin de leur contrat elle se retrouverait de nouveau seule face à cette vie qu’on lui a imposée... Il ne veut pas avoir le sentiment de l’abandonner. Ce qu’il ne fera pas vraiment de toute façon, il compte bien continuer à veiller sur elle, même s’il doit changer de « fausse petite amie ».
Il ne peut s’empêcher de rire alors que la brune rentre dans son jeu. « Cela va sans dire. » persifle-t-il, amusé, lorsqu’elle souligne que, s’il aurait vite trouvé une remplaçante, elle n’aurait certainement pas été à sa hauteur. Il laisse échapper un éclat de rire un peu plus franc alors qu’elle précise qu’il aurait dû respecter une certaine période de deuil avant de pouvoir passer à la suivante. « Tout dépend... Les tabloïds auraient pu titrer « Le bachelor le plus convoité de Virginia Beach tente d’oublier son chagrin dans les bras de... » et le nom de la nouvelle. » plaisante-t-il d’un ton laissant entendre le sarcasme dans sa voix, allant même jusqu’à esquisser un mouvement de main en l’air comme s’il lisait un titre affiché dans l’air. En réalité, si le pire avait dû arriver à Erin, il serait très certainement redevenu ce womanizer qu’il avait été. Bien sûr, il n’est pas du tout devenu moine en signant le contrat avec l’escort, elle n’est, après tout, qu’une couverture, pour éviter justement que les paparazzis ne fouillent trop sur lui. Mais... depuis quelques mois, il doit bien admettre que le défilé de jeunes femmes s’est franchement ralenti.
Pour cacher le fil de ses pensées, Scott boit quelques gorgées de sa bière, avant de s’étouffer sur la dernière. Il tousse quelques secondes en essayant de reprendre son souffle. Lui présenter quelques collègues. Ça va pas la tête ? Faut pas dire des trucs pareils sans prévenir. Interviewer d’autres escorts cela rendrait leur future « fausse rupture » trop proche, trop concrète. Il n’a pas la moindre petite envie d’y songer. « On verra. » marmonne-t-il néanmoins. Il sait qu’elle a raison. Sans compter qu’elle est sans doute la mieux placée pour se trouver une remplaçante. Elle le connaît bien, et sait quelles femmes ne tenteront pas de le faire chanter pour obtenir plus que ce qu’il peut leur offrir.
La suite des paroles d’Erin a l’avantage de lui arracher un nouveau sourire. « Tant mieux. » répond-il avec une sincérité, et une innocence presque naïve dans la voix. « On a encore le temps. » ajoute-t-il, sans bien savoir s’il essaye de la rassurer ou de se convaincre lui-même, peut-être un peu des deux. Un peu plus de temps. Du temps pour trouver une solution, du temps pour réfléchir aux possibilités devant eux. Juste un peu de temps, c’est tout ce qu’il veut.
Pour l’heure il laisse derrière lui ces considérations alors qu’Erin reporte son dévolu sur le cadeau qu’il lui a apporté. Une lueur amusée brille dans les yeux du jeune homme alors qu’il voir luire la curiosité dans le regard de la brune. Le sourire de Scott s’agrandit en constatant la surprise qui s’affiche sur le visage de l’escort. Un sourire qui se fige aux paroles qu’elle prononce. « Hein ? » laisse-t-il échapper, presque horrifié. Il n’avait pas du tout penser à ça. « Mais non, pas du tout, je ne voulais pas... » commence-t-il, cherchant à expliquer que ce n’est absolument pas le message derrière ce cadeau, bien au contraire. Il ne cherche qu’à lui faciliter les choses le temps que son épaule se remette. Il n’a pas le temps néanmoins avant que le rire d’Erin ne résonne dans la pièce. « C’est pas drôle. » grommelle-t-il en faisait mine de bouder. Évidemment qu’elle a compris pourquoi il lui faisait ce cadeau. Cela ne dure pas longtemps, la solennité du « Merci » de la jeune femme suffit à étaler un nouveau sourire sur les lèvres de Scott.
À nouveau Erin réussit à prendre le jeune homme de court en se penchant vers lui pour le prendre dans ses bras, enfin dans celui valide. Un câlin auquel il répond sans même y réfléchir, prenant néanmoins soin de ne pas lui faire mal, et l’invitant à se réinstaller à ses côtés sans briser leur étreinte. « Ça doit sans doute être frustrant, surtout pour quelqu’un qui aime cuisiner. » répond-il finalement à ses remerciements avant de s’écarter légèrement d’elle. « Si jamais tu as besoin de quoique ce soit, n’hésite pas à m’appeler. » lui propose-t-il en esquissant une petite moue, comme s’il s’attendait déjà à ce qu’elle refuse. « Quelqu’un pour t’aider pour le ménage, ou la cuisine, ou un bodyguard, ou j’en sais rien. Ça me coûte rien moi... » lui assure-t-il en haussant les épaules, craignant que le déballage d’argent ne la fasse hésiter. « Si jamais ton frère revient à la charge aussi, ou ton mac’... » ajoute-t-il avec plus de fermeté, cherchant à lui faire comprendre qu’elle n’est pas seule, elle peut l’appeler si elle a besoin. Ou si elle en a juste envie... mais ça, il n’ose pas lui suggérer.