Charity Gala : L'arrivée [Sujet 3]

Bon. Il n’y pas de quoi paniquer... Si ?

Sam tire machinalement sur sa cravate, geste nerveux qu’il répète inlassablement depuis plus de deux heures sans parvenir, semble-t-il, à la desserrer suffisamment pour se mettre à l’aise. Il a l’impression, au contraire, qu’elle s’amuse à remonter au plus près de son cou, au fur et à mesure que les invités commencent à déferler (doucement mais sûrement) dans la grande salle, telle une fourmilière s’agitant à l’approche de sa reine. Inutile de le préciser : il n’est définitivement pas dans son élément.

Oh, ce n’est pas la première fois qu’il est obligé de revêtir un costume décent. Non, ça, ce n’est pas vraiment un problème. Dans son pays, les cérémonies officielles sont nombreuses et les occasions de se mettre sur son 31 d’autant moins rares. Il se souvient même avoir passé plusieurs mois enserré dans un costard-cravate peu confortable, lors d’une opération undercover avec les « ombres », durant laquelle ils devaient jouer le rôle de gardes du corps pour  d’obscures personnalités politiques.

Oui, mais voilà... C’était différent, à l’époque. Il était en mission. Il avait un rôle à jouer. Des ordres à donner, et à recevoir. Là... Et bien, il a soudainement l’impression d’avoir été lâché dans la fosse aux lions avec pour seule indication : « Sois autonome, improvise ». Euh. Certes. Le jeune coréen se racle la gorge. Autonomie et prise d’initiative, sur un champ de bataille, il gère. Au beau milieu d’un gala mondain... beaucoup moins. Qu’est-il censé faire désormais ? Quel est le protocole, au juste ?

Tout allait bien jusqu’à présent : il était venu plus tôt dans l’après-midi pour aider à mettre en place la salle, et s’était sagement contenté d’obtempérer, avec zèle et efficacité, face aux différentes directives des organisateurs : Gabriel d’un côté, un peu survolté par l’événement, et pour qui Sam donnait bénévolement des cours de taekwondo à Fighting for Hope, et de l’autre une jolie blonde qu’il n’avait jamais vue, accompagnée d’un chien (qu’il n’avait pas pu s’empêcher de câliner, lui et son joli noeud papillon), et dont les ordres clairs et directifs l’avaient aussitôt mis en confiance.

Mais petit à petit, les ordres se sont faits plus rares. Planté au beau milieu de la grande salle, Sam jette un coup d’œil attentif de soldat aux alentours, comme s’il voulait repérer l’ennemi. Yep. Tout est en ordre. Plus rien à faire. Cette constatation le plonge dans la consternation. What now ? Le temps d’une fraction de seconde, il se surprend à effleurer son oreille droite du bout de ses doigts, comme pour y trouver l’oreillette qu’il a toujours en mission. Machinalement, son autre main vient effleurer sa ceinture... vide de tout revolver. La mémoire du corps, ça peut jouer des tours. Il roule des yeux au ciel, mi-amusé mi-agacé de sa propre maladresse. On va finir par le prendre pour un agent secret, à ce rythme-là. C’est vrai qu’il y a tellement de secrets d’état à découvrir à un gala de charité... Le jeune coréen esquisse une petite moue ironique à ses propres pensées. Il sent quelques regards curieux se poser sur lui et perçoit, à travers le brouhaha qui s’installe, le mot « Security ? » effleurer quelques lèvres.

Sam arque un sourcil. Il aurait préféré, en effet. Au moins, il aurait su ce qu’il avait à faire. Le jeune homme avale difficilement sa salive et réajuste pour la millième fois sa veste sur ses épaules, en redressant le dos et en relevant le menton, comme s’il avait été au garde-à-vous, les mains jointes devant lui. Qu’est-ce qu’il aurait donné pour se retrouver sous les bombes en terre hostile, à l’heure actuelle... BREF. Nouveau plan d’attaque pour éviter de rester planté comme une souche toute la soirée dans un piètre remake de Bodyguard : trouver une tête connue, et s’y accrocher comme une huître à son rocher.

Le jeune soldat scanne la foule avec une acuité renouvelée. Il sait que Scott et Abraham sont quelque part, mais où ? Sur sa gauche, une jeune femme rousse, inconnue au bataillon, vient de s’installer à une table. Aller lui parler ? Dans un univers parallèle, peut-être. Il finit par apercevoir la Salvation, a.k.a le doux visage familier et rassurant de Docteur Howe, vers laquelle il s’avance aussitôt d’un pas résolu, un grand sourire (soulagé) aux lèvres. Thank god, thank bouddha.

« Docteur Howe, la salue-t-il docilement d’un mouvement de tête poli, je suis ravi de vous voir. ». Sa voix est douce mais légèrement tremblante, et il n’est pas difficile de lire entre les lignes un très criant: « Vous me sauvez la vie ».

En apercevant le jeune Samuel aux côtés de sa mère, les yeux de Sam se mettent à pétiller d’un éclat enfantin, et il lui adresse un petit clin d’œil avant de s’accroupir à sa hauteur.

« Hey, Sam, ajoute-t-il avec un sourire, alors, tu as sauvé la Chine, depuis la dernière fois ? »

Résumé :

Spoiler:

Lorsque la fondation Spread a smile avait reçu la proposition de Melle Pastore et M. Hawkins pour l’organisation d’un gala de charité, elle avait immédiatement répondu présente et demandé à ses bénévoles si certains voulaient bien aller aider et représenter l’association. Tu avais évidemment accepté sans la moindre hésitation. Tu ne pouvais évidemment pas vraiment aider avec la mise en place, néanmoins il leur fallait marquer les esprits, attirer les donations, un buffet gratuit ne suffirait pas à ça. Tu as bien sûr proposé tes talents de musicienne, après tout ne dit-on pas que la musique adoucie les mœurs ? Mais plus que ça tu as aussi donné certaines de tes peintures pour une enchères aux profits des associations et tu en as même fait quelques-unes en plus spécialement pour l’occasion.

Tableaux:

Chargée comme tu l’es, ton frère décide de t’emmener lui-même pour t’éviter d’appeler un taxi et de risquer qu’une des peintures soit abîmée. D’autant plus que tu as avec toi ton violon. Tout ceci vaut une petite fortune et ton aîné est plus rassuré s’il te conduit ainsi que son neveu, ton fils. Il aide les bénévoles à décharger la voiture avant de repartir. Tu sais qu’il a beaucoup de mal à rester dans des endroits au milieu de trop de monde. Tu ne veux pas le forcer, il reviendra s’il s’en sent capable.

Tu te rends ensuite dans la salle où les gens ont commencé à arriver et très rapidement quelqu’un s’approche de toi et de Sam sur tes genoux. Tu souris en levant les yeux au ciel quand le jeune homme te salue. « Moi aussi je suis ravie de vous voir Seonghwan, mais je vous ai déjà dit de m’appeler Sara ! » le réprimandes-tu gentiment. Bien que tu lui répètes à chaque session, le militaire s’entête à t’appeler Docteur Howe. Ce qui te gêne légèrement du reste. « Le Docteur Howe est mon père. » te permets-tu de plaisanter, même si c’est exactement ce que tu penses. Tu as du mal à te considérer comme un médecin. Tu n’es pas neurochirurgienne comme ton père, tu n’as pas fait une dizaine d’années d’études pour soigner les corps meurtris… Non toi tu écoutes les gens, tu les aides à se soigner eux-mêmes, c’est comme si tu mettais du baume sur leurs âmes pour que la guérison se fasse plus rapidement. « D’autant que ce soir je ne suis pas vôtre médecin, je suis une simple invitée participant à un gala de charité. » soulignes-tu avec douceur. Ce qui est vrai, ce soir tu n’es pas là par rapport à ton travail, tu es là pour Spread a Smile une fondation qui distribue un peu de joie et de bonheur aux enfants hospitalisés.

Une certaine tendresse s’inscrit dans tes traits en voyant le regard du jeune homme quand il s’aperçoit que ton fils est là aussi. Tu sais que Samuel apprécie beaucoup le jeune coréen qu’il s’est d’ailleurs mis en tête d’appeler Shang… « Pff c’est Mulan qui sauve la Chine ! J’suis trop petit moi encore ! » pépie ton fils à l’attention du brun. « Mais j’aide maman quand je peux ! » s’enorgueillit-il en bombant un peu le torse ce qui ne fait qu’agrandir le sourire sur tes lèvres. Du haut de ses quatre ans, il se conduit déjà comme un petit homme. Il est très attentionné envers toi évidemment, mais aussi envers les autres. Tu es fière de lui. « Et si on allait s’installer à une table ? » proposes-tu en faisant un signe de la tête vers une table un peu plus loin où tu vois déjà une jeune rousse et un grand brun se tenant proches.
Tu fais rouler ton fauteuil jusqu’à ladite table, faisant signe à un des serveurs afin qu’il ôte une chaise pour que tu puisses t’installer à la place. Tu hésites à saluer les deux jeunes gens déjà présents, ils semblent avoir une conversation assez privée. Tu sais qu’à leur place tu préfèrerais qu’on te laisse tranquille. Tu aimes pouvoir profiter de Nate quand vous êtes ensemble, même si depuis l’épisode du paparazzi vous êtes très prudents sur vos sortis en public… Vous souhaitez protéger Samuel de tout ça, mais cela vous coûte énormément. « Bonsoir. » lances-tu néanmoins, il ne s’agirait pas de paraître impolie non plus. « Bonsoir ! » salue également ton petit garçon. Tu fais signes à un serveur qui vous apporte un plateau avec des coupes de champagne, tu en prends une avant de lui demander s’il est possible d’avoir un jus de pomme pour ton fils, ce à quoi le serveur te répond par l’affirmative en s’éclipsant pour revenir à peine quelques secondes plus tard avec ladite boisson.

Sam tique légèrement en entendant son véritable prénom, prononcé par la jeune femme qu’il vient de saluer. C’est étrange... C’est pourtant bien son nom. Mais après l’avoir si longtemps ignoré, la sonorité lui paraît étrangère. Elle le... dérange, même s’il n’arrive pas encore à s’expliquer pourquoi. Ou plutôt, parce qu’il ne veut pas s’expliquer pourquoi. C’est un peu comme si ce prénom appartenait désormais à quelqu’un d’autre. Quelqu’un d’autrefois. Quelqu’un qu’il a été mais qu’il veut oublier à tout prix. Quelqu’un qu’il a peur de redevenir. Le jeune homme secoue doucement la tête en s’arrachant à ses pensée, et esquisse une petite moue sincèrement désolée. Docteur Howe non plus, n’apprécie pas beaucoup la façon dont il l’appelle. Quelle douce ironie. Un par tout, la balle au centre, constate-t-il intérieurement.

Le jeune coréen hoche la tête avec embarras, d’autant plus lorsqu’elle précise que la manière qu’il a de la saluer n’est autre que le titre attribué à son père. Oups. Il se mord la lèvre, pris d’un début de panique, malgré la douceur avec laquelle Sara s’adresse à lui. Ce n’est pourtant pas bien compliqué, au fond : elle lui demande tout simplement de l’appeler par son prénom... Ce qu’elle lui répète inlassablement depuis un bon moment déjà. Oui, mais voilà... Les vieilles habitudes ont la vie dure. Et il lui paraît impensable de lui manquer de respect de cette manière. Qu’elle le veuille ou non, elle est un médecin, à ses yeux, au même titre qu’un neurologue ou qu’un chirurgien. Et il a d’autant plus de respect pour elle qu’il commence enfin à comprendre ce que le travail de la jeune femme fait pour lui. Ce qu’elle fait pour lui, ne serait-ce qu’en l’appelant Seonghwan. Le jeune soldat bat des cils, en se faisant violence. Allez, un tout petit effort...

« Toutes mes excuses. Entendu, Docteur Ho... commence-t-il avant de s’interrompre lui-même en roulant des yeux au ciel. Je veux dire, S-Sa... Sara. »

Et ben voilà, c’était pas la mort... Si ? Peut-être que si. Sam ne se sent pas très à l’aise, soudainement, et a l’impression d’avoir commis un crime de lèse-majesté.  Il se met à danser d’un pied sur l’autre, les mains croisées dans son dos. Heureusement, il peut compter sur Samuel pour venir à la rescousse. Le petit garçon lui arrache aussitôt un sourire malicieux lorsqu’il s’exclame qu’il est encore trop petit pour sauver la Chine. Malgré lui, le jeune coréen lâche un rire spontané en observant l’enfant bomber le torse et annoncer fièrement qu’il aide sa mère chaque fois qu’il en a l’occasion. Son homologue enfantin est l’une des rares personnes de Virginia Beach capable de le faire sourire avec autant de naturel et d’innocence. Peut-être, justement, parce qu’il s’agit encore d’un enfant, et que sa franchise naïve est vite contagieuse. Attendri, Sam lui ébouriffe gentiment les cheveux en s’exclamant :

« Good job, Petit Dragon ! »

Malheureusement, Petit Dragon ne va pas pouvoir l’aider davantage... puisque Docteur How... enfin, puisque Sara leur propose soudain de s’installer à une table. Un éclair de pure terreur traverse le regard du soldat. Comment ça, à une table ? Avec... avec des gens, c’est ça ? Sam a à peine le temps d’analyser tout ce que la proposition en question implique, avant que Sara ne prenne la direction d’une table à côté de laquelle sont déjà installés deux invités, la jolie rousse qu’il avait remarquée tout à l’heure, accompagnée d’un grand baraqué aux allures de militaire. Wait. ABORT MISSION. Tout l’intérêt du plan qui consistait à alpaguer Docteur H... Sara dès l’ouverture de la soirée résidait dans l’espoir que cela lui évite d’autres interactions. Autrement dit : échec cuisant.

Sam se met pourtant à trottiner derrière Sara jusqu’à ladite table. Il préfère encore affronter les deux inconnus que de la laisser l’abandonner au beau milieu d’une foule d’étrangers hostiles. Comme une huître à son rocher, on avait dit. Fort heureusement pour lui, les deux inconnus de la table autour de laquelle Sara s’installe semblent déjà en pleine conversation. Loin de lui l’idée de les déranger... Il se contente d’un très discret signe de tête à leur encontre, que sa politesse extrême et habituelle oblige à accompagner d’un « Bonsoir... » d’une voix douce, calé à merveille sur celui de Sara et de son fils. Il s’installe ensuite à son tour à la table, étrangement nerveux. Le jeune homme se met à tirer de nouveau sur sa cravate, se mordille la lèvre et fait craquer ses doigts, comme s’il ne pouvait rester immobile... ou tout simplement qu’il ne savait pas quoi faire de lui-même dans un environnement pareil.

D’un geste vif, il saisit lui aussi une coupe de champagne et semble lutter avec difficulté pour éviter de l’avaler cul-sec. Il jette un coup d’œil envieux à Samuel, en train de savourer innocemment son jus de pomme. Oh, ce n’est pas tant le jus de pomme, qu’il envie, que la petite taille de l’enfant, soudainement. Qu’est-ce qu’il donnerait pour passer la soirée sous la table plutôt qu’à son niveau angoissant d’adulte. Bon, stop. Un peu de courage. Il est là pour la bonne cause, non ?

« Puisque nous sommes tous les deux de simples invités à un gala de charité, s’entend-il dire en se tournant vers Sara, un léger sourire au coin des lèvres. Avez-vous une préférence pour une des associations de ce soir ? Êtes-vous déjà bénévole pour l’une d’entre elles ? »

Au-delà de l’effort qu’il fournit pour entamer une conversation amicale avec la jeune femme, Sam est sincèrement curieux d’entendre la réponse à cette question. Au fond, il la connaît si peu... Pour lui (elle a eu raison de le dire), elle est son médecin, tout simplement. Mais dans un contexte aussi différent, elle ne ressemble pas tout à fait au Docteur Howe qu’il côtoie, mais bel et bien à une Sara un peu plus mystérieuse. Pour ne pas laisser Petit Sam en reste, le jeune soldat lui donne un petit coup de coude complice et ajoute :

« Et toi, Petit Dragon ? Qui es-tu venu aider ? Tu as vu qu’il y avait des animaux ? »

Résumé:

La soirée suit tranquillement son cours. À présent quasiment tous les invités sont arrivés. Il n’y a plus que quelques retardataires, ou ceux qui aiment se faire remarquer en arrivant après tout le monde qui sont encore attendus. Il est grand temps pour les maîtres de cérémonies de faire l’incontournable discours.
Letizia et Gabriel croisent leur regard, ils n’ont pas besoin de mots, c’est le signal pour y aller. Chacun s’excuse auprès de leurs invités et se rejoignent tous deux en chemin vers l’estrade installée au fond de la grande salle. En bon gentleman et avec toute la galanterie qui le caractérise, le grand brun aide la petite blonde à monter les marches du haut de ses talons aiguilles. « Bonsoir à tous ! » s’exclament-ils en cœur, éveillant l’intérêt de chacun et mettant un terme aux conversations éparses. « Nous tenons tout d’abord à tous vous remercier du fond du cœur pour votre présence ce soir. » commence la jeune femme. « Cette soirée est très importante à nos yeux, et nous vous sommes infiniment reconnaissants pour votre soutient. » continue-t-il alors qu’elle vient lui prendre la main autant pour le rassurer que l’encourager. Elle sait qu’il n’aime pas spécialement être au centre de l’attention.
Le discours se poursuit ainsi, tantôt l’un parlant, tantôt l’autre, comme s’ils avaient répété des millions de fois cette intervention alors que non, ils n’en ont pas besoin, ils se connaissent suffisamment pour ne pas en avoir besoin. Gabriel parle de son refuge, et c’est comme s’il était transfiguré. Dès qu’il parle de « Fighting for Hope » il est tellement investi que son trac et son malaise disparaît. Il explique l’importance qu’il y a à prendre soin des vétérans qui se sont battu au nom du pays pour la liberté et qui se retrouvent souvent abandonnés par le système une fois rentrés. Il parle également de ses jeunes, parfois difficiles ou différents que les familles abandonnent soit parce qu’ils n’ont pas les épaules pour les aider, soit parce qu’ils sont trop intolérants pour en avoir l’envie. Il présente aux invités la manière qu’il a trouvé pour aider les jeunes comme les vétérans, en leur offrant des activités qui sortent parfois de l’ordinaire, en les intéressant à d’autres choses auxquels ils n’auraient pas pensé, ou pas osé penser, en leur donnant une structure, une passion, un but.
Il parle ensuite d’une autre fondation liée aux miliaires, une bien connue à Virginia Beach, « L’ASFM » qui offre un soutien permanent pour les familles de militaires qui sont souvent démunis face à leur impuissance parfois à aider leurs proches militaires ou tout simplement à supporter leurs absences parfois longues quand ils sont envoyés au front. Il ne dit pas qu’il a connu ça avec son frère, il ne leur avoue pas qu’il a dû faire face à cette insupportable souffrance lorsqu’on vient vous annoncer que votre proche ne reviendra pas. Mais l’italo-suédoise sait qu’il y pense en le mentionnant alors elle lui presse légèrement la main, témoignant une fois de plus sa présence à ses côtés, comme toujours.

Ils parlent un peu ensemble des deux associations des « Alcooliques et Narcotiques Anonymes ». Ils rappellent que les personnes qui vont à ce genre de réunions ne doivent pas être jugées mais plutôt soutenus, car ce sont généralement des gens qui ont été blessés par la vie, qui ont touché le fond, mais qui ont finalement trouvé la force et la volonté de se faire aider pour s’en sortir. Ils expliquent aussi que ces gens sont parfois encore fragiles et que leur faire des reproches, les juger pourraient les faire replonger plutôt que de les aider en les « secouant » comme certains aiment à se justifier.

Puis c’est au tour de la jeune femme seule d’évoquer son association, « La Bella Vita » qui est aussi le nom de son cabinet vétérinaire, parce qu’elle ne sait pas dissocier son travail de son besoin de sauver chaque animal maltraité qui croise son chemin. Elle leur raconte l’histoire de tous ses animaux qu’elle a sauvé et recueilli et qui attendent encore d’être adopté. Elle parle évidemment de toutes ces personnes qui ne comprennent pas la responsabilité que c’est de prendre un animal, l’abandonnant finalement quelques mois plus tard parce que « vous comprenez il a mâchouillé toutes mes pantoufles. ». Elle leur explique qu’elle s’associe aussi très souvent à d’autres fondations généralement thérapeutiques pour redonner le sourire à ceux qui en ont besoin.
C’est ainsi qu’elle rebondit sur une autre des fondations présentes avec « Spread a smile » une association qui vient distribuer de la joie aux malades dans les hôpitaux, surtout les enfants. Il n’est pas rare du coup qu’elle prête des animaux à la fondation, les plus joueurs, les plus sages et tous à l’adoption pour redonner un peu de bonheur aux patients. Bien souvent d’ailleurs elle ne revoit pas certains petits pensionnaires qui y trouve ainsi de nouveaux maîtres.

Ils ont essayé de faire court, mais c’est difficile quand vos projets vous tiennent à cœur, d’autant que chaque association est importante et mérite d’être mentionnée. « J’espère que nous ne vous avons pas endormis avec tout cela ! » plaisante-t-elle en balayant la salle des yeux, cherchant si certains baillent ou semblent désintéressés. « Nous allons vous laisser profiter du buffet et surtout des spectacles à venir. » ajoute-t-il avec un petit sourire presque énigmatique mais surtout très fier. C’est d’abord l’heure d’un petit concert de la part des bénévoles de « Spread a Smile » et de tous ceux qui le souhaitaient, mais ensuite ce sont les jeunes de « Fighting for Hope » qui ont prévu un spectacle de danse, supervisé par Abraham Da Costa. « J’invite tous les bénévoles musiciens à venir rejoindre la scène. » poursuit la jeune femme avec enthousiasme et bienveillance. Sara Howe s’excuse à son tour auprès des personnes avec qui elle se trouvait alors qu’elle se dirige vers la scène ou son violon a été apporté pendant le discours avec tout un tas d’autres instruments pour tous les bénévoles faisant parti du spectacle.

Les deux maîtres de cérémonies quittent l’estrade afin de laisser la place aux musiciens. Ils se mêlent de nouveau aux invités, reprenant les conversations, répondant aux questions, mais aussi en appréciant le spectacle musical qui leur est offert.

 

	Sujet 1 :		Sujet 3 :
	Gabriel Hawkins		Sara Howe
	Abraham Da Costa		Sam Park
	Scott Osborne		Cassie Morgan
	Erin Serra		Derek Whitacker
	Caïn Hauptman		Matthew Morgan
	Veronika Faure		Jazz White